vendredi 21 mars 2014

Mercredi 30 Décembre 2009


Mercredi 30 Decembre 2009
06h51


Ennui. Il y a cette interminable envie d'embraser la plume, et ce sujet qui n'arrive jamais... Il est semblable à un monstre tapi dans le noir : on sait très bien ce qu'il renferme, et la peur nous emplit tandis qu'on ne peut le saisir. Je suis une ombre accroupie dans le noir de tes yeux. En attendant la mort, je succombe à ce sourire, et avec plaisir je m'enivre de ce destin.

Juste se crasher, se sentir bien, puis sentir ses os qui se brisent. Sauter de la lune jusqu'à la terre.

Lune, il m'arrive de ne pas dormir juste pour te regarder, pour danser au dessus des arbres. Les nuages n'osent pas te toucher, ni même t'effleurer de peur d'être submergés par ta grâce. Je passe la nuit sur le rebord de ma fenêtre à te regarder, fumant clope sur clope.

C'est une offrande, ma vie contre ta lumière.

samedi 15 mars 2014

Jeudi 02 Aout 2012

JEUDI 02 AOUT 2012
10H40


Il est 10 h ce matin, sur la terre. Je me suis encore cuité la veille. Qu'est ce qu'on est bien, bourré. Complètement désinhibé, c'est bon. Tout sort. L’inconscient danse et danse, et vous avec. Le mur? On peut le traverser.
La lâcheté, la peur, la prudence, la morale et la pensée s'opposent au rêve, l'alcool nous permet, l'espace d'un instant, d'y croire, et dieu que c'est bon.
Le soleil me brule les joues, c'est rare. Je marche sur les rails, prêt à trébucher à chaque caillou, j'ai l'envie de m'assoir et de réfléchir sur le rêve. L'effort est trop grand, je vais vous emmener une fois de plus dans un univers probablement absurde, l'envie.


I WANT US TO DIE.
Voler jusqu'aux étoiles, c'est pas les meilleures vacances? Pas besoin de payer un mobile-home 900 euros.
On se mettrait la chanson de Saez, tu sais, celle où il rêve de s'écraser. Alors en haut de la dune, on sauterait, main dans la main, comme des gosses. 40 fois s'il le faut, mort de rire on sauterait. Debout, on fléchit les jambes, puis d'un coup on prend une impulsion en levant les bras, alors la on s’élèverait du sol, tu me regardes en hurlant de rire, et moi, inquiet je me demande comment monter. Un peu bête on essaye de se dandiner, comme des dauphins, les bras le long du corps. Puis tu aurais l'idée, superbe, de tendre les mains, et de faire comme les oiseaux, tu t’envoles. On fait la course, à s'en péter les biceps. Essoufflés, on s’arrête, derrière nous la terre, immense. Elle m'attire, j'ai envie de redescendre en piquet, alors je te prend la main, et m'envole, le nez en avant pour aller plus vite.
On chante, on danse, on rit, en se promettant que la prochaine fois on parcourra les océans.

Au bout de quelques années, le cœur n'y est plus, tout est semblable dans les étoiles, alors on se pose la question. Pourquoi aime-t-on se poser dans l'herbe et regarder le ciel?
On s’engueule jour après jour, tu veux aller sur le soleil: je déteste transpirer.
Je veux aller sur Neptune: tu as froid.
Tu veux aller sur mars: je trouve ça trop proche de tout ces autres.
Je veux aller sur vénus: tu as peur que je te trompe, on s'est séparés.
Posé sur Vénus, je m'emmerdais, alors je me suis souvenu de notre question, quand j'ai trouvé la réponse, je suis parti de Vénus, je volais vers la terre, doucement, résigné. Je me suis assied sur la lune, au bord, pour voir la terre.
Tout le reste de ma vie je suis resté la à regarder la terre, le bonheur au cœur, la frustration au ventre.

On regarde le ciel parce que l'on rêve d'un ailleurs, il est plus facile de rêver de s'envoler que d'oser sur terre.

vendredi 14 mars 2014

Jeudi 24 Mars 2011

Jeudi 24 Mars 2011
19H32 
 
J'y repense souvent, le soir. A toutes ces femmes, à toutes celles qui ont partagé un instant de vie avec moi, toutes.
Pas seulement celles qui ont éclairé mon obscurité. Elles m'ont toutes fait grandir, je ne les remercierais pas, ce n'est pas dans l'ordre des choses.
 Et toi ? Quand tu mets tes petits bouts de jours dans mes longues nuits froides. Ces petits bouts de paradis, que tu contes avec tant de joie, je suis émerveillé, j'en oublie  mes stéréotypes sur celle-ci, celui de penser que la joie béante donne une impression d'idiotie.
Et ce sourire, celui qui me fait tenir et vomir. Le fantasme est amusant, des qu'il devient obsession il est néfaste.
Ma santé se dégrade chérie, j'écrirais dix mille pages juste sur ta poitrine, j'aimerais décrire à la perfection  ces divinités.
Utopiste, j'aimerais hurler à l'Humanité la beauté de tes lèvres et découvrir chaque recoin de ton regard. Me reposer sur tes seins et bouffer ton rire. J'aimerais te voir nue, pouvoir t'entendre, quand ton souffle s’assombrit, quand celui-ci crie à la mort.  J'aimerais te voir t'épanouir sur mes hanches après la jouissance, tes pensées s'alléger d'une plénitude angélique.
J'aimerais te plaquer contre un mur, toi, poussant un léger halètement, mes mains remontant le long de ton corps au rythme de mes baisers sur ton cou, j'aimerais te faire danser l'amour, voir toute la misère du monde disparaître un instant.

 Pourquoi n'est ce pas si simple, une douce comptine, celle que l'on siffle dans la rue quand il fait beau ? Je veux bien t'écouter des heures durant, t'entendre pleurer, rire, chanter, même te voir mourir tant que tu gardes cette Beauté.
 Rend nous Instinctif. Tu sais, je suis lasse.  Tu as tout compris, tu le veux aussi ce moment d'absolu, ce vide.
Une plus longue histoire sûrement, tu veux le reste, toucher aux choses de la vie. Je te sens partir quand tout bas à l'oreille je te susurre ce poème.
Je te vois plonger quand tout bas je t'invite. A venir. Viens, viens avec moi, mains dans la main, saute dans ce gouffre, nous nous cacherons de tout ses autres, viens faire l'amour tout les jours, cette Univers charnel qui nous attend, fuir ce Monde que je ne comprends pas.
 
Nous feront l'amour à la racine de cette immense arbre, tu sais celui où les rayons du soleil ne passent presque pas, celui qui obscurcie l'âme.
Viens, tu déchireras la terre de tes mains, à chaque coup de reins, tu hurleras toutes les horreurs dont tu ne peux plus, viens te percer les yeux, hurler à en crever, de bonheur, celui qui n'existe pas, inaccessible par de pauvres terriens.
Allons nous poser sur la lune, je t'attendrais la joie au coin des lèvres, je t'attendrais regardant la Terre, décidemment plus belle vue du ciel.
Nous discuterons jusqu'à l'infini, pas assez Héroïque pour redescendre en bas.
Nous jouirons d'un repos éternel, tu sais le ciel est silencieux.
La lune est courageuse, elle n'a jamais fermé les Yeux et pourtant...
Allez, transe. 
  « Tu sais bien toi que J'en crèverais pour un baiser. »

Vendredi 18 Mars 2011

Vendredi 18 Mars 2011
10h05

 La colère laisse place à la rancœur.
La nature est belle.
Face aux images du Tsunami, cette beauté m'a frappé, malgré l'atrocité la vague est majestueuse, c'est une belle lueur d'Humilité.
L'Humanité est trop cupide pour se psychanalyser.
Sur une photo on voit un arbre s'élevant toujours en haut d'une Dune.
La bataille fut rude mais il triompha de l'écume.

Et toi, rien n'arrêtera cette danse ? Même si toute les horreurs s'abattent sur ce bas monde continueras-tu d'illuminer de ton sourire ? Et ce rire qui éclate la vue, continueras-tu ?
Au delà de ces bruits, de mes fuites, continueras-tu toi ma muse à arpenter mes pensées ?
Je te laisse noircir mon sang, pour une de tes douceurs, je ne te donnerais mes douleurs, de peur que tu t'oublies dans la Noirceur.
Au delà de tous les rêves du monde, succombe à mes baisers.
Je m'en fous de te briser, la raison prime sur l'instant en ce bas temps, il n'est pourtant pas de raison plus viable que l'instant. Je m'en irais vanné de ton enveloppe.
Tu es belle par hasard, aucun mérite. Je m'en irai vanné de toi, de dessiner au busard tes seins nus, beaux, à en devenir Vieux.

« Elle me trompait avant d'être amoureuse, Je le fais ne l'étant plus !
La différence est poétique, Cela fait tout de même de moi le Salaud »

Mardi 15 Mars 2011

Mardi 15 Mars 2011
22h57 

 
« Une minute de silence  à l'Assemblée en mémoire du peuple Japonais ».
 
Et pendant ce temps ? Les occidentaux vont acheter des pilules d'iode, pourquoi ?
C'est une bonne question. Nous sommes dans une société de l'information et du médoc, je laisse ici de coté volontairement (au moins pour un court instant) ces deux autres penchants.
 Je ne suis pas fou ! Les gens, cette masse de crétins apeurés se ruent pour acheter leur pilule d'iode, comprenez-les bon sang !
 Si une explosion nucléaire se produit et qu'un nuage passe au dessus de notre mère Patrie il faut bien que tout ces gens puissent sauver leurs vies ! 
En effet l'iode présente dans les réacteurs est la principale cause de décès à la suite d'une explosion nucléaire puisqu'elle provoque des cancers de la thyroïde,  ( ne vous écroulez pas, vos vie ne sont peut être pas en danger, une pilule, un suppôt, on zyeute sur BFMTV un peu d'info et au lit, n'oubliez pas  après vous avoir brossé les dents, de satisfaire ce précepte stupide de la bonne conscience, pleurer pour les victimes.) prendre une pilule d'iode permet de protéger sa thyroïde ( je ne me souviens plus pourquoi et jusqu'à quel degré.)

Depuis quand sommes-nous aussi lénifiant ?
Ce propos risque d'être confus, trop de choses à hurler, trop d'effroi, trop de léthargie. J'essaye tout de même, par besoin.
Des français (il y a 8h de décalage entre le Japon et la France et plus d'une dizaine d'heures d'avion) achètent leur pilule d'iode, bien sûr c'est mauvais pour la santé si c'est pris pour rien et une suffit, c'est presque inutile de le préciser.
Ce brûlot sera rempli de rancœur, de dégout et pour sûr inexact et partiellement injuste (voir stupide) !
Ce qui est drôle c'est que je ne vois pas l'intérêt de vous dire ce qui est scandaleux dans le fait d'aller acheter des pilule d'iode en tant que Frenchie, ça me parait évident, quel stupidité.
C'est croire en ce monde ! C'est se laisser enfler par cet enculé de l'info ! C'est s'avilir ! En plus d'être inutile c'est proprement scandaleux pour ces Japonais qui risquent de s'en prendre pleins la gueule, c'est scandaleux de voir que nous sommes assez con pour le faire, alors oui j'imagine cette pauvre mère qui voit ses deux enfants jouer dans leur bac à sable et qui se dit « bon sang mais je dois les sauver !!!! » et qui héroïquement va acheter sa pilule, ne me faites pas le coup du Drama.

La Bourse de Tokyo à reculé de 16 point en deux jours, vous me direz quelle importance ? Je suis d'accord, l'Homme se tuant pour payer son fric, je me dois d'y penser, surtout que les raisons sont immondes.
Les raisons ne sont pas immondes, elles découlent d'un raisonnement économique simple et logique, mais d'une logique tellement inhumaine.
Il y a plusieurs facteurs, tous ne m'intéressent pas et puis tous se valent.
Tout d'abord les entreprises Japonaises sont à l'arrêt depuis 5jours, forcément ça n'aide pas !
Mais le plus atroce reste à venir, quel intérêt un actionnaire Américain a-t-il  à laisser son fric dans une Société Japonaise qui ne produit plus et qui surtout risque d'avoir une demande très faible pendant un certain temps puisque la population est pour une partie ruinée ou morte? Aucun.
L'économie Japonaise va donc s'écrouler, j'adore l'économie parce que plus j'en fais plus je vois à quel point l'humain dans leur calcul n'est qu'un « facteur de production » ou « une demande », l'économie est la chose la plus inhumaine qui existe, bien évidement tout cela est accru en cas de catastrophe. N'est-ce pas suffisant ? Quatre réacteurs instables, des villes rasées ? Les gens là-haut ne pensent pas comme nous et d'ailleurs nous pensons de plus en plus comme eux.
 
C'était Vendredi à 10h50, j'étais terré au devant de cette salle, à écouter ce mec nous instruire, j'étais ailleurs, de toute façon je vous vomis, je ne l'aurais pas votre médaille académique.
Une nana devant dit « mon copain vient de me dire que le Japon avait vécu un Séisme de Magnitude 8,9 sur l'échelle de Richter ! Cela à provoqué un Tsunami ! » Presque tout le troupeau a entendu, les réactions furent légères « ça fera moins de jaunes » ou « ha, ouais... », J'ai voulu sortir, le Japon est mon pays de cœur, celui qui m'a uni à mon frère, une culture qui me passionne. J'ai passé le reste de l'heure à regarder la fenêtre.
 
Nous sommes tellement confrontés à l'horreur qu'elle ne nous effraie plus, les média s'en servent et les politiques s'en délectent. Reprenons le cas de cette personne violée, tuée, démembrée, le gouvernement s'en est servi pour enterrer toutes fautes possibles de leur triste sourire.
Partout dès qu'une voix essayait de s'élever on la faisait taire à coups de larme « Vous n'avez donc pas de cœur ? Ne penser vous pas à cette personne violée, puis tuée, ce criminel doit passer sa vie derrière les barreaux » loin de moi l'idée d'écrire un essai sur le « juridique » cela prendrait trop de ligne et ce n'est pas le propos ici, rappelons juste que la prison est un lieu de « réhabilitation  et non pas « un lieu où l'on entasse les personnes « dangereuses » », donc non, cette personne ne doit pas forcément finir ses jours en prison, il faut l'aider. Un psychologue, un psychiatre, un établissement, vaut mieux que 5 années de prison, et penser qu'une personne ne pourra jamais se repentir de ses actes, changer, c'est condamner l'Humain (c'est pourquoi la peine de mort est injustifiable).
Même procédé de la ministre de l'écologie dès que l'on essayait de se servir du cas Japonais pour réfléchir sur nos centrales : «  ce serait honteux et grave envers le Japon de penser à notre nombril ».
Qui s'indigne réellement d'une personne violée, de 10000 personnes mortes ? Personne.
L'habitude, un journal télévisé sûrement plus croustillant.
Les faits divers s'enchainent, qui entend parler justement de cette affaire (qui pourtant n'était pas finie) de la fille violée puis tuée ? La côte d'Ivoire ? La Tunisie et son après révolution ? L'Egypte ? Certes il est possible de s'informer sur ses sujets, mais la masse ? Celle qui regarde TF1 ?
Combien de minutes par jour sur nos télévisions et médias sont consacrées aux sciences ?
Nos amis journalistes sont morts, le journalisme n'existe plus, ne subsiste que des Dépêches.
L'intérêt des gens change très vite, une affaire est intéressante quand elle atteint l'apogée de sa puissance, le reste n'est que frustration inutile.
 
J'ai essayé de me renseigner pour partir au Japon, aider les populations sur places, rien n'est possible au sein d'une organisation quelconque, je m'en veux terriblement. Je ne peux que m'indigner.
 
 La terre se noircie de jours en jours,  quiconque est scandalisé par le cannibalisme n'est qu'un hypocrite.
J'entendais l'autre jour une militante UMP dire que non seulement elle renverrait les gens dans leur pays par bateau (réaction suite à des propos d'une dirigeante UMP) mais qu'en plus elle ferait un trou dans le fond du bateau.
Le fait de les renvoyer dans leurs pays est déjà sujet à polémique, mais quel intérêt de les tuer ? Mais putain, pourquoi les gens ne se regardent plus dans la rue ? Pourquoi les voitures foncent sur les passages piétons ? Pourquoi la vieille devant moi a peur dès que je tousse ? Pourquoi les forêts sont-elles devenues parallèles ? Pourquoi ne parle-t-on pas des déchets nucléaires dans l'océan Pacifique ? Pourquoi la jeunesse est morte ? Pourquoi le FMI continue de dicter les règles ? Vivre devient de plus en plus étouffant.
 
Le journalisme est la cause de 70% des saloperies médiatique, Le Pen entre autres. La course à l'information est telle que certains scandales sont accrus par les Média. Ils donnent de l'importance à ce qui n'en a pas, faisant grandir le monstre.
 
Attention je n'ai pas de jugement possiblement partisan sur le Japon, je sais qu'ils sont ultra nationalistes, que ce sont des ultra libéraux, que le gouvernement n'a pas l'art de la transparence...Je ne suis pas amoureux du pays en tant que telle mais de la culture, de leurs valeurs (bien que je sois très loin de les partager toutes, elles sont intéressantes)  de leurs personnalité et surtout pas de leur politique, de leur économie...
 
J'en ai oublié, c'est sur. Le dégout s'entasse dans ma gorge. Je ne suis pas un moralisateur ! Surtout pas des Maximes actuelles. C'est juste que je me fusse fait une autre idée de l'Homme avant de naitre.
Je n'essaye pas de moraliser, je suis peut être fou... mais je ne peux continuer à vivre ici.
 

«  Même les jours les plus tristes deviennent beaux pendu à tes lèvres. »

Mercredi 10 Mars 2010

Mercredi 10 Mars 2010
01H34

Lettre à soi :

« Il fut un temps où la religion primait sur tout autre forme d'intellect, ce temps est révolu, place au Monétariat. Dieu païen de la consommation, de la culture dictatoriale du fric et de ses paternels : Bourse, Marché, capitalisme, Mondialisation. Il existe en nos jours heureux une paix harmonieuse entre toutes ses valeurs qui fort heureusement priment sur toutes les autres. 
L'Homme ne fut jamais autant sodomisé que de nos jours, la Femme ne s'est jamais crue autant libre, et n'a pourtant jamais autant été un produit de consommation qu'en notre ère. La femme n'a jamais été plus soumise qu'aujourd'hui, le Dictateur fric est le plus intelligent de tous notamment dans sa durée, mais aussi par le fait qu'il agisse implicitement, qu'il nous robotise, nous ne sommes alors plus que des boites de conserve avides de bouffe dégueue et grasse, de conneries téléphoniques en tout genre, de séries télé aseptisées. L'Homme ne contrôle plus rien, le pire est qu'il n'est pas si naïf, nous sommes rentrés dans une ère où se faire emmancher par la Mère consommation plait à ces tas de viande, ils ont imprimé que tout cela était signe de liberté, d'égalité et de fraternité. Ce fait que l'Homme jouisse de ce qui aurait dû le dégouter est navrante mais néanmoins réaliste. 
Nous n'avons jamais été aussi Heureux dans notre qualité de vie qu'au 21ème siècle. L'Homme confond désormais le bonheur et le plaisir matériel. Le 21ème siècle ne nous apporte que du plaisir matériel, le plaisir étant d’ailleurs une notion totalement opposée au bonheur. Nous n'avons jamais été aussi loin du bonheur qu'en ce triste siècle, puisque le bonheur est un état de béatitude suprême où l'être se sent tellement bien qu'il vit simplement, il n'a plus besoin d'acheter, de consommer, puisque la vue seul du ciel peut le rendre heureux. Le bonheur est un état où le plaisir matériel est impossible, quand une personne atteint le bonheur elle n'a alors besoin pour survivre que de sa joie de vivre. Le plaisir est pervers, il est cupide, et surtout éphémère. Le plaisir est un sentiment d'allégresse provoqué par un évènement récent (souvent un achat quelconque, cela peut aussi être une illusion amoureuse), il est éphémère puisque l'Homme occidental moderne possède plus de choses qu'il n'en a jamais possédé, et veut toujours plus de choses, c'est dans sa conception même que de croire que cette matérialité l'emmènera au bonheur. Alors que plus l'homme n'aura d'objet, plus sa soif d'appartenance grandira. Tout cela bien sur contrôlé par le Dictateur Fric.
Je vois ce dictateur comme un Géant debout face à l'humanité, se masturbant à ciel ouvert, puis le moment venu éjaculant sur le visage de tout ces gens, riant au éclats, crachant sur tout ces êtres affamés de merde, criant « encore » et s'extasiant devant ce Dieu. 
Je ne peux m'empêcher de croire que rien n'y changera et que le proxénétisme durera...

Mardi 24 Novembre 2009

Mardi 24 Novembre 2009

23h51


L'Homme oublie souvent que tout bonheur inclus une chute. La réelle question est vaut-il mieux une chute ou la léthargie? Cette question est ma plus grande préoccupation du moment au delà de mes résultats scolaire pitoyables. Loin de moi  l'idée de vous décrire ce soir pourquoi ce système éducatif est écœurant. La seule réponse que je peux apporter à ce désert d'humanisme qu'est notre système c'est mon envie d'écrire sur une feuille toute les grandes questions que je me pose et partir à travers le monde en écrivant un journal ou je décris ce voyage. Ce voyage sera bien plus éducatif que les cours, il réussira là ou l'éducation échoue. Je n'ai pas envie de parler de ça ce soir, j'ai envie de faire dans le pathos.

Baudelaire disait pour le reprendre grossièrement que le bonheur existait mais en dehors de ce monde. Bravo cher poète, nous sommes d’accord ! Je veux un monde métaphorique ou je n'aurais plus cette boule dans le ventre en me levant le matin, où je ne fixerais pas ma fenêtre grande ouverte le soir en me couchant ayant une petite voix douce qui me dit « allez saute, tu n'en feras jamais rien de tout ça, arrête la prétention de croire en un avenir, saute. » Un monde ou nous ne mourrons pas pour le fric. Un monde où seul toi et moi résidons, où seul l'animal prend place à la beauté.


Je ne peux faire autrement. Tu a un corps parfait, il est enivrant je pourrais passer ma journée à te contempler nue à mes cotés, je pourrais passer mes journées à te faire l'amour, le matin sur la dune à l'aurore, la brume dansant sur l'herbe. Tu as un sourire de rêve, il pourrait rendre la terre si belle si seulement elle osait regarder ce joyau, il remplit mon âme. Tu as un regard tellement puissant, je me suis déjà imaginé plongeant au fond de celui-ci, il me fait penser à l'horizon, il éclaire le chemin, il est insaisissable et pourtant comme quand on était enfant je m'amuse à courir, toujours plus vite pour essayer de le rattraper car comme un enfant je suis sûr qu'à l'endroit où il se trouve vivre est délicieux. N'avez-vous jamais couru après l'horizon? Croire qu'un endroit du monde est l'horizon, que cet endroit est l'Eden. Laisse moi rendre la sueur de nos deux corps apeurés exaltante. Apeurés par cet « ici », laisse moi devenir ta drogue, envole toi, vole vers ce ciel si bleu, ne pense plus à rien d'autre qu’à ton bonheur, laisse la beauté te caresser. Oui la chute sera difficile, quand tes ailes crameront, tu ramperas contre le sol, revenu sur terre pour périr, revoir toute cette merde après avoir toucher l'absolu, oui ce sera mortel. Est-ce une raison pour ne pas, ne serait ce qu'un instant, effleurer la grâce? Vaut-il mieux passer sa vie à contempler le ciel sans jamais s'envoler de peur de retomber en enfer? Icare n'était pas inconscient il a juste privilégié le bonheur ?

Je t'aime à en crever. J'en crève. J'essaye de m'envoler. Je savais que le bonheur incluait à sa fin une chute mais je n'avais pas pensé que le toucher était déjà une chute permanente, tout ce temps où on saute du ravin pour essayer de s'envoler...

Je n'ai pas envie qu'en lisant ces lignes et les autres, la seul pensée qu'on en retienne soit celle d'un pauvre ado gothique en mal de vivre, je préfère que la seul pensée qu'on en retienne soit celle d'un Homme rêvant d'un ailleurs, étouffant dans cette masse. Et si être adolescent c'est avoir la naïveté de rêver, d'avoir la témérité d'espérer alors oui je suis un ado. Si être adulte c'est être résigné alors je préfère être naïf. Je n'espère pas trouver en cette société un avenir, j’espère trouver mon ailleurs. J'ai la prétention de penser que c'est ce que Baudelaire essayait de dire, qu'en ce monde l'Homme est foutu mais qu'il y a un ailleurs où tout peut trouver sa voie, il ne reste plus qu'a s'envoler.

Il se fait tard, la brume me guide depuis quelques temps. Je marche abasourdi en titubant, fixant le sol de peur de voir un semblable, un autre sodomisé. Je marche au bord du ravin, saoul. La lune éclaire mes pas, nous dansons ensemble sur la tombe de la Culture.
Il se fait tard. Tu es déjà saoul. Tu passes ton temps à engueuler ton ombre. Comme disais un type «  je t'attend comme on attend la nuit en espérant le jour.»
L'Homme oublie souvent que tout bonheur inclut une chute. La réelle question est vaut-il mieux une chute ou la léthargie?

Vendredi 21 Novembre 2008

VENDREDI 21 Novembre 2008
23h59



Je ne reprends pas la plume par amour, à vrai dire je ne l'ai jamais aimé. Je l'ai toujours regardé avec passion, et surtout une certaine naïveté d'enfant, je l'ai toujours regardé en attendant d'elle qu'elle me fasse quitter mon corps. J'ai toujours imaginé un drap blanc sortant de moi, mon âme. Elle regarde le corps toujours accroché a la plume, livide, basculant sur son siège, la bave a l'œil. Aussi con qu'un bout de chair, pouvoir rire de moi-même, ne voyant qu'un tas immobile assis sur une chaise, fixant une feuille. Rigoler jusqu'au matin de ce morceau de barbak, sourire. Putain sourire jusqu'au matin, faire transpirer la gaieté, regarder ce corps trop volumineux pour être beaux. Ce corps qui même possédé de son âme est vide. J'ai toujours rêvé que ce stylo puisse faire ça. Non si je l'ai repris c'est parce que tout autour de ma cage est vide, toi. 

La dernière chose que l'on voit avant sa mort devient fixée à notre rétine tel un tableau, je te veux toi perchée sur un Saule Pleureur, regardant une hirondelle se poser, toi assise devant la lune, ce tableau sera le mien, il sera exposé au Louvre, et tout le monde pleurera cette homme qui a eu le courage d'affronter cette instant.

Samedi 04 Octobre 2008

Samedi 04 Octobre2008

03H30


La fatigue m'emporte, mais malgré elle je survis, c'est un peu comme une plaie ouverte que l'on essaierait de panser continuellement. Le mal être m’emporte, celui qui rend ton sourire plus dégueulasse que ton cœur, celui qui noie tes yeux de rancœur.
La nausée. Assis sur le coin d'un arbre à essayer de te regarder, l'amour rend faible. Faible de ne plus pouvoir se battre, faible de n'avoir plus que soi pour se masturber.
Saoul. Saoul de ne pouvoir migrer avec les hirondelles, migrer sous la lune, s'arrêter sur chaque étoile, dire bonjour au petit prince puis se poser dans un creux, prendre ta main et regarder ces fous en bas se battre pour une télévision, un bout de steak grillé, ou un rêve perdu. Les regarder se débattre pour survivre alors qu'ils se sont déjà tués, les voir se vendre du vide, et d'en haut rigoler de l'espèce humaine. La surprendre, se croire plus intelligent que la lune, elle qui ne demande qu'à briller. Je me lèverais, puis du coin de la bouche, te glisserais doucement à l'oreille quelques mots tendres, je lâcherais ta main, soufflerais sur ton cou, puis d'un geste lent je viendrais poser mes lèvres sur les tiennes, ouvrirais les yeux et les déposerais sur les tiens. Je me retournerais ensuite tout en les fermant pour ne garder que la beauté du monde entre les yeux, enfin après avoir vécu je repartirais sur terre avec les autres, à tenter de survivre.