vendredi 27 juillet 2018

Juin-Juillet

01.06.18
03h37
Le souvenir de cette gorge disparait,
et pourtant que j'y ai joint les mains.

Il y a la mémoire,
celle de ces vacillements,
deux jambes qui se cambrent à gauche,
et ton corps qui supplie.

Il y a ce regard, la guerre qui se joue entre lèvres et dents,
comme si deux armée se livraient complainte dans un vallon.

Rappelle-toi, allongée à en vouloir,
rappelle-toi comme un apprentissage.
Ce regard qui demande violence,
celui qui demande à s'envoler.

Il y a ce moment ou après avoir jouer à s'attendre,
ou après avoir fait valser nos bouches,
d'un coup de reins l'on s'envolent.

Ce moment suspendu dans le temps,
cet instant ou l'on se sourie,
lorsque nos sexes s'embrassent.

Et cette violence,
celle d'un désir,
c'est à ce moment que l'on s'envolent.


Loin de tout ces autres,
loin de tout ce que nous voulions loin,
nous revivons,
au toujours haletant.

Suspendu dans le temps,
les nymphes dansent autour de nous,
dans cette océan noir,
nous planons.

Alors, dans un mouvement brusque,
tu m'attrape le bras.

Dans cette mer de vide,
tu t'assied sur mon être,
la sensation d'absolu nous empli,
nous voila en chanson.


C'est un opéra mon amour,
putain nous voilà : à chanter, à danser, à jouer,
tu le sais ma belle que ce n'est pas un récital.

Ce n'est même pas un opéra,
nul livret ne peut nous imposer ce moment.


Il y a ce tout, comme un toi qui se fait géant,
il y a ce tout qui avale nos sexe,
il y a ce tout qui implose sans cesse.


C'est la grâce d'une mort au cinéma,
c'est la beauté d'un coucher de soleil à Kerjouanno,
c'est l'angoisse d'un enfant qui chiale,
c'est la tristesse d'un oisillon qui se meurt,
c'est la joie d'un accompli.

Et pourtant, le souvenir de cette gorge disparait,
et pourtant que j'y ai joint les mains.



22.06.18
04h21

"Il paraît qu'on a la vie devant nous
Que la jeunesse c'est la vertu
Et l'amour à s'en rendre fou
On n'en a qu'un et je l'ai perdu
Au fond du sablier du temps
T'es pas venue ou j'ai trop bu
Oui mon cœur s'est trop battu
Ramène moi
Qu'il est loin le temps des amours
Le temps des cœurs qui se serrent
Ouais des filles que l'on serre
Fort contre soi
Au croissant au lever du jour
Quand on s'aimait à la marelle
Les camarades pour toujours
Quand et quand tu reviendras

On se quittera tous un beau jour
On reviendra sur nos discours
On croira qu'on a tout compris
On aura rien compris du tout
On sera riches rois de province
On sera pauvres et sans le sou
Puisqu'avec les copains d'avant
On sera tous morts ou beaux
On se dira jamais vieillir
Puis on finira tous vieux cons
A regretter c'qu'on a perdu
Celle qu'on aimait qui est pas venue
Quand on avait les dieux au corps
Quand on savait tromper la mort
Quand on lui mettait le doigt bien haut
Bien profond

Au temps des bals des lycées
Au temps des rêves, des amitiés
Au temps où on s'aimait qu'importe
Au temps des lettres sous la porte
Au temps des filles dans les bagnoles
Au temps des murs et des alcools
Au temps des rasoirs aux poignets
Au temps des jeux de nos amours
Au temps où c'est beau et c'est tout
Au temps du feu brûlant toujours
Au temps où chaque fille est un port
Au temps des dieux, des diables au corps
Au temps où l'on a peur de rien
Au temps où rien n'est impossible
Au temps où l'on aime ses copains
A coup de lance-pierres sur les chemins

Les avions qui passent au dessus de nous
Les visages qu'on a croisés qu'on a perdus
Les gens qu'on a aimés puis qu'on n'aime plus
Les yeux qui sèchent au temps qui passe
Les amis qu'on a laissés derrière
La vie qui perd de ses mystères
Les évidences qui vous lacèrent et puis qui tuent
Et la beauté des filles quand elles sont nues
Les liens du sang qui nous tiennent le cœur
Les croix qu'on porte et la chaleur
De vous mes frères tenant l'espoir
A bout de bras mes jours de gloire
Les parfums qu'on reconnaît plus
Les filles qu'on n'a jamais revues
Les jours de fêtes et les bals des lycées
Celles à qui on n'a jamais parlé
Ouais tout ce que la vie a emporté
Le muscle qui arrête pas de saigner
Les choses qu'on ne peut pas refaire
Tout ce qu'on aura laissé derrière
Les poussières et puis les rubis
Et les amis au fond des nuits
Dans les gorges des filles oui tout s'oublie
L'hémorragie de nos mélancolies
Un jour bientôt face à la mort
Me reviendront à la mémoire
Toutes ces choses que j'ai oubliées
Ouais puis toi que j'ai aimé
Tu sais toujours face à la mort
Nous reviennent à la mémoire
Celles avec qui on a dansé
Les jours de fêtes et des bals des lycées
Celles avec qui on a dansé
Les jours de fête
Les jours de fête
Les jours de fête "
Saez, Messine (2012), Le bal des lycées.

Celui ou l'on était autre,
celui duquel il n'y avait de sang sur les lèvres.
Celui duquel je ne souhaitait te sodomiser entre deux toms de batterie.

Que ce fut égoïste de te voir là en ce soir,
quand la jouissance entre les mains je joue en oubliant le reste.

J'avoue que je fais tout pour t'oublier en ces soirs de fêtes.
J'avoue essayer de jouir sur un trémolo.
J'avoue essayer de souffrir sur un écorché.

Et encore, je l'ai imaginé mon marin ce soir,
lui qui joue acoustique sur les rochers.
Il n'a eu la puissance de cette gamine qui danse,
il n'a eu la chaleur de tout ces autres,
mais lui il chante pour le vent.

Il danse pour celui qui ne dit rien,
il danse pour celui qui est tout.

Il dansait pour celui qui est tout.
Et que je les entends les cigales.

De toutes bières,
d'une montagne de tristesse,
du haut de notre dune, je ne me souviens que la fin de vos seins,
il me manque le lendemain.

Je me souviens,
cette fête du village,
de mes 14 ans,
Quand je massait tes dunes sur la mienne,
je me rappelle cette envie,
ce souffle,
et cette voix.



06.07.18
02h34

Il n'en y aura qu'un,
et c'est le triste de nous,
d'être toujours dans la survie,
imposé par le plus opulent,
d’être au toujours un diner ou l'hôte de soirée.

Dieu que j'aime cette boule au ventre,
dieu que j'aime l'erreur,
c'est la source inépuisable d'une force,
le dégout de ne pas avoir,
de ne pas avoir fait.

Ce cycliste qui tourne dans ma tête,
et putain qu'il hurle à chaque passage,
pourtant je n'ai rien à lui offrir,
rien que le dégout,
lui vomir sur les pieds.


Au creux d'un imaginaire,
me voilà dans cette chambre,
il y fait toujours nuit.
La lune,
jaune d'une vie à boire pour ne plus y penser,
les yeux d'un père.

Pas un bruit ne sort de cet endroit,
comme hurler dans le vide,
à s'en exploser la bouche,
le son se meurt à un mètre de mon nez.

Au creux d'un imaginaire,
me voilà dans cette chambre,
elle est celle ou l'on pleure tout ce qu'il peut être,
elle est celle ou Marion chante encore.

Ou elle chantera toujours.

Je crois être assied au centre de la pièce,
et elle,
elle est est à ma droite dans le coin.


Je crois être assied au centre de la pièce,
qu'il fait noir au plus profond,
qu'il fait noir au plus profond.

Le moindre mouvement du pied,
est un battement de foule,
de n'oser respirer,
la peur de se vivre soi.



10.07.18
01h55

Et en ce soir,
à y regarder par la fenêtre,
d'une comptine,
que j'ai envie de m'envoler.

Ce bouquin est celui d'un gamin,
d'un éternel ado dès qu'il y voit un sein,
celui du marin à toujours l'attendre,
celui du marin à toujours attendre,
celui du marin à voir ce gamin,
celui qui essaye de faire taire la mer,
celui qui la supplie de ne pas s'en aller,
d'une poignée de sable satisfaire l'Océan.


Que je suis ce gamin en ce soir,
prêt à fermer les fenêtre et faire cramer du papier,
putain bourré que je suis ce gamin,
putain sans aucune chance,
c'est navrant.



13.06.17
02h45

En la voyant ce soir,
je la comprends,
elle est moins triste que je ne l'ai jamais été.

Je sais que toutes ces pages ne devraient parler que de politique,
mais je n'y arrive pas,
ce n'est l'étude de rien,
c'est la vie d'un ado qui saute par la fenêtre du salon,
en espérant qui sait,
devenir ce marin,
et à défaut de voler,
l'attendre sur cette plage.

C'est celui qui ne conquiert jamais,
qui ne danse avec la joie,
c'est celui de ceux qui se perdent.



15.07.18
03h02

Nous ne sommes qu'une armée dans cette forêt,
qu'une armée à déambuler,
imagine-toi ce soir,
qu'un zombie qui déambule.

Imagine-toi,
sur ce trottoir à l'attendre,
imagine-toi à la voir danser au comptoir.

Imagine-toi,
tu es cet abruti sur son clavier,
la fenêtre ouverte,
qui se masturbe pour y retrouver l'inspiration.

Imagine-toi acheter des canettes,
dans l'espoir de ne plus être,
dans l'espoir d'être sur cette plage,
imagine-toi le marin.

Et cette jambe qui tape sans cesse,
celle qui hurle au rêve.

Imagine-toi,
sur cette dune,
imagine-toi en ces nuits ou plus rien n'existe,
d'autre que cette boule au ventre,
imagine-toi adolescent.


Putain quand tu ne rêve plus que de bière à t'en étouffer la gueule,
putain imagine-toi vouloir bouffer la nuit.
Imagine-toi là,
survoler par un obscur,
imagine-toi danser avec elle.


Imagine-toi quand il n'est rien d'autre qu'un crâne et cette table,
allez putain saute mon ami !
Allez putain va braver la nuit !

Imagine-toi,
Imagine-nous à danser cette foule,
Imagine-là, à t'embrasser du bord des dents au fond des lèvres.

Putain que l'on pue le désespoir,
et je te vois là au fond de ce bar à en rêver,
Un corps au comptoir,
celui qui est.

Et putain regarde ce sourire,
à chaque réponse de ce con,
et putain regarde ces yeux qui roulent à chaque fois,
qu'importe la compétition,
au fond de ce bar,
la mèche dans ses yeux gagnera toujours.

Ce n'est que la complainte d'un ado,
mais j'espère que nos parents se souviennent de tout ça,
si la raison les a consumés ils ne sont rien.

Imagine-toi là dans cet imper,
nue,
imagine-nous,
sur la porte, à baiser à en faire jouir la sonnette.


Nous sommes dans cette forêt,
à attendre qu'elle soit.



16.07.18
04h22

Il y a cette flaque,
et il y a toi dans laquelle je ne veux que me noyer.




27.07.18
03h18

Ce n'est la tragédie de personne,
si ce n'est celle du monde,
de ne trouver rien de plus pour faire battre le cœur qu'un pauvre sourire.
C'est la tragédie d'un vouloir,
celle de mériter.

Alors nous sommes tous là,
en ce soir de deuil,
celui ou l'on a mal fait,
il y a de tout ce soir.
Celle qui a fait le mauvais cadeau,
celle qui n'a pas compris qu'elle voulait se retrouver seul,
celui qui n'a pas compris,
et moi qui ai mal fait.

Nous sommes tous sur les quais,
à en faire le tour,
à y marcher d'espérer que le béton rencontre la Seine,
alors enfin nous serons libres,
à nager sans les voir,
à nager sans les vouloirs.

Mais nous voila aux regrets,
d'avoir sourit quand il ne le fallait pas,
d'avoir trop parlé bourré,
d'avoir eu peur.


Ce ne sera jamais autre chose que l’exutoire d'un regret,
toutes ces pages ne sont que des manques,
tu le sait Kate, ce ne sera jamais que l'écrit d'un bourré.

De vous pauvres connards qui n'osez les embraser,
je suis votre apôtre,
messager d'une dame, messager d'un autre, messager d'un espoir.

Je ne suis que le pauvre fils du temps.

Je ne suis que celui qui de trop de fatigue ne sait baiser en cuisine.

Je ne serais jamais ce marin.


Au creux de ces lignes il n'y a qu'un gros lard terrifié par la chaleur,
qu'un abruti qui boit pour oublier,
qu'un abruti qui tape avec frénésie,
et qui vous écrit,
vous les bords de Seine.


Tu veux me voir en ce soir?
Torse nue, une canette en câlin,
la guitare à mes pieds,
putain que je tape,
il n’y a que ce clavier et la musique,
celle qui hurle de se jeter.

Les murs s'écroulent,
se sont des oreillers,
et putain que j'ai de la chance de vous avoir comme exutoire.

A chaque fois j'y fais l'amour,
Il y a tout.

C'est mieux que de les embrasser,
Il y a toujours un début.

Lorsque je vous écrit,
au toujours la jouissance,
les épaules qui tremblent,
et le corps qui transpire.

Il y a toujours un début.


C'est comme l'amour.


J'ai envie de vomir,
c'est le meilleur moment,
laisse moi te compter l'amour que j'ai à frapper sur ce clavier.
A quel point mon sexe hurle sous la toile.


C'est comme imaginer son plus bel orgasme,
moi je le veux sous la pluie,
violent,
avec les lèvres qui tremblent.


A se rentrer de l'autre bout de la ville, à travers les rues les plus étroites,
et il y a celle là d’où on y voit le clocher de l'église.
Et cette pluie battante quand j'ai envie de pisser,
et cette pluie battante qui m'embrasse.

Et te voilà à l'autre bout des rempart,
les écouteurs au fond du crâne,
je sais à quel point on est souvenirs,
je sais à quel point il n'est plus rien.

Je n'ai surtout pas envie d'un moment de respect,
à se sourire, aux souvenirs d'un canapé.
A s'imaginer un autre nue.


Elle m'attrape sur le parvis,
instantanément comme obsédé,
je met ma main autour de son cou,
alors de mes doigts j'ouvre ses lèvres,
mes dents se feront plus pressantes,
à dévorer cette bouée,
à éventrer ce diamant.

Je ne sais même pas comment elle est habillée,
ma bouche glissant derrière de son oreille.
Ce n'est qu'en faisant trébucher ma main au bas de son être que je découvre un morceau de tissu,
une jupe facile à pourfendre,
je la bouscule d'un coup de paume,
quand ma main ne veut que sentir son sexe sous ses collants.


Mon index au plus profond de la chair,
ma bouche sur ses seins, je relève les yeux,
le regard planté vers le ciel elle rêve de les envoyer danser avec la nuit,
sa bouche s'emplit de rancœur,
alors elle danse avec le diable,
de lui, vouloir la jouissance.

Fier je dépose mes lèvres sur son sexe,
d"une obligation elle en fera de même.


Dans un regard noir,
celui qui vous entraine au combat.
Elle dépose mon pénis au bord de ses fesses,
contre ce mur, sous cette pluie que nous souhaitons asphyxiante.


Je pose mes bras sur le haut de son dos,
et de mes mains encercle son cou,
d'un coup de reins on fais chanter la nuit.
D'un coup de reins faire redoubler la pluie.

A s'en foutre de voir le balcon s'embraser,
je la vois sourire,
hurler des putains au ciel,
si Dieu existait il nous punirait d'un éclair,
et alors ! Nous n'en seront que plus beaux,
nos peaux qui fondent,
et nous qui dans la douleur,
redoublons de coups,
tout son corps frappe mon ventre,
et moi, les mains contre sa chute,
je frappe ma chair contre sa chair.

Nos lèvres saignent,
à se battre contre nos dents,
mes doigts au creux de sa bouche,
le sang jaillit,
nos corps fondent,
alors un autre éclair retentit,
il fait s'écrouler le balcon au dessus,
dans un dernier fracas, on voit le clocher de cette église s'effondrer,
nous voila allonger la gueule au sol,
sous le poids de milliers de pierres.

Je ne sens plus ma jambe,
elle hurle, sa tête en sang,
brisée par un rocher.

Elle sur le ventre,
je l'écrase comme m'écrase le poids d'un sacré.

Nous voila mort sous l'édifice d'un Dieu.
Alors dans un fracas, d'un bras j’écarte sa jambe,
dos au ventre nous voila repartis,
à danser dans ce noir absurde.

J'approche mon visage de son cou,
et dans un va et viens lui bave à la gueule,
tout un amour,
celui d'une jouissance,
haletant elle reprend,
nous voila à chanter.


Qui de ce passant,
qui d'un aidant,
s’imaginerait sous ce tas de pierre,
deux être qui jouissent,
dans la douleur,
une renaissance,
deux être qui s’enivre,
à ne pas savoir qu'ils sont morts,
à ne pas savoir qu'ils ne sont rien.
Ils sont deux,
à jouir,
le bruit d'un ventre sur le bitume,
celle qui frappée au bas des fesses,
rebondit contre le sol.


Qui de cette famille ou d'un pensant,
peut s'imaginer la fin d'un monde au fond de cette grotte?

Alors que d'un éclat de joie on exulte,
alors que d'un baiser, dans la moiteur,
on célèbre la mort,
qui peut s'imaginer que sous cet amas de rien il y a eu bien plus qu'une vie?

Qui peut s'imaginer qu'il y eut un lointain,
quand la peur au ventre vous quitte,
qui peut s'imaginer,
comme au bord d'une falaise,
les cheveux humides quand le vent vous caresse,
qu'il y eu un instant d’orgueil?


Janvier-Août

06.01.18
05h32

Comme deux amis qui se protègent des autres,
je l’entend me dire de ne pas trop boire,
quand dans le noir, par la fenêtre, je ne vois que sa gueule.

Il n’y a ici que la douceur de l’asphalte,
putain que j’en marcherais à en vomir.
Et il y aura toujours ce marin,
quel que sois l’amour qui s’échoue sur sa plage.

Il y aura toujours ce marin,
on se sait en amour lorsque l’on est près à raconter son enfance à un autre sourire.


Il y aura toujours ce marin,
c’est celui qui nous survit,
à se gerber d’en espérer la mort.

Et dieu qu’il pourrait lui mentir à chanter un espoir.
Et dieu qu’il sait qu’il n’y en a pas.

Tu sais le marin il a les yeux de whisky,
aussi jaunes qu’un soleil d’apocalypse,
aussi vitreux que l‘océan sur le sable.
Tu sais c’est cette lueur qui épouse la terre,
quand d’une étreinte de ces deux là ne subsiste qu’une ombre sur le sol.

Tu sais mon marin il s’imagine une vie à chaque vague,
le regard perdu dans l’écume,
comme une sirène posée à ces hanches,
le souvenir d’une jouissance,
il s’imagine, au fond de la mer.
A jamais s’y finir, de ne pas avoir pu les vivres.
Quand les yeux ouverts au fond de l’eau,
on y voit comme un reflet,
celui d’un ciel au-delà du réel.

L’écume comme un cul,
celui d’un éperdu,
d’un soir dans le noir.


Il le sait mon marin,
le danger d’un soir dans le noir,
une vague à l’âme.
Comme quand ses yeux titubes devant l’infinité du trou béant à son bide.


C’est le marin de l’atlantique, pas des bords de seine,
c’est celui du chagrin quand tu pense que tu n’es rien.


Mon marin il n’aime pas les soirs de rien,
alors il boit à ne plus s’en rappeler ses mains,
pour ne pas s’y frapper dedans.

Mon marin il n’aime pas les soirs de rien,
ceux ou les yeux coulent sans savoir pourquoi,
ceux ou l’on rêve que de toi et moi,
juste des griffes et ta peau,
sans un draps,
un trottoir ou il y fais chaud.

Mon marin il n’aime pas les soirs de rien,
alors il joue de la guitare le cul au vide,
à hurler la gueule contre le vent,
un messager que l’on veut comme seul confident.


Mon marin il aime bien les falaises,
celles à ta poitrine,
ou du fond de son bide.

Il aime les falaises,
comme la promesse d’un néant,
celui les bras béant,
qui vous étreignent jusqu’à la douleur,
de celle, violence, dont vous ne pouvez vous défaire.
De peur d’y perdre une douceur,
de peur d’y perdre la jouissance.

Comme celui d’une transe,
d’un coup de reins, un gémissement,
quand la douleur danse avec la douceur.


Mon marin aussi il attend une blonde,
mon marin il attendra,
il attend toujours.

Mon marin il aime se rappeler que quand il pleure il est toujours tard,
qu’il pleut toujours au fin fond du brouillard,
et qu’il n’y a qu’aux étoiles que l’on peut sourire.

Mon marin il aime à se rappeler que quand il pleure il fait noir,
que l’alcool l’aide à s’encastrer la gueule dans les rochers,
qu’il aime en rire après avoir couru à en perdre haleine de trop te penser,
et qu’il n’y a qu’au silence que l’on peut se confier.


Mon marin il danse avec la nostalgie,
celle de vos mémoires,
il vous danse une valse.

Quand il y a sur sa plage vous tous,
qu’il peut vous quitter sans un regard,
du fond de sa cabane de lattes,
il y chope un fond de paradis,
alors assied sur son rocher,
il vous marre.


Mon marin il est un peu de moi,
quand tard le soir je la revois nue,
quand tard le soir je nous revois de nous deux se marrer.

Mon marin il est un peu de toi,
quand tard le soir tu la revois nue,
ses hanches qui ne soulèvent aucun poids,
ce bout de chair qui ne souffre d’aucuns martyrs.


Mon marin il est un peu de nous quand la tristesse nous fous les yeux aux cimes,
Non ce n’est pas les cieux d’un divin, mais ceux que l’on imagine tous rejoindre un jour,
pour ne plus vous souffrir.


Putain qu’il est beau mon marin,
qu’il est pathétique aussi.
Le fantasme d’un sain,
la honte d’être son reflet.



08.01.18
02h54

Celui là il sait que l’on est timide devant le miroir,
comme à se mettre à nu devant le corps médical.

Celui là il sait qui je suis,
il sait que tout les deux on attend que l’alcool nous anesthésie.

Il est de ces fantômes qui stagnent dans les angles,
il est de celui qui se cache juste à coté,
il est de ceux qui vous tiennent éveillés.

Il sait qu’elle ne reviendra jamais,
et pourtant à s’en écœuré,
tout les soirs sur sa plage,
le cul vissé au sable,
putain qu’il en fume des clopes.


Il t’attend sous le fauteuil,
il rêve d’en faire des cabanes dans le salon.
Il est un peu toi et moi,
il est un peu bourré,
il est un peu vrai quand il n’est pas à la rue,
il est tout ça à la fois.


Et le marin il peut chialer autant qu’il y croit,
à toutes vos conneries,
à toutes les siennes,
le marin il peut la chialer cette algue d’une perruque.

Il est de ceux qui croient à tous,
à s’en hurler à chaque champs,
à s’en branler sur deux bouts de tétons,
il est toujours en transe.


A vous croire à vous tous,
à croire les sourires d’anges,
surtout de ceux qui s’assoient sur son visage.

Il est de ceux qui croit les transpirations,
de sa bouche dans un cul,
il est de ceux qui sentent l’amour aux crocs dans le mur,
de ceux qui y croient dans le regard d’un va et vient.

A tout ce qui vient dans le dur,
il court la plage à s’immoler.
Et surtout il aime à en péter des meubles,
si la cabane s’écroule c’est pour sa jouissance.

Il est de ceux qui veulent y voir un éclair,
en portant un cul sur ce rocher.
Il n’y avait que le bruit de leur chairs,
et dans un regard,
un éclair,
revient le fracas des vagues sur le continent.

Il est de ceux qui se frappent pour mieux les écrire.
Il est de ceux qui se frappent dans le noir,
il est de ceux qui ne rêvent qu’à l’espoir.


L’espoir d’un regard,
celui d’un va et vient,
ce regard, celui qu’il voudrait décrire comme saint,
cette bande de mauvais écrivains.

Quand il ou elle ouvre les yeux,
ce battement de cils infinis,
et la pupille qui nage dans l’océan,
quand les dents hurlent aux lèvres.

le temps s’arrête,
deux sexes jouent au plus patients,
et au niveau des gueules c’est comme une ronde,
non c’est pas celle des parents.

Deux sexes jouent au plus parlant,
et deux bouches se sourient,
quand tes yeux sont ceux d’un éveillé,
quand tu ne croit qu’à la violence,
il n’est rien d’autre que cette rencontre.


Il n’est rien d’autre que ce regard,
celui de deux gamins qui sans se connaître veulent jouer aux billes,
ceux de deux être sous la pluie,
à s’en cramer les pieds de nager dans la flaque.


Et il y aura toujours ce marin,
celui contre qui je m’assoie,
pour raconter ce regard, la jouissance.

Il comprend ce qu’est la nuit,
il comprend ce qu’est un cris,
il comprend ce qu’est ce regard.

Il comprend le soupir qui vient juste après,
il comprend quand je soulève tes fesses,
il comprend le bruit de nous deux qui s’enchaînent,
il comprend la tempête et la brume.


Il comprend une blonde, le regard, et la clope d’après,
il comprend la cabane et le signal,
il comprend à en chasser les enfants,
il est autant le mien que le tient.


Il n’est aucun texte face à la beauté d’une dent qui dans un regard de guerre oppresse ses lèvres.



15.01.17
06H22

Mon marin il a fini sur la dune à force de l’attendre,
Ma blonde elle ne sacrifie rien pour un sourire,
Comment fait on lorsque l’histoire semble plus belle que les pas que l’on foule ?
Le sais tu seulement, Kate ?



22.01.18
03h23

Moi j'aime bien les gens qui commencent à faire l'amour en fond de bar,
sur la banquette,
comme si toute pudeur s'en allait,
qu'ils n'attendaient qu'un "action" pour se mettre à table.

J'aime d'autant plus ce moment ou ils s’engueulent et que les langues se délient.


Pour mieux y revenir aux embrassades,
deux voisins qui se croisent,
n'osant se dire qu'ils ne se souviennent que de vague leurs visages.



23.01.18
03h23

A la voir me dire qu'il n'en sera rien,
je l'imagine là, quand des sanglots le marin fait marée.
Que d'un rêve il doit s'envoler.
Quand d'une blonde il n'a plus de bouffée.

Tous les soirs de fin doivent être ceux d'un noir absolu,
quand même la pluie n'ose les gêner.

Il y eu une table et cette bite au milieu d’un trottoir,
parce que ma blonde elle n'est pas "au revoir",
pour elle il n'est jamais trop tard,
elle ne croit ni au toujours ni au jamais.

Il n'y a pas d'adieu, pas de quai,
il n'y a que cette poussière qui vole au ras de terre.
Comme disait l'autre "allez ressers à boire" !
A jamais la vodka sera celle des clopes.

" Pour moi l'amour n'a pas d’apôtre",
c'est la phrase des oubliés.
Je ne connais de plus résistant(e)s face aux fantômes,
de plus résistant(e)s au fond du lit.

J'avoue que j'ai mal répondu en ce soir,
qu’elle ne peut ne plus avoir d’envie,
à moins qu'il n’y en en ai jamais eu,
et je ne parle pas de souvenirs,
je parle de ce qui reste,
de ce qui hante les murs.

Comme de trop de clopes lorsqu'on enlève un tableau,
il est toujours une moiteur,
un parfum,
de ce qui a été de meilleurs,
un sein contre le mur, une clope au balcon,
il devient de ces ailleurs.

Je parle de ce souvenir dans un lit,
elle ne peut ne pas en avoir.


J’avoue que j’ai mal répondu en ce soir,
elle peut être autre,
que ce tableau collé à ma rétine,
d’un champ rempli des nuits passés,
de ceux qui toujours, je le pense, ont combattu.

Et putain que c’est beau,
à la mélancolie,
à la vodka,
d’un soir embrumé,
revoir tout ces pas,
la course des vivants,
quand de leur frénésie,
le sourire à la gueule,
ils me traverse.

Ce tableau est mien,
égoïste, j’ai mal à penser qu’il n’est pas admiré par tous.


Elle me l'avait conté,
me l'avait dit que le sien serait vrai.

J'ai cru à la maison ou il fallait juste bouffer pour la détruire,
je sais faire cela,
j'ai cru au nuits qui hantent.

J’ai cru que le monde était forcément hanté par les cris d’un lit,
de ces insultes qui ne prennent jouissances que dans la moiteur.


Passif, agressif,
il n’y a que la douceur d’un regard,
deux lèvres qui se bouffent d’une envie de violence,
et ton regard qui se lève,
putain ce connard qui se lève.


C’est la fin d’un rien, ou d’un cycle,
en tout cas ce sera la fin de ce chapitre.

Il ne sera jamais un bouquin,
tout cela fut trop peu ma belle,
il n’y eu de chevalier à tuer,
de tour à combattre,
aucun ciel à défier.

Le marin ne peux finir sur un autre continent,
à peine ivre,
à s’en lasser,
il a bien plus de courage que moi,
bien plus que cet oreiller déchiré.


Et pourtant d’une folie,
cet épouvantail au milieu du champs,
la valse,
nue,
dans un salon,
subsiste ton ivresse.


Je ne serais jamais que le voyeur d’un souvenirs,
Quand de ton nue rejoindras-tu cette dune ?
Je me fais peur autant que j’y crois.


Je crois que le souvenir toujours moite du marin se transmet dans l’eau,
il n’est que cette pellicule pour ce pourvoir de baise,
pour y revoir la ferveur de tes hanches que je tiens contre mes cuisses.


Et je sais bien qu’il y eu d’autre chose,
la réalité d’une connerie.

J’ai beau avoir écouté Lazarus de nombreuses fois,
je ne peux m’y résoudre.


Il est de chacun son histoire,



15.02.18
03h12

Tu le connais toi le fantôme d'une voix.
Je le revois là, mon marin, tragique.
Il danse, ivre, il danse avec les restes de tous ses autres.
Un décor d'apocalypse, cette plage.
Je le vois, à danser à travers les ombres,
ses pas lourds écrasants le sol.
Du sable pleins la gueule,
il valse avec cette plage.

Le soir tard, quand l'envie d'écrire me viens, je bois. Dès que celle-ci s'en va ou que la page ne veut se remplir je me fais jouir. Ce moment est sublime, la fraction de seconde ou le corps vacille, l'inspiration me revient. A ce moment, j'ai envie, d'écrire comme l'on court.
Cette fureur peut s'en aller au battement d'après mais durant cet infime, je peux vomir l'univers.
Au creux de l'infini je me sens Atlas qui d'une frénésie écraserais la voûte céleste contre le vide.

Alors je me souviens de tout ce qui était, profondément nostalgique, le restant m'effraie ce qui fut m'éclaire.
Je ne me souviens que de ces draps souillé, de ces gens perdus et de ma grand-mère qui sourit.
Je ne me souviens que tristesse. Ce qui doit rester.
Ce pourquoi ivre, le cul à la boue de la dune, je souris.

Je lève le torse contre le ciel, implorant cet orage de me frapper, d'un éclair revivre la jouissance.
Alors dans un fracas, un instant, juste un instant durant je te rappellerais.
Ta gueule d'impolie, à la verticale, qui ne demande à Dieu pour y prendre grâce, et ce souffle.
Ce sourire devant la transe de cet instant, un infime, de toi qui danse avec moi.



01.06.18
03h37
Le souvenir de cette gorge disparait,
et pourtant que j'y ai joint les mains.

Il y a la mémoire,
celle de ces vacillements,
deux jambes qui se cambrent à gauche,
et ton corps qui supplie.

Il y a ce regard, la guerre qui se joue entre lèvres et dents,
comme si deux armée se livraient complainte dans un vallon.

Rappelle-toi, allongée à en vouloir,
rappelle-toi comme un apprentissage.
Ce regard qui demande violence,
celui qui demande à s'envoler.

Il y a ce moment ou après avoir jouer à s'attendre,
ou après avoir fait valser nos bouches,
d'un coup de reins l'on s'envolent.

Ce moment suspendu dans le temps,
cet instant ou l'on se sourie,
lorsque nos sexes s'embrassent.

Et cette violence,
celle d'un désir,
c'est à ce moment que l'on s'envolent.


Loin de tout ces autres,
loin de tout ce que nous voulions loin,
nous revivons,
au toujours haletant.

Suspendu dans le temps,
les nymphes dansent autour de nous,
dans cette océan noir,
nous planons.

Alors, dans un mouvement brusque,
tu m'attrape le bras.

Dans cette mer de vide,
tu t'assied sur mon être,
la sensation d'absolu nous empli,
nous voila en chanson.


C'est un opéra mon amour,
putain nous voilà : à chanter, à danser, à jouer,
tu le sais ma belle que ce n'est pas un récital.

Ce n'est même pas un opéra,
nul livret ne peut nous imposer ce moment.


Il y a ce tout, comme un toi qui se fait géant,
il y a ce tout qui avale nos sexe,
il y a ce tout qui implose sans cesse.


C'est la grâce d'une mort au cinéma,
c'est la beauté d'un coucher de soleil à Kerjouanno,
c'est l'angoisse d'un enfant qui chiale,
c'est la tristesse d'un oisillon qui se meurt,
c'est la joie d'un accompli.

Et pourtant, le souvenir de cette gorge disparait,
et pourtant que j'y ai joint les mains.



22.06.18
04h21

"Il paraît qu'on a la vie devant nous
Que la jeunesse c'est la vertu
Et l'amour à s'en rendre fou
On n'en a qu'un et je l'ai perdu
Au fond du sablier du temps
T'es pas venue ou j'ai trop bu
Oui mon cœur s'est trop battu
Ramène moi
Qu'il est loin le temps des amours
Le temps des cœurs qui se serrent
Ouais des filles que l'on serre
Fort contre soi
Au croissant au lever du jour
Quand on s'aimait à la marelle
Les camarades pour toujours
Quand et quand tu reviendras

On se quittera tous un beau jour
On reviendra sur nos discours
On croira qu'on a tout compris
On aura rien compris du tout
On sera riches rois de province
On sera pauvres et sans le sou
Puisqu'avec les copains d'avant
On sera tous morts ou beaux
On se dira jamais vieillir
Puis on finira tous vieux cons
A regretter c'qu'on a perdu
Celle qu'on aimait qui est pas venue
Quand on avait les dieux au corps
Quand on savait tromper la mort
Quand on lui mettait le doigt bien haut
Bien profond

Au temps des bals des lycées
Au temps des rêves, des amitiés
Au temps où on s'aimait qu'importe
Au temps des lettres sous la porte
Au temps des filles dans les bagnoles
Au temps des murs et des alcools
Au temps des rasoirs aux poignets
Au temps des jeux de nos amours
Au temps où c'est beau et c'est tout
Au temps du feu brûlant toujours
Au temps où chaque fille est un port
Au temps des dieux, des diables au corps
Au temps où l'on a peur de rien
Au temps où rien n'est impossible
Au temps où l'on aime ses copains
A coup de lance-pierres sur les chemins

Les avions qui passent au dessus de nous
Les visages qu'on a croisés qu'on a perdus
Les gens qu'on a aimés puis qu'on n'aime plus
Les yeux qui sèchent au temps qui passe
Les amis qu'on a laissés derrière
La vie qui perd de ses mystères
Les évidences qui vous lacèrent et puis qui tuent
Et la beauté des filles quand elles sont nues
Les liens du sang qui nous tiennent le cœur
Les croix qu'on porte et la chaleur
De vous mes frères tenant l'espoir
A bout de bras mes jours de gloire
Les parfums qu'on reconnaît plus
Les filles qu'on n'a jamais revues
Les jours de fêtes et les bals des lycées
Celles à qui on n'a jamais parlé
Ouais tout ce que la vie a emporté
Le muscle qui arrête pas de saigner
Les choses qu'on ne peut pas refaire
Tout ce qu'on aura laissé derrière
Les poussières et puis les rubis
Et les amis au fond des nuits
Dans les gorges des filles oui tout s'oublie
L'hémorragie de nos mélancolies
Un jour bientôt face à la mort
Me reviendront à la mémoire
Toutes ces choses que j'ai oubliées
Ouais puis toi que j'ai aimé
Tu sais toujours face à la mort
Nous reviennent à la mémoire
Celles avec qui on a dansé
Les jours de fêtes et des bals des lycées
Celles avec qui on a dansé
Les jours de fête
Les jours de fête
Les jours de fête "
Saez, Messine (2012), Le bal des lycées.

Celui ou l'on était autre,
celui duquel il n'y avait de sang sur les lèvres.
Celui duquel je ne souhaitait te sodomiser entre deux toms de batterie.

Que ce fut égoïste de te voir là en ce soir,
quand la jouissance entre les mains je joue en oubliant le reste.

J'avoue que je fais tout pour t'oublier en ces soirs de fêtes.
J'avoue essayer de jouir sur un trémolo.
J'avoue essayer de souffrir sur un écorché.

Et encore, je l'ai imaginé mon marin ce soir,
lui qui joue acoustique sur les rochers.
Il n'a eu la puissance de cette gamine qui danse,
il n'a eu la chaleur de tout ces autres,
mais lui il chante pour le vent.

Il danse pour celui qui ne dit rien,
il danse pour celui qui est tout.

Il dansait pour celui qui est tout.
Et que je les entends les cigales.

De toutes bières,
d'une montagne de tristesse,
du haut de notre dune, je ne me souviens que la fin de vos seins,
il me manque le lendemain.

Je me souviens,
cette fête du village,
de mes 14 ans,
Quand je massait tes dunes sur la mienne,
je me rappelle cette envie,
ce souffle,
et cette voix.



06.07.18
02h34

Il n'en y aura qu'un,
et c'est le triste de nous,
d'être toujours dans la survie,
imposé par le plus opulent,
d’être au toujours un diner ou l'hôte de soirée.

Dieu que j'aime cette boule au ventre,
dieu que j'aime l'erreur,
c'est la source inépuisable d'une force,
le dégout de ne pas avoir,
de ne pas avoir fait.

Ce cycliste qui tourne dans ma tête,
et putain qu'il hurle à chaque passage,
pourtant je n'ai rien à lui offrir,
rien que le dégout,
lui vomir sur les pieds.


Au creux d'un imaginaire,
me voilà dans cette chambre,
il y fait toujours nuit.
La lune,
jaune d'une vie à boire pour ne plus y penser,
les yeux d'un père.

Pas un bruit ne sort de cet endroit,
comme hurler dans le vide,
à s'en exploser la bouche,
le son se meurt à un mètre de mon nez.

Au creux d'un imaginaire,
me voilà dans cette chambre,
elle est celle ou l'on pleure tout ce qu'il peut être,
elle est celle ou Marion chante encore.

Ou elle chantera toujours.

Je crois être assied au centre de la pièce,
et elle,
elle est est à ma droite dans le coin.


Je crois être assied au centre de la pièce,
qu'il fait noir au plus profond,
qu'il fait noir au plus profond.

Le moindre mouvement du pied,
est un battement de foule,
de n'oser respirer,
la peur de se vivre soi.



10.07.18
01h55

Et en ce soir,
à y regarder par la fenêtre,
d'une comptine,
que j'ai envie de m'envoler.

Ce bouquin est celui d'un gamin,
d'un éternel ado dès qu'il y voit un sein,
celui du marin à toujours l'attendre,
celui du marin à toujours attendre,
celui du marin à voir ce gamin,
celui qui essaye de faire taire la mer,
celui qui la supplie de ne pas s'en aller,
d'une poignée de sable satisfaire l'Océan.


Que je suis ce gamin en ce soir,
prêt à fermer les fenêtre et faire cramer du papier,
putain bourré que je suis ce gamin,
putain sans aucune chance,
c'est navrant.



13.06.17
02h45

En la voyant ce soir,
je la comprends,
elle est moins triste que je ne l'ai jamais été.

Je sais que toutes ces pages ne devraient parler que de politique,
mais je n'y arrive pas,
ce n'est l'étude de rien,
c'est la vie d'un ado qui saute par la fenêtre du salon,
en espérant qui sait,
devenir ce marin,
et à défaut de voler,
l'attendre sur cette plage.

C'est celui qui ne conquiert jamais,
qui ne danse avec la joie,
c'est celui de ceux qui se perdent.



15.07.18
03h02

Nous ne sommes qu'une armée dans cette forêt,
qu'une armée à déambuler,
imagine-toi ce soir,
qu'un zombie qui déambule.

Imagine-toi,
sur ce trottoir à l'attendre,
imagine-toi à la voir danser au comptoir.

Imagine-toi,
tu es cet abruti sur son clavier,
la fenêtre ouverte,
qui se masturbe pour y retrouver l'inspiration.

Imagine-toi acheter des canettes,
dans l'espoir de ne plus être,
dans l'espoir d'être sur cette plage,
imagine-toi le marin.

Et cette jambe qui tape sans cesse,
celle qui hurle au rêve.

Imagine-toi,
sur cette dune,
imagine-toi en ces nuits ou plus rien n'existe,
d'autre que cette boule au ventre,
imagine-toi adolescent.


Putain quand tu ne rêve plus que de bière à t'en étouffer la gueule,
putain imagine-toi vouloir bouffer la nuit.
Imagine-toi là,
survoler par un obscur,
imagine-toi danser avec elle.


Imagine-toi quand il n'est rien d'autre qu'un crâne et cette table,
allez putain saute mon ami !
Allez putain va braver la nuit !

Imagine-toi,
Imagine-nous à danser cette foule,
Imagine-là, à t'embrasser du bord des dents au fond des lèvres.

Putain que l'on pue le désespoir,
et je te vois là au fond de ce bar à en rêver,
Un corps au comptoir,
celui qui est.

Et putain regarde ce sourire,
à chaque réponse de ce con,
et putain regarde ces yeux qui roulent à chaque fois,
qu'importe la compétition,
au fond de ce bar,
la mèche dans ses yeux gagnera toujours.

Ce n'est que la complainte d'un ado,
mais j'espère que nos parents se souviennent de tout ça,
si la raison les a consumés ils ne sont rien.

Imagine-toi là dans cet imper,
nue,
imagine-nous,
sur la porte, à baiser à en faire jouir la sonnette.


Nous sommes dans cette forêt,
à attendre qu'elle soit.



16.07.18
04h22

Il y a cette flaque,
et il y a toi dans laquelle je ne veux que me noyer.




27.07.18
03h18

Ce n'est la tragédie de personne,
si ce n'est celle du monde,
de ne trouver rien de plus pour faire battre le cœur qu'un pauvre sourire.
C'est la tragédie d'un vouloir,
celle de mériter.

Alors nous sommes tous là,
en ce soir de deuil,
celui ou l'on a mal fait,
il y a de tout ce soir.
Celle qui a fait le mauvais cadeau,
celle qui n'a pas compris qu'elle voulait se retrouver seul,
celui qui n'a pas compris,
et moi qui ai mal fait.

Nous sommes tous sur les quais,
à en faire le tour,
à y marcher d'espérer que le béton rencontre la Seine,
alors enfin nous serons libres,
à nager sans les voir,
à nager sans les vouloirs.

Mais nous voila aux regrets,
d'avoir sourit quand il ne le fallait pas,
d'avoir trop parlé bourré,
d'avoir eu peur.


Ce ne sera jamais autre chose que l’exutoire d'un regret,
toutes ces pages ne sont que des manques,
tu le sait Kate, ce ne sera jamais que l'écrit d'un bourré.

De vous pauvres connards qui n'osez les embraser,
je suis votre apôtre,
messager d'une dame, messager d'un autre, messager d'un espoir.

Je ne suis que le pauvre fils du temps.

Je ne suis que celui qui de trop de fatigue ne sait baiser en cuisine.

Je ne serais jamais ce marin.


Au creux de ces lignes il n'y a qu'un gros lard terrifié par la chaleur,
qu'un abruti qui boit pour oublier,
qu'un abruti qui tape avec frénésie,
et qui vous écrit,
vous les bords de Seine.


Tu veux me voir en ce soir?
Torse nue, une canette en câlin,
la guitare à mes pieds,
putain que je tape,
il n’y a que ce clavier et la musique,
celle qui hurle de se jeter.

Les murs s'écroulent,
se sont des oreillers,
et putain que j'ai de la chance de vous avoir comme exutoire.

A chaque fois j'y fais l'amour,
Il y a tout.

C'est mieux que de les embrasser,
Il y a toujours un début.

Lorsque je vous écrit,
au toujours la jouissance,
les épaules qui tremblent,
et le corps qui transpire.

Il y a toujours un début.


C'est comme l'amour.


J'ai envie de vomir,
c'est le meilleur moment,
laisse moi te compter l'amour que j'ai à frapper sur ce clavier.
A quel point mon sexe hurle sous la toile.


C'est comme imaginer son plus bel orgasme,
moi je le veux sous la pluie,
violent,
avec les lèvres qui tremblent.


A se rentrer de l'autre bout de la ville, à travers les rues les plus étroites,
et il y a celle là d’où on y voit le clocher de l'église.
Et cette pluie battante quand j'ai envie de pisser,
et cette pluie battante qui m'embrasse.

Et te voilà à l'autre bout des rempart,
les écouteurs au fond du crâne,
je sais à quel point on est souvenirs,
je sais à quel point il n'est plus rien.

Je n'ai surtout pas envie d'un moment de respect,
à se sourire, aux souvenirs d'un canapé.
A s'imaginer un autre nue.


Elle m'attrape sur le parvis,
instantanément comme obsédé,
je met ma main autour de son cou,
alors de mes doigts j'ouvre ses lèvres,
mes dents se feront plus pressantes,
à dévorer cette bouée,
à éventrer ce diamant.

Je ne sais même pas comment elle est habillée,
ma bouche glissant derrière de son oreille.
Ce n'est qu'en faisant trébucher ma main au bas de son être que je découvre un morceau de tissu,
une jupe facile à pourfendre,
je la bouscule d'un coup de paume,
quand ma main ne veut que sentir son sexe sous ses collants.


Mon index au plus profond de la chair,
ma bouche sur ses seins, je relève les yeux,
le regard planté vers le ciel elle rêve de les envoyer danser avec la nuit,
sa bouche s'emplit de rancœur,
alors elle danse avec le diable,
de lui, vouloir la jouissance.

Fier je dépose mes lèvres sur son sexe,
d"une obligation elle en fera de même.


Dans un regard noir,
celui qui vous entraine au combat.
Elle dépose mon pénis au bord de ses fesses,
contre ce mur, sous cette pluie que nous souhaitons asphyxiante.


Je pose mes bras sur le haut de son dos,
et de mes mains encercle son cou,
d'un coup de reins on fais chanter la nuit.
D'un coup de reins faire redoubler la pluie.

A s'en foutre de voir le balcon s'embraser,
je la vois sourire,
hurler des putains au ciel,
si Dieu existait il nous punirait d'un éclair,
et alors ! Nous n'en seront que plus beaux,
nos peaux qui fondent,
et nous qui dans la douleur,
redoublons de coups,
tout son corps frappe mon ventre,
et moi, les mains contre sa chute,
je frappe ma chair contre sa chair.

Nos lèvres saignent,
à se battre contre nos dents,
mes doigts au creux de sa bouche,
le sang jaillit,
nos corps fondent,
alors un autre éclair retentit,
il fait s'écrouler le balcon au dessus,
dans un dernier fracas, on voit le clocher de cette église s'effondrer,
nous voila allonger la gueule au sol,
sous le poids de milliers de pierres.

Je ne sens plus ma jambe,
elle hurle, sa tête en sang,
brisée par un rocher.

Elle sur le ventre,
je l'écrase comme m'écrase le poids d'un sacré.

Nous voila mort sous l'édifice d'un Dieu.
Alors dans un fracas, d'un bras j’écarte sa jambe,
dos au ventre nous voila repartis,
à danser dans ce noir absurde.

J'approche mon visage de son cou,
et dans un va et viens lui bave à la gueule,
tout un amour,
celui d'une jouissance,
haletant elle reprend,
nous voila à chanter.


Qui de ce passant,
qui d'un aidant,
s’imaginerait sous ce tas de pierre,
deux être qui jouissent,
dans la douleur,
une renaissance,
deux être qui s’enivre,
à ne pas savoir qu'ils sont morts,
à ne pas savoir qu'ils ne sont rien.
Ils sont deux,
à jouir,
le bruit d'un ventre sur le bitume,
celle qui frappée au bas des fesses,
rebondit contre le sol.


Qui de cette famille ou d'un pensant,
peut s'imaginer la fin d'un monde au fond de cette grotte?

Alors que d'un éclat de joie on exulte,
alors que d'un baiser, dans la moiteur,
on célèbre la mort,
qui peut s'imaginer que sous cet amas de rien il y a eu bien plus qu'une vie?

Qui peut s'imaginer qu'il y eut un lointain,
quand la peur au ventre vous quitte,
qui peut s'imaginer,
comme au bord d'une falaise,
les cheveux humides quand le vent vous caresse,
qu'il y eu un instant d’orgueil?