01.06.18
03h37
Le souvenir de cette gorge
disparait,
et pourtant que j'y ai joint les
mains.
Il y a la mémoire,
celle de ces vacillements,
deux jambes qui se cambrent à
gauche,
et ton corps qui supplie.
Il y a ce regard, la guerre qui
se joue entre lèvres et dents,
comme si deux armée se livraient
complainte dans un vallon.
Rappelle-toi, allongée à en
vouloir,
rappelle-toi comme un
apprentissage.
Ce regard qui demande violence,
celui qui demande à s'envoler.
Il y a ce moment ou après avoir
jouer à s'attendre,
ou après avoir fait valser nos
bouches,
d'un coup de reins l'on
s'envolent.
Ce moment suspendu dans le temps,
cet instant ou l'on se sourie,
lorsque nos sexes s'embrassent.
Et cette violence,
celle d'un désir,
c'est à ce moment que l'on
s'envolent.
Loin de tout ces autres,
loin de tout ce que nous voulions
loin,
nous revivons,
au toujours haletant.
Suspendu dans le temps,
les nymphes dansent autour de
nous,
dans cette océan noir,
nous planons.
Alors, dans un mouvement brusque,
tu m'attrape le bras.
Dans cette mer de vide,
tu t'assied sur mon être,
la sensation d'absolu nous empli,
nous voila en chanson.
C'est un opéra mon amour,
putain nous voilà : à chanter,
à danser, à jouer,
tu le sais ma belle que ce n'est
pas un récital.
Ce n'est même pas un opéra,
nul livret ne peut nous imposer
ce moment.
Il y a ce tout, comme un toi qui
se fait géant,
il y a ce tout qui avale nos
sexe,
il y a ce tout qui implose sans
cesse.
C'est la grâce d'une mort au
cinéma,
c'est la beauté d'un coucher de
soleil à Kerjouanno,
c'est l'angoisse d'un enfant qui
chiale,
c'est la tristesse d'un oisillon
qui se meurt,
c'est la joie d'un accompli.
Et pourtant, le souvenir de cette
gorge disparait,
et pourtant que j'y ai joint les
mains.
22.06.18
04h21
"Il
paraît qu'on a la vie devant nous
Que la jeunesse c'est la vertu
Et l'amour à s'en rendre fou
On n'en a qu'un et je l'ai perdu
Au fond du sablier du temps
T'es pas venue ou j'ai trop bu
Oui mon cœur s'est trop battu
Ramène moi
Qu'il est loin le temps des amours
Le temps des cœurs qui se serrent
Ouais des filles que l'on serre
Fort contre soi
Au croissant au lever du jour
Quand on s'aimait à la marelle
Les camarades pour toujours
Quand et quand tu reviendras
On se quittera tous un beau jour
On reviendra sur nos discours
On croira qu'on a tout compris
On aura rien compris du tout
On sera riches rois de province
On sera pauvres et sans le sou
Puisqu'avec les copains d'avant
On sera tous morts ou beaux
On se dira jamais vieillir
Puis on finira tous vieux cons
A regretter c'qu'on a perdu
Celle qu'on aimait qui est pas venue
Quand on avait les dieux au corps
Quand on savait tromper la mort
Quand on lui mettait le doigt bien haut
Bien profond
Au temps des bals des lycées
Au temps des rêves, des amitiés
Au temps où on s'aimait qu'importe
Au temps des lettres sous la porte
Au temps des filles dans les bagnoles
Au temps des murs et des alcools
Au temps des rasoirs aux poignets
Au temps des jeux de nos amours
Au temps où c'est beau et c'est tout
Au temps du feu brûlant toujours
Au temps où chaque fille est un port
Au temps des dieux, des diables au corps
Au temps où l'on a peur de rien
Au temps où rien n'est impossible
Au temps où l'on aime ses copains
A coup de lance-pierres sur les chemins
Les avions qui passent au dessus de nous
Les visages qu'on a croisés qu'on a perdus
Les gens qu'on a aimés puis qu'on n'aime plus
Les yeux qui sèchent au temps qui passe
Les amis qu'on a laissés derrière
La vie qui perd de ses mystères
Les évidences qui vous lacèrent et puis qui tuent
Et la beauté des filles quand elles sont nues
Les liens du sang qui nous tiennent le cœur
Les croix qu'on porte et la chaleur
De vous mes frères tenant l'espoir
A bout de bras mes jours de gloire
Les parfums qu'on reconnaît plus
Les filles qu'on n'a jamais revues
Les jours de fêtes et les bals des lycées
Celles à qui on n'a jamais parlé
Ouais tout ce que la vie a emporté
Le muscle qui arrête pas de saigner
Les choses qu'on ne peut pas refaire
Tout ce qu'on aura laissé derrière
Les poussières et puis les rubis
Et les amis au fond des nuits
Dans les gorges des filles oui tout s'oublie
L'hémorragie de nos mélancolies
Un jour bientôt face à la mort
Me reviendront à la mémoire
Toutes ces choses que j'ai oubliées
Ouais puis toi que j'ai aimé
Tu sais toujours face à la mort
Nous reviennent à la mémoire
Celles avec qui on a dansé
Les jours de fêtes et des bals des lycées
Celles avec qui on a dansé
Les jours de fête
Les jours de fête
Les jours de fête "
Que la jeunesse c'est la vertu
Et l'amour à s'en rendre fou
On n'en a qu'un et je l'ai perdu
Au fond du sablier du temps
T'es pas venue ou j'ai trop bu
Oui mon cœur s'est trop battu
Ramène moi
Qu'il est loin le temps des amours
Le temps des cœurs qui se serrent
Ouais des filles que l'on serre
Fort contre soi
Au croissant au lever du jour
Quand on s'aimait à la marelle
Les camarades pour toujours
Quand et quand tu reviendras
On se quittera tous un beau jour
On reviendra sur nos discours
On croira qu'on a tout compris
On aura rien compris du tout
On sera riches rois de province
On sera pauvres et sans le sou
Puisqu'avec les copains d'avant
On sera tous morts ou beaux
On se dira jamais vieillir
Puis on finira tous vieux cons
A regretter c'qu'on a perdu
Celle qu'on aimait qui est pas venue
Quand on avait les dieux au corps
Quand on savait tromper la mort
Quand on lui mettait le doigt bien haut
Bien profond
Au temps des bals des lycées
Au temps des rêves, des amitiés
Au temps où on s'aimait qu'importe
Au temps des lettres sous la porte
Au temps des filles dans les bagnoles
Au temps des murs et des alcools
Au temps des rasoirs aux poignets
Au temps des jeux de nos amours
Au temps où c'est beau et c'est tout
Au temps du feu brûlant toujours
Au temps où chaque fille est un port
Au temps des dieux, des diables au corps
Au temps où l'on a peur de rien
Au temps où rien n'est impossible
Au temps où l'on aime ses copains
A coup de lance-pierres sur les chemins
Les avions qui passent au dessus de nous
Les visages qu'on a croisés qu'on a perdus
Les gens qu'on a aimés puis qu'on n'aime plus
Les yeux qui sèchent au temps qui passe
Les amis qu'on a laissés derrière
La vie qui perd de ses mystères
Les évidences qui vous lacèrent et puis qui tuent
Et la beauté des filles quand elles sont nues
Les liens du sang qui nous tiennent le cœur
Les croix qu'on porte et la chaleur
De vous mes frères tenant l'espoir
A bout de bras mes jours de gloire
Les parfums qu'on reconnaît plus
Les filles qu'on n'a jamais revues
Les jours de fêtes et les bals des lycées
Celles à qui on n'a jamais parlé
Ouais tout ce que la vie a emporté
Le muscle qui arrête pas de saigner
Les choses qu'on ne peut pas refaire
Tout ce qu'on aura laissé derrière
Les poussières et puis les rubis
Et les amis au fond des nuits
Dans les gorges des filles oui tout s'oublie
L'hémorragie de nos mélancolies
Un jour bientôt face à la mort
Me reviendront à la mémoire
Toutes ces choses que j'ai oubliées
Ouais puis toi que j'ai aimé
Tu sais toujours face à la mort
Nous reviennent à la mémoire
Celles avec qui on a dansé
Les jours de fêtes et des bals des lycées
Celles avec qui on a dansé
Les jours de fête
Les jours de fête
Les jours de fête "
Saez,
Messine (2012), Le bal des lycées.
Celui
ou l'on était autre,
celui
duquel il n'y avait de sang sur les lèvres.
Celui
duquel je ne souhaitait te sodomiser entre deux toms de batterie.
Que
ce fut égoïste de te voir là en ce soir,
quand
la jouissance entre les mains je joue en oubliant le reste.
J'avoue
que je fais tout pour t'oublier en ces soirs de fêtes.
J'avoue
essayer de jouir sur un trémolo.
J'avoue
essayer de souffrir sur un écorché.
Et
encore, je l'ai imaginé mon marin ce soir,
lui
qui joue acoustique sur les rochers.
Il
n'a eu la puissance de cette gamine qui danse,
il
n'a eu la chaleur de tout ces autres,
mais
lui il chante pour le vent.
Il
danse pour celui qui ne dit rien,
il
danse pour celui qui est tout.
Il
dansait pour celui qui est tout.
Et
que je les entends les cigales.
De
toutes bières,
d'une
montagne de tristesse,
du
haut de notre dune, je ne me souviens que la fin de vos seins,
il
me manque le lendemain.
Je
me souviens,
cette
fête du village,
de
mes 14 ans,
Quand
je massait tes dunes sur la mienne,
je
me rappelle cette envie,
ce
souffle,
et
cette voix.
06.07.18
02h34
Il n'en y aura qu'un,
et c'est le triste de nous,
d'être toujours dans la survie,
imposé par le plus opulent,
d’être au toujours un diner ou
l'hôte de soirée.
Dieu que j'aime cette boule au
ventre,
dieu que j'aime l'erreur,
c'est la source inépuisable
d'une force,
le dégout de ne pas avoir,
de ne pas avoir fait.
Ce cycliste qui tourne dans ma
tête,
et putain qu'il hurle à chaque
passage,
pourtant je n'ai rien à lui
offrir,
rien que le dégout,
lui vomir sur les pieds.
Au creux d'un imaginaire,
me voilà dans cette chambre,
il y fait toujours nuit.
La lune,
jaune d'une vie à boire pour ne
plus y penser,
les yeux d'un père.
Pas un bruit ne sort de cet
endroit,
comme hurler dans le vide,
à s'en exploser la bouche,
le son se meurt à un mètre de
mon nez.
Au creux d'un imaginaire,
me voilà dans cette chambre,
elle est celle ou l'on pleure
tout ce qu'il peut être,
elle est celle ou Marion chante
encore.
Ou elle chantera toujours.
Je crois être assied au centre
de la pièce,
et elle,
elle est est à ma droite dans le
coin.
Je crois être assied au centre
de la pièce,
qu'il fait noir au plus profond,
qu'il fait noir au plus profond.
Le moindre mouvement du pied,
est un battement de foule,
de n'oser respirer,
la peur de se vivre soi.
10.07.18
01h55
Et en ce soir,
à y regarder par la fenêtre,
d'une comptine,
que j'ai envie de m'envoler.
Ce bouquin est celui d'un gamin,
d'un éternel ado dès qu'il y
voit un sein,
celui du marin à toujours
l'attendre,
celui du marin à toujours
attendre,
celui du marin à voir ce gamin,
celui qui essaye de faire taire
la mer,
celui qui la supplie de ne pas
s'en aller,
d'une poignée de sable
satisfaire l'Océan.
Que je suis ce gamin en ce soir,
prêt à fermer les fenêtre et
faire cramer du papier,
putain bourré que je suis ce
gamin,
putain sans aucune chance,
c'est navrant.
13.06.17
02h45
En la voyant ce soir,
je la comprends,
elle est moins triste que je ne
l'ai jamais été.
Je sais que toutes ces pages ne
devraient parler que de politique,
mais je n'y arrive pas,
ce n'est l'étude de rien,
c'est la vie d'un ado qui saute
par la fenêtre du salon,
en espérant qui sait,
devenir ce marin,
et à défaut de voler,
l'attendre sur cette plage.
C'est celui qui ne conquiert
jamais,
qui ne danse avec la joie,
c'est celui de ceux qui se
perdent.
15.07.18
03h02
Nous
ne sommes qu'une armée dans cette forêt,
qu'une
armée à déambuler,
imagine-toi
ce soir,
qu'un
zombie qui déambule.
Imagine-toi,
sur
ce trottoir à l'attendre,
imagine-toi
à la voir danser au comptoir.
Imagine-toi,
tu
es cet abruti sur son clavier,
la
fenêtre ouverte,
qui
se masturbe pour y retrouver l'inspiration.
Imagine-toi
acheter des canettes,
dans
l'espoir de ne plus être,
dans
l'espoir d'être sur cette plage,
imagine-toi
le marin.
Et
cette jambe qui tape sans cesse,
celle
qui hurle au rêve.
Imagine-toi,
sur
cette dune,
imagine-toi
en ces nuits ou plus rien n'existe,
d'autre
que cette boule au ventre,
imagine-toi
adolescent.
Putain
quand tu ne rêve plus que de bière à t'en étouffer la gueule,
putain
imagine-toi vouloir bouffer la nuit.
Imagine-toi
là,
survoler
par un obscur,
imagine-toi
danser avec elle.
Imagine-toi
quand il n'est rien d'autre qu'un crâne et cette table,
allez
putain saute mon ami !
Allez
putain va braver la nuit !
Imagine-toi,
Imagine-nous
à danser cette foule,
Imagine-là,
à t'embrasser du bord des dents au fond des lèvres.
Putain
que l'on pue le désespoir,
et
je te vois là au fond de ce bar à en rêver,
Un
corps au comptoir,
celui
qui est.
Et
putain regarde ce sourire,
à
chaque réponse de ce con,
et
putain regarde ces yeux qui roulent à chaque fois,
qu'importe
la compétition,
au
fond de ce bar,
la
mèche dans ses yeux gagnera toujours.
Ce
n'est que la complainte d'un ado,
mais
j'espère que nos parents se souviennent de tout ça,
si
la raison les a consumés ils ne sont rien.
Imagine-toi
là dans cet imper,
nue,
imagine-nous,
sur
la porte, à baiser à en faire jouir la sonnette.
Nous
sommes dans cette forêt,
à
attendre qu'elle soit.
16.07.18
04h22
Il
y a cette flaque,
et
il y a toi dans laquelle je ne veux que me noyer.
27.07.18
03h18
Ce
n'est la tragédie de personne,
si
ce n'est celle du monde,
de
ne trouver rien de plus pour faire battre le cœur qu'un pauvre
sourire.
C'est
la tragédie d'un vouloir,
celle
de mériter.
Alors
nous sommes tous là,
en
ce soir de deuil,
celui
ou l'on a mal fait,
il
y a de tout ce soir.
Celle
qui a fait le mauvais cadeau,
celle
qui n'a pas compris qu'elle voulait se retrouver seul,
celui
qui n'a pas compris,
et
moi qui ai mal fait.
Nous
sommes tous sur les quais,
à
en faire le tour,
à
y marcher d'espérer que le béton rencontre la Seine,
alors
enfin nous serons libres,
à
nager sans les voir,
à
nager sans les vouloirs.
Mais
nous voila aux regrets,
d'avoir
sourit quand il ne le fallait pas,
d'avoir
trop parlé bourré,
d'avoir
eu peur.
Ce
ne sera jamais autre chose que l’exutoire d'un regret,
toutes
ces pages ne sont que des manques,
tu
le sait Kate, ce ne sera jamais que l'écrit d'un bourré.
De
vous pauvres connards qui n'osez les embraser,
je
suis votre apôtre,
messager
d'une dame, messager d'un autre, messager d'un espoir.
Je
ne suis que le pauvre fils du temps.
Je
ne suis que celui qui de trop de fatigue ne sait baiser en cuisine.
Je
ne serais jamais ce marin.
Au
creux de ces lignes il n'y a qu'un gros lard terrifié par la
chaleur,
qu'un
abruti qui boit pour oublier,
qu'un
abruti qui tape avec frénésie,
et
qui vous écrit,
vous
les bords de Seine.
Tu
veux me voir en ce soir?
Torse
nue, une canette en câlin,
la
guitare à mes pieds,
putain
que je tape,
il
n’y a que ce clavier et la musique,
celle
qui hurle de se jeter.
Les
murs s'écroulent,
se
sont des oreillers,
et
putain que j'ai de la chance de vous avoir comme exutoire.
A
chaque fois j'y fais l'amour,
Il
y a tout.
C'est
mieux que de les embrasser,
Il
y a toujours un début.
Lorsque
je vous écrit,
au
toujours la jouissance,
les
épaules qui tremblent,
et
le corps qui transpire.
Il
y a toujours un début.
C'est
comme l'amour.
J'ai
envie de vomir,
c'est
le meilleur moment,
laisse
moi te compter l'amour que j'ai à frapper sur ce clavier.
A
quel point mon sexe hurle sous la toile.
C'est
comme imaginer son plus bel orgasme,
moi
je le veux sous la pluie,
violent,
avec
les lèvres qui tremblent.
A
se rentrer de l'autre bout de la ville, à travers les rues les plus
étroites,
et
il y a celle là d’où on y voit le clocher de l'église.
Et
cette pluie battante quand j'ai envie de pisser,
et
cette pluie battante qui m'embrasse.
Et
te voilà à l'autre bout des rempart,
les
écouteurs au fond du crâne,
je
sais à quel point on est souvenirs,
je
sais à quel point il n'est plus rien.
Je
n'ai surtout pas envie d'un moment de respect,
à
se sourire, aux souvenirs d'un canapé.
A
s'imaginer un autre nue.
Elle
m'attrape sur le parvis,
instantanément
comme obsédé,
je
met ma main autour de son cou,
alors
de mes doigts j'ouvre ses lèvres,
mes
dents se feront plus pressantes,
à
dévorer cette bouée,
à
éventrer ce diamant.
Je
ne sais même pas comment elle est habillée,
ma
bouche glissant derrière de son oreille.
Ce
n'est qu'en faisant trébucher ma main au bas de son être que je
découvre un morceau de tissu,
une
jupe facile à pourfendre,
je
la bouscule d'un coup de paume,
quand
ma main ne veut que sentir son sexe sous ses collants.
Mon
index au plus profond de la chair,
ma
bouche sur ses seins, je relève les yeux,
le
regard planté vers le ciel elle rêve de les envoyer danser avec la
nuit,
sa
bouche s'emplit de rancœur,
alors
elle danse avec le diable,
de
lui, vouloir la jouissance.
Fier
je dépose mes lèvres sur son sexe,
d"une
obligation elle en fera de même.
Dans
un regard noir,
celui
qui vous entraine au combat.
Elle
dépose mon pénis au bord de ses fesses,
contre
ce mur, sous cette pluie que nous souhaitons asphyxiante.
Je
pose mes bras sur le haut de son dos,
et
de mes mains encercle son cou,
d'un
coup de reins on fais chanter la nuit.
D'un
coup de reins faire redoubler la pluie.
A
s'en foutre de voir le balcon s'embraser,
je
la vois sourire,
hurler
des putains au ciel,
si
Dieu existait il nous punirait d'un éclair,
et
alors ! Nous n'en seront que plus beaux,
nos
peaux qui fondent,
et
nous qui dans la douleur,
redoublons
de coups,
tout
son corps frappe mon ventre,
et
moi, les mains contre sa chute,
je
frappe ma chair contre sa chair.
Nos
lèvres saignent,
à
se battre contre nos dents,
mes
doigts au creux de sa bouche,
le
sang jaillit,
nos
corps fondent,
alors
un autre éclair retentit,
il
fait s'écrouler le balcon au dessus,
dans
un dernier fracas, on voit le clocher de cette église s'effondrer,
nous
voila allonger la gueule au sol,
sous
le poids de milliers de pierres.
Je
ne sens plus ma jambe,
elle
hurle, sa tête en sang,
brisée
par un rocher.
Elle
sur le ventre,
je
l'écrase comme m'écrase le poids d'un sacré.
Nous
voila mort sous l'édifice d'un Dieu.
Alors
dans un fracas, d'un bras j’écarte sa jambe,
dos
au ventre nous voila repartis,
à
danser dans ce noir absurde.
J'approche
mon visage de son cou,
et
dans un va et viens lui bave à la gueule,
tout
un amour,
celui
d'une jouissance,
haletant
elle reprend,
nous
voila à chanter.
Qui
de ce passant,
qui
d'un aidant,
s’imaginerait
sous ce tas de pierre,
deux
être qui jouissent,
dans
la douleur,
une
renaissance,
deux
être qui s’enivre,
à
ne pas savoir qu'ils sont morts,
à
ne pas savoir qu'ils ne sont rien.
Ils
sont deux,
à
jouir,
le
bruit d'un ventre sur le bitume,
celle
qui frappée au bas des fesses,
rebondit
contre le sol.
Qui
de cette famille ou d'un pensant,
peut
s'imaginer la fin d'un monde au fond de cette grotte?
Alors
que d'un éclat de joie on exulte,
alors
que d'un baiser, dans la moiteur,
on
célèbre la mort,
qui
peut s'imaginer que sous cet amas de rien il y a eu bien plus qu'une
vie?
Qui
peut s'imaginer qu'il y eut un lointain,
quand
la peur au ventre vous quitte,
qui
peut s'imaginer,
comme
au bord d'une falaise,
les
cheveux humides quand le vent vous caresse,
qu'il
y eu un instant d’orgueil?