vendredi 7 janvier 2022

Espoir

07 Janvier 2022

00h52




Je ne vais pas parler ce soir de notre régime totalitaire, de notre roi qui estime qu’un citoyen a surtout des devoirs ou que lorsque " ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen" . Vous savez ce que j’en pense, c’est absurde, stupide, abjecte, irresponsable, je n’ai le besoin d’en parler, tout le monde sait pourquoi ce gamin est un malade. Pourquoi il est totalement abscons et irréfléchi de considérer qu’un irresponsable n’est plus citoyen. Pourquoi il est abjecte et totalitariste de considérer qu’un citoyen a des devoirs avant des droits, nous n’avons jamais écris « les devoirs de l’homme » et surtout, un citoyen à le droit d'être impertinent, il a le droit d'être inconscient et c'est à une société démocratique de lui permettre de l'être. N‘étant pas démocrate moi même cela m’ennuie de la défendre sous les coup du sois disant plus noble d’entre eux, va te faire foutre !
Non ce soir je veux parler de cul, je veux parler de ce pourquoi je m’y combat, et
bien qu’en vrai je ne sais même plus pourquoi je m’y combat…


Le marin va sûrement y réapparaître, je ne sais même pas ce qu’il doit écrire, je sais juste que j’ai acheté un pack et que j’ai envie de vous écrire. Que j’ai envie d’y danser sur ce pc, avec de la musique sur les enceintes de celles qui me font un tango.



Comme si je me prenais une branlée sur une plage et qu’à mon réveil, il était une danse tribal, j’en demanderais à boire, quoi qu’ils aient, juste à boire. Une clope pour me relever, et y danser quitte à finir en lévrier.


Putain que j’en chanterais, le goût de la folie, que j’ai aimé quand j’aimais quelque chose. Putain que j’en chanterais le goût de la vie, que j’ai aimé quand j’aimais quelque chose, putain que j’en chanterais le goût si seulement j’en avais.


Autour de ce feu, putain fait moi crever, pas d’en souffrir, peut être juste de me faire fumer, pour me claquer la gueule contre le sol, y voir le ciel, une dernière fois y rêver, une dernière fois vous écrire, une dernière fois imaginer, puis en crever.


Alors je le vois ce marin, a quai, le sourire à la gueule, se rendre compte qu’il va en disparaître. Alors je les imaginent tous, qu’ils soient de ma famille ou non, en débattre de tout ce qui peut se passer sur notre hémisphère. Alors je m’en souviens, gamin, avec le plus taiseux des maîtres, à compter les avions parmi la nuit. Je suis mort, il n’y a rien d’autre, je m’en fout de ce que vous pourrez y penser, je suis mort, c’est ce qui fait ma journée.



Le ciel entier m’ouvre les bras, et me chante des promesses, celles que l’on ne nous offrira plus jamais sur terre, celles que l’on ne peux espérer. Et Ciel me tend les bras et m’inspire, comme il m’inspirait, bien plus que vos visages.




Lettre à Kate :


«  Ce soir, j’y attache mon canot pour la première fois, j’ai l’impression d’être né sur cette plage, j’ai encore une bouteille de vodka dans mon sac je vais la boire à quai, le cul sur la plage en espérant qu’il sèche. Reviens moi.


Reviens moi. Je ne veux pas rajouter au monde une autre tombe, reviens moi. Je le revois ton sourire, que je m’en fous de savoir s’ils sont démocrates ou technocrates au bout de cette plage. Que je m’en fout de savoir s’ils sont mieux que tout ça, au bout de cette plage. Je veux juste savoir que de toutes tes lèvres je pourrais bientôt t’enlever le sel.


Reviens moi. Du peuple des bourrés, du peuple des bons à rien, des tréfonds de mes envies, du tréfonds de nos destins. Reviens moi, avec tes seins contre la nuit, quand après avoir baisé contre le sol tu te lève et que le lampadaire du coin de la rue éclaire ton dos, fous ta proue contre la lumière, en ombre tes seins qui se réverbères. Attend, putain je me lève, en bandant un peu on voit si on peut y faire un navire ! Attend, fais passer le joint, pour y voir si on peu s’imaginer, ou mieux ! Voir si on peu y rebaiser. »




Reviens moi. Putain le marin, en échouant ce soir là, ne s’imaginait pas y vivre des dizaines d’années, à l’attendre, à y chopper des tôles pour y vivre, il attendait juste son amour à quai.


T’imagine un peu notre monde ? Y passer des dizaines d’années à attendre son amour à quai ? Alors certes contrairement à avant, peut être qu’on le choisi, et encore, peut être… Si l’on oublie les compteurs de désirs, de compatibilités astrologique, de comptabilités budgétaire ! Alors peut être, que l’on se choisies, mais t’imagine, y passer des dizaines d’années à attendre ton amour ?


Reviens moi.




Lettre au marin :


« J’ te jure j’ai la gueule contre le sable, je n’entend rien d’autre que le bruit de la mer en contrebas, nue contre le sol, trempé, qui se souviens de sa dernière vague? J’ai les yeux face aux étoiles, j’ai les yeux de Ptolémée, quoi que plus flous peut être face à l’alcool. Va y, Putain, montre la moi ton étoile, va y montre la moi !


Je ne rêve que d’en crever, de m’y enfoncer, alors que la marée s’avance, qu’elle me murmure à l’oreille « dix », « neuf », « huit », allez va y, le sable couvre mes yeux, allez va y, montre moi, ce qu’il est ! Allez, putain, allez montre moi ce qui est légion ! Comme une marrée de guitares sur le même accord qui s’avanceraient vers moi. Allez va y montre moi ce qui tue…



J’ai besoin de savoir ce qui tue, sans en souffrir, juste ce qui tue. Je ne suis qu’un gamin qui toujours à voulu y croire au petit prince qui se balade de planète en planète, imagine que celle là n’est peuplée que de crétins qui toujours s’y croiront maîtres de tout ceux qu’ils administrent, qui toujours s’y croiront maîtres pour de plus grandes raisons. Imagine qu'il n’ai pas un Homme qui se croit semblable à son voisin, imagine dans son cœur qu’il est toujours l’envie de s’y comparer, qu’il est toujours l’envie de s’y voir autre, de s’y voir grand, imagine... Putain imagine, il est toujours espoir, espoir ! Écoute moi : Espoir ! De s’y voir plus grand… Que peut on attendre de ceux là ?


Alors je m’imagine, mes deux mains contre sa bouche qui crie face à l’océan, que rien ne vaut autre, que rien ne vaut autre que lui !

De ceux qui ne croient pas qu’il faut sauver son frère, de ceux qui croient qu’ils méritent plus que l’autre, que peut on attendre de ceux là ? De ceux là de la bêtise, de ceux la de l’inhumain, qui constamment promettent science contre croyance. Alors qu’ils ne sont que croyance… Du plus laïque, qui pense qu’il ne rencontrera qu’une scorpion comme amour, au plus croyant qui pense qu’il n’y a de préservatif et qu’il n’y a que le destin qui nous promet un garçon, une envie de fraise ? Oui mais mon con tu sais ton bonhomme tu peux en faire misère !



Avec toujours l’espoir de le faire naître dans un monde ou il y a plus d’écologie, ou il y a plus de pensée, ou le vent sent le parfum. Je lui dirais… Je lui dirais…. Je lui dirais….


Écoute mon enfant, écoute le chanter, c’est le vent qui est le tien, n’écoute rien de ce que je te dirais, et surtout, n’écoute rien de ce qu’ils te diront, jamais, surtout, jamais, pense, instruit toi, n’écoute que le vent, instruit toi et allongé la nuit face au ciel, n’écoute que toi.



Espoir… Je ne sais pas ce que j’en ai fait, je pense que sans le savoir j’ai aimé, puis j’ai arrêté d’y penser, et alors le vent m’a emmené mais ce que je devais être était plus fort et alors, seulement, j’y es réfléchis. Espoir ? J’ai jamais été un gamin dépressif, mon problème ne vient pas de là, donc, pensons y, si au dessus du berceau on nous le mettais dans la gueule tout les soirs, Espoir.


Je ne sais pas ce que j’en fais, j’y pense sûrement à l’idéal, en vivre de ce texte ou d’un concert, mais est ce que c’est le mot ? Espoir. Il ne faut y penser que dans l’immédiat ? J’en ferais une partouze bizarre, et encore, peut être que j’en reverrais juste d’être celui, qui, au-delà de son lit, lorsqu’elle est assoupie, lui remonte la couverture.


Espoir. J’y crois, d’être celui qui au toujours y vit pour une femme. J’y crois que de pouvoir toujours y voir de son dos un océan de mes lèvres. J’y crois que d’entendre au toujours son rire illuminé mes nuits. J’y crois que d’y voir toujours son regard se poser contre l’absolu, sans y répondre, sans y réfléchir, choisir un vin parce que ses yeux.



Espoir, c’est aussi celui d’une encre, d’un calamar ou d’un enfant qui chiale, c’est aussi celui d’une encre. Les enceintes vissés aux creux des oreilles, je descend du bus, putain que j’ai envie de mitraillés tout ceux qui se trouvent ici, pas que je leur en veuillent mais juste d’être de ceux.



Espoir, je ne peux en vouloir à personne, du tueur au lécheur de chatte, on a rien à foutre la dedans, tous, parmi tout ces personnages, de m’envoler, de baiser, de tuer, ils ont tous le droit d’exister, nous n’avons rien à foutre là, ça fait trois cent ans au minimum que l’on vit dans un système qui ne fonctionne pas pour 99 % des habitants de cette planètes, je ne peux qu’encourager celui qui tue, qu’encourager celui qui se brise la langue. Je ne peux qu’encourager celui qui espère de couvrir de tristesse la laideur des faubourg ( Brel, Quand on a que l’amour).




Espoir. J’y vise la nuit et je lui dis que je ne sais comment m’y pendre ou les tuez, et chaque soir elle me combat, elle me combat comme pour me dire que ce soir n’est que la nuit avant le jour. Que chaque nuit, chaque prière n’est rien d’autre que l’opposé de mon jour, qu’il n’y a qu’à offrir à cela comme unique combat celui d’être que le jour. Alors je lui répond qu’elle est bien religieuse, mais elle me dit, qu’il n’y a rien de religieux à y consacrer l’humain à l’amour.


Qu’il n’y a rien de religieux à y consacrer l’humain à l’amour. Comme s’il n’y avais d’amour qu’à s’y concevoir…




« Je vais comme une pierre lancée
Au milieu des buildings
Je traverse la plaine comme un souffle sans bruit
Je vais comme une flamme sous la neige brûlante
Que nul ne peut éteindre

On ne m'a donné ni arme ni larmes à mes yeux
Que ce cheval d'acier noir et ce corps sans visage
J'ai l'âme de l'enfant et la mémoire du vieux
L'éternité, c'est long quand on marche sans coeur

Je suis le cavalier sans tête
Et je cherche un amour
Au travers les tempêtes

Moi, je cherche le jour
Moi, je cherche la flamme
Qui viendra m'éclairer
L'âme

Du haut de ma monture, sur des escaliers de brumes
J'entends le cri des hommes qui ont perdu l'amour
Alors, j'envie soudain ceux qui ont larme à l'oeil
Qui pleurent l'océan à se noyer dedans

Celui qui m'a fait, voulant faire de moi l'immortel
Invincible, il a fait l'armure mais il a oublié le coeur
Puisqu'on a fait mon âme dans un acier linceul
C'est de l'humain tout entier dont moi je porte le deuil


Au hasard des cités, ami, parfois je rêve
De croiser sur la route une femme de coeur
Qui juste par amour partagerait son être
Mettre un peu de mortel à ma triste éternelle

Je suis le cavalier sans tête
Et je cherche un amour
Au travers les tempêtes
Moi, je cherche le jour
Moi, je cherche la flamme
Qui viendra m'éclairer
L'âme. « 

Damien Saez, Album : Varsovie l’alhambra Paris, CD : Paris.




Je ne suis rien d’autre qu’un verre de vin qu’un regard qui se jette contre le noir d’une bouteille. Et je ne peux lui en vouloir que d’’y croire à une nuit, que de se planter là face à l’océan en attendant qu’il remonte, les cheveux face au sel. Alors on y montre bite et téton mais ce n’est que des délires d’enfants qui croient s’énerver face à l‘océan. Rappelle toi enfant, lorsque face au vent, on y hurlait toutes les injures que l’on connaissaient… Mais putain que c’est satisfaisant, de faire éclater de joie nos promesses face aux vents. Alors Adulte, lorsque la mer s’est retirée à un kilomètre de chaque habitation, comme chaque adulte, j’y regarde l’écume et j’hurle à la face de l’embrun qu’aucun des autres ne m’entendent.

Face à la mer, face à l’absolu, quand personne ne nous juge, qu’il n’y a pas un adulte à cinq cent mètre, lui hurler toute les horreurs du monde, comme une pièce que l’on entend depuis l’extérieur, lui hurler toute les vérités du monde.


Comme pour toujours y croire qu’elle en sera la servante.