05.08.18
05h02
Le passant sur le trottoir tu sais il chante,
Tous les bouré(e)s sont en transe.
Zombie entre mes frères.
Ici, toutes les rues sont pavés,
ici
on ne se cogne à rien sans que les
absurdes n'interviennent.
Et sur les
pavés ont titubent,
putain que j'ai
envie de l'entendre mon marin en ce soir,
alors dans un
fracas,
la chute d'un
boeuf,
je m'étale sur
l'asphalte.
Il est plus que
temps de rire en ce soir,
je regarde les
étoiles et j'espère qu'elles chutent,
la lune
j'attends qu'elle s'effondre,
et putain
qu'est ce que l'on aura bu.
A tout ceux qui
sont,
à tout ces
autres,
A tout ceux qui
mélangent ce qu'ils trouvent,
de l'anis à la
pisse,
je suis des
votres,
celui qui a
perdu.
Je suis de ce
marin,
je suis celui
qui a perdu un autre,
de cet abruti
qui attend en regardant au loin,
alors que le
navire de son amour est échoué en bord de plage.
Il regarde au
large,
échoué sur le
premier rocher, une barque,
brisée en deux
c'est son amour
qui lui dit de l'oublier.
Il attendra ce
connard,
et plus encore,
il se fera une
cabane avec les restes du bateau jeté au rivage,
deux bouts de
planche pour rester,
un toit des
restes de son amour.
15.09.18
03h13
Un peu de
nostalgie, et dieu que je l'emmerde celle-ci,
elle guide ma
vie, elle entraine tout mes mouvements.
Mais encore une
fois si tu peux le supporter,
parlons de
notre dune.
Je nous revis
tous la gamin :
Il est en
train,
elle danse,
il clope,
il chante.
Tu sais
comme à mon habitude,
je bois à
la gare,
et quand
l'alcool commence à manquer,
qu'elle me
dicte de boire ma pisse,
je suis les
rails jusqu'à la dune.
Il est un
moment ou après avoir dépassé le no man's land de gravas survient
les arbres,
alors dans les
nuits les plus chaleureuses on appercoit un éclat,
c'est la lune
qui s'allume sur les feuilles.
Comme une
carte aux trésors,
dans
l'espoirs que vous ne puissiez y croire,
je vous
décris le chemin.
La tête s'écarte des rails et les yeux se lèvent sur cette
éclaircie,
coincé entre une haie et un arbre.
Et te voilà ma belle,
Une dune au milieu de rien,
caché d'entre tous.
Comme une évidence,
comme celle qui danse sur le comptoir pour leur dire d'aller se faire
foutre,
comme la caissière qui d'un merci apelle à l'aide,
comme eux qui d'un regard polie n'oublieront jamais.
Il est ici
tout ce qui fait une vie,
il est ici
les regrets d'un mort,
il est ici
mes pleurs et ce sein,
la tristesse
d'un père, la question d'une suite,
la joie d'un
premier baiser.
Et quand le buisson franchi on voit cet immaculé,
la veste se relève,
une main vient fouiller chagrin,
au plus profond un objet en papier,
alors une clope au lèvre,
on admire.
Ceux qui ne fume ne peuvent comprendre.
La beauté crépusculaire d'un néant,
alors d'une fumée qui vient m'endormir les yeux...
Il y a
toujours été le temps d'un imginaire,
déja avec
eux,
je me
souviens cramer une tongue, hommage de la fin d'un été,
embrasser
ses seins à la la lumière d'un camion,
honorer mes
premières joutes verbales,
baiser pour
la première fois à la lumière de ceux qui fêtent une autre
révolution,
chanter avec
celui qui sera,
une première
fois hurler au ciel, ces lèvres entre les dents,
pleurer dans
les bras d'un ami.
Tu sais j'ai dormi ici,
elle me réveillait le matin lorsque le train arrive,
tu sais j'ai revé beaucoup de monde ici,
de ma grand mère assassinée,
jusqu'à un peuple révolté.
Dès que quelqu'un vient à m'être aimé,
je m'imagine là bas,
un oasis,
celui ou j'apprend à voler.
Il y a une tendresse, un silence.