jeudi 18 octobre 2018

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05.08.18
05h02


Le passant sur le trottoir tu sais il chante,
Tous les bouré(e)s sont en transe.
Zombie entre mes frères.

Ici, toutes les rues sont pavés,
ici on ne se cogne à rien sans que les absurdes n'interviennent.

Et sur les pavés ont titubent,
putain que j'ai envie de l'entendre mon marin en ce soir,
alors dans un fracas,
la chute d'un boeuf,
je m'étale sur l'asphalte.

Il est plus que temps de rire en ce soir,
je regarde les étoiles et j'espère qu'elles chutent,
la lune j'attends qu'elle s'effondre,
et putain qu'est ce que l'on aura bu.

A tout ceux qui sont,
à tout ces autres,
A tout ceux qui mélangent ce qu'ils trouvent,
de l'anis à la pisse,
je suis des votres,
celui qui a perdu.


Je suis de ce marin,
je suis celui qui a perdu un autre,
de cet abruti qui attend en regardant au loin,
alors que le navire de son amour est échoué en bord de plage.

Il regarde au large,
échoué sur le premier rocher, une barque,
brisée en deux
c'est son amour qui lui dit de l'oublier.


Il attendra ce connard,
et plus encore,
il se fera une cabane avec les restes du bateau jeté au rivage,
deux bouts de planche pour rester,
un toit des restes de son amour.



15.09.18
03h13

Un peu de nostalgie, et dieu que je l'emmerde celle-ci,
elle guide ma vie, elle entraine tout mes mouvements.
Mais encore une fois si tu peux le supporter,
parlons de notre dune.


Je nous revis tous la gamin :
Il est en train,
elle danse,
il clope,
il chante.


Tu sais comme à mon habitude,
je bois à la gare,
et quand l'alcool commence à manquer,
qu'elle me dicte de boire ma pisse,
je suis les rails jusqu'à la dune.

Il est un moment ou après avoir dépassé le no man's land de gravas survient les arbres,
alors dans les nuits les plus chaleureuses on appercoit un éclat,
c'est la lune qui s'allume sur les feuilles.


Comme une carte aux trésors,
dans l'espoirs que vous ne puissiez y croire,
je vous décris le chemin.

La tête s'écarte des rails et les yeux se lèvent sur cette éclaircie,
coincé entre une haie et un arbre.
Et te voilà ma belle,
Une dune au milieu de rien,
caché d'entre tous.

Comme une évidence,
comme celle qui danse sur le comptoir pour leur dire d'aller se faire foutre,
comme la caissière qui d'un merci apelle à l'aide,
comme eux qui d'un regard polie n'oublieront jamais.

Il est ici tout ce qui fait une vie,
il est ici les regrets d'un mort,
il est ici mes pleurs et ce sein,
la tristesse d'un père, la question d'une suite,
la joie d'un premier baiser.


Et quand le buisson franchi on voit cet immaculé,
la veste se relève,
une main vient fouiller chagrin,
au plus profond un objet en papier,
alors une clope au lèvre,
on admire.

Ceux qui ne fume ne peuvent comprendre.
La beauté crépusculaire d'un néant,
alors d'une fumée qui vient m'endormir les yeux...


Il y a toujours été le temps d'un imginaire,
déja avec eux,
je me souviens cramer une tongue, hommage de la fin d'un été,
embrasser ses seins à la la lumière d'un camion,
honorer mes premières joutes verbales,
baiser pour la première fois à la lumière de ceux qui fêtent une autre révolution,
chanter avec celui qui sera,
une première fois hurler au ciel, ces lèvres entre les dents,
pleurer dans les bras d'un ami.


Tu sais j'ai dormi ici,
elle me réveillait le matin lorsque le train arrive,
tu sais j'ai revé beaucoup de monde ici,
de ma grand mère assassinée,
jusqu'à un peuple révolté.


Dès que quelqu'un vient à m'être aimé,
je m'imagine là bas,
un oasis,
celui ou j'apprend à voler.


Il y a une tendresse, un silence.