mercredi 21 février 2018

23.01.18


06.01.18
05h32



Comme deux amis qui se protègent des autres,
je l’entend me dire de ne pas trop boire,
quand dans le noir, par la fenêtre, je ne vois que sa gueule.

Il n’y a ici que la douceur de l’asphalte,
putain que j’en marcherais à en vomir.
Et il y aura toujours ce marin,
quel que sois l’amour qui s’échoue sur sa plage.

Il y aura toujours ce marin,
on se sait en amour lorsque l’on est près à raconter son enfance à un autre sourire.


Il y aura toujours ce marin,
c’est celui qui nous survit,
à se gerber d’en espérer la mort.

Et dieu qu’il pourrait lui mentir à chanter un espoir.
Et dieu qu’il sait qu’il n’y en a pas.

Tu sais le marin il a les yeux de whisky,
aussi jaunes qu’un soleil d’apocalypse,
aussi vitreux que l‘océan sur le sable.
Tu sais c’est cette lueur qui épouse la terre,
quand d’une étreinte de ces deux là ne subsiste qu’une ombre sur le sol.

Tu sais mon marin il s’imagine une vie à chaque vague,
le regard perdu dans l’écume,
comme une sirène posée à ces hanches,
le souvenir d’une jouissance,
il s’imagine, au fond de la mer.
A jamais s’y finir, de ne pas avoir pu les vivres.
Quand les yeux ouverts au fond de l’eau,
on y voit comme un reflet,
celui d’un ciel au-delà du réel.

L’écume comme un cul,
celui d’un éperdu,
d’un soir dans le noir.


Il le sait mon marin,
le danger d’un soir dans le noir,
une vague à l’âme.
Comme quand ses yeux titubes devant l’infinité du trou béant à son bide.


C’est le marin de l’atlantique, pas des bords de seine,
c’est celui du chagrin quand tu pense que tu n’es rien.


Mon marin il n’aime pas les soirs de rien,
alors il boit à ne plus s’en rappeler ses mains,
pour ne pas s’y frapper dedans.

Mon marin il n’aime pas les soirs de rien,
ceux ou les yeux coulent sans savoir pourquoi,
ceux ou l’on rêve que de toi et moi,
juste des griffes et ta peau,
sans un draps,
un trottoir ou il y fais chaud.

Mon marin il n’aime pas les soirs de rien,
alors il joue de la guitare le cul au vide,
à hurler la gueule contre le vent,
un messager que l’on veut comme seul confident.


Mon marin il aime bien les falaises,
celles à ta poitrine,
ou du fond de son bide.

Il aime les falaises,
comme la promesse d’un néant,
celui les bras béant,
qui vous étreignent jusqu’à la douleur,
de celle, violence, dont vous ne pouvez vous défaire.
De peur d’y perdre une douceur,
de peur d’y perdre la jouissance.

Comme celui d’une transe,
d’un coup de reins, un gémissement,
quand la douleur danse avec la douceur.


Mon marin aussi il attend une blonde,
mon marin il attendra,
il attend toujours.

Mon marin il aime se rappeler que quand il pleure il est toujours tard,
qu’il pleut toujours au fin fond du brouillard,
et qu’il n’y a qu’aux étoiles que l’on peut sourire.

Mon marin il aime à se rappeler que quand il pleure il fait noir,
que l’alcool l’aide à s’encastrer la gueule dans les rochers,
qu’il aime en rire après avoir couru à en perdre haleine de trop te penser,
et qu’il n’y a qu’au silence que l’on peut se confier.


Mon marin il danse avec la nostalgie,
celle de vos mémoires,
il vous danse une valse.

Quand il y a sur sa plage vous tous,
qu’il peut vous quitter sans un regard,
du fond de sa cabane de lattes,
il y chope un fond de paradis,
alors assied sur son rocher,
il vous marre.


Mon marin il est un peu de moi,
quand tard le soir je la revois nue,
quand tard le soir je nous revois de nous deux se marrer.

Mon marin il est un peu de toi,
quand tard le soir tu la revois nue,
ses hanches qui ne soulèvent aucun poids,
ce bout de chair qui ne souffre d’aucuns martyrs.


Mon marin il est un peu de nous quand la tristesse nous fous les yeux aux cimes,
Non ce n’est pas les cieux d’un divin, mais ceux que l’on imagine tous rejoindre un jour,
pour ne plus vous souffrir.


Putain qu’il est beau mon marin,
qu’il est pathétique aussi.
Le fantasme d’un sain,
la honte d’être son reflet.



08.01.18
02h54


Celui là il sait que l’on est timide devant le miroir,
comme à se mettre à nu devant le corps médical.

Celui là il sait qui je suis,
il sait que tout les deux on attend que l’alcool nous anesthésie.

Il est de ces fantômes qui stagnent dans les angles,
il est de celui qui se cache juste à coté,
il est de ceux qui vous tiennent éveillés.

Il sait qu’elle ne reviendra jamais,
et pourtant à s’en écœuré,
tout les soirs sur sa plage,
le cul vissé au sable,
putain qu’il en fume des clopes.


Il t’attend sous le fauteuil,
il rêve d’en faire des cabanes dans le salon.
Il est un peu toi et moi,
il est un peu bourré,
il est un peu vrai quand il n’est pas à la rue,
il est tout ça à la fois.


Et le marin il peut chialer autant qu’il y croit,
à toutes vos conneries,
à toutes les siennes,
le marin il peut la chialer cette algue d’une perruque.

Il est de ceux qui croient à tous,
à s’en hurler à chaque champs,
à s’en branler sur deux bouts de tétons,
il est toujours en transe.


A vous croire à vous tous,
à croire les sourires d’anges,
surtout de ceux qui s’assoient sur son visage.

Il est de ceux qui croit les transpirations,
de sa bouche dans un cul,
il est de ceux qui sentent l’amour aux crocs dans le mur,
de ceux qui y croient dans le regard d’un va et vient.

A tout ce qui vient dans le dur,
il court la plage à s’immoler.
Et surtout il aime à en péter des meubles,
si la cabane s’écroule ce n’est pour sa jouissance.

Il est de ceux qui veulent y voir un éclair,
en portant un cul sur ce rocher.
Il n’y avait que le bruit de leur chairs,
et dans un regard,
un éclair,
revient le fracas des vagues sur le continent.

Il est de ceux qui se frappent pour mieux les écrire.
Il est de ceux qui se frappent dans le noir,
il est de ceux qui ne rêvent qu’à l’espoir.


L’espoir d’un regard,
celui d’un va et vient,
ce regard, celui qu’il voudrait décrire comme saint,
cette bande de mauvais écrivains.

Quand il ou elle ouvre les yeux,
ce battement de cils infinis,
et la pupille qui nage dans l’océan,
quand les dents hurlent aux lèvres.

le temps s’arrête,
deux sexes jouent au plus patients,
et au niveau des gueules c’est comme une ronde,
non c’est pas celle des parents.

Deux sexes jouent au plus parlant,
et deux bouches se sourient,
quand tes yeux sont ceux d’un éveillé,
quand tu ne croit qu’à la violence,
il n’est rien d’autre que cette rencontre.


Il n’est rien d’autre que ce regard,
celui de deux gamins qui sans se connaître veulent jouer aux billes,
ceux de deux être sous la pluie,
à s’en cramer les pieds de nager dans la flaque.


Et il y aura toujours ce marin,
celui contre qui je m’assoie,
pour raconter ce regard, la jouissance.

Il comprend ce qu’est la nuit,
il comprend ce qu’est un cris,
il comprend ce qu’est ce regard.

Il comprend le soupir qui vient juste après,
il comprend quand je soulève tes fesses,
il comprend le bruit de nous deux qui s’enchaînent,
il comprend la tempête et la brume.


Il comprend une blonde, le regard, et la clope d’après,
il comprend la cabane et le signal,
il comprend à en chasser les enfants,
il est autant le mien que le tient.


Il n’est aucun texte face à la beauté d’une dent qui dans un regard de guerre oppresse ses lèvres.






15.01.17
06H22


Mon marin il a fini sur la dune à force de l’attendre,
Ma blonde elle ne sacrifie rien pour un sourire,
Comment fait on lorsque l’histoire semble plus belle que les pas que l’on foule ?
Le sais tu seulement, Kate ?



22.01.18
03h23


Moi j'aime bien les gens qui commencent à faire l'amour en fond de bar,
sur la banquette,
comme si toute pudeur s'en allait,
qu'ils n'attendaient qu'un "action" pour se mettre à table.

J'aime d'autant plus ce moment ou ils s’engueulent et que les langues se délient.


Pour mieux y revenir aux embrassades,
deux voisins qui se croisent,
n'osant se dire qu'ils ne se souviennent que de vague leurs visages.



23.01.18
03h23

A la voir me dire qu'il n'en sera rien,
je l'imagine là, quand des sanglots le marin fait marée.
Que d'un rêve il doit s'envoler.
Quand d'une blonde il n'a plus de bouffée.

Tous les soirs de fin doivent être ceux d'un noir absolu,
quand même la pluie n'ose les gêner.

Il y eu une table et cette bite au milieu d’un trottoir,
parce que ma blonde elle n'est pas "au revoir",
pour elle il n'est jamais trop tard,
elle ne croit ni au toujours ni au jamais.

Il n'y a pas d'adieu, pas de quai,
il n'y a que cette poussière qui vole au ras de terre.
Comme disait l'autre "allez ressers à boire" !
A jamais la vodka sera celle des clopes.

" Pour moi l'amour n'a pas d’apôtre",
c'est la phrase des oubliés.
Je ne connais de plus résistant(e)s face aux fantômes,
de plus résistant(e)s au fond du lit.

J'avoue que j'ai mal répondu en ce soir,
qu’elle ne peut ne plus avoir d’envie,
à moins qu'il n’y en en ai jamais eu,
et je ne parle pas de souvenirs,
je parle de ce qui reste,
de ce qui hante les murs.

Comme de trop de clopes lorsqu'on enlève un tableau,
il est toujours une moiteur,
un parfum,
de ce qui a été de meilleurs,
un sein contre le mur, une clope au balcon,
il devient de ces ailleurs.

Je parle de ce souvenir dans un lit,
elle ne peut ne pas en avoir.


J’avoue que j’ai mal répondu en ce soir,
elle peut être autre,
que ce tableau collé à ma rétine,
d’un champ rempli des nuits passés,
de ceux qui toujours, je le pense, ont combattu.

Et putain que c’est beau,
à la mélancolie,
à la vodka,
d’un soir embrumé,
revoir tout ces pas,
la course des vivants,
quand de leur frénésie,
le sourire à la gueule,
ils me traverse.

Ce tableau est mien,
égoïste, j’ai mal à penser qu’il n’est pas admiré par tous.


Elle me l'avait conté,
me l'avait dit que le sien serait vrai.

J'ai cru à la maison ou il fallait juste bouffer pour la détruire,
je sais faire cela,
j'ai cru au nuits qui hantent.

J’ai cru que le monde était forcément hanté par les cris d’un lit,
de ces insultes qui ne prennent jouissances que dans la moiteur.


Passif, agressif,
il n’y a que la douceur d’un regard,
deux lèvres qui se bouffent d’une envie de violence,
et ton regard qui se lève,
putain ce connard qui se lève.


C’est la fin d’un rien, ou d’un cycle,
en tout cas ce sera la fin de ce chapitre.

Il ne sera jamais un bouquin,
tout cela fut trop peu ma belle,
il n’y eu de chevalier à tuer,
de tour à combattre,
aucun ciel à défier.

Le marin ne peux finir sur un autre continent,
à peine ivre,
à s’en lasser,
il a bien plus de courage que moi,
bien plus que cet oreiller déchiré.


Et pourtant d’une folie,
cet épouvantail au milieu du champs,
la valse,
nue,
dans un salon,
subsiste ton ivresse.


Je ne serais jamais que le voyeur d’un souvenirs,
Quand de ton nue rejoindras-tu cette dune ?
Je me fais peur autant que j’y crois.


Je crois que le souvenir toujours moite du marin se transmet dans l’eau,
il n’est que cette pellicule pour se pourvoir de baise,
pour y revoir la ferveur de tes hanches que je tiens contre mes cuisses.


Et je sais bien qu’il y eu d’autre chose,
la réalité d’une connerie.

J’ai beau avoir écouté Lazarus de nombreuses fois,
je ne peux m’y résoudre.


Il est de chacun son histoire,