lundi 14 décembre 2015

L'hiver, à nos pleurs, à la nature, à la beauté de cette vie nue.

16/11/2015
23h44



« Viendra un jours où le papillon sera oiseau.
Toujours aussi belle, tu seras celle, qui danse et danse oubliant la peur.
Il est loin le temps où l'on allumait des bougies, les larmes et les cris.
Tu danses et danses ne te rappelant plus l'horreur.

Cette lune sombre.
Me reviennent en mémoire ces tristesses d'un autre temps.
Celui de toutes ces bougies déposées en gerbe autour d'une statue de marbre,
De ces Hommes en noir sous une pluie battante, les poings brûlants.

En ce triste soir, à tout faire pour boire,
boire pour oublier,
ces fantômes qui ne comprennent pas.
Pourquoi ont-ils été tué ?
Pourquoi sont-ils les soldats ?

Un idéal qui trouve racine dans un ciel de plomb ?
Une transe dans cette pensée de prison ?

Tu danses et danses,
Mon amour,
tes cheveux noir me font à jamais oublier toutes ces bougies blanches.
Nous voilà en paix, le repos à l'éternel.

A vous tous et à tous vos morts,
sachez qu'ils ne reviendront jamais,
que la plaie ne guérit pas,
ils seront là tous les jours, dans chaque objet, le souvenir.
Au début, ils seront au centre de tout,
le moindre sourire, la moindre chanson,
Et d'année en année, le remord à l'âme,
ils s'en vont au fond de la pièce.
Mais chaque jours ils seront là, et vous malheureux, aussi loin d'eux que vous en êtes proches.

A nous, à la France, à nos regards.
Nous voilà souriant comme un message d’insouciance,
envers ceux qui d'une maladie éternelle,
veulent éradiquer de la terre ceux qui ne prêtent pas allégeance à leur folie.
Saurez-vous au moins l'aimer ?
Cette terre que ce Dieu vous a promis.
Saurez-vous au moins la faire jouir ?
A jamais une femme, cet être absolu, a besoin de se sentir aimé.
D'être heureuse, la bonté d'une caresse.
Quand elle se cambre, dans un silence de cathédrale,
votre Dieu se taisant devant tant de beauté,
de votre langue envieuse vous caressez l'antre de son bonheur.

Cette Femme saurez-vous l'aimer ?
Savez-vous qu'elle ne vous montrera jamais sa grâce sous la torture ?
Que sans désir, sans confiance, elle ne sera qu'un poids mort ? »




14/11/2015
04h32


La France devrait payer l'enterrement de chacune des victimes. Celles-ci sont mortes car elles étaient nous. La République.




15/11/2015
05h52


Devant le sommeil je lutte, pour ne pas oublier. Écrire.




16/11/2015
23h44


Il y a tout ces cons sur les réseaux sociaux « rétablissement du service militaire », « France armée », « tristesse à géométrie variable ». La colère est encore trop présente.
Tout ces gens qui s'indignent de voir la tristesse à géométrie variable dans nos pays. Chers amis les pays du nord se foutent des pauvres du sud. 100 morts dans nos contrés valent plus qu'un million dans la leur. Une proximité culturel, un intérêt mutuel. Un média complice. Un cerveau mort.



19/11/2015
23h51


Hier soir j'étais à L'Olympia pour voir Deluxe. Le plus beau moment fut à la fin quand les gens ne voulaient pas partir et sont restés à applaudir, chanter, hurler, des minutes durant. Un hommage, un cris, sans fausseté, sans pudeur, à un tout.




20/11/2015
03h57


«Il est loin le temps ou l'on allumais des bougies,
celui des incompris,
des attentats de Paris.

Souviens toi mon amour,
On pleurait la mort,
à voir tous ces vautours.

Ceux qui ne croient en rien,
les politiques et puis les médias,
regarde-les, la bave aux lèvres, joindre les deux mains.

Ils nous veulent en leur sein,
nous les moins que rien.

Je me souviens de nous, infidèles.
Je t'ai hurlé, trop de nuits à te tuer.
Et me voilà à anoblir les partouzes.
J'ai trop longtemps voulu appartenir à ceux qui d'un col blanc nous font boire l'eau bénite.
Pour tout ce que cela représente, j'implore Belzébuth.

Païen, j'encule les chrétiens !
Païen, j'emmerde tout vos Dieux !
Trop peureux de n'avoir après votre dernier souffle qu'un néant pour seul paysage.

Pour tout ce que cela représente j'implore Belzébuth.
L’avènement de l’antéchrist.

S'il faut ne jamais baiser.
S'il faut ne jamais boire.
S'il faut ne jamais penser.
S'il faut ne jamais rire.
Jamais être, sentir le vent me secouer les cheveux trop longs.
Jamais faire l'amour à la dune, à la violence de deux corps dans l'herbe,
les mains jointes,
les coups de reins et tes fesses qui dansent.

S'il faut ne jamais aimer.
Ne jamais sentir la tristesse du manque,
celui d'être Humain,
celui de toujours vouloir.

Alors j'implore Belzébuth,
Pour tout ce qu'il représente,
un équilibre,
quand toujours la recherche d'un Dieu nous rend sauvage,
quand toujours de trop de lâcheté on en vient à se perdre au fond des obscurs.

S'il faut pour vous faire comprendre que c'est d'un manque de transcendance, d'une recherche de courage que vous priez un sourd,
que c'est d'une peur infâme, d'une société étouffante,
d'une angoisse de ne savoir que faire de cette vie,
que vous priez un Dieu.
Alors j'implore Lucifer qu'il vous montre la grâce de ces flammes.

Il est LE païen,
l'ennemi du messie,
un alcoolique avec pour seul raison la vie.

La religion, un recueil de valeur pour des civilisations antiques,
la religion, un recueil de valeurs nauséabondes, des serviteurs, la tremblote, en sueur, dans un exorcisme, toujours avec toi comme guide.

Et toi mon amour, ta chevelure de jais.
Au Vatican, sur son balcon, baisons.
Tes seins sur la balustrade,
Tes fluides qui perlent sur le sol et mon foutre qui dans une complainte hallucinée coule sur ta peau.
Devant des milliers de moutons qui n'attendent qu'une bénédiction comme antidépresseur,
crachons de trop de va-et-vient.

Je les vois mon cœur, abasourdi, les joues rougies par la honte, ils en veulent.

Tu es là, tes seins fermes, les tétons durcis par le froid.
Tu souris.
A ton souffle qui cri, tu jouis.
A leur honte.
Nous sommes la création d'Adam.

Nous sommes en cet instant le symbole de l'Amour.

Dans ce bonheur, pour t'aimer un peu plus je lève ta jambe doucement, sincèrement, sur la balustrade.
Et alors de mes mains je caresse ta peau,
puis dans un fracas immense,
de ma paume je saisis ta cuisse.
Un appui certain pour nous emmener, tous, sur cette place, vers la grâce.

Dans une douleur, celui du Christ sur la croix.
Dans une joie, celle d'un croyant attendant la mort,
du Vatican à Israël, du Tibet à la Mecque,
De Jérusalem au ciel,
on entend nos cris résonner,
et les bruits de mon ventre sur tes fesses.

Regarde-les mon amours, ils deviennent païens,
regarde-les bander dans leur pantalon, ceinture remontée au nombril.
Ils sont comme nous.
Heureux et cherchant la transcendance, au toujours.
Vivant dans l'angoisse, la peur,
celle de la mort, de l'horreur.
Mais ne croyant plus qu'en cette dune et en ce ciel.
Ils sont heureux car pensant.

Baisons, aimons, pensons,
Baisons, aimons, pensons,
Baisons, aimons, pensons. »




21/11/2015
05h46


Il est temps après avoir été bien bourré, d'écrire un brûlot. Celui de ma vérité. Celui de nos attentats.

Déjà pour commencer et pour répondre à la question que vous vous posez certainement en ayant lu ces lignes, je suis profondément athée et viscéralement anti-religieux mais je sais que c'est un manque de tolérance et comme l'instinct (le viscéral) n'est pas de l'ordre de l'intellect (il n'en est qu'un murmure) je ne le laisse jamais parler. Hier soir fut un cas à part, j'aime ce qui est écrit plus haut et je ne veux rien enlever.

Il est temps pour moi de conclure ce texte. Parlons politique, laissons-nous injurier tout un tas d'enculés.

Les attentats du 13 Novembre 2015. J'en suis indigné. Je l'ai écrit. Mais je le suis d'abord de nos morts et aussi de notre politique.

« La France est en guerre ». Ces mots me glacent le sang. En guerre contre quoi ? Pour quoi ? La France-Afrique ?

Ce continent serait le plus important du monde sans ingérence.
Au toujours, poubelle, ressources, poubelle.

Bons petits Français, ne vous méprenez pas, il faut éradiquer Daesh. Mais pourquoi ? Pour quoi d'autre ? Bombarder, faire de la Syrie une plaine sans vie et s'en aller ?
Pour qu’il y ait comme depuis 30 ans que nous y sommes, aller poser des bombes avec nos amis impérialistes, de nouveaux groupes qui s'y forment ?

En guerre avec qui pour ami ? L'URSS ?
Faites-moi pleurer.
Nos amis des États-Unis ? Je me suis toujours refusé de les appeler les Américains, car déjà il y avait des civilisations avant eux et deuxièmement ils ne représentent qu'une partie de l'Amérique du Nord.
Faites-moi pleurer.

Nous sommes en guerre. Quand Hollande mime Bush, fils comme père.
Faites-moi pleurer.
Quand le peuple de France est plus heureux que jamais de chanter : « qu'un sang impur abreuve nos sillons », ça me glace le sang.
A une marche silencieuse à Rouen ce soir Baptiste m'a dit : « c'est effroyable que les gens ne puissent se réunir pour demander des avancées sociales et qu'il faille un attentat, une peur inouïe, pour que nous soyons cinq mille ici, à manifester ».

Considérer que nous sommes en guerre, c'est avant tout donner aux combattants de Daesh la qualité de soldat, ce qu'ils ne sont pas.
Considérer que nous sommes en guerre s'est encore une fois assécher l'Afrique et mettre un dictateur au pouvoir.

A voir tous mes concitoyens dans une rage, la bave aux lèvres, j'ai peur.

Sachez qu'avant tout, nous avons été attaqué parce que nous sommes le pays d'Europe le plus à même de plonger dans l’horreur. Daesh s'attaque au pays qui a oublié le plus vite les horreurs d'il y a soixante ans. En aparté je tiens à vous dire que ce qui est le plus triste c'est que tous les pays qui ont collaboré sont ceux qui voient l’extrême droite s'enflammer.

Nous avons aussi été attaqué parce que nous sommes le quatrième pays le plus athée du monde. Nous avons été attaqué parce que nous sommes près à sombrer dans une guerre civile et que nous sommes un pays résolument athée. L'idée étant que nous attaquions nos amis musulmans, ce qu'une bonne partie de décérébrés, croyant résolument à l'attaque sioniste ou tout autre conspiration, est incroyablement prête à célébrer.

Mais puisqu'il y a de la vérité partout il est vrai que nos médias s'amusent à répéter en boucle la même vérité, celle d'un État triste avec la seule volonté de tuer Daesch, quitte à payer plusieurs centaine d'euros une vidéo obscène montrant des mourants.

Saint Denis, URSS, Bataclan, Raqqa. Nous voilà ami avec Bachar ! Pour l'instant nous n’acceptons de nous joindre à son armée que s'il assure une possibilité de changement démocratique, mais demain ? Nous serons amis. Poutine bombarde l'Etat islamique, mon cul... Poutine heureux de nous rendre service, de rendre la Syrie libre et plate.
Libre de son peuple et plate de sa terre.

Devant cette horreur de l'Humanité ? La France à prévenu l'Union européenne qu'elle dérogerait aux droits de l'Homme. Allons au toujours vider un pays de son peuple, de ses origines. Allons au toujours y mettre un ami dictateur.

Bombardons mon ami, éradiquer tout ces sales terroristes qui prient un faux Dieu, enfin c'est ce que l'on pense, après tout on n'en sais rien. La bonne parole, celle qui nous dit que celui-ci est factice, qu'il ne correspond pas à ceux d'en face.
Quel intérêt de les écouter, de les intégrer, ce Dieu n'est pas le leur, ils ne reproduiront jamais ces horreurs.

Le pays est en ruine et alors ? Ils ont toujours de quoi prier, celui qui est vrai, qui n'est que miséricorde ! Avec la vraie foi ils ne pourront suivre le chemin de la folie !

Bien sur mon connard, tu sais ce qu'il leur faut, bien pensant de toutes les richesses. Tu sais qu'au lieu de combattre Bachar dès le début tu as bien fait d'attendre et de ne t'offusquer que devant tes morts.
Qu'il faut aujourd'hui l'aimer et qu'il ne serait pas de bon ton de le combattre !

Parce que c'est d'une démocratie qu'aurait pu naître un allié contre l’État islamique. Que ce n'est qu'avec le peuple de Syrie que l'on peux battre Daesh.
Que de les laisser sans État (ou pire avec un dictateur au pouvoir) ne fera que renaître l'horreur.
Car aucune religion n'est plus forte que la vie d'un homme.
Qu'à la beauté il peut autant vouer sa vie qu'à l'horreur.
Qu'en ne laissant que pauvreté, misère et dictature sur son passage tu le livre à l'horreur.

800 perquisitions en une semaine, plus de 90 gardes à vue et 94% des Français qui sont en accord avec les mesures sécuritaires du Président. Je ne l’appelle pas l'état d'urgence mais l'état de grâce.


Daesh est un mystère de l'évolution. C'est un échec, un QI en déroute.
Mais n'est on pas responsable de nos terroristes ?

Notre façon de penser l'immigration, nos banlieues, l'école, la culture.

Quand celle-ci fut toujours celle des élites, des pensants. Une culture aux mains de cercles ne questionnant plus leur art, le sens. De cocktails en quiétude. Ils ont réussi à croire en leur propre connerie. Que d'essayer d'y insérer le monde ne rendraient pas plus beau leur tableaux.
Il est trop dur d’intéresser le « petit à petit » quand se jouir dans nos bouches est si simple.

L'immigration, cette débâcle de nos société, du capitalisme. Quand l'un s’emploie à essayer d'établir un système (sans jamais le remettre en question), l'autre triche sans morale.

Nos banlieues, le besoin. Besoin d'une main d’œuvre dans une économie sans pensée. Besoin de tout un monde, pauvre, à nos portes. Un éphémère politique qui pourrit depuis aux portes de la capitale du Monde.

L'éducation, entre ce que l'on veut faire rentrer dans les têtes de nos petits patriotes et ce que l'on aime ignorer. Entre le fait que l'on croit que l'apprentissage nécessite de ne jamais penser et l'effort collectif d'éduquer à un narcissisme républicain nécessaire. Au toujours Voltaire, Sartre, Hugo, Molière ! Au jamais la pensée.
Au toujours le latin pour les premiers, l'espagnol en dernier !
Les premiers qu'y ne pensent qu'à réviser ! Et ceux bien trop loin dans les nuages, au toujours des ratés !

Il faudrait que je fasse une nouvelle sur la politique et son rapport à l'éducation ainsi que la culture et son angoisse de se questionner sur nos sociétés.


Et si un jour je suis visé par un attentat. Que j'en serais heureux. Belzébuth lit mes prières.


Cette partie du texte est écrite entre le 21 Novembre et le 02 Décembre 2015




03/12/2015
03H16


« Mon amour baisons.
Pour tous ces enculés. A tous ces riches qui pensent nos mondes, nos vies, nos cultures, nos villes. Baisons.
Pour tous leurs idéaux, leurs Dieux, la Femme n'a de place dans ce monde de croyant.
L’homme n'a de place dans ce monde de guerrier.

Nous voilà sur cette dune à fumer le clair de lune.
A penser à tous nos morts, à toutes ces familles qui jamais ne reverront le sourire d'un proche.
Je vous est déjà écrit et je ne peux le refaire.
Je n'ai de mot assez fort pour me replonger dans ce monde ou jamais je ne la reverrai.
Je ne vous réconforterai pas. N'essayant pas de dire que je le sais, que je vous comprends.
Je n'en sais rien.
Je ne peux l'imaginer.
Le deuil est affaire que de celui qui reste.
Je ne peux que l'Humilité.
Vous dire que j'essaye de ressentir.

Et toi ma brune aux cheveux de jais,
Au loin je vois l'horizon,
dans cet autocar roulant sur la plaine. »



08/12/2015
03h19