16/11/2015
23h44
« Viendra un jours
où le papillon sera oiseau.
Toujours aussi belle, tu
seras celle, qui danse et danse oubliant la peur.
Il est loin le temps où
l'on allumait des bougies, les larmes et les cris.
Tu danses et danses ne te
rappelant plus l'horreur.
Cette lune sombre.
Me reviennent en mémoire
ces tristesses d'un autre temps.
Celui de toutes ces
bougies déposées en gerbe autour d'une statue de marbre,
De ces Hommes en noir sous
une pluie battante, les poings brûlants.
En ce triste soir, à tout
faire pour boire,
boire pour oublier,
ces fantômes qui ne
comprennent pas.
Pourquoi ont-ils
été tué ?
Pourquoi sont-ils les
soldats ?
Un idéal qui trouve
racine dans un ciel de plomb ?
Une transe dans cette
pensée de prison ?
Tu danses et danses,
Mon amour,
tes cheveux noir me font à
jamais oublier toutes ces bougies blanches.
Nous voilà en paix, le
repos à l'éternel.
A vous tous et à tous vos
morts,
sachez qu'ils ne
reviendront jamais,
que la plaie ne guérit
pas,
ils seront là tous les
jours, dans chaque objet, le souvenir.
Au début, ils seront au
centre de tout,
le moindre sourire, la
moindre chanson,
Et d'année en année, le
remord à l'âme,
ils s'en vont au fond de
la pièce.
Mais chaque jours ils
seront là, et vous malheureux, aussi loin d'eux que vous en êtes
proches.
A nous, à la France, à
nos regards.
Nous voilà souriant comme
un message d’insouciance,
envers ceux qui d'une
maladie éternelle,
veulent éradiquer de la
terre ceux qui ne prêtent pas allégeance à leur folie.
Saurez-vous au moins
l'aimer ?
Cette terre que ce Dieu
vous a promis.
Saurez-vous au moins la
faire jouir ?
A jamais une femme, cet
être absolu, a besoin de se sentir aimé.
D'être
heureuse, la bonté d'une caresse.
Quand
elle se cambre, dans un silence de cathédrale,
votre Dieu se taisant
devant tant de beauté,
de votre langue envieuse
vous caressez l'antre de son bonheur.
Cette Femme saurez-vous
l'aimer ?
Savez-vous qu'elle ne vous
montrera jamais sa grâce sous la torture ?
Que sans désir, sans
confiance, elle ne sera qu'un poids mort ? »
14/11/2015
04h32
La France devrait payer
l'enterrement de chacune des victimes. Celles-ci sont mortes car
elles étaient nous. La République.
15/11/2015
05h52
Devant le sommeil je lutte,
pour ne pas oublier. Écrire.
16/11/2015
23h44
Il y a tout ces cons sur les
réseaux sociaux « rétablissement du service militaire »,
« France armée », « tristesse à géométrie
variable ». La colère est encore trop présente.
Tout ces gens qui
s'indignent de voir la tristesse à géométrie variable dans nos
pays. Chers amis les pays du nord se foutent des pauvres du sud. 100
morts dans nos contrés valent plus qu'un million dans la leur. Une
proximité culturel, un intérêt mutuel. Un média complice. Un
cerveau mort.
19/11/2015
23h51
Hier soir j'étais à
L'Olympia pour voir Deluxe. Le plus beau moment fut à la fin quand
les gens ne voulaient pas partir et sont restés à applaudir,
chanter, hurler, des minutes durant. Un hommage, un cris, sans
fausseté, sans pudeur, à un tout.
20/11/2015
03h57
«Il est loin le temps ou
l'on allumais des bougies,
celui des incompris,
des attentats de Paris.
Souviens toi mon amour,
On pleurait la mort,
à voir tous ces vautours.
Ceux qui ne croient en
rien,
les politiques et puis les
médias,
regarde-les, la bave aux
lèvres, joindre les deux mains.
Ils nous veulent en leur
sein,
nous les moins que rien.
Je me souviens de nous,
infidèles.
Je t'ai hurlé, trop de
nuits à te tuer.
Et me voilà à anoblir
les partouzes.
J'ai trop longtemps voulu
appartenir à ceux qui d'un col blanc nous font boire l'eau bénite.
Pour tout ce que cela
représente, j'implore Belzébuth.
Païen, j'encule les
chrétiens !
Païen, j'emmerde tout vos
Dieux !
Trop peureux de n'avoir
après votre dernier souffle qu'un néant pour seul paysage.
Pour tout ce que cela
représente j'implore Belzébuth.
L’avènement de
l’antéchrist.
S'il faut ne jamais
baiser.
S'il faut ne jamais boire.
S'il faut ne jamais
penser.
S'il faut ne jamais rire.
Jamais être, sentir le
vent me secouer les cheveux trop longs.
Jamais faire l'amour à la
dune, à la violence de deux corps dans l'herbe,
les mains jointes,
les coups de reins et tes
fesses qui dansent.
S'il faut ne jamais aimer.
Ne jamais sentir la
tristesse du manque,
celui d'être Humain,
celui de toujours vouloir.
Alors j'implore Belzébuth,
Pour tout ce qu'il
représente,
un équilibre,
quand toujours la
recherche d'un Dieu nous rend sauvage,
quand toujours de trop de
lâcheté on en vient à se perdre au fond des obscurs.
S'il faut pour vous faire
comprendre que c'est d'un manque de transcendance, d'une recherche de
courage que vous priez un sourd,
que c'est d'une peur
infâme, d'une société étouffante,
d'une angoisse de ne
savoir que faire de cette vie,
que vous priez un Dieu.
Alors j'implore Lucifer
qu'il vous montre la grâce de ces flammes.
Il est LE païen,
l'ennemi du messie,
un alcoolique avec pour
seul raison la vie.
La religion, un recueil de
valeur pour des civilisations antiques,
la religion, un recueil de
valeurs nauséabondes, des serviteurs, la tremblote, en sueur, dans
un exorcisme, toujours avec toi comme guide.
Et toi mon amour, ta
chevelure de jais.
Au Vatican, sur son
balcon, baisons.
Tes seins sur la
balustrade,
Tes fluides qui perlent
sur le sol et mon foutre qui dans une complainte hallucinée coule
sur ta peau.
Devant des milliers de
moutons qui n'attendent qu'une bénédiction comme antidépresseur,
crachons de trop de
va-et-vient.
Je les vois mon cœur,
abasourdi, les joues rougies par la honte, ils en veulent.
Tu es là, tes seins
fermes, les tétons durcis par le froid.
Tu souris.
A ton souffle qui cri, tu
jouis.
A leur honte.
Nous sommes la création
d'Adam.
Nous sommes en cet instant
le symbole de l'Amour.
Dans ce bonheur, pour
t'aimer un peu plus je lève ta jambe doucement, sincèrement, sur la
balustrade.
Et alors de mes mains je
caresse ta peau,
puis dans un fracas
immense,
de ma paume je saisis ta
cuisse.
Un appui certain pour nous
emmener, tous, sur cette place, vers la grâce.
Dans une douleur, celui du
Christ sur la croix.
Dans une joie, celle d'un
croyant attendant la mort,
du Vatican à Israël, du
Tibet à la Mecque,
De Jérusalem au ciel,
on entend nos cris
résonner,
et les bruits de mon
ventre sur tes fesses.
Regarde-les mon amours,
ils deviennent païens,
regarde-les bander dans
leur pantalon, ceinture remontée au nombril.
Ils sont comme nous.
Heureux et cherchant la
transcendance, au toujours.
Vivant dans l'angoisse, la
peur,
celle de la mort, de
l'horreur.
Mais ne croyant plus qu'en
cette dune et en ce ciel.
Ils sont heureux car
pensant.
Baisons, aimons, pensons,
Baisons, aimons, pensons,
Baisons, aimons,
pensons. »
21/11/2015
05h46
Il est temps après avoir
été bien bourré, d'écrire un brûlot. Celui de ma vérité. Celui
de nos attentats.
Déjà pour commencer et
pour répondre à la question que vous vous posez certainement en
ayant lu ces lignes, je suis profondément athée et viscéralement
anti-religieux mais je sais que c'est un manque de tolérance et
comme l'instinct (le viscéral) n'est pas de l'ordre de l'intellect
(il n'en est qu'un murmure) je ne le laisse jamais parler. Hier soir
fut un cas à part, j'aime ce qui est écrit plus haut et je ne veux
rien enlever.
Il est temps pour moi de
conclure ce texte. Parlons politique, laissons-nous injurier tout un
tas d'enculés.
Les attentats du 13 Novembre
2015. J'en suis indigné. Je l'ai écrit. Mais je le suis d'abord de
nos morts et aussi de notre politique.
« La France est en
guerre ». Ces mots me glacent le sang. En guerre contre quoi ?
Pour quoi ? La France-Afrique ?
Ce continent serait le plus
important du monde sans ingérence.
Au toujours, poubelle,
ressources, poubelle.
Bons petits Français, ne
vous méprenez pas, il faut éradiquer Daesh. Mais pourquoi ?
Pour quoi d'autre ? Bombarder, faire de la Syrie une plaine sans
vie et s'en aller ?
Pour qu’il y ait comme
depuis 30 ans que nous y sommes, aller poser des bombes avec nos amis
impérialistes, de nouveaux groupes qui s'y forment ?
En guerre avec qui pour
ami ? L'URSS ?
Faites-moi pleurer.
Nos amis des États-Unis ?
Je me suis toujours refusé de les appeler les Américains, car déjà
il y avait des civilisations avant eux et deuxièmement ils ne
représentent qu'une partie de l'Amérique du Nord.
Faites-moi pleurer.
Nous sommes en guerre. Quand
Hollande mime Bush, fils comme père.
Faites-moi pleurer.
Quand le peuple de France
est plus heureux que jamais de chanter : « qu'un sang
impur abreuve nos sillons », ça me glace le sang.
A une marche silencieuse à
Rouen ce soir Baptiste m'a dit : « c'est effroyable que
les gens ne puissent se réunir pour demander des avancées sociales
et qu'il faille un attentat, une peur inouïe, pour que nous soyons
cinq mille ici, à manifester ».
Considérer que nous sommes
en guerre, c'est avant tout donner aux combattants de Daesh la
qualité de soldat, ce qu'ils ne sont pas.
Considérer que nous sommes
en guerre s'est encore une fois assécher l'Afrique et mettre un
dictateur au pouvoir.
A voir tous mes concitoyens
dans une rage, la bave aux lèvres, j'ai peur.
Sachez qu'avant tout, nous
avons été attaqué parce que nous sommes le pays d'Europe le plus à
même de plonger dans l’horreur. Daesh s'attaque au pays qui a
oublié le plus vite les horreurs d'il y a soixante ans. En aparté
je tiens à vous dire que ce qui est le plus triste c'est que tous
les pays qui ont collaboré sont ceux qui voient l’extrême droite
s'enflammer.
Nous avons aussi été
attaqué parce que nous sommes le quatrième pays le plus athée du
monde. Nous avons été attaqué parce que nous sommes près à
sombrer dans une guerre civile et que nous sommes un pays résolument
athée. L'idée étant que nous attaquions nos amis musulmans, ce
qu'une bonne partie de décérébrés, croyant résolument à
l'attaque sioniste ou tout autre conspiration, est incroyablement
prête à célébrer.
Mais puisqu'il y a de la
vérité partout il est vrai que nos médias s'amusent à répéter en boucle la même
vérité, celle d'un État
triste avec la seule volonté de tuer Daesch, quitte à payer
plusieurs centaine d'euros une vidéo obscène montrant des mourants.
Saint Denis, URSS, Bataclan,
Raqqa. Nous voilà ami avec Bachar ! Pour l'instant nous
n’acceptons de nous joindre à son armée que s'il assure une
possibilité de changement démocratique, mais demain ? Nous
serons amis. Poutine bombarde l'Etat islamique, mon cul... Poutine
heureux de nous rendre service, de rendre la Syrie libre et
plate.
Libre de son peuple et plate de sa terre.
Libre de son peuple et plate de sa terre.
Devant cette horreur de
l'Humanité ? La France à prévenu l'Union européenne qu'elle
dérogerait aux droits de l'Homme. Allons au toujours vider un pays
de son peuple, de ses origines. Allons au toujours y mettre un ami
dictateur.
Bombardons mon ami,
éradiquer tout ces sales terroristes qui prient un faux Dieu, enfin
c'est ce que l'on pense, après tout on n'en sais rien. La bonne
parole, celle qui nous dit que celui-ci est factice, qu'il ne
correspond pas à ceux d'en face.
Quel intérêt de les écouter, de les intégrer, ce Dieu n'est pas le leur, ils ne reproduiront jamais ces horreurs.
Quel intérêt de les écouter, de les intégrer, ce Dieu n'est pas le leur, ils ne reproduiront jamais ces horreurs.
Le pays est en ruine et
alors ? Ils ont toujours de quoi prier, celui qui est vrai, qui
n'est que miséricorde ! Avec la vraie foi ils ne pourront
suivre le chemin de la folie !
Bien sur mon connard, tu
sais ce qu'il leur faut, bien pensant de toutes les richesses. Tu
sais qu'au lieu de combattre Bachar dès le début tu as bien fait
d'attendre et de ne t'offusquer que devant tes morts.
Qu'il faut aujourd'hui
l'aimer et qu'il ne serait pas de bon ton de le combattre !
Parce
que c'est d'une démocratie qu'aurait pu naître un allié contre
l’État islamique. Que ce n'est qu'avec le peuple de Syrie
que l'on peux battre Daesh.
Que de les laisser sans État
(ou pire avec un dictateur au pouvoir) ne fera que renaître
l'horreur.
Car aucune religion n'est
plus forte que la vie d'un homme.
Qu'à la beauté il peut
autant vouer sa vie qu'à
l'horreur.
Qu'en ne laissant que
pauvreté, misère et dictature sur son passage tu le livre à
l'horreur.
800 perquisitions en une
semaine, plus de 90 gardes à vue et 94% des Français qui sont en
accord avec les mesures sécuritaires du Président. Je ne l’appelle
pas l'état d'urgence mais l'état de grâce.
Daesh est un mystère de
l'évolution. C'est un échec, un QI en déroute.
Mais n'est on pas
responsable de nos terroristes ?
Notre façon de penser
l'immigration, nos banlieues, l'école, la culture.
Quand celle-ci fut toujours
celle des élites, des pensants. Une culture aux mains de cercles ne
questionnant plus leur art, le sens. De cocktails en quiétude. Ils
ont réussi à croire en leur propre connerie. Que d'essayer d'y
insérer le monde ne rendraient pas plus beau leur tableaux.
Il est trop dur d’intéresser
le « petit à petit » quand se jouir dans nos bouches est
si simple.
L'immigration, cette débâcle
de nos société, du capitalisme. Quand l'un s’emploie à essayer
d'établir un système (sans jamais le remettre en question), l'autre
triche sans morale.
Nos banlieues, le besoin.
Besoin d'une main d’œuvre dans une économie sans pensée. Besoin
de tout un monde, pauvre, à nos portes. Un éphémère politique qui
pourrit depuis aux portes de la capitale du Monde.
L'éducation, entre ce que
l'on veut faire rentrer dans les têtes de nos petits patriotes et ce
que l'on aime ignorer. Entre le fait que l'on croit que
l'apprentissage nécessite de ne jamais penser et l'effort collectif
d'éduquer à un narcissisme républicain nécessaire. Au toujours
Voltaire, Sartre, Hugo, Molière ! Au jamais la pensée.
Au toujours le latin pour
les premiers, l'espagnol en dernier !
Les premiers qu'y ne pensent
qu'à réviser ! Et ceux bien trop loin dans les nuages, au
toujours des ratés !
Il faudrait que je fasse une
nouvelle sur la politique et son rapport à l'éducation ainsi que la
culture et son angoisse de se questionner sur nos sociétés.
Et si un jour je suis
visé par un attentat. Que j'en serais heureux. Belzébuth
lit mes prières.
Cette
partie du texte est écrite entre le 21 Novembre et le 02 Décembre 2015
03/12/2015
03H16
« Mon amour baisons.
Pour tous ces enculés. A
tous ces riches qui pensent nos mondes, nos vies, nos cultures, nos
villes. Baisons.
Pour tous leurs idéaux,
leurs Dieux, la Femme n'a de place dans ce monde de croyant.
L’homme n'a de place
dans ce monde de guerrier.
Nous voilà sur cette dune
à fumer le clair de lune.
A penser à tous nos
morts, à toutes ces familles qui jamais ne reverront le sourire d'un
proche.
Je vous est déjà écrit
et je ne peux le refaire.
Je n'ai de mot assez fort
pour me replonger dans ce monde ou jamais je ne la reverrai.
Je ne vous réconforterai
pas. N'essayant pas de dire que je le sais, que je vous comprends.
Je n'en sais rien.
Je ne peux l'imaginer.
Le deuil est affaire que
de celui qui reste.
Je ne peux que l'Humilité.
Vous dire que j'essaye de
ressentir.
Et toi ma brune aux
cheveux de jais,
Au loin je vois l'horizon,
dans cet autocar roulant
sur la plaine. »
08/12/2015
03h19