08/03/2015
04H00
Je
t'aime. J'y peux rien. Je te bois, tout le temps. L'envie de fumer
sans cesse, à chaque mur son souvenir. Je m'écroule devant chaque
porte, à te pleurer, la gueule dans les mains.
Je
m'invente des citations, des dictons, ce tas de foutaise qui m'ont
toujours fais rire.
Je te
pense, partout. Cette semaine à la montagne. A chaque fois, cruelle,
tu te fous de tout.
Tu ne
reviendras pas, tu te fout tellement de nous que tu ne l'osera pas.
Je t'ai dis que je ne te voulais pas et surtout pas de cette amitié
que tu me vend comme on gerbe une grippe.
Tu n'a
pas à me remercier, je suis conscient de t'avoir donner le plus beau
des prétexte.
Tu est
ma pute, ma brume. Vis ma belle, amuse toi, j’apprends.
J’apprends.
Depuis six mois, tellement de choses, d'erreur, je veux évoluer,
mais s'il te plaît avec toi.
Plus le
temps avance et plus je me fous de savoir si je suis malade.
Peut
être que celui qui reste se sent si seul qu'il a plus de mal à se
défaire. Peut être que si j'avais baisé les 4 coins du globe des
la première semaine je n'en aurais plus rien à foutre.
Je sais
juste que je nous ai laissé filé et que toi tu t'es cru dans une
comédie dramatique.
Bien
sur que je t'ai haï, que je n'était qu'un con et que je m'en
foutais que tu te casse. J'aimais l'idée.
Bien
sur que je n'ai pas répondu à ton ultimatum et que je n'étais pas
la quand tu es rentré, pas parce que j'avais oublié mais parce que
je voulais te chasser, revivre.
Je ne
suis pas Hugh Grant. Tu es partie parce que je n'étais plus avec
nous, et tu voudrais que deux semaine après je réalise et que je te
cours après ?
Tout à
l'heure dans la voiture, la vallée collée à la pupille, les
écouteurs dans le crane, j'ai pleuré.
Je n'ai
pas été Hugh Grant.
Plus le
temps avance et plus je me fous de savoir si je suis malade.
Tout
les soirs de la semaine à lâché trente euros dans les bars, je
pense à toi et l'alcool m'aide à te survivre.
Toute
les nuits je te rêve, tu reviens, changé. Une sorcière qui s'est
transformé, une chatte qui a trop découché.
Tu es
toujours fier d'avoir aimé. D'avoir joui, d'être autre.
Mais tu
reviens. Je me prend tout dans la face, tes difficultés malgré
cette envie. Ta maladresse, ton manque d'humain. Mais en me levant je
ne rêve que de reparler avec Morphée, car à choisir je te préfère
salope qu'absente.
Chienne
ou nonne je m'en fout.
J'ai
juste réalisé qu'en cette fin de juin j'ai fait la pire des
erreurs. Que je t'aurais bien vu passer tout les nuits à mes cotés.
Que je
te voulais un enfant. Que je veux te foutre des coussins dans la
gueule, se marrer.
Ce
n'est jamais à refaire, mais je changerais tout. Cinq ans ce n'est
rien, et je me fous de notre age.
On ne
peut s'ennuyer si peu de temps. Lorsque deux personne s'aiment,
l'oubli de soi n'est pas une contrainte.
Je me
revois t'expliquer sans cesse que l'amour va contre l'individu, que
c'est s'ignorer sois même pour le couple. Que c'est incompatible
avec l'Homme.
Et je
te surprend à ne rien faire, passive.
Je
t'aime putain, je ne veux que toi. Pute, chienne, je m'en fous. Je me
ferais violence pour oublier.
Je veux
avancer mais je ne rêve que de toi.
Même
le fait que tu sois conne me fais sourire.
Connasse,
tu me manque. Je suis mort que tu ne sois plus.
Tout
prend le large.... Viens fais moi la guerre, crache moi à la gueule,
frappe moi, je sourirais.
Une
réaction, un contact, un sentiment...
Je te
vomis, de n'avoir fais de moi qu'un homme errant. Sans but, sans
choix.
Je me
ferais curé, je bâtirais une église si tu veux bien être mon
christ.
Le
monde est rempli de déesse et pourtant en voyage au fond de mes
songes je me souviens de nous parlant jusqu'à quatre heure du matin,
de la maman que tu serais, du con que je pourrais être.
Tu
danse ? Sans remord, dans les bras d'autre. Qui es parti ?
J'ai envie d'être mauvais.
Je n'ai
jamais eu la foi, mais je t'avais toi.
Aller
cercueil ! Je ne te dirais jamais au revoir, je ne me vois pas
revivre.
A la
dérive, sur cette plage à admirer chaque lever de soleil.
Vieux,
des enfant s'amuse à coté, 140 kilos, des croissants à la main. Un
paquet de Winston y passe toute les demie heure, la voix roque, le
cahier à la main, je te dessine, jeune.
Tes
seins, ton sexe, tes cuisses. Ma langue, tu te cambre.
A
Etretat, le cul sur les galets, je me lève.
Dans
cette vieille cabane en bord de plage j'y ai fais hospice.
Le
tabac froid, je rentre. Tes fesse, tes lèvre, ce regard quand je te
pénètre.
Un lit,
du bois et un cadre pas droit. Sale et miteux, je m’assoies.
« La
nausée » froissé sur le parquet, vingt ans se sont
écoulé.
Mes
yeux se fixe sur le sol. Nue sous la douche, l'eau qui s’enivre sur
ton corps, je me souviens.
Sous la
chaleur de cette pluie, je revois ce dos, tes jambes qui flanche,
j'entrevois sous une tonne de cheveux ce souffle qui hurle entre tes
lèvres.
Deux
pull, un vieux manteau de sport et des gants miteux. Au dessus du lit
des poissons, les mouches se régale. CA me rappelle ce soir ou après
avoir fais l'amour, on avais regardé au travers de la tente, les
étoiles.
Marmonnant,
j’attends que la chaleur s'estompe et je retourne, errer sur la
plage. Chaque pas est une souffrance, une bouteille de blanc à la
main, je m'allonge.
Le
soleil se retire au fond de l'eau. Alors tu reviens.
J'écris,
au loin des jeunes s'aiment, un feu de camp et une guitare. Je me
souviens, l'amour à la plage. Tes deux seins qui se font la malle,
ton maillot qui s’enlève à toute les vague. Et toi sur mes
genoux, à s’embrasser au milieu de l'océan, à t'exciter sur mon
sexe, brûlant, sous un bout de soie.
A
chaque vague, tes deux seins que j'aime. Mettre la tête sous l'eau
et les embrasser.
Deux
jeunes font l'amour un peu plus haut, au delà des cris, c'est la
lune qui les dévoilent.
Au
petit matin, avec la mer, je me retire.
Et
jusqu'à ma mort je regrette de ne pas avoir su t'aimer, ma belle.
Devant
la douleur, je ne peux que me souvenir. Et espérer, qu'un jour, tu
trouvera ma cabane.
Ce soir
là, à grand coup de poing je détruirais les planches du toit, pour
que sur ce lit on puisse à nouveau, à l'envie, de tes coups de
reins infini, de cette rage, revoir, en transe, un paquet d'étoile,
nous ensevelir tout entier.
Et nous
avaler dans la plus profonde des merveilles.
« A
elle, de m'avoir appris à Aimer et Haïr. »