dimanche 26 décembre 2021

Révolution

Dimanche 26 Décembre 2021

00h42




Ce soir je me suis rendu compte que si une révolution populaire, transnationale et prolétaire survenait, je devrais tuer mon père. Je me suis rendu compte de toute la rage qui m’habite, sans que jamais je ne lui laisse de place. Pendant qu’il me disais que le fils d’ouvrier s’il se bougeait pouvait devenir cadre, pendant qu’il me disait que son tord avait été de ne pas me mettre dans une école privé avec un prof qui m’aurait tabassé jusqu’à ce que mes devoirs sois fait, pendant qu’il me disait qu’il y a des tas d’ateliers d’ouvrières qui remercient Bernard Arnaud chaque jour, pendant qu’il me disait que la réussite est mal vu en France, pendant qu’il me disait que je souhaite le retour du communisme, pendant qu’il me disait qu’il faudrait l’égalité du système de retraite : tout le monde à 67ans, pendant qu’il me disait, enfin, que si je suis pauvre c’est parce que je l’ai choisi.


Je me suis rendu compte que je serais prêt à le faire moi même, entendant par la fenêtre, un populaire aviné hurler contre l’argent roi, prendre le couteau qui vient de démembrer le chapon et lui planter dans le cœur.


Pendant qu’il me disait qu’il n’y a d’autre société possible, pendant qu’il me disait que macron l’a bien dit qu’il suffisait de traverser la rue, pendant qu’il me disait que l’on ne peut être autre que social libéral, pendant qu’il me disait que je n’avais qu’à faire des études, que c’est à sois de le mériter, de se mériter, cette société de centre ville, celle du privé et des bars à vins, pendant qu’il me disait qu’il est ringard que de croire en l’humain, pendant qu’il me disait, enfin, que l’amour n’est rien et qu’il est abscons de croire que l’on peut s’envoler.


J’étais, là, à ses cotés, mes mains ont commencé à trembler, j’avais envie de lui envoyer l’entièreté de la table dans la gueule, comme quand adolescent on détruisaient la baraque en s’engueulant, que l’on détruisaient les portes à se fuir de pièce en pièce.

Comme cette fois ou face à face, lors d’une dispute, il m’a envoyé l’eau de la cruche sur la gueule et que je me suis levé, et dans mon poing serré, un couteau. Je me souviendrais toujours de ce soir là, l’instant a duré à peine le temps de vie d’un photon et pourtant ce fut infini. Je me souviens, au ralenti s’il le faut, l’eau est venu éclabousser mon visage et mon bide et l’instant d’après je me retrouvais debout, j’ai d’abord regardé ma mère effrayée, puis j’ai baisser les yeux vers mon poing, rouge comme si le sang était si proche de la peau qu’il aurait pu exploser en éclaboussant le plafond, et dans le prolongement de cette mâchoire un couteau, droit, fixe, implacable. Alors j’ai regardé mon père dans les yeux, et j’ai vu, dans cet infini instant, le creux de son âme et tout le reste en lui me suppliant, dès ce jour là on ne s’est plus jamais regardé. Et je crois que depuis, je ne sais plus pleurer.




Moi qui suis contre la peine de mort, qui ne la comprend, un instant, ce soir, je me suis vu en bourreau. Pire je me suis vu en jouir. Finir de couper un milliers de tête et aller boire une bière avec mes amis, heureux d’en avoir fini. Sans regret, persuader d’avoir été, de ceux qui lèvent le poing.


Je l’entend, ma hache, du haut de l’échafaud, la tête d’un politique face au sol, d’abord c’est son muscle trapèze qui se rompt, puis viens la clavicule, le son est différent, après elle le couperet termine sa besogne par la gorge. A force de patron, à force de politique, à force de présentateur, à force de collaborant, à force de flics, de citoyennisme je vais de plus en plus vite, je n’ai à peine le temps de lever les yeux sur la foule qui hurle, chante et se fête, que j’ai tué un Homme.


Maintenant qu’ils sont tous mort nous pouvons commencer à se penser, à se construire, à s’instruire ! Femmes, Noires, Homosexuels, Écologistes, Anarchistes, Ouvriers, Paysans, Régionalistes, Fédéralistes, SDF, Migrants, et tout ceux que j’oublie, discutons.


Allons sur la place, buvons, gueulons, on a brûlez leur bâtons de parole ! Jette moi une chaise à la gueule pour me faire taire, après tout nous venons d’abolir l’obéissance.


Putain quelle jouissance de voir leurs monuments brûler, ça file chaud au SDF, et ça réchauffe les yeux.




Ce soir je me suis rendu compte que mon père aime ce monde, qu’il ne voit d’autres horizons, qu’il alimente le système et qu’il participe activement et consciemment à l’élaboration de sa propagande.

Mais je ne sais toujours pas pleurer. Me lever en brandissant un couteau, j’en suis capable mais pas de pleurer. Je ne suis pas capable de lui dire que je crève en permanence, que je prend cinq molécules différentes par jour pour survivre à son monde, que ça fait trois cent ans, au mieux, que le peuple de la terre entière subit son système, que les siens nous disent toujours d’en accepter encore plus, alors on en accepte encore plus, et c’est de pire en pire. Je n’arrive pas à comprendre comment on peut faire parti du système, voir absolument tout échouer autour de sois et se dire qu’il faut continuer, toujours, plus. Si je le pouvais, je ne le tuerais pas, je pleurerais. Si je le pouvais.


Si je le pouvais, si j’avais l’intelligence, le vocable, si je savais comment lui montrer... Je ne peux croire qu’on ne puisse comprendre comme je ne peux croire, sur ce texte, me tromper.


La vie n’est pas celle que l’on nous vend, c’est un concert de rock, c’est jouer de la batterie, ça transpire, ça varie, ça se plante, c’est fait de modulation, de sang, de sourire, de rire, de mort, d’absolu, d’infini, de vide, de boue, de gris, de gueule, de cul, d’absolu, de cercueil, de trottoir, de bistro, ça suinte, ça pue parfois, ce n’est pas d’aller voter pour un sourire, de finir le boulot à 18h pour y finir la soirée la colonne vissée sur le canapé, pi si le temps nous paraît bon alors on y pond.

La vie ça doit sentir, c’est aussi des moments de contemplations, de vide, de rien, de normal, de la sagesse, mais putain c’est aussi les doigts pleins de sueur que l’on plantent au fond de son bide, la gueule qui hurle au ciel de faire perdurer cette nuit, et ne pas s’en lever pour aller au boulot. C’est l’odeur de son sexe après une journée à trimer, que l’on prend à pleine bouche pour dans le sauvage, s’aimer et se le dire, pendant qu’ils chient dans la soie.




Quand je discute avec mon père, que je ne le tue pas, je suis épuisé et j’ai envie de boire, à ne plus pouvoir comprendre quoi que ce soit, que ma tête se calme et que mon sommeil soit vide.


Que mon sommeil soit vide, vide de sens, vide de souvenir surtout. Qu’il soit un repos et non un père supplémentaire, à toute la journée me rappeler qu’hier soir je sautais de mon balcon. A toute la journée, me souvenir que cette nuit tu étais en vie, qu’il avaient tous des sourires à la table, que la vie n’avait rien de compliqué, puisque, sur tes genoux, tu me massais le crâne, encore, et, encore, toujours, jusqu’à ce que je ne puisse plus échapper à Morphée.



Quand je discute avec mon père, que je ne le tue pas, je suis épuisé et j’ai envie de boire à ne plus y comprendre quoi que ce soit, que plus personne ne me parle et que mon sommeil soit infini.


Je ne sais pas comment les vivres, j’ai toujours penser, parce que je ne pouvais me résoudre d’en être autre que malade, que lorsque l’on se soucie du monde, de ses occupants c’est que l’on est dépressif, que si on va bien, alors notre monde nous suffit, et ne nous touche que le drame qui surviendrait à un ami ou un membre de sa famille.


Quand je discute avec mon père, je m’en sens capable, de tuer celui qui depuis une éternité tue ses frères, et je sais, et j’en mesure la contradiction. Mais je m’en sens capable, je sens cette haine contre leur avidité, je m’en sens capable de partager leur chair entre tout mes frères. Après tout nous serions l’entièreté de l’humanité à vivre mieux si nous gagnions tous le même salaire. Alors je sais, je sais qu’il y a des frères, qu’il y a des pères qui défendent nos tyrans, alors je m’en sens capable, de les tuer.


Je me sens capable de tuer celui qui lacère la tente de son frère qui n’a de toit. Je me sens capable de tuer celui qui enlève l’emploi à des pauvres vivant en cité de pavillons. Je me sens capable de tuer celui qui pense que des parisiennes le prolétaire doit y comprendre la culture. Je me sens capable de tuer celui qui pense qu’il devrait être président. Je me sens capable de tuer celui qui s’emporte, mais attention ! Au nom de la république ! La république n’est rien d’autre qu’un système démocratique dans lequel le peuple donne son pouvoir à des représentant, arrêtons sur chaque plateau, dans chaque bouquin, à chaque parloir de scander l’atteinte à la république, une république n’est pas la démocratie, c’est un système et toi bouffon du roi tu n’es autre qu’un faire valoir, voila ta république ! C’est le pouvoir d’un Roi qui permet au peuple d’élire 289 personnes au minimum qui le représenterons pour être empereur, ce n’est rien d’autre… Ha si pardon, son but est aussi que le roi ne sois pas le seul à détenir le pouvoir… Dans un quinquennat ou l’assemblée se vote juste après l’élection de l’empereur ? Si je pouvais j’en pleurerais.



Le peuple n’est souverain de rien, dans aucun pays, sur aucun continent, au travers de ce monde. Notre révolution fut surtout celle des bourgeois, qui ont emmener les paysans dans leur lutte, le paysan est toujours prêt à faire brûler un palais, tu le vois tout les jours, à travers chaque putain de mec qui pars au PMU, à travers les yeux de la boulangère, à travers ceux de ton garagiste, de ton miroir, il suffit d’un rien pour qu’ils soient meutes, alors chaque politique, vendeur de tapis, souffle sur les braises, juste ce qu’il faut, pour qu’ils votent.


Allez tous vous faire Enculer, si la révolution survient, après ce texte, je me suicide. jamais je ne guiderais qui que ce soit, jamais je ne leur parlerais, je ne le veux pas et surtout je n’en ai pas le droit, je suis un bourgeois qui se combat et qui combat son héritage. En revanche si en lisant ces lignes tu a envie de plus que de voter, de plus qu’un souffle, qu’une caresse dans tes cheveux pour te séduire, alors peut être que je pleurerais. Et surtout, même si vous en faites rien, si la suite de la lutte est juste une orgie, une baise jusqu’à ce que l’Humanité en crève de ne plus se nourrir, de toujours se briser la vague contre rocher, Humain contre Humain, lèvres contre lèvres, à se vider, de tout et de son sang, surtout, surtout tuez les tous.


Quitte à leur baiser le crane à peine tiède, à vous battre pour ressentir, à brûler tout ce qui tient debout, à vous goinfrer à même le champs, à même la chair, tuez les tous. Pour que face aux étoiles, s’il existe un gars la haut, vous puissiez tous rigoler, rigoler, rigoler, rigoler, s’esclaffer, glousser, pouffer, puis geindre jusqu’à vous en étouffer. Et alors ne resteras sur terre, plus précieusement même, ne resteras sur la dune qu’une bande d’Humains, morts, à poils, les yeux ouverts, le sourire jusque derrière les oreilles, face aux étoiles.


Qu’une bande d’Humains, qui se savent éphémères, qui se savent pourrissant, mais qui on choisit, comme pour dire au ciel que seul l’Humanité savait le faire, qui ont choisit, sur cette dune, de devenir un tableau.




Lettre à Kate :


« Humble. C’est le seul sentiment que je veux ressentir, que se soit après une nuit à nous baiser, après un concert, ou en me levant après avoir écrit la dernière lettre de ce texte, fermer les yeux et expirer, humble.


La vie est accablante, parce qu’il n’y a rien de plus dure que l’espoir. Des fois je les comprends, et des fois j’ai presque envie de les croire, mais je reste convaincu que leur cynisme nous étouffent en silence, cependant il est plus simple d’être des leurs que d’essayer encore et toujours d’y croire, qu’en dehors de tout cela, chaque Humain peut un soir, s’en aller sur ma dune, y regarder le ciel, fermer les yeux, et expirer, humble.


Que d’y croire que chacun y recherche la liberté, et que chacun y voit ses entraves, et que chacun comprend qu’il y a un but à tout ça, qu’il est sien, qu’il faut se libérer de ses voiles pour l’apercevoir et qu’alors on se sent capable, face au ciel, en fermant les yeux, dans une respiration profonde, d’y tuer son père.



Tu sais Kate, je suis un enfant. J’ai dix ans dans ma tête, je crois Brel lorsqu’il nous dit qu’il faut vieillir sans devenir adulte, aujourd’hui je commence à être vieux mais je me refuse toujours de devenir adulte. Je ne crois pas que ce soit une vertu, si c’était une vertu, alors se réveiller chaque jour avec la peine comme manteau est une vertu. Ou alors faut il justement devenir cynique pour accéder à l’adulte ? Sincèrement je ne m’en sens pas capable. Je n’ai rien d’héroïque, ce texte ne doit surtout pas dire cela, ce n’est pas que je combat les riches, le cynisme, notre système, c’est que je ne peux vivre dans ce monde.


Peut être que j’ai de la chance, de ne me sentir heureux que lorsque que l’on est que tout les deux, que tu te lève nue et que j’y vois au travers de la fenêtre ton seins qui se sombre contre le mur. Peut être que j’ai de la chance d’avoir les yeux ouverts, ou je ne sais quoi qui ferait qu’un Humain comprend ses semblables, en tout cas je ne pense pas que l’on peux les comprendre et être heureux.


J’aime contempler, si mon père m’a bien appris quelque chose c’est cela. Il n’a jamais voulu d’enfant, je pense même qu’il n’a jamais su comment leur parler, je pense même qu’il n’a jamais su comment parler, comment leur faire croire qu’il y a un quelconque intérêt à naître. Alors petit, lui et moi on allait au fond du jardin, qui doit faire cent mètre de long, et contre un mur blanc on s’asseyait sur deux pierres, pendant des heures. Les seuls mots qui osaient briser le silence étaient des chiffres, et plus précisément le nombre d’avions que nous avions vu jusque là, je ne me souviens plus très bien mais je ne crois pas que nous considérions les satellites.


Alors j’ai ça de lui, en tout cas, ça je l’accepte. Il n’y a pas si longtemps j’aidais une ami à déménager à cinq heures de route de chez elle, à Douarnenez, la journée fut pénible et surtout longue, alors le lendemain matin pendant une balade sur le port, je me suis assied à un bar, sans en avertir personne, j’ai demandé un café, et mon seul espoir fut que personne ne m’appelle, j’aurais pu rester là un siècle à les regarder vivres. Cet espoir là c’est mon père qui me l’a transmis, peut être ce fut toujours le sien, de vivre à travers les autres, de les imaginer, de les inventer.


Peut être que c’est pour cela que je t’écris, que j’ai du mal à ne pas continuer l’histoire du marin alors qu’elle n’a plus lieux d’être, que je reste persuadé qu’il y a un con qui a lu tout ça et qui comprendra de quoi je parle. C’est mon père qui me l’a transmis, ça veut dire qu’un jour à la terrasse d’un café, en regardant les gens vivre il a fermé les yeux et expirer, humble.



Je lui envois toujours mes textes, on en parle jamais, je ne sais pas s’il pense que je l’accable, il pense toujours ça de toute façon, de tout, que l’on ne peut faire rien d’autre que le juger, peut être que ce qu’il dit est vrai, peut être qu’il se croit parfait, je suis convaincu du contraire. Mais je ne pense pas qu’il se rende compte de l’hommage que je lui rend à chaque fois, de l’effort que l’on fait pour l’aimer, il y a des personnes qui sont durs à aimer. Pas forcément parce qu’elles sont mauvaises, qui est-on pour dire que l’autre est mauvais ? Mais jusque parce qu’elles ne vous correspondent pas. Mais mon père, j’ai eu la chance de le combattre jeune, de ne rien laisser passer, de savoir exactement qui il est, d’avoir pleurer avec lui, et je sais que nous avons passé un pacte ce soir là. J’ai accepté de continuer à l’aimer malgré qui il est, malgré ce que je sais de toutes ces portes défoncés, j’aurais pu partir, ne plus jamais m’y contraindre, mais j’ai accepté de continuer à m’asseoir sur cette pierre avec lui. On se connaît mieux, il sait quand il faut qu’il arrête de me chercher, que maman ne viendra pas le sauver de mon poing dans sa gueule et moi je sais qui il est au-delà du discours. Quelque part c’est lui mon correspondant à travers tout ce bouquin, c’est lui qui matérialise toutes mes peines et qui en même temps m’aide à me repentir.



J’ai les larmes au yeux. Et je me rend compte que la page s’écrit sans que j’y pense, que le texte s’épaissit, que je suis toujours la, et surtout je me rend compte que malgré tout cela je ne sais pas comment le faire sourire. Et surtout je ne sais comment le changer, je suis persuader que lui aussi c’est un gamin, que l’on est tous des gamins et qu’il n’y a qu’à certains moments de nos vies que l’on osent se l’avouer et alors, oublier.

Et surtout qu’il n’y a rien de plus triste que l’adulte qui s’interdit à l’enfance.



On ne vit pas sans oublier, on oublie pas sans se déshabiller, lâcher prise, espérer.



Rappelle toi Kate, quand on a été Humains, rappelle toi dans la salle de bains à faire fuir ta baraque, à quatre heures du matin à en récolter chaque goutte du plafond qui perle pour ne pas réveiller ta mère, rappelle toi la cabane dans le salon, quand on a refusé de baiser dans un lit mais qu’on avais déjà réussi à hurler sur chaque surface de l’appart, rappelle toi quand toi sur moi, on s’est raconté comment le faire et que l’on riait tellement qu’on a pas pu finir de baiser.



Je ne sais pas comment le faire rire. Je me fous du reste, j’ai jamais voulu être riche et j’ai envie de m’ouvrir les veines quand je vois tout les messages d’entrepreneur sur instagram : « si tu veux tu peux », j’ai aucun intérêt à vivre sur un bateau immeuble, tant que j’ai de quoi faire le nouvel an avec mes potes, comme je le veux, la table pleine, les verres remplies, vous pouvez tous sautez de la falaise avec vos réussites, on se retrouvera en réa à 80 piges et on verra qui de vous et moi n’a rien compris à ce qu’on doit être après le sperme, chiche ?


Tant que je sais comment les aider à vous survivre alors j’ai mon jet, tant que je sais comment la faire jouir, comment lui dire je t’aime après un dure journée, alors j’ai tout vos apparts sur les champs Élysée.


Je saurais vous égorger parce que vous me dégoûtez et que je n’ai à votre égard aucune pitié, que je ne peut comprendre, ce que vous êtes et ce que sont vos rêves. Vous avez tué le type avec qui, enfant, je regardais les avions en se demandant ou ils peuvent bien se rendre.

Si il faut que je porte une bombe pour vous exterminer alors je le ferais, je ne veux que votre enfer, il n’y a aucun mot qui décrit la haine que je vous voue.


Et si un jour j’ai le courage ! De faire exploser Bernard Arnaud ou n’importe quel autre Elon Musk, j’espère que les médias auront la décence de vous faire lire ce texte.


Et j’espère que l’autre con devant BFM se dira que ce texte est pas si con et que le lendemain il ira éventrer son chef d’usine, que notre devise républicaine nous représente enfin un peu, que la liberté devienne la solidarité, que la liberté devienne la fraternité, juste un instant leurs faire regretter de nous avoir abruti sur une chaîne. Alors les foutre en pendentif.



J’ai besoin de violence, tu sais Kate je suis épuisé, c’est dur de faire semblant et de se combattre en même temps. Faire bonne figure, maman me l’a appris, quand je n’ai envie que d’être bourré dès le lever, de leur péter les bières sur le crane, je ne sais pas pourquoi j’ai toujours été un gamin plein d’espoir, je ne sais pas me flinguer, ou plus simple marcher avec eux. Mais je ne sais pas, je ne sais pas être autre que le marin qui espère, de se trouver, qu’elle revienne, à l’Humanité… Je suis un gamin, optimiste, et qui pourtant ne comprend pas pourquoi le peuple se tient sage, la monnaie ne repose que sur la confiance que l’on a envers un État, il n’y a rien de compliquer à une révolution. Et quand bien même la police nous tabasserais, sa malveillance est systémique, la violence policière est systémique, on ne devient pas flic par hasard, et on ne leur apprend pas à être flic non plus par hasard, ils ne servent à rien d’autre qu’à fermer le poulailler lorsqu’on leur demande.




T’imagine Kate, ils ont tué mon père, ce n’est pas moi, c’est eux. Il a toujours pensé, et un jour il en a eu marre, ba en même temps c’est vrai, dès gamin il s’est fait trahir : Mitterrand ! De gauche ? Putain si seulement je savais chialer… Pi bien plus tard « mon ennemi c’est la finance », Hollande ? Lui je lui tranche la gorge tout en buvant l’apéro ! Ils ont tué mon père, alors il s’est dit : je vais y croire une dernière fois, pi y a rien de plus simple qu’un gamin de 39 ans qui parle anglais et qui semble start up nation, alors ce sera Macron ! Et maintenant je n’ai en face de moi qu’une momie, sèche, sans espoir, qui se tue à croire qu’elle vie enfin sous le ciel dont elle a toujours rêvé, si je le pouvais j’en chialerais…


Si je le pouvais je lui casserais la gueule, contre le sol, à voir tout contre sa bouche un fleuve de sang, et seulement je m'arrêterai, pour qu’il se souvienne ce que c’est que de rêver. C’est quelqu’un d’ intelligent, c’est juste que par lâcheté il a décidé d’arrêter de penser. Et je ne peux lui en vouloir, ouvrier, travaillant en 3/8, jamais récompensé, par aucune gauche, père de trois enfants, d’avoir voulu survivre en devant enfant de la macronie. D’ailleurs si il a autant de réserve de voix, de député et autres esclaves qui viennent de la société civile (superbe argument de campagne) très souvent cadre sans plus, ce n’est pas pour rien, ce sont beaucoup d’enfant de gauche, déçu élection après élection qui se sont jeté pour une dernière fois dans une campagne présidentielle et cinq ans après, bien souvent à cinquante ans ou plus, ils ne peuvent s’y résoudre, encore une fois, de s’être fait dupé. C’est malheureusement ce que la social démocratie a produit de plus effectif et ce qui repousse toujours de cinq ans la possibilité d’enfin faire quelque chose pour notre pays.




Putain Kate je te jure, sois je les bute sois je les baisent mais je ne peux les épargner, tout les jours le peuple crois qu’il recycle pour le bien de la planète, tout les jours le peuple apprend à manger de la viande modérément voir devient végétarien pour la planète, tout les jours des petites bourgeoises parisiennes croient qu’en sortant sans soutifs elles militent pour les droits des femmes, tout les jours des mères de familles de Bobigny chopent le dernier métro pour aller faire le ménage à la défense, tout les jours des gamins du monde entier suivent un produit marketing à couettes en pensant se rebeller pour le seul combat qui est juste, et y a que moi qui chiale ? Mais putain arrachez leur la jugulaire à la bouche, buvez, bordel ! Buvez ce sang, c’est celui de nos démocraties ! Arrêtez les conseils municipaux ou vous croyez qu’en faisant votez deux ploucs de votre banlieue pour un jardin en commun, le citoyen aura eu voie au chapitre. MAIS BORDEL TUEZ LES TOUS, égorgez ces fils du pognon, baisons sur leurs yacht, bourrons nous la gueule de leur champagne, enculons leur chiens transgéniques !



Ba oui bande de CONNARDS, le citoyennisme c’est ce qu’ils ont inventé pour que vous arrêtiez d’hurler, ba oui bien sur jean jacques si tu recycle, la planète va survivre… Tu dis quoi Jean jacques ? 75 % du plastique est brûler…. Tais toi et recycle CONNARD… Ha merde tu parle encore jean jacques... Va y vise bien l’oreille, quoi ? Total Énergie a multiplié son bénéfice net par 23 au troisième trimestre 2021 en pleine crise énergétique ? TA GUEULE JEAN JACQUES RECYCLE BORDEL. Quoi Jean Jacques, le tri chez macdo ne sert à rien, chaque gobelet est enduit de plastique ? Oui fin scuse moi abruti, c’est marqué en tout petit en bas du gobelet… Quoi Jean-Jacques pourquoi t’emmerder à tout jeter dans des poubelles différencier dans ce cas ? Fais comme moi met directement le feu à a table. Mais non jean jacques plante des piles dans le sol, putain, va y, de toute façon on va droit dans le mur, s’il te plaît fait moi plaisir, brûle un pneu jean jacques, allez s’il te plaît, pour voir s’il continuent à s’en foutre du sort de la planète ou si au moment ou on arrêtent de les écouter et que l’on fout autant la merde qu’eux ils deviennent humain et pensent à leurs gosses. ALLEEEEEEEEEEEER JEAN JACQUES PLANTE LES PILES DANS LE SOL, BRÛLE TA BARAQUE, BRÛLE TOUTES LES USINES, PUTAIN JEAN JACQUES FAIS TOI BANDER.



C’est quoi l’idée du peuple ? C’est de jouer à quel enfant sera le plus docile, qui sera le plus poli ? Les vêtements qu’on files au assos humanitaires, t’en a pleins qui finissent à la benne, alors après t’a des écolo qu’envois ça au Ghana, pi vu que le tee shirt il étaient pourri a la base (mais jean eude écolo, bon citoyen, il achète de la seconde main pi il file le reste à la croix rouge) bin t’a des grossistes là bas qui revendent des kilos de fringues à des magasins qui en jettent les trois quart, et tout ça fini comment ????? Dans des décharges, dont certaines ont des collines de vingt mètres de haut ! Constitués de jean Levis et diverse conneries qui sont brûlés dans une fumée noire et épaisse… Mais ta raison citoyen va y recycle, tes gamins mourront tout pareil mais toi t’a la conscience tranquille espèce d’enculé. Si j’étais cynisme je serais en train de pleurer de rire, si j’étais Humain je serais en train d’en finir.



Ha oui et fais moi rire, c’est qui le candidat écolo en 2021 ? C’est un mec qui crois qu’il faut une « croissance verte » ! Non,non mais t’a raison continue de voter, et surtout le pied sur l’accélérateur ALLEZ, plus vite ALLEZ, bois, enlève les mains du volant, bois, fout ta main sur le jean de ta bonne femme et avec l’autre frappe ton gosse, fonce mon con, fonce fonce fonce, vote, c’est pareil, va y fonce, on va tous finir comme toi à en crever, fais des gamins on sait jamais ils auront peut être la chance d’être de ceux à pouvoir s’acheter des yacht au lieu des anti dépresseurs, aller va y connard au pied de ta cité de béton, faut bien mettre le plastique dans la bonne poubelle, c’est bien, obéis, crois que tu sers a quelque chose, les emmerdes surtout pas, PARLE PAS FORT, ta ton PMU pour ça ! En dehors tu te tais, tu rase les murs et met le verre dans la poubelle à verre. ESPÈCE D’ENCULÉ DE BON A RIEN !




J’en veux plus à vous qu’à eux, je sais qu’ils ont tout fais pour vous domestiquer, à commencer par douze ans d’écoles avec de bons profs, éleveurs de poules, qui apprennent à bien vous foutre dans le crane ce qu’il faut pour pas crever et surtout pour se reproduire entre sois. Il faut un pourcentage infime de la classe dominante pour continuer à leur subsister, alors toi on t’apprend à voter, l’école républicaine ne sert de toute façon qu’à cela. Certainement pas à réfléchir, un prof n’est qu’un geôlier qui ignore qu’il dort lui même en cellule.

Mais je ne sais pourquoi je vous en veux plus qu’à eux, peut être parce que je ne peux comprendre pourquoi on vote lepen ou zemmour pour se révolter, peut être parce qu’au fond je n’ai pas envie de croire qu’ils ont toujours réussi, à vous anesthésier, à vous éduquer.


Peut être que j’ai envie de croire que là dedans c’est vous les cons, que c’est vous les connards, de vous laisser faire… Et même pas, parce que selon moi Brel avait tord sur deux chose : Que la bêtise est de la paresse et sa vision pondeuse de la femme, dont il a eu l’honnêteté de reconnaître qu’il n’avais sûrement jamais réussi à les comprendre. Putain Jacques si seulement je pouvais te parler, toi qui sacralisait les pleurs d’un homme.

Et je veux me barrer, que ce soit par la mort ou la fuite, je vous vomis, vous ne m’inspirer que du dégoût autant que je vous aime et vous crois, s’il est une chose qui est sure c’est qu’aucun de vous ne m’es indifférent mais je ne crois pas que je pourrais vivre avec vous, j’ai besoin de ma meute, j’ai besoin de son amour, mais je n’ai pas besoin de vous. J’ai comme quête de lui faire revoir les étoiles, mais je n’ai pas comme quête de vous apprendre, je ne crois pas en ça et autant que je pense qu’il faut être malade pour vouloir être président, je ne pense pas qu’un peuple s’éduque, et ce n’ai certainement pas à moi de vous y obliger, encore une fois si ce texte déclenchait quoi que ce soit je disparaîtrait de quelque façon que ce soit.


Peuple, appelle enfin à ta liberté. Peuple ai enfin autre chose que l’impression de pouvoir t’octroyer un moment de paix par semaine. Peuple tue tes pères. Tous. Ceux qui gagne des millions. Ceux qui gagnent des milliards. Ceux qui ne sont pas d’accord avec toi. Je ne crois en aucune dictature de la majorité, sauf en celle-ci.



Putain si je pouvais chialer, juste pour qu’il se souvienne, en plein repas d’hypocrisie, que ce soit noël ou n’importe quel autre, que Vincent n’a jamais su comment lui résister, que Nicolas ne sais pas comment être autre chose qu’un gamin de quatorze ans avec lui. Gilou qui le hais mais qui est suffisamment lâche pour ne jamais lui dire ce qu’il pense de ce qu’il a fait endurer à sa fille, je ne parlerais même pas de mon oncle, et maman qui s’enchaîne et y a construit une famille autour de celui qui l’insulte. Et maman qui n’a jamais fait de nous autres que poupée contre lui.


Il n’y a jamais qu’un coupable dans une relation, dans chaque famille il y a des cadavres à la cave, et autant j’ai compris très tôt qu’il essayait de nous soulever contre notre mère lorsqu’il voulait nous faire croire qu’elle ne payait rien pour les vacances alors qu’avec son salaire de misère elle payait l’entièreté des charges de la familles, chaque mois, quitte des fois à devoir utiliser sa carte, à lui, et se le faire reprocher pendant un siècle. Autant j’ai aussi compris que chez nous il n’y en avais qu’un qui voulait être parent et que l’autre s’en savait incapable. Alors qui Blâmer ? Tout le monde parce qu’après tout en tant qu’enfant on a pas demandé à venir au monde ? C’est puéril et a aucun moment ça ne permet d’être en paix. Son père parce qu’il n’a jamais été là ? Il n’en voulait pas de ce job, et il s’en savais incapable, on l’a accusé, on l’a acculé, soit il y a des enfants sois je m’en vais. Sa mère parce qu’elle voulait être mère ? Elle reconnaît absolument toute ses erreurs et pourtant elle est toujours apprenante de ses enfants, ce qui est très rare, à aucun moment on ne doit se taire devant elle, à aucun moment elle ne joue de son rôle d’adulte pour dire qu’elle sait et il est même possible de lui dire qu’elle a mal fait, il est même possible de lui envoyer ce texte.


A personne. A personne, parce qu’il n’y a rien de plus difficile qu’être parent, que cette société n’est adapté à aucun de nous, et qu’il est pratiquement naturelle que notre enfant la majorité venu voit un Psychiatre. Et alors ? L’Humanité est la pire des raclure ? Je pense que c’est exactement l’inverse, en revanche l’Humain est serviable et c’est bien la qu’est son pire défaut. D’être docile, d’apprendre les règles et de se laisser contraindre, il n’est pas un gardien nazi qui était profondément malveillant, il n’est pas un militaire de la corée du nord qui soit une pourriture, tous obéissent aux ordres, l’Humain est enclin à s’y contraindre.


Alors juste une seconde, s’il te plaît, peuple de tout horizon, laisse toi aller, sert toi de ce que tu as près de toi et enferme les, tue les, et crois en l’amour, s’il te plaît comme celui qui écris ces lignes crois en nous. Crois en nous et fais les taire ! Alors ne juge personne de ceux qui défilerons dans la rue, ne juge aucun Humain, discute, alimente, crois en vous. Il n’y a pas une religion qui ne cesse d’essayer de vous foutre en cage, cette société n’est qu’une religion de plus, qu’un dogme à combattre. Si ta voisine sort la gueule en sang, dis toi juste qu’elle a réglé son problème envers son maître différemment du tiens.


Et surtout, s’il te plaît, une fois que tu es libre, comprend le, ne fais rien, crie, masturbe toi en pleine rue, cours, bute toi, mais comprend, qu’alors il est possible d’en faire quelque chose. Et s’ils avaient raison, qu’il vous faut des rois, si vous recommencez, comme avant, au moins vous aurez eu le droit d’avoir tord, le droit de choisir, quitte à choisir le pire, tout le monde devrais ressentir cette liberté. Alors même si, peuple, après la révolution, comme toujours tu y reconstruit le même système, au moins, une fois dans ta vie, tu aura eu cette liberté, de choisir.






Post-scriptum : Putain si je pouvais me lever après un débat sur l’autre président des connards, chialer et me lever, pour, comme à 14 ans, voir dans ses yeux l’effroi, celui de ne savoir comment répondre pour y sauver sa vie. Alors j’espère, puisque je n’ai l’intelligence, puisque je n’ai le vocable, qu’il comprendra, et que lorsque le jour viendra, nous irons, ensemble, les égorger.