15.02.18
03h12
Tu
le connais toi le fantôme d'une voix.
Je
le revois là, mon marin, tragique.
Il
danse, ivre, il danse avec les restes
de tous
ses
autres.
Un
décor d'apocalypse, cette plage.
Je
le vois, à danser à travers les ombres,
ses
pas lourds écrasants le sol.
Du
sable pleins la gueule,
il
valse avec cette plage.
Le
soir tard, quand l'envie d'écrire me viens, je bois. Dès que
celle-ci s'en va ou que la page ne veut se remplir je me fais jouir.
Ce moment est sublime, la fraction de seconde ou le corps vacille,
l'inspiration me revient. A ce moment, j'ai envie, d'écrire comme
l'on court.
Cette
fureur peut s'en aller au battement d'après mais durant cet infime,
je peux vomir l'univers.
Au
creux
de l'infini je me sens Atlas qui d'une frénésie écraserais la
voûte
céleste contre
le vide.
Alors
je me souviens de tout ce qui était, profondément
nostalgique, le restant
m'effraie ce qui fut m'éclaire.
Je
ne me souviens que de ces draps souillé, de ces gens perdus et de ma
grand-mère qui sourit.
Je
ne me souviens que tristesse.
Ce qui doit rester.
Ce
pourquoi ivre, le cul à la boue de la dune, je souris.
Je
lève le torse contre le
ciel, implorant cet orage de me frapper, d'un éclair revivre la
jouissance.
Alors
dans un fracas, un instant, juste un instant durant je te
rappellerais.
Ta
gueule d'impolie, à la verticale, qui ne demande à Dieu pour y
prendre grâce, et ce souffle.
Ce
sourire devant la transe de cet instant, un infime, de toi qui danse
avec moi.
22.06.18
04h21
Le
bal des lycées.*
Celui
ou l'on nétait autre,
celui
duquel il n'y avait de sang sur les lèvres.
Celui
duquel je ne souhaitait te sodomiser entre deux toms de sa
batteries.
Que
ce fut égoïste de te voir là en ce soir,
quand
la jouissance entre les mains je joue en oubliant le reste.
J'avoue
que je fais tout pour t'oublier en ces soirs de fêtes.
J'avoue
essayez de jouir sur un tremolo.
J'avoue
essayez de souffrir sur un écorché.
Et
encore, je l'ai imaginé mon marin ce soir,
lui
qui joue acoustique sur les rochers.
Il
n'a eu la puissance de cette gamine qui danse,
il
n'a eu la chaleur de tout ces autres,
mais
lui il chante pour le vent.
Il
danse pour celui qui ne dit rien,
il
danse pour celui qui est tout.
Il
dansait pour celui qui est tout.
Et
que je les entends les cigales.
De
toutes bières,
d'une
montagne de tristesse,
du
haut de notre dune, je ne me souviens que la fin de vos seins,
il
me manque le lendemain.
Je
me souviens,
cette
fête du village,
de
mes 14 ans,
Quand
je me massait tes dunes sur la mienne,
je
me rappelle cette envie,
ce
souffle,
et cette voix.