vendredi 22 juin 2018

15.02.18

15.02.18
03h12


Tu le connais toi le fantôme d'une voix.
Je le revois là, mon marin, tragique.
Il danse, ivre, il danse avec les restes de tous ses autres.
Un décor d'apocalypse, cette plage.
Je le vois, à danser à travers les ombres,
ses pas lourds écrasants le sol.
Du sable pleins la gueule,
il valse avec cette plage.

Le soir tard, quand l'envie d'écrire me viens, je bois. Dès que celle-ci s'en va ou que la page ne veut se remplir je me fais jouir. Ce moment est sublime, la fraction de seconde ou le corps vacille, l'inspiration me revient. A ce moment, j'ai envie, d'écrire comme l'on court.
Cette fureur peut s'en aller au battement d'après mais durant cet infime, je peux vomir l'univers.
Au creux de l'infini je me sens Atlas qui d'une frénésie écraserais la voûte céleste contre le vide.

Alors je me souviens de tout ce qui était, profondément nostalgique, le restant m'effraie ce qui fut m'éclaire.
Je ne me souviens que de ces draps souillé, de ces gens perdus et de ma grand-mère qui sourit.
Je ne me souviens que tristesse. Ce qui doit rester.
Ce pourquoi ivre, le cul à la boue de la dune, je souris.

Je lève le torse contre le ciel, implorant cet orage de me frapper, d'un éclair revivre la jouissance.
Alors dans un fracas, un instant, juste un instant durant je te rappellerais.
Ta gueule d'impolie, à la verticale, qui ne demande à Dieu pour y prendre grâce, et ce souffle.
Ce sourire devant la transe de cet instant, un infime, de toi qui danse avec moi.




22.06.18
04h21


Le bal des lycées.*
Celui ou l'on nétait autre,
celui duquel il n'y avait de sang sur les lèvres.
Celui duquel je ne souhaitait te sodomiser entre deux toms de sa batteries.

Que ce fut égoïste de te voir là en ce soir,
quand la jouissance entre les mains je joue en oubliant le reste.

J'avoue que je fais tout pour t'oublier en ces soirs de fêtes.
J'avoue essayez de jouir sur un tremolo.
J'avoue essayez de souffrir sur un écorché.

Et encore, je l'ai imaginé mon marin ce soir,
lui qui joue acoustique sur les rochers.
Il n'a eu la puissance de cette gamine qui danse,
il n'a eu la chaleur de tout ces autres,
mais lui il chante pour le vent.

Il danse pour celui qui ne dit rien,
il danse pour celui qui est tout.

Il dansait pour celui qui est tout.
Et que je les entends les cigales.

De toutes bières,
d'une montagne de tristesse,
du haut de notre dune, je ne me souviens que la fin de vos seins,
il me manque le lendemain.

Je me souviens,
cette fête du village,
de mes 14 ans,
Quand je me massait tes dunes sur la mienne,
je me rappelle cette envie,
ce souffle,
et cette voix.

vendredi 1 juin 2018

01.06.18

01.06.18
03h37
Le souvenir de cette gorge disparait,
et pourtant que j'y ai joint les mains.

Il y a la mémoire,
celle de ces vacillements,
deux jambes qui se cambrent à gauche,
et ton corps qui supplie.

Il y a ce regard, la guerre qui se joue entre lèvres et dents,
comme si deux armée se livraient complainte dans un vallon.

Rappelle toi, allongée à en vouloir,
rappelle toi comme un apprentissage.
Ce regard qui demande violence,
celui qui te demande de s'envoler.

Comme de toute l'Histoire ou de la violence nait l'espoir,
il y a ce moment ou après avoir jouer à s'attendre,
ou après avoir fait valser nos bouches,
d'un coup de reins l'on s'envolent.

Ce moment suspendu dans le temps,
cet instant ou l'on se sourie,
lorsque nos sexes s'embrassent.

Et cette violence,
celle d'un désir,
c'est à ce moment que l'on s'envolent.


Loin de tout ces autres,
loin de tout ce que nous voulions loin,
nous revivons,
au toujours haletant.

Suspendu dans le temps,
les nymphes dansent autour de nous,
dans cette océan noir,
nous planons.

Alors, dans un mouvement brusque,
tu m'attrape le bras.

Dans cette mer de vide,
tu t'assied sur mon être,
la sensation d'absolu nous empli,
nous voila en chanson.


C'est un opéra mon amour,
putain nous voilà : à chanter, à danser, à jouer,
tu le sais ma belle que ce n'est pas un récital.

Ce n'est même pas un opéra,
nul livret ne peut nous imposer ce moment.


Il y a ce tout, comme un toi qui se fait géant,
il y a ce tout qui avale nos sexe,
il y a ce tout qui implose sans cesse.


C'est la grâce d'une mort au cinéma,
c'est la beauté d'un coucher de soleil à Kerjouanno,
c'est l'angoisse d'un enfant qui chiale,
c'est la tristesse d'un oisillon qui se meurt,
c'est la joie d'un accompli.

Et pourtant, le souvenir de cette gorge disparait,
et pourtant que j'y ai joint les mains.

15.02.18

15.02.18
03h12


Tu le connais toi le fantôme d'une voix.
Je le revois là, mon marin, tragique.
Il danse, ivre, il danse avec les restes de tous ses autres.
Un décor d'apocalypse, cette plage.
Je le vois, à danser à travers les ombres,
ses pas lourds écrasants le sol.
Du sable pleins la gueule,
il valse avec cette plage.

Le soir tard, quand l'envie d'écrire me viens, je bois. Dès que celle-ci s'en va ou que la page ne veut se remplir je me fais jouir. Ce moment est sublime, la fraction de seconde ou le corps vacille, l'inspiration me revient. A ce moment, j'ai envie, d'écrire comme l'on court.
Cette fureur peut s'en aller au battement d'après mais durant cet infime, je peux vomir l'univers.
Au creux de l'infini je me sens Atlas qui d'une frénésie écraserais la voûte céleste contre le vide.

Alors je me souviens de tout ce qui était, profondément nostalgique, le restant m'effraie ce qui fut m'éclaire.
Je ne me souviens que de ces draps souillé, de ces gens perdus et de ma grand-mère qui sourit.
Je ne me souviens que tristesse. Ce qui doit rester.
Ce pourquoi ivre, le cul à la boue de la dune, je souris.

Je lève le torse contre le ciel, implorant cet orage de me frapper, d'un éclair revivre la jouissance.
Alors dans un fracas, un instant, juste un instant durant je te rappellerais.
Ta gueule d'impolie, à la verticale, qui ne demande à Dieu pour y prendre grâce, et ce souffle.
Ce sourire devant la transe de cet instant, un infime, de toi qui danse avec moi.