vendredi 18 septembre 2015

Algérie

13/09/2015



Algérie. Ce mot fait peur à tout bon petit occidental qui se respecte. Aussi blanc que leur peaux quand la peur leur monte au visage.

Algérie. Arrivée mardi. Nous effectuons ce séminaire dans le cadre d’un partenariat avec l’étoile culturelle d’Akbou.

Algérie. Je le dis avec amour. La nostalgie aux larmes. A nos amis Kabyle rencontré en haut de la montagne.


Algérie.
Nous, tous, partenaire de la jeunesse. Réunis, prêchons mes amis !
Avocat d’une génération, absente. Juré d’une génération écarté.
Ne restera de cela qu’un immonde gâchis. Une mer accablante de politique politicienne et d’immobilisme répugnant. La vague dans un fracas aphone éclabousse mon visage.


De ce naufrage il ne restera rien. Qu’un radeau et dix pauvres gamins.
A regarder tous les soirs, ensembles, les étoiles, à se marrer, à exister. Loin d’eux, de leur phare.
En haut de notre belle montagne, dans ce Far-West nous revoilà enfants.
Simple enfants qui se marre.

Au toujours la découverte. Le racisme est la trahison du con. Trop peureux pour s’apercevoir. S’apercevoir de la misère de ton âme.

A Akbou, A l’Algérie, A nos rencontres, A la culture.
Au toujours je nous vois que nos sourires de gamins, l'émerveillement d'un pauvre devant une mie de pain.
Comme disais l'autre « les pavé de Roubaix c'est assez pour s'aimer », Beijaia mon amour était la piste de danse.
A jamais laissé la mort de la culture aux illettré. Ceux qui de leurs belles paroles s'en vont raconter la jeunesse à des vacanciers.

Nous étions là du haut de notre montagne à conter l'amour.
Je nous revois jeunes disparu au milieu d'une forêt. A l'amour, à la mort, se faire.
D'une civilisation, de camarade, au toujours le sourire béant. Courir à se prendre l'arbre, nous l'avons toujours fait.
Paumé au gré du vent, à écouter les autres chanter, à s'émerveiller du moindre printemps, on s'est poser le cul. Au bord d'une rivière, d'un lointain, au toujours, à la gloire.
Juste celle d'être, plus que leur cupidité, d'être juste le vent.

Nous voilà pauvre spectateur d'une misère, au gré des religions et des prophètes savant.
A la table de ceux qui de peu de travail y pense.

Perdu au fond de cette forêt nous voilà heureux. A s'émerveiller, à se saouler. Au toujours boire à la fête. Au toujours, à l'amour les envoyer chier, du fin fond de leur mécanique, à tout prix réussir.
On s’imagine tout ces robots exploser, exposé une théorie puis s'éteindre.


Alors nous voilà du haut de notre montagne, à l'alcool. Au loin la mer et le feu des villes.
Nous voilà là à la danse, au gré de ce feu de civilisation. Celui d'un con, nous voilà accompli à regarder les étoiles.
Je nous revois tous, allongé, à écouter, le cris de cette dame, qui hurle au désespoir, à qui voudra l'entendre, dame nature parolier incompris.
Ici, l'herbe caressant nos dos éreintés, nous voilà, porte parole d'une jeunesse, quand à l'espoir seul nous voulions lier nos mains.
Nous qui ne comprenons pas que d'un simple amour naisse l’orage
Que de simple rencontre naissent la tempête.

Celle d'une génération, d'un continent qui de trop d'incompris s'en vont en croisade.

Je nous revois du haut de cette montagne ne cherchant que peu pourquoi nous sommes perdu mais voulant à tout prix devenir ce que nous sommes. Nous voilà amoureux, pauvres Français, d'un pays d'incompris. Paumé au fond de notre clairière nous sommes tous ici bas l’incompris d'un ailleurs.

A la mort, celui d'une génération, d'un continent dont nous célébrons la gloire !
A la mort de tout ces autres qui de leur yeux nous impose le paraître.
A la mort de tout ces connard, qui de leurs pensée rachitique nous impose un idéal.
A la mort de tout ces autres qui de nos danses, à l'alcool n'y voit que Satan.
A la mort d'un empire qui de sa faiblesse d’âme s'amuse à nous conter le chant des divinités.
A la mort de mon amour qui de sa lentille obscurcit mon âme.
A la mort de ceux qui ne nous laissent pas nous enlacer.

A courir, à chanter, à hurler, à la liberté.
Celle d'être parmi les plus beaux des accompli.
Ceux qui de leur aura saurons faire naître le vent.
Faire naître le chant d'autre.
Ce peuple triste de ne savoir aimé.
De ne savoir penser.
De ne savoir au toujours , au devant d'une révolution archaïque, guider leurs idées.


Nous voilà ici bas à conter les étoiles, d'ici ou là bas, à conter les étoiles de cet autre.
D'un univers qui se fout de tout ça. Qui se fout ici bas que le politicien ne crie famine qu'à la rue.
Qui ce fout que nous pauvres enfants nous soyons réfugié en ses montagnes.

Nous voilà, bande d'incompris, à fuir la mort dans leur regards.
Nous voilà, au devant de tout, à vouloir, juste un peu d'amour.
Que nous soyons beau ou ivre, il n'y a en ce bas monde que peu d'espoir.
Celui de ce battre et de se battre encore, pour défendre nos idées, pour que seul un petit éclat de tout cela subsiste.


A vous tous, à l'amour, aux rencontres, aux idées, je prie pour que les païens, de leur audace, nous viennent en aide.