13/09/2015
Algérie. Ce mot
fait peur à tout bon petit occidental qui se respecte. Aussi blanc
que leur peaux quand la peur leur monte au visage.
Algérie. Arrivée
mardi. Nous effectuons ce séminaire dans le cadre d’un partenariat
avec l’étoile culturelle d’Akbou.
Algérie. Je le dis
avec amour. La nostalgie aux larmes. A nos amis Kabyle rencontré en
haut de la montagne.
Algérie.
Nous, tous,
partenaire de la jeunesse. Réunis, prêchons mes amis !
Avocat d’une
génération, absente. Juré d’une génération écarté.
Ne restera de cela
qu’un immonde gâchis. Une mer accablante de politique politicienne
et d’immobilisme répugnant. La vague dans un fracas aphone
éclabousse mon visage.
De ce naufrage il ne
restera rien. Qu’un radeau et dix pauvres gamins.
A regarder tous les
soirs, ensembles, les étoiles, à se marrer, à exister. Loin d’eux,
de leur phare.
En haut de notre
belle montagne, dans ce Far-West nous revoilà enfants.
Simple enfants qui
se marre.
Au toujours la
découverte. Le racisme est la trahison du con. Trop peureux pour
s’apercevoir. S’apercevoir de la misère de ton âme.
A Akbou, A
l’Algérie, A nos rencontres, A la culture.
Au toujours je nous
vois que nos sourires de gamins, l'émerveillement d'un pauvre devant
une mie de pain.
Comme disais l'autre
« les pavé de Roubaix c'est assez pour s'aimer »,
Beijaia mon amour était la piste de danse.
A jamais laissé la
mort de la culture aux illettré. Ceux qui de leurs belles paroles
s'en vont raconter la jeunesse à des vacanciers.
Nous étions là du
haut de notre montagne à conter l'amour.
Je nous revois
jeunes disparu au milieu d'une forêt. A l'amour, à la mort, se
faire.
D'une civilisation,
de camarade, au toujours le sourire béant. Courir à se prendre
l'arbre, nous l'avons toujours fait.
Paumé au gré du
vent, à écouter les autres chanter, à s'émerveiller du moindre
printemps, on s'est poser le cul. Au bord d'une rivière, d'un
lointain, au toujours, à la gloire.
Juste celle d'être,
plus que leur cupidité, d'être juste le vent.
Nous voilà pauvre
spectateur d'une misère, au gré des religions et des prophètes
savant.
A la table de ceux
qui de peu de travail y pense.
Perdu au fond de
cette forêt nous voilà heureux. A s'émerveiller, à se saouler. Au
toujours boire à la fête. Au toujours, à l'amour les envoyer
chier, du fin fond de leur mécanique, à tout prix réussir.
On s’imagine tout
ces robots exploser, exposé une théorie puis s'éteindre.
Alors nous voilà du
haut de notre montagne, à l'alcool. Au loin la mer et le feu des
villes.
Nous voilà là à
la danse, au gré de ce feu de civilisation. Celui d'un con, nous
voilà accompli à regarder les étoiles.
Je nous revois tous,
allongé, à écouter, le cris de cette dame, qui hurle au désespoir,
à qui voudra l'entendre, dame nature parolier incompris.
Ici, l'herbe
caressant nos dos éreintés, nous voilà, porte parole d'une
jeunesse, quand à l'espoir seul nous voulions lier nos mains.
Nous qui ne
comprenons pas que d'un simple amour naisse l’orage
Que de simple
rencontre naissent la tempête.
Celle d'une
génération, d'un continent qui de trop d'incompris s'en vont en
croisade.
Je nous revois du
haut de cette montagne ne cherchant que peu pourquoi nous sommes
perdu mais voulant à tout prix devenir ce que nous sommes. Nous
voilà amoureux, pauvres Français, d'un pays d'incompris. Paumé au
fond de notre clairière nous sommes tous ici bas l’incompris d'un
ailleurs.
A la mort, celui
d'une génération, d'un continent dont nous célébrons la gloire !
A la mort de tout
ces autres qui de leur yeux nous impose le paraître.
A la mort de tout
ces connard, qui de leurs pensée rachitique nous impose un idéal.
A la mort de tout
ces autres qui de nos danses, à l'alcool n'y voit que Satan.
A la mort d'un
empire qui de sa faiblesse d’âme s'amuse à nous conter le chant
des divinités.
A la mort de mon
amour qui de sa lentille obscurcit mon âme.
A la mort de ceux
qui ne nous laissent pas nous enlacer.
A courir, à
chanter, à hurler, à la liberté.
Celle d'être parmi
les plus beaux des accompli.
Ceux qui de leur
aura saurons faire naître le vent.
Faire naître le
chant d'autre.
Ce peuple triste de
ne savoir aimé.
De ne savoir penser.
De ne savoir au
toujours , au devant d'une révolution archaïque, guider leurs
idées.
Nous voilà ici bas
à conter les étoiles, d'ici ou là bas, à conter les étoiles de
cet autre.
D'un univers qui se
fout de tout ça. Qui se fout ici bas que le politicien ne crie
famine qu'à la rue.
Qui ce fout que nous
pauvres enfants nous soyons réfugié en ses montagnes.
Nous voilà, bande
d'incompris, à fuir la mort dans leur regards.
Nous voilà, au
devant de tout, à vouloir, juste un peu d'amour.
Que nous soyons beau
ou ivre, il n'y a en ce bas monde que peu d'espoir.
Celui de ce battre
et de se battre encore, pour défendre nos idées, pour que seul un
petit éclat de tout cela subsiste.
A
vous tous, à l'amour, aux rencontres, aux idées, je prie pour que
les païens, de leur audace, nous viennent en aide.