20.02.2021
05h32
C’est presque un rituel annuel, que l’on se revoit chaque année ici pour y vomir le trop de ces anniversaires qui nous condamne.
Mais peut être que l’on pourra oublier, peut être que l’on pourra s’aimer.
Y oublier les autres, ceux qui vous hantent, y oublier ses seins et n’y voir que les tiens.
Y espérer que l’on s’emmène du bord de la fenêtre au canapé.
Y croire à la naissance d’un amour, y croire que l’on pourra la revoir sans en attendre.
Peut être que cette année je pourrais enfin y fondre au creux de ton amour.
Peut être que cette année elle sera là, à quatre heure du mat à se faire filmer, en rigolant, dans la douche.
A en fumer des clopes au fin fond de cette douche sans fin, celle ou l’on s’aime ma bite contre ton cul.
Et comme à chaque fois je suis ici à vomir le trop pleins de ces moments qui nous condamne.
Alors que la soirée se fini, qu’ils ont bien voulu passer la soirée à me faire plaisir, à en discuter de sujets atroces. Je suis là, à chaque fois sur une table différence, à hésiter à m’y planter le couteau ou y continuer à y danser tout seul.
Et plus les années passent et moins ils sont nombreux autour de la table, dieu que j’en suis heureux. Dieu que je les aime. Pas à en discuter autour d’un cendrier, dans la douche. Mais Dieu que je les aime. Nous ne sommes qu’à travers ceux qui nous font exister. Ramène-y ton sourire.
Ramène ton sourire au fond de la couette. Que tu t’y couche tôt je te masserais, au fond de ce lit trop bas, à y contempler la lune, la guitare entre les cuisses et dans ton sommeil cette voix qui chante.
« Tout ça n’est qu’une traversée. Quand je fout la gueule dans l’eau, l’espoir de s'étouffer. Mais alors que tout mon corps me demande de respirer, quand même la bouche, seule, veut s’ouvrir, cette angoisse, que la gorge se contracte, comme avant de vomir, de ne plus en pouvoir, je respire. Au lieu d’avaler de l’eau, de suffoquer. Je ne sais pas ce que ça fait, mais j’imagine cela comme un boulimique, manger de la purée sans même mâcher, la faire passer directement des lèvres à la gorge, j’ai pu respirer.
La rage au ventre, celle de ne pouvoir faire, la société nous impose déjà une vie, je voulais triompher de la tienne, il n’y aura comme triomphe qu’un abandon, c’est pour te dire ma belle, à quel point notre tango sur la lune me paraît loin.
Je m’en rappelle de tout ces songes, tu a danser sur la montagne, face à la ville en feu, ton cul en cathédrale. Tu as souri sur la lune, et quand il fallait se redescendre, ton visage en tableau. Nous avons flotté dans l’espace, à se poser sur le coin d’une galaxie, à se demander pourquoi les oiseaux ne s’envolait pas au-delà de la terre. Nous sommes mort, la peur au bide.
Je ne sais pas ce qui me manque le plus, de cette bouche, ces nuits blanche à discuter, à fumer,
ce que tu as dans la crane, cette intelligence de la vie, notre amour dans la salle de bain, ce carrelage glacé, ce rire, cette certitude, tes engueulades incessante, ta jalousie, une habitude, dormir à tes cotés,
ou juste ton souvenir.
Juste ton souvenir. Ce serait bien triste, posé sur cette falaise je ne peux m’y résoudre. Alors je m’image ce marin, la barbe au vent, il à le cul au vide, attendant son bateau, celui de sa belle,
soixante ans plus tard.
Il n’est jamais mort, et pourtant il est sur de n’avoir rien, juste l’alcool, pour imaginaire, une vie en complainte. Il y en a eu, mais aucun baiser ne lui rappelait cette vague, celle ou tu le chevauchait,
toute cette moiteur entre vos jambes, il nage mon marin, sans jamais se noyer.
Il est malade le matelot. Ensorcelé par son triste émoi,
il faut être égoïste,
mégalo,
pour la subir sur toutes les terrasses,
pensant que rien ne meurt.
Il est malade le matelot,
à t’imaginer à sa porte, tout les soirs.
Ne sert à rien de chialer, d’aimer à en crever, je traverserait toujours l’océan. Moi matelot d’un vide,
sans prou.
Et
pourtant, il faut nous tuer, ce livre ne peut être la bible, je ne
mentirais jamais assez.
Il n’est plus temps de l’inachevé. »
Pour un peu que l’on soit roi,
testament,
26.09.2017
Parce que je crois que de m’ répéter, que je crois y chanter à la dune la mort de l’Homme.
Que je pense qu’au sein de chacun y a un spirituel, que j’y différencie celui ci de l’obscur. Que je suis persuadé qu’un jour tu sera là à y danser. Parce que tout cela est sincère, qu’il n’y a qu’au fond, des draps ou de nos cranes malades et qu’il n’y a rien d’autre qui se combat.
Je rentre à pied. De la terre à la lune, de ton corps au mien, de ta jouissance à sa naissance.
Il n’y a et n’aura que toi et moi.
Je rentre à pied pour y voir tout ces autres se lever, pour y voir tout ses autres se contraindre, pour y boire la baise au fenêtres. Je me lève pour y mouiller un peu de les voir à travers fenêtre y retrouver la gueule de leur vingt ans. Il n’y a d’autre sens que ta main dans mon cul, il n’y a d’autre sens que mon visage dans ton sexe. Qu’il y soit quand le ciel celui ou celui qui danse. L’on se baisent tout le temps.
Quand de ta robe j’y susurre un amour, quand de mon parfum tu lui croient dieu, lorsque l’on s’endort à coté de sa chair. Il n’y a d’histoire autre que celui de ceux qui nous font. Que l’on soit Jupiter ou juste on, il n’y a d’histoire que celui que l’on espère. A sa mort quand tout se soulève, il n’y a d’histoire qu’à celui avec qui on regrette, de n’avoir pas assez brûler la nuit.
Et ce soir, du haut de mes vingt neuf ans j’y brûle la nuit, je t’attend pour y baiser à l’aurore. Mais j’y brûle la nuit, à s’y rendre bourrer, à pied, du Coudray jusqu’à Etrepagny.
Je nous aimes, putain que je nous aimes, putain que j’y aime la danse autant que je déteste l’œuvre.
Chiens de meute, je salue ma horde, dieu que je l’aime à en crever pour remplacer n’importe lequel d’entre eux.