vendredi 23 février 2024

Le peuple est un animal

 

01.01.2024

05h56



Il n’y a ni de bonnes ou de mauvaise années. Elles se ressemblent toutes, plus ou moins arbitrés par nos décisions, le déterminant te frappe la gueule et personne ne le contrôle. Et la croyance inverse est absolument immonde, pouvais-tu concevoir et donc aider ta mère qui déclare un cancer du sein et crève au sein de l’année 2023 ? Croire l’inverse te rend coupable de maltraitance et de non assistance à personne en danger. Croire au destin, à l’idée que tout est écrit c’est comme croire à l’humain qui méprend son autre, que tout ceci a une raison, un écris, et surtout qu’il était prévisible, c’est croire en la maltraitance d’un être sur l’autre, d’une maltraitance par manque de considération.

Le destin est une marque d’appartenance d’un puissant à un esclave. C’est un amour de celui qui grandit bien trop haut dans la sève. Et puisque tout peuple soumis peut se croire un jour libre, s’imagine s’élever par mérite au degré de ses maîtres, il existe l’horoscope et pour ceux qui n’y croient pas alors il existe les jeux à gratter. Cela m’a toujours fait rire que les non croyants aient recours aux jeux à gratter, il n’y a rien de plus mathématique, de plus logique que ceux-là, il suffit de retourner la carte de ce jeu de hasard pour avoir accès à la dictée de ta malchance.

Il n’y a ni bonne ni mauvaise année.




21.01.2024

03h02



J’ai deux ou trois obsessions, comme tout le monde ?

J’ai pensé, un jour à ce que je n’accomplirais jamais, comme tout le monde ?

Alors, j’ai imaginé que l’on ai un double qui est absolument nous mais accomplirait tout ce que l’on ne se permet, ou tout ce que notre vie ne nous permet pas dans cette vie-ci, comme tout le monde ?
Il vivrait n’importe ou, pour peu qu’il ai du silence. Dans les Badlands, dans un No Man’s Land, entre les deux Corées, dans le Donbass ou juste sur une plage en Grèce pas loin d’un camp de concentration.
Il vivrait, tranquillement et certainement trop tranquillement pour nous autres, il vivrait au rythme des labours par les taupes.

Il vivrait pour écrire.

Il vivrait pour lui.

Il vivrait pour écrire.

Pour signifier.
Pas ce qu’il y a à écrire mais ce qu’il a à leur écrire.

Il serait libre de tout contentieux.
Même amical, même amoureux.


Il serait alcoolique, parce qu’il se fout d’en crever, qu’il a juste à transmettre.

Il n’a de famille à aimer, il n’a d’amis à écouter, il n’a d’amour à chérir.

Il se flingue tout les soirs à la tise, ça l’aide à prospérer, ça l’aide à la solitude, ça l’aide à nous comprendre.

Il se bute tout les soirs à l’ivresse, n’ayant de précepte auquel s’inscrire, n’ayant de vie à mener, il se sait poussière et s’en exhaussera dès que l’on appellera.


Il est exactement comme le marin, il est un ersatz, personne ne l’attend et lui attend le monde.

Il est comme un au revoir au milieu de nos bonjours incessants.
Il est comme un au revoir au milieu de trop d’adieux.


Il m’est en parallèle, comme se jeter le dos à la flotte, rebondir et s’oublier, les oreilles couverte du bruit du monde par les bras de la mer.
Il est nous dans un monde qui ne nous auraient contraint, en tout cas pas à celle de cette existence.



J’ai mal au foie, à chaque déplacement, à chaque respiration.
J’ai mal au dos, à chaque respiration, à chaque déplacement. Je n’ai pas le moyen de voir un ostéopathe et n’ai pas l’envie de me faire percer une veine. Je pense que tout cela est somatique, je somatise énormément et j’ai toujours mal au foie avant de boire un coup, mais veuillez imaginez que ce n’est pas somatique ? Tout cela pour rien, tout ces efforts, tout cet amour, pour rien. Des fois j’aimerais être lui et le rejoindre, juste pour m’en griller une, sur la plage.

Il serait seul mais empli de son ciel, il serait presque chrétien. Croyant en ce qui le façonne, cette nature à porté de doigt.




25.01.2024

01h48


Le peuple est un animal, il subit ce qui lui arrive, il reproduit ce qui est inscrit dans son code génétique sans pouvoir lui donner sens, l’élite non, elle a la capacité de donner sens à ce qui lui arrive, de le combattre, de le tordre à sa convenance.


Alors, j’ai imaginé que l’on ai un double qui est absolument nous mais accomplirait tout ce que l’on ne se permet, ou tout ce que notre vie ne nous permet pas dans cette vie-ci.


Il ne se nettoierait pas la moustache de la bière qu’il a ingurgiter, elle sent déjà meilleurs que sa propre odeur et cela lui suffit amplement !
Mais dieu ce qu’il dessine bien, chaque coucher de soleil de sa montagne en Pologne, chaque coucher de soleil du rien qu’il lui reste à vivre, chaque coucher de soleil qu’il inscrit dans son carnet.

Il n’inscrit pas pour être lu, il inscrit pour y comprendre, à chaque seconde, à chaque enseignement, à chaque flocon, à chaque constellation de ce que son environnement change.
Juste cela, juste le sursaut d’une patte dans la neige, juste ça lui suffit à la vie.


C’est sublime, c’est ignorer deux cent ans d’évolution, c’est plus que moderne, c’est savoir être à travers la question, celle de nous ici, celle de notre utilité, celle de nos engagements aussi, celle de notre raison. C’est se savoir sans se combattre car c’est se savoir sans se valider.


Constamment, à travers trois siècles, sans aucune question, le validisme de nos efforts contre la pierre, le validisme de la bombe contre la minorité, le validisme d’une économie qui érige et qui emprisonne, le validisme d’un système vertueux tant qu’il est nataliste. Le validisme de nos élites contre nos ouvriers.


Je ne crois pas à l’élite et je ne suis pas sur que mon autre sur sa montagne ne lui trouve quoi que ce soit de vertueux. Le capitalisme n’a rien de vertueux, n’importe quel économiste le plus libéral qu’il soit vous le dira, il n’a à souffrir de cette notion purement humaine, il est là pour accroître, et n’a de question la vertu, il veux s’étendre, s’amplifier, s’énumérer !

Il n’a de renoncement à la vertu, ce n’est son rôle, il engrange, il prospère !
Il est un miasme à qui l’on confie absolument tout nos services publiques !

Que dirait mon père, l’ouvrier du quinté + ou ta mère si elle savait que la caisse des dépôts prospère en ayant racheté nombres de conglomérat locaux ? En ayant parié en bourse nos actifs ? Elle te ferait remarquer qu’elle est toujours oblitérer et eux bénéficiaires sauf, bien sur, les années de crises mondiales…


Qu’en a à foutre mon père devant son demi au quinté + ? Strictement rien, mais sachez que pour ces acteurs, la société privé a repris la main parce que les acteurs publics n’étaient plus en capacité d’action ! Qu’il n’y a plus aucun secteur public, je dis bien plus aucun, qui ne soit de près ou de loin privé.


C’est une arnaque philosophique ? Bien entendu ! Mais personne ne leur hurle à la gueule et bien au-delà de cela, c’est un acteur de « gauche », Lionel Jospin qui a entrepris le plus de privatisation de la 5ème république… La boucle est bouclée.



Alors, j’ai imaginé que l’on ai un double qui est absolument nous mais accomplirait tout ce que l’on ne se permet, ou tout ce que notre vie ne nous permet pas dans cette vie-ci.
Le peuple est un animal, il subit ce qui lui arrive, il reproduit ce qui est inscrit dans son code génétique sans pouvoir lui donner sens, l’élite non, elle a la capacité de donner sens à ce qui lui arrive, de le combattre, de le tordre à sa convenance.



Alors, j’ai imaginé que l’on ai un double qui est absolument nous mais accomplirait tout ce que l’on ne se permet, ou tout ce que notre vie ne nous permet pas dans cette vie-ci.

il ne serait pas plus ou moins, il serait autre. Ce que ma vie n’a su donner, ce que j’ai aussi voulu inscrire qui ne lui permettait pas d’exister.
Lui il vit, toujours amoureux d’une meuf qu’on a connu il y a quinze ans, mais il s’en fout il ne dépassera pas cet horizon et il ne désire d’aucun parcours psychologique qui me coûte la moitié de ma capacité à vivre.

Il ne souffre de rien d’autre que d’être né avec les personnes qui l’on porté naissant, il ne souffre de rien d’autre que d’avoir de mauvais parents, il n’a de pairs à entretenir, de boulot à convaincre, il n’a d’être à aimé, il ne se résout à rien et n’a de dictée.



Je ne dis pas que c’est mon idéal, je dis juste qu’il est intéressant de se demander ce que notre autre aurait fait, « l’enfer c’est les autres » je ne suis pas sur que Sartre parle ici réellement des autres, ni qu’il parle des rumeurs sur sois, ni qu’il parle de ce que nous renvoi l’autre à soi… Il ne parle peut être ici que ce que cela nous coûte de s’imaginer ailleurs, autre.


Mais bien sur que l’enfer c’est les autres, bien sur qu’il est horrible de s’imaginer ailleurs, parce que bien sur qu’il est initialement horrible de se savoir éphémère,. « Choisir, c'est renoncer. Qu'il est difficile et terrifiant de renoncer. » nous disait Dominique Lévy-Chedeville, il n’y a rien d’horrible à faire un choix si ce n’est qu’il en tuera un autre.

Alors, j’ai imaginé que l’on ai un double qui est absolument nous mais accomplirait tout ce que l’on ne se permet, ou tout ce que notre vie ne nous permet pas dans cette vie-ci.



Avec lui je n’ai à choisir.


mardi 18 juillet 2023

A Baptiste, à Lucie.

 Mercredi 21 Juin 2023

23h56




Je bois tôt ce soir, il y a des soirs. Ce qui importe n’est-ce pas que je bois ? Putain j’en sais rien, je me dis juste que c’est dur les Joconde, pis c’est dur les Cènes, pis que toutes les nuits y finissent en Cri.
Cependant je ne sais pas ce qui est le plus dur, perdre un ami ou un amour ? Pleurer pour l’un ou pour l’autre ?


Je sais pas, je sais pas, ce qui est le plus dur, un enfant, j’aimerais être, de ceux qui se consolent en essayant d’oublier, de ceux qui se convolent sans regretter. Être un enfant qui ressent sans vraiment le comprendre.
Tout était plus simple avant, j’ingérais la merde de quelque part sans me demander par ou elle ressortirait.
J’ai tout encaisser, sous un lit quand le bébé qu’était mon frère hurlait à chaque coup, à chaque hurlement de ma mère sur la porte du salon qui la séparait de mon père, quand l’aîné me noyait dans les chiottes, que toute ma famille s’est éloigné de mon père sans que je pige pourquoi, quand les noël sont devenus des rancœurs ou il fallait juste divertir Nicolas dans l’escalier, que mes parents m’ont interdit l’amour, quand j’ai commencé à chier du sang, à accepter d’être mort parmi les vivants, de me faire cracher dessus sans demander mon dû.



Il a toujours été là le con. Si je suis un enfant de putain c’est un enfant du saint. Mais il a toujours accepté, d’être, presque comme s’il le revendiquait, par amour, d’être un enfant de catin.


Il n’a avoir avec la sentence, déjà trop conscient d’être imparfait, ce n’est pas le Christ, il n’a aucune prétention, c’est celui qui veut avancer avec le monde et qui rêve en silence de l’emmener avec lui.

Putain que c’est injuste que lui revienne ce fardeau, mais dieu que c’est injuste ce que tu nous ai punis à être, et la question de la vertu, de la décence, de l’humilité n’ont rien à voir là dedans, si tu existe sache que ton égo est absurde (bien que je sache que tu puisse t’en défendre car l’absurde est l’apanage de l’Homme) et que tu n’es qu’un malheureux parmi tant d’autres.

Malheureux d’un manque d’amour, de se grandir, de devoir apprendre aux autres pour ne jamais se comprendre, malheureux d’être seul, triste et sadique.

Si tu existe tu es le pire des amorales qui puisse exister, le pire des immatures, le pire des sociopathes… Si tu existe tu es à tout les égards Inhumain et tu as perdu le contrôle des amoureux qui peuplent cette terre.

Jouons le jeu que je ne reparle plus jamais de toi, car contrairement à sa culpabilité à lui, toi je ne te pardonnerais jamais, pire je ne te normaliserais jamais, tu es la pire des ordures, tu ne mérite que de pleurer durant l’éternité face à la projection de tes remords.

Mais putain ce que ça me coûte de le voir s’en vouloir… De le voir capable de remettre en question la question de sa propre innocence, celle qu’il connaît, celle qu’il chausse, celle qui l’habille…
Et putain que je l’aime, que j’espère le soutenir, quitte à ce qu’on soient plus que trois contre les autres !
Il ne le sait pas encore mais on s’en fout, on ira avec Laulau y pécher des truites dans la tamise ! En novembre ou en été, on s’en fout tant qu’il est question de se vivre, ce n’est une question d’autres, juste de se vivre!


Et pire que ça, pour tout ceux qui sont nos juges, en commémoration on se marrera !
Vous m’entendez ? On a beaucoup trop traversé, putain qu’on en fera des blagues ! De votre misère, à travers l’autre, les réseaux, on vous emmerdes !
Notre vie sera celle là, elle sera voulu et sûrement plus belle que vous toujours esclaves, que ce soit de ce qu’il se dit, de ce qui ne se dit pas ou de ce que l’autre en pensera !
On sera heureux de se savoir conscients d’avoir choisi, une voie, la notre.


Å se construire une cabane au bord de la Durance, à accepter ce qui est, qu’elle n’a rien de simple, que la vie n’est qu’une offense, qu’un brasier sur lequel on envoie nos larmes. C’est la vie, c’est cela que je veux avec vous. Se couper du monde, avec Lucie, sûrement plus que tout le reste, pour la comprendre.




Je sais qu’elle me dirait que je n’y écrit rien de ce qui dois se dire, à y écrire, à y vomir contre le clavier. Mais je sais que je lui contraindrait toujours, la pensée, la croyance d’un savoir, « de celui qui conquit l’espace, de la guerre dans les étoiles »*.


*Saez

La Symphonie des siècles,

01 Juillet 2023





 

Mardi 18 Juillet 2023

04h18




Moi j’ai envie de te dire des choses que je regretterais,

moi j’ai envie de te dire que je ne sais plus si je sais encore aimer,

moi j’ai envie de te dire que je ne saurais même pas te le dire,

que je t’aime ou que ce n’est pas le moment.


Moi j’ai envie de te dire que je te veux pour tout le temps que j’ai à y foutre ici,

moi j’ai envie de te dire que je n’aurais jamais aucune raison d’y être malhonnête,

moi j’ai envie de te dire qu’il n’y a de toute les façon qu’une façon d’y danser,

que c’est d’être à l’autre un don de soi.


Qu’il n’y a rien à y écrire d’autre que la peur d’y perdre son orchestre,

de s’y perdre soi,

pour l’autre,

pour s’abandonner soi.



Moi j’ai envie de te dire que je t’ai toujours écris au bord des larmes,

mais que celles-ci étaient contenu dans un clavier,

et qu’il ne faut y voir autre chose que l’amour,

d’un passeur qui guide son ombre.


Moi j’ai envie de te dire que je ne te le dirais jamais,

que j’espère savoir l’écrire,

que je parle beaucoup mais qu’il n’y a rien à dire,

entre nous.


Qu’à ton sourire,

qu’à ce regard,

tu me chuchote un cri,

que tu me dis que l’on a besoin que d’un lit, tes yeux contre les miens et ma main contre ta joue.



Moi j’ai envie de te dire que je suis enfin l’entièreté de mes personnages,

que sans toi je pourrais être le marin,

mais que je préfère savoir qui m’inquiète au port,

que je préfère savoir pour qui j’y accorde ma guitare.


Moi j’ai envie de te dire que je suis enfin l’entièreté de mes personnages,

que sans toi je pourrais être le paysan,

mais que je préfère savoir pourquoi je fais tous les jours ce kilomètre,

à fumer sous une brise, sur ce pont, les yeux au ciel, en attendant de t’apercevoir.



Moi j’ai envie de te dire que je t’ai toujours écris au bord des larmes,

que je les ai découverts avec toi et que j’aime à travers ce brouillard pouvoir te regarder,

que je les ai redécouverts avec toi et que tu a su me redonner affect,

que tu as su en faire un salon ou Damien est sur sa guitare et ou tout les murs sont des bières fraîches, ou tu me caresse le crâne.


Il ne faut y voir autre chose que l’amour,

d’un passeur qui guide son ombre,

il ne faut pas y voir autre chose que la passion,

que l’haleine qui se transmet à l’autre.



Je ne regarde plus le ciel de la même manière,

je regarde le ciel en sachant que je ne suis pas seul,

que je ne serais pas seul à y sauter de la terre jusqu’à la lune,

que je ne serais pas seul à vouloir y migrer.


Je regarde le ciel en sachant que je ne suis pas le seul,

que je ne serais pas seul à y sauter de la terre à la lune,

que je pleure de pouvoir la rejoindre,

cette poussière qui me crie silence.



Je ne te dirais jamais,

que je rêve d’être le marin qui pose pied sur une plaine vierge,

que je ne souhaite que le moindre contact de nos compères,

que je ne veux plus leur survivre.


Je ne te dirais jamais,

que je sais qu’il n’y a rien pour moi ici et que l’entièreté de ton monde y réside,

que je sais que tu ne peux vivre sans les voir,

sans les aimer.



J’ai envie d’être autre,

et je ne suis pas sur de pouvoir le vivre qu’à travers toi,

qu’à travers ce que l’on se croit,

je ne suis pas sur d’être moi.


D’être moi à travers l’autre,

si ce n’est de ton sexe, de nos nuit à s’exaucer,

à se surprendre, à se chanter.



Je ne te dirais jamais,

que je voudrais que l’on se perde à l’autre bout du monde,

entre sable et rocher,

que l’on y vive d’aucuns autres que de ceux, que l’on sache les aimés, mais que tout les soirs, regardant les étoiles, on se comprenne.


Je ne te le dirais jamais mais j’aimerais que tes parents disent que l’endroit ou l’on vit est une oasis,

que mes vieux me disent, les larmes aux yeux, que l’on est heureux,

que mes frères y passent avec leurs familles leurs meilleures vacances,

que mes ami(e)s s’y composent rochers, qu’ils soient résistants à l’érosion du temps, qu’ils y viennent à chaque vacances, avec leur ami(e)s, juste pour que face à l’océan on se fête comme il se doit, dans le respect de tout ce qu’ici ba fait loi.





Lettre à Kate :


« Je ne sais plus ce qu’être heureux. Je pense malheureusement que l’ensemble de ma famille a oublié ce terme. J’aimerais beaucoup qu’un jour mon père se lève, la larme à l’œil, dans un sanglot de rire, d’une rêve qu’il aurait fait la nuit.
Que celui-la se transmette à ma mère puis à mon frère qui sera là pour les vacances de noël, Vincent aura daigné nous voir, alors au petit dej, certains bourré, d’autre non, on en rigolera. J’aimerais cela.


C’est malheureusement impossible, la moitié, si ce n’est la totalité, de ma famille est à crever, l’autre ne s’en rend juste pas compte.
Il serait temps d’y foutre le bordel pour, au bout d’un micro, les rappeler à cette condition.
Et en même temps, qui ici bas peux ne pas se sentir coupable ou au moins se sentir autant en dessous que le centre de la terre ?



Il n’y a rien de plus beau que de tomber amoureux.

Il n’y a rien de plus beau que de croire en l’autre.

Il n’y a rien de plus beau que de lui confier sa vie.

Il n’y a rien de plus beau que de la chanter bourrer, la gueule face à l’église, comme si c’était un sort qui pouvais vous rendre immortel.

Il n’y a rien de plus beau que de la voir sourire à ce contact.

Il n’y a rien de plus beau que de la voir rougir à chacune de tes blagues, et surtout, surtout, il n’y a rien de plus beau que son regard, que ce regard.




Allez salut vous, vous tous, il n’y a rien qui me sourit mais je ne vous supporte plus.

Rien ne vous inquiétera jamais, la ligue des droits de l’homme : des lobbyistes, au mieux des militants.
L’ensemble d’une cohorte de scientifiques qui vous disent qu’ils n’ont pas réussi à modéliser une catastrophe bien plus proche que ce qu’ils avaient calculé : des alarmistes…
Un enfant qui vous dit qu’il en crève, que ce soit d’une guerre civile ou d’un dictateur : un parasite.
Je crois bien trop à l’Humanité pour continuer parmi vous.



Tout cela me fait pleurer, je n’accepte aucun enfant mort ! Je chiale à chaque crabe qui s’écrasent sur les rochers, je ne peux plus vous être. Je ne rêvais que d’une folie d’amour mais vous n’êtes que la folie d’un spectacle. Comme aimer, à applaudir, à se lever bien trop tôt, un spectacle, avant sa fin.

Vous ne vous croyez que les témoins d’une représentation quand celle-ci est l’humanité.

Je vous hais, je vous ai toujours hais, je me noie dans votre jouissance, je me noie dans votre suffisance.

Il est absolument magnifique de constater la soumission à la jouissance éphémère d’une humanité surtout quand celle-ci ne repose que sur l’aliénation et la survit éphémère du plus grand nombres.

Que vous faudra t’il, surtout vous les anciens, pour vous réveiller de trois siècles de mensonges ?



Rien ici n’est infini, rien ici n’est création, tout ici n’est que le produit de ce que l’on a transformer. Combien de siècle nous faudra-il pour le comprendre ?




J’espère, avec elle, avoir un enfant de nous et en adopter un autre, et j’espère, absolument, que leur humanité sera moins amoral que la votre, qu’il y seront de ceux qui acceptent le frère qui doit se sauver de la mer.
A moins que l’humanité soit devenu vos stupidités, qu’il n’y a ai plus aucun discours à construire, que seul les pays du nord y survivent, alors j‘espère, absolument, que mes enfants sauront y construire une cabane auprès d’un lac, à y pécher le peux de poisson qu’il reste et savoir faire survivre les leurs, hors de ce que l’humanité aurait pu devenir de plus terrible, se survivre la leur.


Et j’espère absolument qu’un jour, mon père se rendra compte qu’il n’a rien d’humaniste et que ma mère se rendra compte que la faiblesse de son couple l’a amené à accepter bien au-delà de la moral.



Alors, alors peut être j’espérerais y crever au-delà de 40 ans, je n’y crois malheureusement pas, je suis convaincu que chacun de nos dirigeants diront « à quel point il est si difficile de sortir d’une économie qui les enlaces» (tu m’étonne fils, de tout les salauds tu l’a aimé plus que n’importe quel religieux), que chacun de nos parents diront : « qu’il n’y avait rien à faire que de les croire pour le bien de nos enfants » (tu m’étonne fils de la télé, il était si simple de ne pas chercher à y comprendre autre chose, le confort). Même si on les convoquait à Nuremberg pour un meurtre qui surpasse et qui surpassera excessivement le premier jugement qui fut rapporté là bas, ils ne se tairait pas, sachant, selon eux, comment et surtout, et surtout de quoi se défendre !

Tant que nous ne les aurons pas tué il nous sera impossible de continuer. Et si comme moi vous ne considérez pas que le sacrifice de milliard d’être humains, plus mal loti que nous, doit être le choix que doit faire l’humanité, alors exterminons tout ces amorales, c’est cela être humaniste et rien d’autre.




Il y aura toujours, j’espère, la beauté de ton être, nue, le matin quand je me réveille. Que l’on y vive contre tout les autres ou que je veuille tous les tuer, j’ai besoin de toi à mes cotés pour me parler d’amour. J’aurais toujours besoin que tu me parle d’amour. Quoi que l’on décide, quoi que l’on se nage. J’aurais besoin, toujours, saoul, de te savoir riant, à mes cotés.


Quand bourré je piétine le jardin d’un pote, quand bourré je vais trop loin dans les blagues, quand bourré, je suis à deux doigts de croire que l’univers tiens dans ma main ; j’ai besoin de toi.

Tu es de très loin la plus intelligente de nous deux, tu sais te taire quand il n’y a de peine de se crier, tu sais observer quand je ne sais qu’hurler, tu sais être le maître quand je ne suis que le violon.




Tout ici m’es étrange, étrange parce que je ne vois pas ce qui manquerait, étrange parce que je ne comprend pas ce qui vous lie.

Tout ici m’est étranger, j’ai l’impression d’avoir mille ans. Personne ne se réfléchi avant de parler, aucune personnalité de plateau n’a la sagesse pour exercer.


Y a un truc ici qui me flingue, y a un truc ici qui me pousse à vous fuir.

Je ne sais pas si c’est de savoir qu’aucun des débats ici bas ne s’étaie,

ou si c’est de savoir que personne ici n’ à l’envie d’y construire une démocratie avant la promesse de l’autocratie.

Elle est obligatoire si nous n’enclenchons pas une très forte transition.

Nos enfants vivront soient en dictature soient dans un pays autocrate, c’est un fait, vous me l’opposerez autant que vous le désirez, comme tout les fait décrit par le GIEC depuis les années 60 et qui se réalisent plus tôt que prévu, ce n’est en aucun cas une question, c’est un fait.


Vous m’avez conçu, vous m’avez détruit, vous m’avez re-conçu, puis re détruit pour vivre dans un monde dictatorial, même les plus conscients d’entre vous n’ont pas considéré la question (il était bien plus simple de se dévorer la question du marxisme), dois-je y faire naître un humain dans ce monde ?




Pour tout ce qui a déjà été, pour tout ce qui sera, je t’aimerais. On en fera un bout de sois ou on en adoptera un bout de celui qui ne nous a rien demandé.

Il sera là, il sera l’Humain, il n’aura rien demandé, que ce soit de notre fait ou celui d’autre. On l’aimera en le sachant, autant que je pourrais écrire mille pages sur la raison de t’aimer. On l’éduquera dans l’amour de l’autre, de celui de son frère, qu’il soit étranger ou des siens. On l’éduquera pour en faire un de l’Humanité, un de ceux qui ne détruirons pas cette œuvre comme nos parents.

Bien sur qu’on les y a forcé, à ne rien y voir, bien sur qu’on les a trompez à y croire qu’on pourrais faire dix mille champs sans jamais y voir un arbre, bien sur qu’on les a forcé à prier religion en enlevant chaque pierre de leur églises.


Mais bien sur comme toujours, il y a ceux qui ont résisté, comme dans chaque dictature, il fallait les savoir pour lire leur science, comme toujours il fallait se construire hors de tout cela pour y considérer.


Et bien sur mon enfant que je dois les écouter pleurer en sachant tout le ressentiment que j’ai envers eux. Je leur dois le silence, parce qu’ils n’ont rien demandé, qu’ils se sont fait avoir, que ce n’était que le peuple, qu’ils sont triste d’en faire partis, justement parce qu’ils ont cru, et croient toujours, qu’ils n’en feraient plus parti.

Pourtant ils étaient de ceux, des incultes, on leur avait fait planer, l’espoir d’être un(e) autre, ils s’étaient cru humanistes. Ne leur en veut pas mon enfant, il n’y à qu’à se rendre le dimanche sur la place de l’église, qu’à les voir s’égosiller à se pendre.

Et oui ma fille ton père sera malheureux parce qu’il y passera, il agonisera, pas qu’il soit bon à pendre, qu’il ai trop compris, qu’il ai maudit sa famille et qu’il espère leur rendre, sur l’échafaud, leur rendre, la trahison d’un siècle que nul ne pouvait ignorer, outre se dire qu’ils étaient étranger au besoin de l’humanité et que toujours, en fumant sur un balcon, que toujours en regrettant tout ce qui s‘était passé, ils pourraient échapper à ce qui nous fais morale.


Je suis absurde mon enfant, mais j’espère que tu sera parmi les plus beaux d’entre vous, pas qu’il y ai une beauté dans le jugement des tiens, mais la plus belle d’entre les tiens, jugée par le ciel, jugée par ceux qui ne vous juge pas, jugée parmi les cathédrales, jugés parmi tout ce qu’on aura construit en pensant que c’était ce qui survivrait à l’humanité.


Montre nous gamine que ce qui survit à l’humanité ce n’est pas une pierre mais les idées, que le capitalisme n’avait dans son bide aucune vertu, qu’il n’y a qu’à pencher la gueule face à la nuit pour y construire la vie !



Montre nous gamine, que nous n’avons rien à t’apprendre, qu’on a dansé, en transe, une folie, que tu saura ici bas retrouver l’équilibre, l’aimer dans une nuit enneigé, à t’en faire prendre le cul et lui dire d’aller se faire une morale, raconte nous la vie, raconte nous l’Humain.




Pis j’espère absolument ma gamine, ne pas t’apprendre ce que voudrait ton grand père mais t’apprendre ce qu’il ne te dira jamais. J’aimerais absolument t’apprendre l’amour de ta grand-mère, ce qu’elle a d’incroyable qui est d’enlacer tout en sachant le séparer. J’espère absolument que ta mère t’aura appris l’art, le besoin d’un partage, celui d’y voir absolu dans un contact. J’espère absolument avant de me mourir, que ton oncle t’aura transmis la surprise, que l’autre t’aura dit de toujours y croire, que ta tante t’auras donnée sa rage et que moi.

Que moi je t’aurais dis d’aimer, quoi que dise l’autre, quoi qu’il en sois stupide ou bien même trop innocent, l’humain n’est ici que pour aimer.


Je ne veux pas partir avant d’avoir dit à chaque humain de cette terre son absurdité, face à la nature, face à sa propre construction. Ma volonté qu’il se saisisse de ce qui est en amont de cet écrit et ce qui sera en aval et surtout l’importance de l’amour, c’est ce qui nous constitue, aucune espèce n’a d’amour pour nulle autre raison que la survie, seul la notre crois en la fidélité et la bonté d’un autre être hors de toute condition.




Je vous aime, tous, et vous aimerais toujours, pas que je crois en vous mais que je ne sache faire autre chose que de vous espérer.

jeudi 1 juin 2023

Allez viens !

Samedi 27 Mai 2023

03h57



« Allez viens ! »


Je trouve cette simple injonction absolument sublime. Ce n’est d’ailleurs absolument pas, en tout cas dans mon esprit, une injonction, c’est une supplique, une offrande, une grâce que je déposerais au pied d’une statue. J’imagine celle d’une sainte, païenne, qui absous de la crainte.


C’est sublime, c’est une invitation, c’est une sueur. Un chemin, un guide, une mèche qui se teint.

C’est l’absolu, un cri, une offense, c’est une demande.



« Allez viens ! »


Comme pour demander, comme lorsque surexcité on commence déjà à se jouer alors que l’autre est assied, qu’on le regarde les yeux pleins d’envie et qu’on lui dit, la gueule déjà à gauche « allez viens » ! Allez viens, putain viens ! Laisse tout ce qui te contraint et fout toi à poil, juste sans y penser aux autres sur la plage, laisse tes cheveux plongés !



« Allez viens ! »


Ralentissons le temps, comme un murmure, comme un chuchotement, viens, embrasse moi le cou, laisse glisser tes lèvres, laisse danser tes yeux, les tiens dans les miens, que l’on se dise, « allez viens ».


Joue contre joue, ma main dans tes seins, l’autre qui te chevauche le creux des reins, laisse danser tes yeux, qu’on se dise « allez viens », comme une expiration qui psalmodie, qui expie, comme un chant qui libère.



« Allez viens ! »


Comme s’il fallait le répéter pour l’exaucer. Comme s’il fallait le méditer pour le comprendre. Allez viens ! C’est un signal, un chant de marin, un appel. C’est ce que je voudrais hurler sur scène, pendant trente minutes, une aura, juste un murmure, qui dit ma bouche contre ta lèvre, qui dit ce qu’il faudra crier.



« Allez viens ! »


A un concert, le micro contre le sol, à hurler, comme pour s’entendre, un appel, comme un argument qui se tairait face au vent.



« Allez viens ! »


A un concert, le micro contre le sol, comme pour s’entendre, un argument qui se tairait face à ta gueule.



« Allez viens ! »


A un concert, le micro contre le sol, à hurler, comme un argument qui se tairait sur cette plaine, un appel face au vent, qui soulève ta jupe, et mon visage contre le tien.




J’ai toujours considéré que l’on choisissait à qui l’on se montrait nue et que le faire c’était déjà s’avouer, c’était déjà trop s’avouer. Alors j’ai toujours considéré qu’il fallait se raconter, s’admettre à travers l’autre. J’en ai vécu des relations de baise mais elles n’ont jamais été celle-ci. Je ne crois pas que se soit un hasard, je ne crois pas non plus qu’elles se soit converties. Je pense qu’elles ne voulaient pas cela de base, ou en tout cas pas tout le temps et que j’ai induit, ne serait-ce qu’un peu, une relation.


Je ne suis que relation. Je crève de l’éphémère et quand bien même j’apprends le qualitatif je ne pourrais jamais partir sans dire au revoir. Je ne suis que promesse, qu’un gamin qui grandit et qui toujours a besoin d’une épaule pour demander.



Je ne suis qu’une aventure qui ce vit à deux.


J’ai envie de tout, j’ai envie de marcher vers la lumière, pour ne plus être un compris du fond de la salle. J’ai compris, je crois, ce que devait être ce théâtre, ce que devait être la fin. C’est de s’exaucer, toujours, et quand on sait se vouloir, accepter l’autre pour qu’à deux on puisse, sans ennuie, à chaque soir, jouer sans contrainte, toujours, s’amuser. S’amuser d’être, avec l’autre, de voir qu’au milieu du bide il y a un trou, d’y fourrer la langue et d’y faire des bruits avec sa bouche.




« Allez viens ! »


C’est comme une demande, celle d’un gamin perdu qui réclame une étreinte, c’est un appel à plus, à « tu sera », c’est vouloir tromper la mort, comme pour y combattre, un doigt à ton sexe et la plus belle des amitiés, t’avoir en port, te savoir, main dans la main, rigolant à se courir dans les champs.



Il n’y a rien de plus beau que deux amours qui se perdent dans les yeux. Il n’y a rien de plus beau que deux amants qui attendent la nuit pour s’étreindre.


Je ne sais pas pourquoi on vit mais je sais que si l’on ne savait s’aimer l’Homme serait une perte. L’humain n’aura jamais plus beau à proposer que l’amour. Ce n’est certainement pas ce qui fait de nous des autres auprès des animaux mais c’est absolument ce qui, toujours, nous grandi.

L’humanité n’est qu’une question d’amour. Sur son lit de mort on ne regrette jamais d’avoir trop peu amassé, ou d’avoir trop peu travaillé, on regrette toujours d’avoir, pas su, mal, trop peu aimé.

C’est une pensée débile, presque naïve, mais c’est la seule, chaque chanson, chaque comptine, chaque texte, chaque principe mathématique ne parle que d’amour. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », cela résume notre modèle, la chute de nos civilisations, nos vies, et régit nos amours.



Je chanterais toujours, à bout de souffle, mais je ne veux pas que tu devienne une ultime lettre à Kate. Parce qu’il y a une danse, une suffisance, une dépendance, un absolu, et certainement un trou noir.




« Toujours des autoroutes, au cœur en cimetière, au feu les idéaux, y a le feu au radeau… Sans doute tu sera ma mort, j’espère que tu sera encore à bout de souffle. Parce qu’à chaque nuit il y a son aurore, et puisque Lisa tu chante encore à bout de souffle. Tu le sais bien on est vivant tant qu’on est inconscient, à bout de souffle. Et le dernier des jugement il peut venir moi je l’attend, à bout de souffle... »


Saez, à bout de souffle, 2002.




Je me bat contre un mal invisible, je me bat contre un cri. A chaque instant, qui vous angoisse, qui me tétanise. Ça faisait des années que je n’avait eu un instant sans me demander. A chaque soir dans tes yeux il se tait. Et casse toi quand tu veux je m’essoufflerais jusqu’au rivage, que c’est bon d’être libre.




Jeudi 01 Juin 2023

02h23



J’explore, je conçois, j’étreins de nouvelles peurs. Des peurs que je n’avais jamais eu. C’est la première fois que je ne veux pas de notre contrat, celui que l’on ne signe jamais mais que l’on se dit sans se l’avouer. De ceux qu’on ne parle pas mais que l’on décide dans les pas. L’un de l’autre, dans la voix aussi, quand tu descend l’escalier et que tu choisi le sujet. C’est un matin, c’est un souvenir, habillé, de ce sublime, dans le lit, qu’il soit humide ou qu’il soit tendre, d’il y a un instant. C’est dans ces pas, dans la conversation, dans la voix, que l’on dessine un contrat.




Lettre à Kate :


«  Tu sais ma belle, tu es un peu mon autre, une amie que je visite le soir, celle avec qui je parle, qui me permet d’écrire, sans rature, ce qu’il y a à y écrire. Sans danse, sans courbette, juste d’écrire. La jalousie, la tristesse, la peur, qui me permet d’y apposer ici mes cauchemars.


Je crois profondément à l’autre, je crois profondément à la relation, je pense qu’il est possible de le trouver. Qu’il est possible de construire un espace profondément humain, empathique, admettant. Qu’il est possible de bâtir une confiance, sans jugement, apprenant, profondément, viscéralement dans l’amour de celui qui vous partage.


Je crois que ce n’est pas qu’une question d’age mais certainement aussi d’expérience, j’ai souvent lavé mon appart seul, mon esprit aussi, peut être que si j’avais été plus accompagné, j’aurais voulu cela plus tôt. Peut être aussi que plus accompagné, mal parfois, je n’en serais même pas là. Ce n’est pas une question d’age, c’est une question de cailloux dans la grolle, c’est une question de temps passer sur le chemin à se perdre dans la brume.



Putain que je peux être usant, empreint aussi et peut être qu’un jour je ne m’en excuserais plus. Peut être qu’un jour je m’aimerais, j’aimerais ce corps ou je le transformerais, peut être.

Peut être que je serais moins préoccupé, plus serein, moins alarmé, plus confiant.

Peut être aussi que je saurais tout de la baise, tout de l’amour, peut être.

Peut être que je ne fuirais plus devant le conflit, que je me lèverais le matin, que nous aurons un chien.

Peut être que nous aurons une baraque en bord de rivière, une bicoque, d’où tu sortira de longues journées, de longues semaines, pour aller bosser à la ville.

Peut être que je te regarderais, dans le jardin, mes yeux sur ta robe verte à fleur, toi qui cours, toujours à la bourre pour y rejoindre ton vélo, et que je te trouverais toujours putain de si belle, que j’en rirais de te voir te prendre la chaussure dans le tissu, et que je te rejoindrais à la clôture pour t’embrasser.

Peut être que je passerais enfin ma journée à fumer des clopes sous le porche à écrire, faire de la musique ou juste me poser des questions.

Peut être qu’on s’y retrouvera le soir au coin du feu, qu’on se sera donner comme obligation d’être nue à la maison, de chanter à tue tête, et de ne cuisiner que dans le bruit.

Peut être qu’on se caressera, toujours, qu’on s’embrassera, toujours, qu’on se demandera, toujours.

Peut être qu’en rentrant du bois, toi de la ville, on se racontera, toujours, avec passion.

Peut être, qu’on passera les nuits d’étés, à regarder les étoiles en imaginant.

Peut être qu’on sera le petit prince et le renard.

Peut être, qu’on se dira, qu’il n’est jamais trop tard, que tout peut arriver et que l’on sait que l’on se fout de tout ça.

Peut être que seul le présent nous contentera, que je mettrais toujours ma main contre ton sein, que tu m’avalera toujours les doigts lorsque l’on fait l’amour, que l’on se connaîtra assez pour savoir ce que l’on veut jouir.

Peut être qu’il n’y aura plus d’obligation et que ce sera une libération, que je te montrerais mes films préférés et que tu passera tes nuits à me raconter, toutes les histoires, celle des dinosaures, de l’évolution de la terre, du fond des océans, du tumulte des volcans.

Peut être que ma tête contre ton ventre, les yeux au ciel, à t’écouter, tes bras qui s’agitent et qui s’agitent, peut être, que passionnément, je m’endormirais. Alors, alors, alors tu dépose mon crane contre le sol te levant sans fracas, tu agrippe la première couverture que dans le noir ta main agrippe et tu me rejoins. Alors, alors, alors, ta bouche dans mon cou, tu m’embrasse la nuque, m’agrippe le bras et comme s’il était un chant de ces histoires que tu as racontée, nous nous endormons, sous le ciel qui nous contemple et qui se dit que cette aventure avait une raison.


Peut être, peut être… Peut être, moi je le voudrais, peut être qu’il y a un banc, quelque part dans ce chemin, pour s’y poser. Toi qui regarde les gens sur la pelouse se dire, moi qui lève les yeux au ciel pour y voir cette nana pleurer. Peut être que sur ce banc, posé l’un contre l’autre, on y regardera, on s’y lèvera, on y reviendra et on se racontera, alors, comme s’il n’y avait plus rien d’autre, on se racontera, tout se tait, et l’un à coté de l’autre, on se raconte, on se rigole, on se saute au cou, on s’aime largement assez pour d’eux et on se raconte, on se raconte, alors sans artifice, on se transe.


samedi 27 mai 2023

Amandine

 

Vendredi 07 Avril 2023

01h47




Tu me hantera toujours, il y aura toujours un désir. Il est un feu qui ne s’éteint jamais, que l’on ne comprend pas forcément, que l’on regarde avec étrangeté.


Parce que l’on a construit mais surtout parce que je suis. C’est comme ce journal qui ne finira jamais, qu’il en devienne page ou non, jusqu’à ma mort je continuerais à vous écrire. Jusqu’à ma mort je me demanderais : « ce qu’elle a pu faire dans cette forêt alors que l’hiver me tabassais les joues, sur ce porche à l’attendre, dans cette forêt, dans cette forêt, ne me mens pas, dis moi juste ou tu as dormis la nuit dernière ».


Tu me hantera toujours et je le souhaite comme maintenant, avec tendresse. Elle me hantera toujours, Quand je n’arrive à m’endormir, persuader de vouloir me défenestrer, je l’imagine se blottir contre mon corps, alors comme un poids sur mon ventre, je m’assoupis.


Tu me hantera toujours, tu as été celle, je ne sais toujours pas si je crée fantasme à travers toi ou si je ne sais faire autre. Tout nous était toxique et en même temps tout était harmonie.


Tu me hantera toujours, parce que nous est un indépassable, que malgré toutes les épreuves il a été le plus beau.


Tu me hanteras toujours et quel que soit l’amour pour un autre, nous serons mélancolie si l’un de nous a un gamin ou s’il se marie.


Tu me hantera toujours, c’est peut être cela le souvenir d’un amour, il paraît que l’on en subit que trois dans sa vie peut être qu’il est médicalement accepté de ne jamais en guérir.


Avec tendresse, sans halètement, en aimant d’autres, comme une boite au grenier que l’on ouvre tout les cinquante ans en éternuant.



J’ai du mal à cette tendresse, après tout je ne l’ai jamais vécu, c’est la première fois que je ne te veux plus mais que je me souviens.


J’ai du mal avec ce repos, c’est la première fois que je ne t’espère plus, que j’y vois quelque chose chez l’autre.


J’ai du mal avec ce repos, j’ai du mal quand le bide ne m’étreint pas, j’ai du mal quand il le fait pour une autre, quand il n’est plus que tendresse à tes souvenirs et que le fond du ventre me traîne autre part.


J’ai du mal avec ce repos, je guérit, comme une plaie qui se referme elle me gratte, le revivre c’est horrible, je ne comprend pas les amoureux de l’amour, je ne comprend pas les amoureux du souvenir, tout n’est que souffrance, tout ici n’est que chaleur, il y a ce qui brûle et la vapeur, il y a ce qui vous blesse et ce qui saigne.


J’ai du mal avec ce repos, parce que j’ai du mal avec cet au revoir, il n’y a qu’au deuil que l’on traduit tendresse, j’ai mal à te laisser pas parce que j’en voudrais de nouveau mais parce que j’ai du mal à notre deuil.


Parce que tu m’a guidé, que nous avons été un absolu, qu’il n’y avais rien de plus beau que notre façon de s’entraider, qu’il n’y avait rien de plus beau que notre façon de faire l’amour, qu’il n’y avait rien de plus beau que notre façon de l’entretenir.


J’ai du mal à notre deuil parce que je l’ai presque toujours connu, je t’ai connu puis j’ai connu celui-ci, j’ai presque l’impression d’être ce vieux qui vient te discuter tout les jours sur la tombe puis qui comme au printemps t’illumine de son absence, alors honteux il se ramène un jour, comme au premier rendez-vous pour se justifier.


J’ai du mal à te parler parce que tu deviens Kate, alors j’ai du mal à te rendre littéraire. Un peu comme un herbier, ce flot incessant de textes c’est ce qui nous contient, ce qui me contient aussi un peu.


C’est un herbier, tu es Kate, tu deviendra une correspondance, certainement plus qu’elle une incendiaire, au fil du temps comme toujours tu m’apprendra. J’aurais toujours notre poing levé, je sais ce que je ne veux pas oublier, je sais ce que je nous pense vertueux.

Je te sais éperdument à nue et je t’en remercie, je sais que je veux construire un intime parce que je sais ce que c’est de se sacrifier au creux d’un cou.


Je connais la valeur d’un amour, je sais ce que c’est d’accueillir l’autre dans sa famille, je sais ce que c’est de se danser au milieu d’étranger, ce que c’est d’aimer l’autre plus que l’on s’aime soit.

Et je n’oublierais jamais.



Et putain que ça a été dur d’en faire autre chose que de le crucifier, Dieu que ça a été dur d’en faire autre chose qu’une religion. On a tellement été là l’un pour l’autre, je ne saurais jamais pourquoi tu sera toujours celle, même des milliers d’heures de psy ne saurons jamais plus m’aider, je crois qu’on a simplement grandi(e)s ensembles.



Je crois que l’on a simplement aidé l’autre à devenir, chacun selon son chemin.


Même au dernier jours de ma vie, j’aimerais que tu sois là, pour que l’on rigole, jusqu’au dernier souffle tu fera parti de ceux, pas pour un amour mais parce que tu fais parti de ma peau.



Même au dernier jours de ma vie tu sera parmi eux, on s’aime parce que, comme toutes les importances, notre relation toujours on y reviens. Ce n’est pas notre histoire qui a crée l’importance, c’était nos ages, on s’est sauvé, tant qu’on a pu, de la manière dont on a pu, avec dignité, on s’est sauvés et putain que je suis heureux que tu ai pris le maquis, pour tous nous fuir.


Il y a toujours eu un absolu, notre relation n’a été qu’absolu, nous devions fuir, de Saez à Bill Haley, de Cindy Lauper à Simon and Garfunkel, de ta clope à ma vodka, il fallait s’enfuir.

Notre histoire fut entièrement celle de la fuite, celle de nos amis, puis de nos parents et enfin de nous même, il y avait un ultimatum. Avec insouciance des fois, la rupture avec mon père a été plus simple que celle avec ta mère. Et puis, et puis il y a eu la notre…


Presque comme un film Disney, à surtout s’aimer dans les bras, comme dans un Disney, comme s’il était la fin d’une nuée d’orage qui passe devant la lune, comme s’il était naturel de toujours s’aimer, comme deux personnes qui se construisent.



J’ai l’impression que notre relation s’inscrira toujours dans les bonsoirs au crépuscule mais qu’elle ne sera jamais une nuit noire.











lundi 8 mai 2023

Alors enfin on vit

Lundi 08 Mai 2023

07h34




Usé par un monde qu’on ne comprend plus, qu’on a jamais compris et qui continue. A tourner encore et tourner toujours plus, à faire tourner la tête à mon âme perdu.
Usé par l’avenir, usé par un meilleur qui ressemble au pire et oui ça fait mal au cœur.
Usé par l’ironie qui tua nos jeunesses, usé par la comédie, usé par les promesses.
Usé par la folie, usé par le dégoût, usé d’être incompris, de marcher à tes genoux. Usé par l’usure, usé par les regrets, d’avoir fui l’aventure, d’avoir fui la beauté.

Te voila qui revient, te voila toi mon frère qui me dis prend ma main, marchons, marchons, marchons vers la lumière… Et le cœur pleins d’espoir, et le cœur infini on oublie qu’il fait noir, alors enfin on vit… Alors enfin on vit ! Alors enfin on vit...


Saez Usé, 2002



Je ne sais pas ce qui me tient, je sais ce que je souhaite. J’ai infiniment peur du jour ou ce ne sera plus suffisant pour tenir. On dis qu’il y a ceux, qui ouvrent les yeux et ceux qui s’endorment, chaque soir, fatigués, sans avoir besoin d’une raison, sans attendre la chute.


J’aimerais tellement en être, je ne suis pas sur que ce soit tant une question de condition, j’ai à peine le bac et je pourrais charrier de la vaisselle à longueur de journée, combien de nos parents écoutaient Ferré en chialant dans le salon… C’est peut être juste une question de curiosité, c’est peut être pour cela que c’est un péché alors que c’est totalement abscons ! Aimé son frère est une preuve d’humanité, penser à sa trace est-ce une preuve d’intelligence ?


On oublie qu’il fait noir alors enfin on vit… Alors enfin on vit.

Saez Usé, 2002




Alors enfin on vit. Quand, pourquoi ? N’est-on que le résultat d’une volonté, qu’elle qu’elle soit ? A on un rythme, une danse, une envie qui nous comble ? Qu’est-ce qu’on fout ici et surtout pour quoi ? Il n’y a rien de mystique je ne cherche pas à savoir qui, ou quel est la raison de notre descente sur terre mais que dois on y foutre ? Il n’y a rien de plus crétin que de ne vouloir rien y regretter, tu regrettera toujours, mais qu’est-ce que tu regrettera le plus ? Qu’est-ce qui rempli la pièce ? Si demain, à 31 ans je tue Macron et que je passe le reste de ma vie en taule aurais-je moins vécu qu’une mère de famille qui a connu son gars à 19 ans et qui n’a jamais passé une autre vie que de regarder le 19/20 pendant qu’elle faisait la bouffe ? Et si demain j’y fais le tour du monde dans un fameux trois mat, pour défendre une espèce de phoque à la peau brune, serais-je plus légitime qu’un paysan qui connaît sa basse cour au moindre chant, à la moindre poésie ?


Est-on inconscient, égoïste, devient-on bête, insignifiant, sommes nous tous doué(e)s, l’apprend on ? Mon père, sûrement malgré-lui m’a demandé plusieurs soir de m’interroger sur les avions qui survole notre ciel, cela fait-il de lui un bon père ? Non il était absent, mais il m’a posé cette question, bien plus que ma mère il m’a dit de toujours être poésie… Cela fait-il de lui un bon père ? J’ai vu ma mère rampé à ses pieds en hurlant ! Pendant que j’écrivais à ma petit amie connu sur internet parce qu’il nous enseignait cela, il avait lui même plusieurs liaisons sur le net, mais il m’a appris, à me poser le cul sur une pierre et me demander : ou partent les avions ? Qui est noir ? Qui est Blanc ? Et ne sommes nous tous pas des marins dans le brouillard d’une mer uniforme ?


J’ai l’impression d’écrire comme celui qui ignore, de n’avoir assez lu, que tout ça c’est déjà figé, qu’il y a eu des siècles de ces questions. Et en même temps j’ai l’instinct de croire que personne n’a jamais su pourquoi regarder le noir l’intriguait autant.

Que tout le monde se pose constamment des questions stupides, suis-je le seul à parler à ma tête ? Suis-je le seul à me sentir les aisselles ? Suis-je le seul à sentir la plaine qui transpire au matin, suis je le seul à hurler la gueule au vent ?


Usé par le dégoût, usé d’être incompris de marcher à tes genoux.


Saez Usé, 2002




J’ai l’impression d’être toujours, toujours, un enfant, qui a mille questions, qui demande un tas de réponses. L’impression d’être le seul à avoir peur de vivre au quatrième étage, avoir peur ne serais-ce que de s’y jeter dans une crise de somnambulisme.


Peut-on se contenter d’un amour, peut on se vivre à deux ? Se dire que l’on ne peux rien y faire à la bêtise et passer sa vie à l’aimer ? Ou dois-on, si on se sent révolter, passer sa vie à y affronter le monde ?

Je n’ai pas tant de douleur, plus de regret, presque plus de dégoût pour des gens qui se sont laissés comptés que pour ma vie d’angoisse. J’ai presque plus de tendresse pour mes parents et les tiens qui on perdu le goût que pour nous. Ce qui me fait tenir, je crois, c’est presque leur vies, tristes. De promesses, de volonté d’héritage. J’ai par ma folie, ou je ne sais même plus si je l’ai trompé, bien plus de romance que ces sculptures. Leur vies ne sont que papier peint, décrépitude, mes envies de suicide ont bien plus de romance que leur varech. Je ne suis pas triste pour eux, ils ont choisi, à un moment de ne pas s’inquiéter, c’est leur décision, la mienne est de me pendre ou d’arracher la jugulaire d’Emmanuel Macron, chacun sa voie, chacun sa raison.



Je crois que je ne vis que pour la passion, c’est ce qui nous rattache tous à la vie, certains décident de la feindre, d’autres la vivent, non sans peur qu’elle s’éteigne mais en conscience qu’elle est un absolu.



Je crois que je ne vis que pour la passion, celle de l’humain, celle de ta gueule et de tes seins, aussi, au dessus de mon être, quand tu commence à t’exprimer :




Lettre à Kate :


« 

Je ne sais pas ce qu’elle en veut. Tu sais ce que j’ai pu être, tu sais ou j’ai pu en finir, tu connais la dune, cette plaine immaculé, ce lendemain de pluie, je n’ai jamais été aussi perdu. Je m’en relèverais, je l’ai toujours fait, je sais pas ce que je fout la, mais j’espère que j’en crèverais à coup de scalpel. Ce serait presque beau, j’aimerais qu’elle me scalpe de ses dents, se serait la certitude d’un acte passionnel de sa part.



C’est la première fois que je ne le sais pas si l’on m’aime, pas forcément d’un amour mais d’une passion, c’est la première fois que je me dis que peut être elle ne s’aventure pas parce qu’elle s’en fout.

J’en ai eu pleins qui ne s’aventurais pas, pour pleins de raisons, pour d’autres raisons. J’ai eu mes meilleures orgasmes avec elles, la recherche d’une compagnie, d’un théâtre, du fusionnel, d’une passion, j’ai écrit mes plus beaux textes de baise, mes plus beaux textes de buée, mes plus beaux textes de noyade, de fuites, mais là j’aimerais juste lui écrire la passion.


Ba c’est vrai, j’y suis pour rien, elle me ment ou elle se ment, mais elle ne veut pas me dire d’aller baiser ailleurs ou de la regarder faire en l’embrassant. Elle ne veut pas me dire d’aller baiser ailleurs ou de le faire en la regardant.



C’est la première fois que j’ignore pourquoi elle est là, c’est sûrement prétentieux mais je crois que je l’ai toujours su, même dans les pires tempêtes, même dans les chiottes, je crois que j’ai toujours su pourquoi je baisais.

Pas qu’il y ai un ascendant, j’ai bien plus souvent été baisé, mais même là je l’ai toujours su.

Je ne crois pas à un confort. Il y a un langage, une danse qui n’est pas celle du confort, il y a une crainte, une odeur, une transpiration. Mais la je ne le sais pas.


Je crois que c’est la première fois que je ne sais pas. Je pense que c’est une peur, mais je ne la comprend pas.


Je crois que c’est cela qui m’effraie le plus, je ne comprend pas sa peur.

Elle semble tellement certaine, être ce qu’elle est et n’avoir rien d’autre à offrir.

Et je suis effrayé certainement parce que c’est la première fois que ça me va absolument, que je rencontre une personne sur de savoir qu’elle est, et que ce qu’il y a derrière cet apparat m’effraie d’autant plus, personne n’est fait de certitude, l’entièreté de nos relations sont branlantes, je croyais avoir trouvé l’incassable, j’essayerais absolument de l’accompagner dans ses fracas, pour le peu qu’elle me le permette.



Tu sais c’est certainement la fois ou je suis le plus inscrit, parce que c’est certainement la fois ou je suis le plus conscient, mais aussi parce qu’elle donne envie de l’être. Parce quelle semble suffisamment forte pour accepter, et aussi accepter d’en faire un truc, mais aussi suffisamment forte pour encaisser les nuits à se douter.


Je sais pas pour combien de temps je serais ici, je sais pas si j’en finirais cancéreux ou suicidé, je sais pas qui de ma crainte ou de ma pathologie fera le deuil mais je sais absolument une chose, Kate, les enfants ne naissent absolument pas par amour et ils en grandissent bien plus heureux.


Tu sais elle s’en fout de mes passions, elle se fout royalement de toutes mes transpirations, et putain que j’en suis heureux. J’ai absolument envie de lui gouverner tendresse. Je ne sais pas si elle s’en excuse, si elle ne s’en sent capable, si elle ne veut en être capable ou si elle fait de nous un théâtre de guignol.



Peut être, peut être que l’on est un théâtre de guignol.



Moi je trouve tout ce que l’on est beau, je trouve chaque moment de blague drôle, je trouve chaque moments de transpirations charnel, mais le moi il compte peu. Ce qui compte c’est sa part de guignol quand elle s’exclame dans la jouissance, sa part de théâtre.



J’ai peur Kate, pour la première fois, j’ai peur qu’on m’ai invité à naviguer pour me mener vers des mottes de terre. J’ai peur, pas qu’elle n’ose jamais me dire ce qu’elle ressent mais qu’elle me dise qu’elle n’a jamais ressenti. Que ce n’était qu’un confort, qu’un en attendant.



Tu le sais toi que je suis le marin qui l’attend au port. Je crois que je l’ai tué, et d’ailleurs je crois que je t’ai aussi un peu tué, je ne te tuerais jamais vraiment, tu es l’intendante de ce qui dort dans mes tripes, de ce qui sera toujours, jusqu’à ma mort, qui me chuchotera à l’oreille si je dois y sauter, qui me rappellera le texte de tel date, tu sera Kate, un fantasme devenu raison, c’est insalubrement un progrès. Mais tu le sais toi ce que c’est que non pas d’aimer mais d’éprouver.



Je ne sais pas ce qu’elle est mais j’éprouve… C’est la première fois que j’attends, pas que je le veuille mais que je le doive, c’est la première fois que je n’écris pas.

C’est aussi la première fois que je ne comprend rien, que je ne la comprend pas, comme si elle écrivait elle aussi, j’ai en tout cas jamais eu autant envie de l’écrire, mais je dois me réfréner, elle n’est pas une absainte contre la raison et c’est absolument.

J’ai cependant peur, de lui dire à quel point elle me fait du bien, que tout cela manque de romance, c’est comme un styliste qui ne verrais que son amour nue…

J’ai peur que cela soit trop froid.



Kate, je ne la comprend pas, soit elle ne veut pas en être pour une raison, soit elle sait qu’elle n’y voit rien de sérieux, en tout cas je sais que je la rêve, tôt le matin, dans sa combinaison, face au soleil, à rigoler, tout en chevauchant les plantes du salon pour aller y foutre ses coudes contre le balcon.



Je ne sais pas ce qui transpire le plus chez elle, si c’est ce qu’elle dit de ses muscles qui se tendent ou le vocable, en tout cas il est certains qu’elle est douée. Il est certain qu’elle est douée de tout, des sentiments de surprise, de la joie, de ceux de la honte, de ceux du déni, d’une cachette. Il est certains qu’elle est douée d’une voix de la timidité, de celle de la complainte, de celle de l’affirmation, je te jure une fois elle ma dit : « non la ça m’emmerde ! » j’ai feint de ne pas être engueulé parce que j’avais fait une connerie et que j’avais pas envie de me faire remarqué…

Des fois j’ai même juste envie de ne pas la déranger, mais j’ai besoin de savoir… Des fois j’ai juste envie de l’écoutée…



Tu le sais Kate, j’ai juste envie d’en être, c’est vrai elle embrasse bien, pis elle enlace bien, pis elle est tout ce dont j’aurais besoin, pis ces seins…

Tu le sais kate, je crois qu’elle sait qu’il ne faut être que soit, pi je crois qu’on se jouit, pis je crois qu’on se dit.



Je ne sais juste pas si elle se danse, et je la comprend, je ne pourrais jamais en vouloir à personne de ne pas s’y répandre, c’est ne plus faire de cauchemar d’un autre.



Elle aurait mille raison de ne pas intégrer ma danse, en tout cas elle a mille raison d’y rêver autre chose. Elle a aussi les siens.



Je ne suis pas là pour contraindre ou pour y chanter un éphémère.

Je sais juste Kate qu’il y a beaucoup de choses qui me garde ici, et parmi celle-ci il y a probablement la personne qui m’était le plus induit.


Tu vois si je devais lui parler aujourd’hui je lui dirais que j’ai un chat qui s’en branle que j’écoute « something in the way » en hurlant dans son appart, tout en tapant sur le clavier, et tu vois, je crois qu’elle serais assez folle pour le comprendre et s’en foutre.


Ba tu vois je lui dirais, je crois, que je l’embrasserais et que je lui enlèverais son manteau, que je lui enlèverais son pull, que mes mains et ma bouches feraient presque la même danse, et que je la cognerait contre le placo, que je descendrait sa jupe au sol pour presque, dans le même temps, mettre son sexe à ma bouche…



Et tu vois j’aurais aimé la vivre avec toi cette soirée, à y jeter l’entête sur le carrelage, et même sans excès… J’aurais aimé la vivre avec toi...


Alors enfin on vit…




Je le vois un peu comme Thom Yorke qui m’hurle à l’oreille qu’il n’est pas une merde, je le vois un peu comme Cobain qui me dirait qu’il n’est pas mort d’une crise de l’estomac mais qu’il y avait un truc en plus, je le vois comme Bowie qui me dirait qu’il savait pour la clope. Je le vois un peu comme s’ils me disaient tous que t’avait un autre intérêt et qu’il y avait un truc qui se tramait au fond de ton bide.


Il y a toujours un truc qui existe au fond du bide, certainement pas un alien, juste une envie.