vendredi 23 février 2024

Le peuple est un animal

 

01.01.2024

05h56



Il n’y a ni de bonnes ou de mauvaise années. Elles se ressemblent toutes, plus ou moins arbitrés par nos décisions, le déterminant te frappe la gueule et personne ne le contrôle. Et la croyance inverse est absolument immonde, pouvais-tu concevoir et donc aider ta mère qui déclare un cancer du sein et crève au sein de l’année 2023 ? Croire l’inverse te rend coupable de maltraitance et de non assistance à personne en danger. Croire au destin, à l’idée que tout est écrit c’est comme croire à l’humain qui méprend son autre, que tout ceci a une raison, un écris, et surtout qu’il était prévisible, c’est croire en la maltraitance d’un être sur l’autre, d’une maltraitance par manque de considération.

Le destin est une marque d’appartenance d’un puissant à un esclave. C’est un amour de celui qui grandit bien trop haut dans la sève. Et puisque tout peuple soumis peut se croire un jour libre, s’imagine s’élever par mérite au degré de ses maîtres, il existe l’horoscope et pour ceux qui n’y croient pas alors il existe les jeux à gratter. Cela m’a toujours fait rire que les non croyants aient recours aux jeux à gratter, il n’y a rien de plus mathématique, de plus logique que ceux-là, il suffit de retourner la carte de ce jeu de hasard pour avoir accès à la dictée de ta malchance.

Il n’y a ni bonne ni mauvaise année.




21.01.2024

03h02



J’ai deux ou trois obsessions, comme tout le monde ?

J’ai pensé, un jour à ce que je n’accomplirais jamais, comme tout le monde ?

Alors, j’ai imaginé que l’on ai un double qui est absolument nous mais accomplirait tout ce que l’on ne se permet, ou tout ce que notre vie ne nous permet pas dans cette vie-ci, comme tout le monde ?
Il vivrait n’importe ou, pour peu qu’il ai du silence. Dans les Badlands, dans un No Man’s Land, entre les deux Corées, dans le Donbass ou juste sur une plage en Grèce pas loin d’un camp de concentration.
Il vivrait, tranquillement et certainement trop tranquillement pour nous autres, il vivrait au rythme des labours par les taupes.

Il vivrait pour écrire.

Il vivrait pour lui.

Il vivrait pour écrire.

Pour signifier.
Pas ce qu’il y a à écrire mais ce qu’il a à leur écrire.

Il serait libre de tout contentieux.
Même amical, même amoureux.


Il serait alcoolique, parce qu’il se fout d’en crever, qu’il a juste à transmettre.

Il n’a de famille à aimer, il n’a d’amis à écouter, il n’a d’amour à chérir.

Il se flingue tout les soirs à la tise, ça l’aide à prospérer, ça l’aide à la solitude, ça l’aide à nous comprendre.

Il se bute tout les soirs à l’ivresse, n’ayant de précepte auquel s’inscrire, n’ayant de vie à mener, il se sait poussière et s’en exhaussera dès que l’on appellera.


Il est exactement comme le marin, il est un ersatz, personne ne l’attend et lui attend le monde.

Il est comme un au revoir au milieu de nos bonjours incessants.
Il est comme un au revoir au milieu de trop d’adieux.


Il m’est en parallèle, comme se jeter le dos à la flotte, rebondir et s’oublier, les oreilles couverte du bruit du monde par les bras de la mer.
Il est nous dans un monde qui ne nous auraient contraint, en tout cas pas à celle de cette existence.



J’ai mal au foie, à chaque déplacement, à chaque respiration.
J’ai mal au dos, à chaque respiration, à chaque déplacement. Je n’ai pas le moyen de voir un ostéopathe et n’ai pas l’envie de me faire percer une veine. Je pense que tout cela est somatique, je somatise énormément et j’ai toujours mal au foie avant de boire un coup, mais veuillez imaginez que ce n’est pas somatique ? Tout cela pour rien, tout ces efforts, tout cet amour, pour rien. Des fois j’aimerais être lui et le rejoindre, juste pour m’en griller une, sur la plage.

Il serait seul mais empli de son ciel, il serait presque chrétien. Croyant en ce qui le façonne, cette nature à porté de doigt.




25.01.2024

01h48


Le peuple est un animal, il subit ce qui lui arrive, il reproduit ce qui est inscrit dans son code génétique sans pouvoir lui donner sens, l’élite non, elle a la capacité de donner sens à ce qui lui arrive, de le combattre, de le tordre à sa convenance.


Alors, j’ai imaginé que l’on ai un double qui est absolument nous mais accomplirait tout ce que l’on ne se permet, ou tout ce que notre vie ne nous permet pas dans cette vie-ci.


Il ne se nettoierait pas la moustache de la bière qu’il a ingurgiter, elle sent déjà meilleurs que sa propre odeur et cela lui suffit amplement !
Mais dieu ce qu’il dessine bien, chaque coucher de soleil de sa montagne en Pologne, chaque coucher de soleil du rien qu’il lui reste à vivre, chaque coucher de soleil qu’il inscrit dans son carnet.

Il n’inscrit pas pour être lu, il inscrit pour y comprendre, à chaque seconde, à chaque enseignement, à chaque flocon, à chaque constellation de ce que son environnement change.
Juste cela, juste le sursaut d’une patte dans la neige, juste ça lui suffit à la vie.


C’est sublime, c’est ignorer deux cent ans d’évolution, c’est plus que moderne, c’est savoir être à travers la question, celle de nous ici, celle de notre utilité, celle de nos engagements aussi, celle de notre raison. C’est se savoir sans se combattre car c’est se savoir sans se valider.


Constamment, à travers trois siècles, sans aucune question, le validisme de nos efforts contre la pierre, le validisme de la bombe contre la minorité, le validisme d’une économie qui érige et qui emprisonne, le validisme d’un système vertueux tant qu’il est nataliste. Le validisme de nos élites contre nos ouvriers.


Je ne crois pas à l’élite et je ne suis pas sur que mon autre sur sa montagne ne lui trouve quoi que ce soit de vertueux. Le capitalisme n’a rien de vertueux, n’importe quel économiste le plus libéral qu’il soit vous le dira, il n’a à souffrir de cette notion purement humaine, il est là pour accroître, et n’a de question la vertu, il veux s’étendre, s’amplifier, s’énumérer !

Il n’a de renoncement à la vertu, ce n’est son rôle, il engrange, il prospère !
Il est un miasme à qui l’on confie absolument tout nos services publiques !

Que dirait mon père, l’ouvrier du quinté + ou ta mère si elle savait que la caisse des dépôts prospère en ayant racheté nombres de conglomérat locaux ? En ayant parié en bourse nos actifs ? Elle te ferait remarquer qu’elle est toujours oblitérer et eux bénéficiaires sauf, bien sur, les années de crises mondiales…


Qu’en a à foutre mon père devant son demi au quinté + ? Strictement rien, mais sachez que pour ces acteurs, la société privé a repris la main parce que les acteurs publics n’étaient plus en capacité d’action ! Qu’il n’y a plus aucun secteur public, je dis bien plus aucun, qui ne soit de près ou de loin privé.


C’est une arnaque philosophique ? Bien entendu ! Mais personne ne leur hurle à la gueule et bien au-delà de cela, c’est un acteur de « gauche », Lionel Jospin qui a entrepris le plus de privatisation de la 5ème république… La boucle est bouclée.



Alors, j’ai imaginé que l’on ai un double qui est absolument nous mais accomplirait tout ce que l’on ne se permet, ou tout ce que notre vie ne nous permet pas dans cette vie-ci.
Le peuple est un animal, il subit ce qui lui arrive, il reproduit ce qui est inscrit dans son code génétique sans pouvoir lui donner sens, l’élite non, elle a la capacité de donner sens à ce qui lui arrive, de le combattre, de le tordre à sa convenance.



Alors, j’ai imaginé que l’on ai un double qui est absolument nous mais accomplirait tout ce que l’on ne se permet, ou tout ce que notre vie ne nous permet pas dans cette vie-ci.

il ne serait pas plus ou moins, il serait autre. Ce que ma vie n’a su donner, ce que j’ai aussi voulu inscrire qui ne lui permettait pas d’exister.
Lui il vit, toujours amoureux d’une meuf qu’on a connu il y a quinze ans, mais il s’en fout il ne dépassera pas cet horizon et il ne désire d’aucun parcours psychologique qui me coûte la moitié de ma capacité à vivre.

Il ne souffre de rien d’autre que d’être né avec les personnes qui l’on porté naissant, il ne souffre de rien d’autre que d’avoir de mauvais parents, il n’a de pairs à entretenir, de boulot à convaincre, il n’a d’être à aimé, il ne se résout à rien et n’a de dictée.



Je ne dis pas que c’est mon idéal, je dis juste qu’il est intéressant de se demander ce que notre autre aurait fait, « l’enfer c’est les autres » je ne suis pas sur que Sartre parle ici réellement des autres, ni qu’il parle des rumeurs sur sois, ni qu’il parle de ce que nous renvoi l’autre à soi… Il ne parle peut être ici que ce que cela nous coûte de s’imaginer ailleurs, autre.


Mais bien sur que l’enfer c’est les autres, bien sur qu’il est horrible de s’imaginer ailleurs, parce que bien sur qu’il est initialement horrible de se savoir éphémère,. « Choisir, c'est renoncer. Qu'il est difficile et terrifiant de renoncer. » nous disait Dominique Lévy-Chedeville, il n’y a rien d’horrible à faire un choix si ce n’est qu’il en tuera un autre.

Alors, j’ai imaginé que l’on ai un double qui est absolument nous mais accomplirait tout ce que l’on ne se permet, ou tout ce que notre vie ne nous permet pas dans cette vie-ci.



Avec lui je n’ai à choisir.