mardi 3 décembre 2019

02.12.2019

02.12.2019
01h19



Putain qu’il est beau ce con d’y croire à toutes ces conneries,
qu’il est beau à en reprendre,
aussi indigeste que de la flotte.

Je les vois en tournant du coin de la rue,
tout ces défoncés aux terrasses,
dans ma ville y a pleins de pintes à huit balles,
à chaque fois t’a un connard en blazer,
il oscille entre le cocktail instagram et la pinte porno.

Dans ma ville, t’a des places entière,
de ceux qui on des tee-shirt à politique pour repeindre l’appart !
De ceux qui ont la pub sur le sac !


Les tables sont blindés de chaussures à l’italienne,
y en a des boites pour branchés,
à faire la queue par milliers,
bleu du ciel d’écrans qui les éclairent,
toujours avec des chiffres pour nom,
à croire que la start-up éma-nation à vaincu,

Y en a des paumés à quatre du mat,
prêt à se faire soulever par deux videurs,
qui comme un sac vous agrippent par le froc,
quitte à y montrer l’intime,
le montrer à qui ?
Il n’y a que des émanés.


C’est qui ces immondes ? Des manuts qui ne se considère pas plus que la viande qu’ils jettent au caniveau,
c’est un monde d’uni, un monde ou le cynisme est roi.
Celui qui l’a compris, qu’il n’y avait rien à comprendre, d’autre que de se demander que produire de la pluie.

Et en rentrant du boulot ou en sortant de taverne j’ai juste envie de leur faire goûter l’asphalte,
pour qu’ils sentent un jour l’odeur de leur ville.


Et y a tout les autres au croisement,
y a toi, y a notre enfant, y a le taulier, putain qu’il y a du vivant.





02.01.2020
02h32



Je l’ai vu notre enfant,
il s’entretenait de terrasse en terrasse,
dieu que c’est aussi égoïste que lui de faire un enfant en ce bas monde,
on a jamais cru qu’il s’envolerais,
jamais cru qu’il serait autre.

Juste un besoin de croire en lui,
d’y voir un autre dans le miroir.
A force ne plus se baiser,
de ne plus rien sentir dans le bide,
on à voulu y entendre des coups de poing,
histoire de se redonner le sourire.

Pour donner un sens à cette maison propre,
ce salon vide,
ces corps qui ne grattent plus,
il nous fallait un môme ou un chien,
seul le prénom nous a décidé.


Putain je suis usé,
je sais pas de quoi mais j’ai envie de nous quitter,
putain que je suis usé.
Je ne sais si c’est de trop l’écrire mais j’ai l’impression de devenir le marin,
d’attendre sur la plage,
encore plus que lui j’ai choisi la lâcheté,
à essayer de ne plus se réveiller.

L’impression d’être un parmi tout les autres,
le spleen, mais on est tellement.
Que veut tu que je te dise ?
Que je ne sais quoi faire,
l’impression qu’il n’y a rien,
que je ne sache faire mieux qu’essayer de dormir tout le jour.


En même temps ne rien pouvoir faire ils aiment ça,
être cynique ça les arrange,
il n’y a plus rien de révolutionnaire là dedans,
le cynisme est devenu humanité.

Le cynisme c’est de ne pas croire qu’il est possible de réveiller son frère,
c’est d’attendre la gueule dans le plastique,
désolé Diogène on ne se masturbe plus en pleine rue,
il ne faut pas se montrer,
vaut mieux traverser calmement,
de toute façon une verge seule ne peut changer le monde.



15.01.2020
01H46



Ce soir ce sera du Gin. Le tonic ramène ce qu’il faut d’amertume pour ne pas sentir tout ce sucre vous glisser dans la gorge. Ce soir ce sera pour ne pas penser aux autres. Il faut limiter les soirs, le bide commence à fondre. Il a mal ce gros con, je ne sais même plus si je pourrais y prendre qui que ce soit là dessus. Et pourtant que j’aimais bien, quand tu t’asseyais là. A me regarder de haut, les yeux aux abois. Ta bouche entrouverte, qui dans une pulsion s’abattait sur mes lèvres.
Et là à l’enterrement il y restera quoi ? Un gros une main sur l’os ? Je lui préfère dix fois une momie sur le coté, sa main sur le sexe, qui jouit le crane vers le ciel.