samedi 19 décembre 2020

Et putain que j'y bois.

 

23.07.2020

02H34




Et chaque matin tu m’embrasse, et moi chaque matin j’y crois. Et tu me dis que tu y jouis face au ciel, et moi j’en imagine. Et tu me dis que t’y a joui face au sol, pis que toi t’aime pouvoir en parler, pis que toi t’aime pouvoir être toi. Pis tu me dis que je veux pas te dicter, que t’aime ça et que c’est peut être que tu as grandi. Pis tu me dis que tu veux que j’y vienne là ou tu habite, que c’est l’endroit ou tu pourra y voir amour, pis tu me préviens que tu sais pas ce que tu en fera. Pis que tu n’es pas ça, pis que tu veux que l’on s’y voit, que j’y vienne la bas, deux mois si il le faut, pis que c’est ton lieu à toi, que tu veux que j’y apprenne à boire le dimanche.



Mais putain tu sais que j’y bois, j’y ai toujours bu. J’en ai des certitudes sous alcool, on imagine, on y voit, on s’y croit, on y prie, on y désire, à poil, à se branler à tue tête en y hurlant des chants. Ma main contre le matelas, à s’y voir y boire le sang qui pisse de sa bite.

Pis quand j’y serais humanité, j’y compterais nos magnifiques. Pis quand j’aurais accepté que t’y cherchais pas plus loin, que tout le monde s’imagine un matin, que c’est comme un pacte que l’on fais.
Je t’écrirais des lendemain ou tu sera celle. Celle qui avait compris pourquoi il est si dur de s’en lever, celle qui sait pourquoi il est si dur de s’endormir, que la bonté d’un soir peut se vivre jusqu’au matin. Que de la beauté d’un lendemain ne s’efface la peur qu’au lever de paupière. Qu’il n’est un soir sans bière, que l’on ne peut survivre au passé. Celle qui me conte son histoire, et puis qui d’une larme m’explique la raison de ce livre.



Et après comme pour en chanter les louanges on y joignaient les langues, à ton sexe y confesser un péché. Les mains jointent à y retrouver chemin, et y lever les yeux pour y voir les tiens. S’y baiser pour y cacher les blessures, s’y baiser comme mot d’amour.



S’y baiser comme mot d’amour, c’est peut être ce que je n’ai jamais compris, peut être que c’était le seul. Que tout le reste ne criait que cela. J’y ai vu ce qui n’est qu’une carte au trésor pour gamin. Peut être que tu le savais déjà. Qu’il n’y aurait rien de plus après avoir relié tout les points.