Mercredi
19 Décembre 2018
03h19
On s’y perd tous.
Et de tout les internets aucune lumière.
On s’y perd tous,
c’est comme un long chemin dans le noir,
je me souviens j’avais déjà écris ça à seize ans.
C’était un petit garçon qui d’un amour disparu, se retrouvais
au cœur du sentier. Pas qu’il n’y avait jamais été mais qu’il
que cette fois-ci il s’y était senti éclairé. Il n’est rien de
plus adolescent que la vie en chemin.
Je me souviens. Alors qu’il n’en reste presque plus rien.
On s’y perd tous.
A faire des phrases de plus en plus courte.
A en. Espérer. Être.
On veux tous Être.
Il est un espace filandreux qui nous donne envie,
quand la peau gratte à chaque tweet, à chaque like.
Comme descendre à la cave,
quand la poussière se colle sur la nuque,
putain que ça gratte.
Et moi vexé, j’y vais au fond de ma cave,
pour m’y branler,
le pc sur les jambes,
le jean aux cheville.
À travers le sol je l’entend la rue,
putain que ça m’excite,
de la voir se faire défoncer,
alors qu’elle marche sur le trottoir.
Personne ne t’y rejoindras jamais sur ce chemin,
et elle ne vaut la peine d’écrire sur la cime de l’arbre,
tu le sais bien qu’ici il fais toujours noir,
tu le sais bien qu’il faudra t’y battre pour y créer des
faisceaux.
Putain je suis crevé tu sais,
putain on l’est tous,
foutez vous à poil Hommes de ces millénaires,
Faites nous rêver,
faites nous baiser,
faites nous jouir.
Et surtout n’y résistez pas,
ne résister pas au combat.
A danser sur le comptoir,
femmes et hommes,
à baiser à même la table,
enfin nous seront les nobles.
Et j’en niquerais même des bourges,
des nones et le volcan.
Il ne sera en ce soir, partout sur la terre, qu’une immense orgie.
Une lumière à en être. Putain un sourire d’entre les chattes,
putain un sourire les lèvres entre ta chair. Comme outil de
résistance y baiser dans leur monastères. Et dis toi qui est tu mon
frère ? Un putain de Ricain ? un prolétaire allemand ?
Un frontiste ici bas ? Allez tais toi et baise moi. Après qui
sais si je t’y coupe la tête, malgré une jouissance, si tu me
reste immonde.
Et que l’on finisse dans une mare de sang il en serait bien pour
nos enfants.
Qu’il n’en reste rien.
Ou alors dans un verre de rouge à tous y foutre le souffre.
Comprendre que l’on ne contrôle rien.
À la mort de nos pères.
À la mort de nos pères,
de tous ces rois et de tout leurs apôtres.
À y cramer l’arc de triomphe,
à y cramer Napoléon,
saint pierre.
À y cramer saint pierre.
Et si pour déposer les idées ou mieux les tendre,
je dois vous oublier,
et si pour m’y rendre ou bien me lever,
je dois vous pourchasser,
de cette société qui tousse,
de tes appels au secours,
de ses seins dans le purin,
de tes sourires de lycées,
du rouge dans lequel je me noie,
je n’aurais de honte à vous envoyer à saint pierre.