2023.02.14
02h47
Tout est joué, il n’y a plus rien à parier. Tout est joué il n’y a plus rien à y perdre.
Je vis dans un kaléidoscope, j’ y vois toujours deux bras accoudés
à une table, qui segmentent la pensée, de se demander s’ils n’ont
pas trop exagérés, s’ils ne se sont pas trop engueulés, si ils
n’ont pas trop joués, si le mec en bout de table qui doit y
décider quelque chose n’est pas trop perdu alors qu’il a sa main
droite qui lui gratte la nuque pendant que sa tête frappe le bord du
bureau.
Tout est joué, tout l’a toujours été mais ce qui m’étonnera toujours c’est votre étrange passivité. Je ne remonte pas le temps mais il y a une passivité à ce peuple que je sais directement construit par ces élites. On a voulu tuer les aristocrates pour en créer d’autres mais jamais ils n’ont été leur nom. Les meilleurs, les plus méritants, ceux sur qui se reposent un régime, il n’y a de démocratie sans mérite, c’est le fondement de nos religions qui nous font élire des Aristos, des Kratos, nos représentant, ainsi né une république. Vous ne le saviez pas ? C’est absolument et rien d’autre que cela, la création de notre empire démocratique républicain, c’est notre féodalité, c’est ainsi que ce compose la pyramide dans ces sphères méritantes. Ou es tu ? Tout en bas ! Tu lave les bureau d’une société à la défense ? Tu es tout en bas ! Quel mérite as tu ? Es tu Kratos ? Ou ne serais-ce qu’Aristos ? Alors ferme la ! Tu n’a le droit qu’à être maltraitée par Sarah Saldmann tout les jours à la télé ! Tu n’es qu’une demandant, tu demande toujours, que l’on te reconnaisse, que l’on t’adoube, sais tu seulement ou passe son salaire de parisienne ?
Tout est joué, à travers mon kaléidoscope j’y voit l’attrait de la drogue, de ne plus tout les jours vous voir trait. Mais de pouvoir imaginer, un monde ou Sarah ne saurait faire de bruit parce que très jeune on lui aurait expliqué la bêtise de croire qu’il y a un dessus et un dessous, la bêtise de croire que la femme qui nettoie son bureau l’a mérité, la bêtise de croire qu’elle est là par fainéantise.
Tout est joué, je crois absolument à cette espèce mais elle me torture chaque fois qu’elle me déçois, et dieu que vous êtes décevants…
Il n’y a une seconde sur cette terre sans qu’un connard pense avoir le droit, de la toucher, d’y toucher, de les toucher. Il n’y a une seconde sur terre sans qu’un connard pense qu’il doit tuer une usine pour son bonus, il n’y a une seconde sur cette terre sans qu’un connard dise à un enfant d’arrêter de rêver et d’aller se coucher.
Il y en a partout dans le monde des putains qui nous disent d’y croire quand même le peuple comprend enfin que : ce n’est pas une question de chance, qu’il n’y a de logique inaliénable à travers tout cela, que rien, je dis bien rien n’est prétexte à la menace, qu’il n’y a pas de jeu financier presque déique. Ce peuple n’en peux plus, d’abord il ne consomme plus parce qu’il n’en a pas les moyens et il se rend compte à quel point il est l’abruti utile de la farce écologique, il se rend aussi compte que consommer n’est pas le bonheur contrairement à ce qu’on lui a vendu pendant deux siècles mais que cela sert juste à partager un moment avec ses enfants, il se rend compte enfin qu’il est absolument coupable, fautif, d’un mouvement qui le contraint toujours et encore, et qu’il n’est que le spectateur d’un spectacle de guignol ou le gendarme serait le héros! Quand ceux-là, épouvantail de l’exécutif écrasent la gueule de chaque manifestants, à chaque manif, tout en partant à la retraite à 52 ans ! Jamais l’écart entre les plus riches et les plus pauvres n’a été si grand, avant, il y avait des systèmes de régulations, lui faire honte par la blague et ainsi le ramener à sa condition, l’écarter de la communauté ou bien le tuer. Que ferons-nous demain ?
Nue sur une plaine à ne rien comprendre de ce qu’il fout là, à tituber, presque à se demander le truc nouveau qu’il a pu prendre. Nue sur une plaine. Une plaine immense, au loin un champ à perte de vue, une route, deux lampadaire, presque des escabeaux, et une autre plaine qui se mélange au ciel. Nue sur une plaine, perdu, la terre tondu, aucune motte à se faire froc. Nue sur une plaine, il lève les yeux au ciel, le soleil se couche derrière une foret à sa gauche. Nue sur une plaine qui dix mètre sous ses pieds fini en colline. Nue sur une plaine avec comme seul couvre chef un nuage, qui fait la cour au soleil qui ne demande qu’à se tirer. Un petit nuage qui lui tourne autour comme s’il lui demandais comment devenir.
Nue sur une plaine, son paquet de clope à ses pieds, il se baisse en grommelant, durant tout ce temps, le nuage a fait trois fois le tour du soleil, peut être c’est il demandé.
Nue sur une plage, il s’allume une clope la face au vent, ses cheveux se consommant à chaque bout de sa barbe qui brûle.
Nue sur une plaine, la face à gauche, face à ce ptit con qu’il dit : « lui s’endort et moi j’me réveille, ok mon fils que doit ont faire ? Qu’a on fait la nuit dernière ? On l’a attendu comme chaque soir, y a t’on croisé des écolos qui m’ont causé, trop content de voir un gars avec des poils… A t’on pris des trucs qui fait qu’on se baise comme on gonfle un ballon ?
J’ai bien cette image de ses lèvres qui s’envolent quand elle se touche le clito dans tout les sens en espérant redescendre, j’ai bien cette image de ce type qui essaye de s’en servir comme d’un instrument avant de se rendre compte qu’il n’avait la souplesse ou que le serpent annoncé n’avait définitivement pas envie de se pointer.
Nue sur une plaine, les arbres s’agitent à gauche, ils crient, comme une complainte, celle de toutes celles, alors son corps le lâche et il s’assied de tout son être dans l’amoncellement d’un terrier.
A se demander, de qui il a à aimer, du pourquoi, il se torture, alors d’apparence naturel il ose hurler à travers l’horizon : achève moi, prend plaisir à me tuer, baise moi avant qu’il y soit trop tard, je t’en supplie, avant la mort, baise moi, tes yeux dans les miens, fais moi croire que l’on s’aime, baise moi la nuque, fais danser tes mains sur mon crane, s’il te plaît, assied sur le bout de la falaise, baise moi.
Nue sur une plaine il balance sa tête de droite à gauche et il entend toujours ces grondements qui viennent de la foret, alors il aperçoit un vieux qui y promène un chien sur les rails, il dévale la pente, vite, trop vite, son pied s’enfonce dans une motte de terre et son corps dévale la pente, il pourra bientôt lui dire bonjour à ce vieux.
Arriver en bas il n’y voit que les rails et ce soir sage qui ne s’illumine pas différent. Alors, étant convaincu, il longue la haie de sapins et rejoint le haut de sa colline, un pas devant l’autre, à gravir il en est sur la montagne d’un amour.
Nue sur une plaine, il revoit son manteau et un verre à coté, c’est celui de ses ivresses, un verre de gin tonique bien corsé avec deux glaçons et un zest de citron, il s’agenouille, l’entièreté de son corps joue une symphonie, à la peine il se relève et sur qu’il n’ai pas l’heure de se demander qu’il est de défier. Il engouffre son verre la gueule vers la forêt, sa bite à beau l’abdiquer, il pense encore qu’il peut y résister. Alors il se sent l’aisselle et se met en marche. C’est celui d’un agnostique qui n’y croit pas, c’est celui d’un homme nue sur une plaine.
Sur qu’il trouvera quelque chose, c’est celui d’un home nue sur une plaine.