24.06.20
01h59
« Quand
j'y suis arrivé la gare était déserte
Varsovie au matin c'est un peu triste à voir, c'est vrai
Capitaliste oblige je tire un peu de cash pour Kasia
Un gamin au café, lui, vient de planter son nez dans un bol de soupe froide
Sac à dos accosté sur un quai solitaire
Varsovie au matin c'est un peu triste à voir, c'est vrai
Capitaliste oblige je tire un peu de cash pour Kasia
Un gamin au café, lui, vient de planter son nez dans un bol de soupe froide
Sac à dos accosté sur un quai solitaire
J'envoie par
téléphone quelques photos loufoques, un peu de mon histoire
Aux amis parisiens qui me disent "allez reviens, c'est pas pour toi là-bas"
Tout seul dans le wagon mon regard qui se jette par la fenêtre
Aux amis parisiens qui me disent "allez reviens, c'est pas pour toi là-bas"
Tout seul dans le wagon mon regard qui se jette par la fenêtre
Je regarde Warszawa
loin de moi qui s'en va
Nous fendons
l'horizon direction Zakopagne
La neige tient le
siège de la vieille Pologne
J'imagine soudain oui qu'un jour d'autres trains ont du passer par là
J'imagine soudain oui qu'un jour d'autres trains ont du passer par là
Vieille dame sans
dents tire vieille charrette
Telle vague céleste vole un oiseau sans tête
Le jour se lève sur la campagne
Un vieux cheval fou me tient tête de loin
Parfois je rêve que je suis Jivago
Et qu'elle m'attend là-bas sous le vol du corbeau
Et qu'elle m'attend là-bas sous le vol du corbeau
Telle vague céleste vole un oiseau sans tête
Le jour se lève sur la campagne
Un vieux cheval fou me tient tête de loin
Parfois je rêve que je suis Jivago
Et qu'elle m'attend là-bas sous le vol du corbeau
Et qu'elle m'attend là-bas sous le vol du corbeau
Toujours dans le
couloir une autre silhouette
Vient joindre sa
fumée, sa fumée de cigarette
Non je ne suis plus seul et d'un œil polonais
Il me dit quelques mots
Dans un silence slave, je le trouve beau
Au wagon restaurant sur vieille gazinière
On me cuisine un steak qui saigne la vodka, il est beau l'ancien temps
Non je ne suis plus seul et d'un œil polonais
Il me dit quelques mots
Dans un silence slave, je le trouve beau
Au wagon restaurant sur vieille gazinière
On me cuisine un steak qui saigne la vodka, il est beau l'ancien temps
Bientôt tout ça
sera sous plastique à la morgue et ce sera comme ailleurs
Un croque-monsieur sans vie dans un wagon sans bruit
Mon ami du couloir me rejoint sans surprise
Et me tend sans rien dire un thé à l'eau-de-vie
Sans comprendre un seul mot de l'autre nous parlons de nos femmes, de nos vies
Voyageurs nous refaisons nos mondes
Et des gamins surgissent
Ils ont l'œil du futur et le cœur des étoiles
Un croque-monsieur sans vie dans un wagon sans bruit
Mon ami du couloir me rejoint sans surprise
Et me tend sans rien dire un thé à l'eau-de-vie
Sans comprendre un seul mot de l'autre nous parlons de nos femmes, de nos vies
Voyageurs nous refaisons nos mondes
Et des gamins surgissent
Ils ont l'œil du futur et le cœur des étoiles
Ici on sourit pas ou
seulement quand on boit
Y'a Bartek, y'a Ianek, y'a Vojtek et y'a moi
Allez chante gamin que demain sera mieux
Y'a Bartek, y'a Ianek, y'a Vojtek et y'a moi
Allez chante gamin que demain sera mieux
Et laisse la vodka
faire s'effacer la peine
Ami toi d'un autre pays je te suis amoureux
Ami toi d'un autre pays je te suis amoureux
Le jour se lève sur
la campagne morte
Un vieux cheval fou me parle un peu de loin
Parfois je rêve que je suis Jivago
Un vieux cheval fou me parle un peu de loin
Parfois je rêve que je suis Jivago
Et qu'elle m'attend
là-bas sous le vol des corbeaux
Le jour se lève sur la campagne
Un vieux cheval fou me parle un peu de loin
Parfois je rêve que je suis Jivago
Et qu'elle m'attend là-bas sous le vol des corbeaux
Le jour se lève sur la campagne
Un vieux cheval fou me tient tête de loin
Parfois je rêve que je suis Jivago
Et qu'elle m'attend là-bas sous le vol des corbeaux »
Le jour se lève sur la campagne
Un vieux cheval fou me parle un peu de loin
Parfois je rêve que je suis Jivago
Et qu'elle m'attend là-bas sous le vol des corbeaux
Le jour se lève sur la campagne
Un vieux cheval fou me tient tête de loin
Parfois je rêve que je suis Jivago
Et qu'elle m'attend là-bas sous le vol des corbeaux »
C’est sûrement le
problème,
je n’irait jamais
en Pologne.
Je ne crois pas en
l’autre.
Je me demande
toujours pourquoi elle revient à quai.
Et j’ai l’envie
qu’elle revienne pour ne plus y disparaître,
mais elle me demande
toujours pourquoi je reste.
Je sais ce qui me
manque c’est qu’elle soit à s’y demander quoi faire de son
navire,
qu’elle m’en
veuille d’être prêt à y jeter un pied à terre.
Dès qu’elle me
dit qu’elle est perdue, j’ai peur,
pas que je ne sache
pas que je l’attend tout les soirs sur la falaise,
mais qu’elle me
revienne par politesse.
Tu sais Kate je
crois que ça fait bien longtemps que je n’avais pas autant chuté,
à en oublier son
foie,
à en oublier ce qui
fait le mal,
à s’en oublier
ceux qui vous angoissent,
à en être persuadé
de ce qui l’angoisse.
Dès qu’elle a
voulu en parler,
je n’ai eu peur
d’y vivre dans la forêt,
celle qui vous
aspire,
qui vous embrasse,
celle qui vous
sommeil,
j’ai eu peur
qu’elle veuille m’y perdre.
Je ne crois pas en
l’autre,
je suis sur qu’elle
veut s’en échapper.
Et j’ai le besoin
de le gerber,
je n’ai pas envie
qu’elle m’y jette,
au fond de la nuit,
au fond de ceux qui
n’ont plus l’espoir.
Il n’y a que la
nuit,
à ceux qui se
pleurent sur les plages,
à y voir les surfer
y courir à la vague,
il n’y a que ceux
qui y restent,
tu les vois, d’un
regard sur l’horizon,
tu les vois qui
pleurent.
J’aimerais, comme
avant, y baiser à s’y comprendre,
lui soulever la
jambe,
embrasser sa cuisse
et y remonter,
m’y perdre,
m’en étouffer au
fond d’elle,
à y relever les
yeux et aimer y voir les siens,
à s’y comprendre
de se prendre.
Quand je m’y
respire, je t’y inspire,
quand elle vous dis
qu’elle s’en va.
Quand t’a
l’impression de la connaître, quand même en terrasse elle y est à
poil.
Quand toi tu n’a
qu’une envie c’est de la voir y sourire, quand tu n’a qu’une
envie c’est la voir.
Mais je pense
qu’elle n’y sera plus jamais belle en bord de seine,
je n’y crois pas
qu’elle y finira sur la lune,
je pense qu’elle y
finira dans ses bras, je pense qu’elle m’y ressemblera.
Elle y finira dans
un sourire,
au rivage, il n’y
a de premier jour,
il n’y a jamais de
premier amour,
il n’y a aura que
le souvenir déjà perdu de nous deux en dessous de ces planches,
il n’y a que le
souvenir de tes cuisses qui arrache le métal du lit,
que le souvenir de
nos rires à en faire comédie romantique.
Il n’y aura jamais
de navires,
il n’y a de marée
que de celle qui de la passion se jette contre le récif.