dimanche 18 août 2019

26.06.2019

26.06.2019
01h38

Je ne sais même plus de quoi il s’agit.
Je sais qu’il fut.

Je sais que j’ai envie d’écrire.
Je sais que je dois écrire.
Bourré et à l’envie, c’est rare.

Je sais que j’ai envie de baiser.
Tout droit contre le mur,
Quand bien même du vide s’il le faut.

Je sais que la bière manque déjà,
et que je n’ai aucune envie de les affronter.
Même les écouteurs vissés dans le crane,
je m’entend respirer.


Je sais l’envie de baiser,
à terre contre la table s’il le faut.
Et même assied à la table.


Au fond de cette rue,
je ne sais pourquoi les lampadaires s’y refusent,
une cigarette à la fenêtre et je nous revois en face,
contre le garage de cet immeuble,
à hurler,
à se gifler pour ne plus s’entendre,
à se bouffer la gueule pour nous faire taire.


Je sais cette envie de se masturber,
la musique n’est pas assez forte,
elle ne l’est jamais assez.
J’ai envie d’en crever.


Me masturber à en crever,
pleins de sueur sur le bide,
avachi dans la lumière de ce lampadaire,
avachi dans la lumière,
dans ce salon.
Du sang jusqu’au genoux,
et plus de peau au dessus.


On a perdu le goût de la sueur,
Ouvrons les yeux,
on a perdu le goût de la sueur.
Je ne vois personne s’empaler,
à hurler de vouloir se lécher,
Je ne vois personne défroqué.

Et pourtant le seul moyen de les faire chier,
ne serait-ce pas de baiser ?
Baiser à longueur de journée,
l’index appuyé sur l’établi,
la main agrippée au volant,
les poignées sur la chaîne.
Baisons,
l’index en l’air,
la main tenant fermement la craie,
les poignées sur le bureau,
devant le portrait du roi,
baisons.



03.07.19
00H28

Il y a toujours eu un truc en boite,
j’ai toujours été mauvais,
même quand ils passent du Goldman,
même si je n’ai pas de rendez-vous chez le dentiste le lendemain,
je suis mauvais.

J’ai jamais su mentir, être prédateur.
Quand elle demande : « savez-vous ou on peut fumer? »,
je demande au barman le lieu ou fumer.
Et même les murs transpirent ma connerie.

Quand je vois toutes les lumières et ces regards,
j’ai envie de passer ma vie à y écrire un livre à tout ces cons.

Et pourtant, quand je les entends,
les chansons d’amours mentent,
ce moment ou l’autre nous regarde avec ce sourire,
il s’en va.
L’amour ne naît que d’un renoncement, d’un trop pleins, d’une certitude.
Il ne peut naître qu’à cet instant ou l’on ne veut plus l’aventure,
parce que jusqu’alors, subsistera le doute.
Parce qu’il y a aura toujours un autre,
un absolu,
jusqu’à ce que les rêves s’épuisent.



18.08.19
02h59

Elle s’est pendu.
Putain que c’est con cette mort ou il ne suffit que d’un porte-manteau pour éteindre un corps.
Il n’y a rien de pire que la pendaison.
Les chagrins se demanderont pendant des mois quel tissu elle a bien pu utiliser.
Tu me diras que c’est pareil avec les médocs,
je te répondrais que je les appréhende mieux.

Que ferais
le marin face à son corps livide ?
Que ferais ce connard face à ce sourire ?
Putain et ces yeux,
immenses, à t’en faire perdre le sommeil.
J’avais peur de ce regard.

Celui des confidentiels,
tu sais celui de ces nuits ou
on ne peut s’endormir,
le besoin de savoir si une cape noir ensanglanté va sauter sur le lit avec un couteau de cuisine.


Que ferait le sans-abris face à ce fantôme ?
Quand
ses yeux sont gris ?
Quand son sourire est gris ?
Quand sa peau est gris
e ?
Quand son corps sent
la médecine?
Que ferait-il ?


« 
Elle était là, pratiquement autant qu’à son départ. C’est horrible mais je n’ai pas voulu savoir si son bide se levait. C’est égoïste mais je n’ai pas voulu pleurer.

C’était un peu avant midi. Le soleil
s’était engouffré tôt entre deux tuiles du toit. Une parallèle, comme un tag qui se faufile entre deux bandes opaques sur ma poitrine.
Je suis sorti de ce taudis et alors comme tout les jours j’ai entendu la plage qui m’attendais.
Le son à peine perceptible de ces minuscules vagues qui lèchent le rivage.
Des bruits de gamins, de pots de crème solaire, des bruits de magazines de corps pour illettrés, de ces connards qui vendent de la graisse pour les occidentaux. Le bruit d’une serviette qui occupe ma plage, un parasol qui se plante sur ma peau, le bruit d’un connard qui remet son slip derrière sa serviette tout en matant celle de droite.
Et soudain un mal de crâne, de celui d’un dieu qui
pour la première fois vous adresse la parole !
Il crie  : « toi fils de rien, toi dont même un ch
at ne voudrait pas la solitude. Toi qui a construit ta vie au milieu de cette plage pour attendre celle qui à tes yeux serait. Regarde ce que fut ta vie, regarde la misère de ce théâtre, tu es plus chialant que la mort, et alors que tout les soirs tu contemple un précipice, tu n’a jamais réussi à t’y jeter. Regarde la, gisant entre les pierres. Regarde comme elle est vielle, regarde comme elle est laide, regarde comme même les crabes n’en veulent pas, peut être que si dans un dernier hurlement tu avais réussi, sur cette falaise, jaillir, pour elle. ».

Après avoir extrait son whisky du ciel il se dirigea vers le sol. Alors le regard rampant, reniflant, passant d’une jambe de gamins à l’autre, il atterrit sur les rochers.
Il n’a jamais aimé ces rochers, il se souvien
dra sûrement de tout ces soirs à chercher des crabes, à hurler des chants, à sangloter un bruit de gorge, il a toujours eu peur de s’y casser la gueule. Jamais il n’y a joué de guitare, jamais il n’a chanté à la gloire de cette lune qui s’y reflète parfaitement. Elle dont il aurait toujours voulu qu’elle soit le reflet de son miroir.

Après ce qu’il a aperçu dans les rochers la simple idée de relever la tête lui semblait impossible. Son crane était plus lourd qu’une république et il avait la bouche sèche. Comme quand d’une allergie vous êtes obligé de vivre la bouche ouverte, l’arrière de vos dents est comme le rempart d’un château en Province et votre langue le sol foulé par une course de taureau.

Avançant sur le sable brûlant, évitant les insectes et les châteaux de sables.
Il tituba sur ses propres traces, ses yeux apercevant un bout d’ongle,
il ne put s’empêcher de commencer à murmurer ; « Je veux que nous mourions, il est temps de mourir, sans cette Terre, et avec ce ciel, parce que le monde ne fait rien pour nous et que le ciel nous offre le néant. ».

En escaladant son corps des yeux, il ne put faire autrement que de se sentir gêné, comme un voyeur qui sur la plage surprend un couple en train de baiser.
Pourtant il avait bien connu cette situation et ne s’en était jamais trouvé
troublé, préférant plutôt se masturber, boire, et jouer de la guitare en chantant le bonheur qu’était pour lui une Femme assied sur le visage d’un autre. Il chantait à la perfection ce moment ou sous la lumière de la lune il voyait son visage se lever au dessus de la ligne d’horizon, ses lèvres salées et lourdes, s’humidifiant soudain sous la pression d’une mâchoire, un cri ébranlant cette quiétude.


Ces yeux étaient humides, comme brûlant. Pas celui du sexe, plus comme un enterrement.


Il mit du temps à oser la reconnaître, comme quand il était ado et qu’écrivant une parole stupide ou un texte sur des bouts de seins il allait se racheter de la bière à l’épicer du coin, il alla chercher un peu de vodka dans sa cabane de bord de plage. Une fois revenu au
pied du premier caillou, il constata.
C’était un immense amas de rocher qui faisait un sourire dans le visage des remparts de la ville, il y avait pass
é du temps à regarder les enfants jouer aux pirates, et rigolait quand ils s’apercevaient que de l’autre coté une plage nudiste prenait place. Ce qui le faisait rire c’était de voir ce moment ou les gosses passaient de la stupeur à la curiosité. À voir leur gestes, les regards, cette faim. Il comprenait tout de suite pourquoi les religieux avaient choisis que la curiosité soit un péché. La volonté était tel, la soif si immense, dans un besoin de modération, dans ce besoin de contrôle ; d’une société ne sera autre qu’un étranger celui qui jouit !

Je n’ai pas mis longtemps à la reconnaître, elle était horrible. Cette voix qui m’a gueulé des horreurs avait raison. Bien sur je la vois encore, c’est toujours elle. Mais elle n’est plus. Elle n’est plus celle. Un souffle est tel un trait, et le stylo sur cette feuille un cris. Il se fait de plus en plus court. A mesure qu’elle. Se dévoile. Je ne. Peux. Plus. Respirer.

Elle était là, le corps recouvert d’algues, comme une robe de mauvais gout, celle que l’on met à nos fausses soirées bourgeoises de campagne, comme pour se rappeler une soirée parisienne.
Il n’y a
vait qu’une algues pour cacher chaque prouesse.
I
l y en avait une pour lui recouvrir les seins de gauche à droite, et puisqu’elle n’était pas assez longue on voyait un bout de chair surgir du bord des côtes. Il lui restait encore une algues qui remontait ses hanches et une autres qui couvrait son pied droit.

Mon premier réflexe fut de soutenir son crâne avec mon bras droit.

Avant ça il tomba à même son sexe, un crabe le défiant, il lui hurle à la gueule. Lui hurle de s’en aller, le voyant agiter ses pinces. Il était là à le narguer, une pattes sur le bas de son ventre, une autre sur sa cuisse.
Ses yeux se révulsent, il n’a rien d’autre à l’esprit que l’envie de survivre, de brandir son épée en bois et occire son adversaire, que l’envie de se réfugier en enfance.
Il finira par manger le crabe. Tomber au pied de sa dulcinée, il le regardait du bout des yeux et d’un coup de tête s’avança, assez, suffisamment vite pour le surprendre, il ouvra la gueule entre les yeux du crabe. Il réussi à fendre la carapace, sentant il ne sait quel liquide s’engouffrer dans sa bouche il la referma, pour ne laisser aucune chance à sa proie.


J’ai d’abord vu ses pieds. Ces yeux étaient humides, comme brûlant. Pas celui du sexe, plus comme un enterrement. J’ai remonté le long de sa peau du regard, comme pour faire un massage ; du pied au genou, en mettant de la pression, index et pouce de chaque coté, sauf que je n’entendais aucun gémissement.
Arrivé à son sexe, gonflé, et
ressemblant à une pièce de viande laissée trop longtemps dans l’eau, j’ai arrêté de faire glisser mes doigts. Son regard était humide, comme brûlant. Celui de l’envie, comme un chant.
C’était elle. Elle n’était pas dame des mers comme je l’avait imaginé, à peine plus qu’une épave.


Il se relève, il ne veut plus la voir, alors il regarde au large, pas d’enfant, pas de bouée, pas de connard de bourgeois de province qui bande sur son petit bateau.
Puis d’un œil curieux, comme ce gamin qui brandit son bâton devant une paire de seins, elle lui apparaît.

Tu es belle. Non je te jure, même comme ça. T’a un peu pris c’est sur mais tu t’es toujours trouvé trop maigre de toute façon. Il se surprit à rire. Dis moi, je peux te parler ? C’est ce qui est horrible avec les morts, on ne sait jamais si on peut leurs parler, si l’on est pas fou à les visiter la nuit.

Elle était belle. Elle l’a toujours été. On ne pouvait lui avouer un amour que sur un bateau, avec un orchestre et un cœur de milles voix au clair de lune.
Quiconque se faisait larguer devenait alcoolique. A hurler des complaintes. A en faire péter des cordes de guitares.

Perdu dans les limbes tu ne dois plus te souvenir. Laisse moi te le chuchoter.
Rappelle-toi ces longues jambes, ta robe sans apparat, j’étais le seul à le savoir. Je me rappelle ces soirées au bar, malgré les années je n’avais qu’une envie, me retrouver dans un coin et te faire l’amour.
Rappelle-toi cette longue robe noir, reliée par de simples boutons. Avec elle tu n’apparaissais qu’au milieu de la nuit. Tu arrivais emmitouflée dans ton sourire, d’une oreille à l’autre, ne me regardant pas. Il fallait faire comme si. Comme si les autres étaient tout. Comme un séminaire. Comme deux parents qui devant toute la famille à noël, ont juste envie de baiser.
Qu’il était beau ce putain de sourire, il était immense, presque effrayant. Et tes fossettes, comme des répliques, des vagues, qui se dessinent après lui, gargantuesque.

Juste au dessus de lui une nuée de mouettes gueulent. Alors qu’il est debout face à ce corps gonflé par la traversée, paraissant presque dormir, il continue d’y penser. D’un rêve agité, de celui qui nous fait serrer les poings et ouvrir la bouche pour être prêt à mordre. Elle semblait pleine de remords.
La vodka vide, n’appelant pas la police, il retourne à sa baraque pour prendre une autre bouteille et comme si il s’apprêtait à la déflorer, se rapprocha d’elle et continua à y penser.

Au dessus de ce rêve rouge surgit de la nuit un éclat bleu, lourd, supportant des nuages d’eyeliner. Ce qui est beau avec les yeux c’est qu’à les regarder de près ce ne sont rien d’autre que deux sphères cohabitants avec un cercle jaune et deux billes noirs. Ce n’est qu’en s’éloignant, qu’au détour de ce liquide jaunâtre tenant dans un récipient de verre, que l’on en aperçoit la beauté.
Quand d’un bon mot on rigole tout les deux, que
ta bouche croise ton être et que tes yeux commence à s’habituer à la transe.
Il ne reste alors que la chevelure coincé dans un entonnoir.

Putain que tu était belle quand enfin j’enlevais tout les boutons de ta robe, quand un par un ils laissent dévoiler ta peau. D’un goût de sel je les fait sautés.
Alors à ce moment là je descend de mes mains, de ma langue, dans ses jambes, alors à ce moment
tu détache tes cheveux.


Soudain, il se releva, par mimétisme, les yeux fermés, il avait commencé à la lécher. Elle n’avait bouger que par la force des vagues. Il ne put faire autrement, autrement que de bander, ses yeux étaient trop clair, ses mamelons trop fins, ses tétons ne lui indiquait que la jouissance. Quand ceux-la, fendu par trop de guerre, se soulevaient sous les assauts de sa langue.

Il se releva et la regarde une dernière fois, elle était chahuté, comme une demoiselle d’honneur à un mariage traditionnel, à lever une jambe par dessus sa robe, la reposer d’un bruit de talon et lever la seconde. Elle aurait détesté ça, la tradition. Elle a toujours considéré que c’était la porte ouverte aux instincts les plus vils, il ne fallait surtout pas discuter de ça sinon elle détachait ses cheveux et ses lèvres devenaient des obus.
Elle était foutreme
nt intelligente et quand tard le soir, en s’allumant une clope, elle argumentait en buvant sa bière, il fallait savoir se battre. Il se souvint de tout ça, de toutes ces soirées vexé de ne pas savoir quoi répondre, de voir ses certitudes défoncés. Il se souvenait.


Je suis désolé, putain que je t’ai attendu, j’ai même construit une maison, le problème c’est que je ne sais pas comment faire . Il sourit et se retourna pour regarder son empire de bois au milieu du sable.

Je te jure que je t’ai attendu, ça fait…
Il ne savait pas combien d’année cela faisait . Il savait juste qu’il avait eu le temps d’exister, d’oublier tout ceux qu’il avait connu et de revivre une deuxième fois, la vie de fantôme.
Les larmes s’agglutinaient au creux de ses joues, bouffies.

Putain je te jure je t’ai attendu. Et de toute façon je pouvais faire quoi d’autre ? Je me souviens, au bord de cette plage, la dernière fois que je t’ai vu, tes doigts sur ce gobelet rempli de bière et ton sourire. Putain ce sourire. Putain ce sourire...Et après comme tes yeux semblaient toujours me murmurer, tu t’es barré. Soudain il mit des coups de pieds dans le ventre du cadavre, alors qu’il frappait, de plus en plus fort, sur la peau la trace de sa chaussure se colora. Il s’arrêta, le pied sur son ventre, juste en dessous de son sein gauche.

Ces yeux étaient humides, comme brûlant. Pas celui du sexe, plus comme un enterrement.


Putain mais tu voulais que je fasse quoi ? Mais parle bordel, tu sais depuis combien de temps je suis là, à regarder tout ces connards vivre ?

Elle ne parle pas. Elle est morte. Il regarde comme attendant que la voix lui gueule dessus. Ça vaux mieux qu’un rien. Une instruction en quelque sorte. Un appel au suicide ou à se relever.
Il sembla rester quelques instants à lui parler. Comme si il la draguait, comme s
i il se disait que depuis tout ce temps il avait bien le droit de lui faire l’amour. Après tout il avait tant attendu, passionnément.

J’ai cette image sur la rétine, comme si tu me l’offrais vraiment ce verre, de toute façon je peux pas faire autre chose que boire, quand on a ça sur la rétine. Mais je te jure, tu es là, à me sourire, ce verre tendu et tes yeux qui m’invitent au lycée. Et putain… Tu te souviens de tes seins, tu te souviens de tes hanches, tu te souviens, toi au dessus de moi, pleins de monde autour, à s’exciter de ne pas se révéler.
Parles putain, t’es pas drôle quand tu joue à la morte ! Et en plus Dieu que t’es moche !

Il lève son pied et violemment le cogne contre son nombril, elle bouge. C’est comme si elle régurgitait toute l’eau présent dans ses poumons, sa bouche s’ouvre et en sort un bruit semblable à celui que l’on fait avec ses lèvres sur le ventre d’un bébé, ses bras s’agitent, de gauche à droite, elle dessine presque un ange sur le sable.

Putain, qu’est ce que tu
es allez foutre sur un bateau ? Trop de bières ? Tu a cherché à capturer une étoile ? Ou alors douloureusement, te réveillant, tu m’a cherché, des pirates t’ont emporté sur leur navires, servant de rançon.
Putain je te jure, je t’ai attendu, mais là.

Son corps, à elle, s’en alla avec les flots. Ses mains n’avaient de cesse que de taper sur les rocher. De temps à autre son corps s’enfonçait dans l’eau, comme si les poissons baisaient son dos.
Son corps à lui restait sur le sable, à peine ses pieds touchaient l’écume qu’il se reculait. Qu’il eu peur de son souvenir à elle, ou réellement de la mer, en tout cas il avait peur
.
Ces yeux étaient humides, comme brûlant. Pas celui du sexe, plus comme un enterrement.

Alors qu’elle soit arrivée à la ligne d’horizon, il sauta dans l’eau, à nager à en crever, il arriva à peine à cent mètres de la plage, le corps immobile.

Je te jure que j’y arrive pas, j’essaye de sauter, j’essaye de mettre la tête sous l’eau mais j’y arrive pas. Putain s’il te plaît coule, je coulerais avec toi, alors nos deux corps s’épuisant sur un rocher, de ton âme je te baiserai jusqu’à en boire l’océan. Et seulement quand deux coyotes pourront marcher dessus j’arrêterais, on pourra fumer une clope et se marrer.

Il regagna le rivage et couru jusqu’en haut de la plage, il prit alors à gauche et gravit la falaise. Ce n’es qu’arrivé tout en haut qu’il s’arrêta, maladroitement, manquant de chuter, il s’assied au bord. Malgré toutes ces années à se dire qu’il voulait sauter il avait toujours autant peur de tomber.
Il regarda au loin et soudain il sourit.