dimanche 15 novembre 2015

Ma Tapineuse

Ma tapineuse, elle veut faire croire à la télé qu'y a que les arabes qui lui foutent le feu !
Ma tapineuse, elle est facho comme une vieille riche à peur des pauvres,
Ma tapineuse, elle joue les chiennes sur tous les trottoirs des Amérique et de Cologne,
Ma tapineuse est endormie mais ne rêve plus,
Ma tapineuse n'aboie plus, elle susurre.

Ma tapineuse elle s’appelle la France.

Elle a peur des autres et maltraite les siens.
Au toujours Collabo, elle a le mal du passé et s'invente un futur.
Toujours là pour célébrer une résistance, le monument du mensonge.

Ma tapineuse, renie sa mère, à la nature elle préfère les clubs,
Ma tapineuse,elle s'offusque d'un PDG molesté quand elle passe son temps à licencié,
Ma tapineuse, elle oublie tout son vivant, le peuple, pour les biens portants,
Ma tapineuse, elle s'oublie le soir, un cachet et le poste qui hurle.
Ma tapineuse, à ses seins ont ne rêvent que de lécher.
Ma tapineuse cette connasse, ma tapineuse tout sur l'apparence, à coup de blog desserrer les poings,

Ma tapineuse elle s'appelle la France.

Elle kiffe les riches, surtout les siens.
Elle baise qu'avec des Khâgne, au toujours savoir parler le français mais pas question de le comprendre.
Ma France elle couche avec les boches, ceux qui maintenant pensent l'Allemagne contre le peuple.
Ma France cette salope qui oublie qu'il y a 50 ans elle donnait son cul au plus offrant.

Ma tapineuse, elle s'offusque des boites, boites à con ou boite à cul,
Mais ma tapineuse elle s'en fout de leur menstruation,
A toute ces salopes qu'elle veut docile.
Ma tapineuse, elle ose,
Surtout devant un parterre populaire,
Ma tapineuse, ne crie famine qu'en public.
Ma tapineuse, elle ne veut raison, culture et art moderne que pour les biens nommés,
Pas de Kévin de Durand ou de Marine.
Ma tapineuse, ne crie art que devant les Haussmanniens,
Ma tapineuse, ne croit à l'art que si ça se vend.

Ma tapineuse s'appelle la France.

Elle me dégoûte, elle m'attire.
Elle qui de ses belles courbes font chavirer mes sens.
Ma tapineuse s'appelle la France."



Moi qui chaque soir bourré à la rue ne rêve que de pleurer.
L'horreur de ces rues, celui de ce monde.
A Rouen.

Je ne passe que devant des vitrines, éclairage de pute.
Des magasin au resto, des fast-food à la grande surface, et enfin les petites filles empaillées qui pose pour de la lingerie.
A toutes ces exploitées des pays riches qui veulent la fortune là ou ne subsiste que le mensonge.

C'est alors que me voila devant une galerie d'art.
Mon premier réflexe est de cracher.
C'est abruti non?
J'ai hurlé bien trop de fois de réparer l'ascenseur social, de croire en la culture.
C'est abruti.

Après avoir craché et réussi à retrouver un semblant d'équilibre, la gueule en travers, je pense.
Et si je crachais à cause de nos cultureux?
De tous ces cercles qui ne prennent même plus le temps de se remettre en question.

Et si bien bourré j'en avais oublié ma condition?
Celle d'un bourgeois qui n'a le droit de s'identifier au peuple et qui ne connaît rien de ses souffrances.
Et si durant un instant j'étais devenu eux.
Tous ces oubliés du plan social.

Et si cette rage venait d'un oubli.
De toute cette masse qui n'a même plus de quoi pleurer, quand la conscience est devenue souffrance.

Et si j'avais l'espoir de croire que l'art est devenu l'apanage d'une bande de connard trop prétentieux pour ne pas s'ignorer.

Quand toute une partie du monde ne peut comprendre ce qui se dicte sur nos tableaux.
Quand je les vois, dent blanche, coupette, rire insouciant.

Alors me voila à défoncer la vitre de cette galerie, le poing en sang.
J'hurle toute l'obscénité du monde, ce capitalisme et le partage de l'Afrique aux nées riche. Naïf.

Alors me voila à uriner sur une œuvre d'art, je rie, que j'aime les faire chier.
Tel un petit con, je les emmerde.

A vous tous qui n'y croyez plus.
A vous tous qui pensez que vous vous crevez à la tache pour qu'une bande de bien né puisse peindre, je ne vous en veux pas.

C'est tout un monde, ces connards, qui se sont détachés sans nous penser.
Dans leur fringue "fashion week", mon frère me disait : "ils sont pathétiques à vouloir se défaire d'un milieu qui est immense, qu'ils n'arrivent pas à définir, pour appartenir à un autre qui est étroit et surtout étriqué.".

C'est tout un monde, ces enculés qui de tout un vocabulaire que seul eux connaissent nous exclus de leurs beaux quartiers.

Beaux-arts, qu'est ce que l'art noble? L'art beau?
Des codes? Un dictât? Une philosophie de suprématie?

Un apprentissage. A l'école mes enfants, asseyez-vous et bouffez !
Comment peut-on se dire philosophe, artiste ou politique !
A l'école mes enfants ! Soyez assidu, ne réfléchissez pas mais crachez vos cours et à jamais vous serez des penseurs !
Ça ne se revendique pas, ça s'octroie !


Moi qui chaque soir bourré à la rue ne rêve que de pleurer.
Je m'imagine en toi pauvre travailleur des mines.
Tu n'as jamais cru en ce monde qui n'est tiens.
De l'enfance à la mort tu ne feras partis de ces "intelligents".
Ceux qui dans des musées blancs exposent leurs œuvres et prennent du temps à penser à la disposition de tout cela.
Ça te fait marrer! Déjà que tu ne comprends pas la peinture, comment pourrais-tu comprendre qu'il faut penser à comment l'accrocher?
Pour le peu que tu te déplace dans leurs lieux, tu y passe peu de temps et si une belle-mère passe par là tu voudras bien lui faire croire que t'a trouvé de la beauté là dedans mais en ton être tu n'envies que ton chez toi.
Je te comprends. Je rêve de les brûler.

Ils pensent que tu en es le responsable, que tu es juste trop con pour les comprendre, quand toi crétin vote salope.

J'ai tant de chose à t'écrire mon ami, toi l'invisible des villes.
Tu les vois regroupés devant leurs lieux? Habits de compris et façade ambulante?
Je nous imagine des torches à la main à brûler leur estime. Ils chialent mon ami.

Ils ne peuvent comprendre qu'à trop t'ignorer, ils courent à leur perte.
Que de trop de salope, ils n'auront plus de subventions.

Mais voila c'est dangereux de ta part de penser que tu travaille dur pour qu'ils puissent profiter.
C'est dangereux d'opposer l'art au travail.
Quand l'art est le propre de l'Homme.
De cet animal non fini qui à l'envie dicte sa vie et trop souvent sa mort.
Mais voila c'est dangereux de penser qu'eux ne travaillent pas mais se distraient.

Mais peut-on t'en vouloir?
Ou doit on en vouloir à tout ces Cultureux qui se sont enfermés entre eux?
Qui toujours t’ont traité d'abruti?
Ceux qui toujours nous on prit l'Opéra? Se sont moqués du Rock. N'ont même pas l'idée de t'inclure dans le plan tout puissant qu'est leur art.

Je t'aime alors crame les avec moi.
Je ne crois qu'en la révolution.
Ne crois pas les gauchistes, on s'est fait enculé en 89 et en 69.
Ne nous laissons plus dicter par les bourgeois, cramons les tous.
Des journaleux aux cultureux. De leurs assoc aux coupettes.
C'est criminel, c'est extrémiste. C'est l'amour des gens.
C'est décadent, c'est assassin. C'est un besoin.
Ne nous laissons plus faire, du capitalisme à l'esclavage, même combat.



"J'ai vu que votre structure mène un combat pour les invisibles qui m'intéresse énormément.
Ayant moi même déjà pu observer différents cercles qu'ils soient associatifs, artistique ou culturelle, j'ai eu l'occasion de remarquer que les milieux ne remettaient jamais en cause leur pratique. J'ai pris pour habitude en arrivant à des vernissages, colloques ou expositions de demander quel était le public visé et ce qui avait été fait en termes de communication pour inscrire le public populaire au sein de la manifestation. Les réponses sont souvent pauvres car ces milieux ont à mon sens pris pour habitude de s'autogérer et à travers un vocabulaire qui leur est propre (abréviations, vocabulaire précis..) de se parler à eux-mêmes.

Je viens de la classe moyenne, mon père travaille en usine, ma mère et mon frère à l’hôpital. J'ai vu à travers mon père, mon frère, leurs amis, la désillusion qu'ils avaient à propos du monde de l'art, du spectacle et de la politique. Ce sont des mondes auxquels ils ne croient plus, dont ils ne veulent même plus essayer d'adhérer et dont ils remettent tout fondement philosophique en cause.
C'est tout une partie de la population qui est laissé de coté depuis bien longtemps par nos élites.
Ils sont au devant d'un danger qu'ils n'entendent même pas.
C'est dangereux quant une personne ne veut plus croire que l'art est le propre de l'Homme car à travers lui il exerce sa différence, penser.
C'est un danger quand ils croient que touts les métiers de l'art, du spectacle, de l'associatif et de la politique ne sont pas du travail mais un passe temps.
C'est dangereux d'opposer l'art au travail.
C'est dangereux de penser qu'ils travaillent pour qu'une bande de bien né puissent ne rien faire d'autre que peindre, parler et réfléchir.
C'est dangereux de croire que les intermittents du spectacle sont des feignasses surprotégés.
Mais peut-on leur en vouloir ?

Ou doit-on en vouloir à toutes ces structures, tous ces artistes, tous ces Haussmanniens qui n'ont jamais remis en cause le bien fondé de leurs petites sauteries ?
Les bourgeois n'ont ils pas pris l'opéra au peuple ?
Le rock-n-roll ne fut il pas la raillerie de tous les professeurs de conservatoire ?

Je trouve extraordinaire l'idée au sein de votre organisme de redonner les outils, la vue et la parole aux oubliés. De réinterroger le bien fondé de nos structures.
La réappropriation de ces espaces, de cette parole, d'une confiance est la solution pour redonner au peuple une place qui lui manque. C'est aussi en permettant aux gens de se redécouvrir entre eux, leur différences, le sens et la complémentarité de cultures diverses que nous éradiquerons la peur de l'autre.
Je trouve censé de faire passer tout cela par les « arts nouveaux ».
De vouloir à travers la discussion, la rencontre, l'échange donner un accès aux invisibles."



Lettre de motivation pour une association parlant aux "invisibles de nos villes."




Et toi mon amour à la chevelure de jais, à la doudoune noir.
Je ne te courtiserais jamais car l'honnêteté n'est pas affaire d'Homme.
Il est vrai que de tes seins j'ai envie de découvrir tout les apôtres.
Il est vrai que je ne te crois pas de tous ces autres.
Il est vrai que j'ai envie de passer toutes mes nuits à les oublier avec toi.
A jamais hurler à la lune.
A t'offrir des robes, et des noirs toujours prudes pour oublier cet affreux manteau.
Et toi mon amour au sourire des enfers.
Au sourire des anges et d'un saint prude.
J'ai beaucoup de travers, d'ombre, de tristesse.
Mais j'essaierais de te faire sentir comme le vent qui dansant au matin, cette odeur d'herbe, te caresse la nuque.
Et je pourrais te promettre de toujours te faire penser au voyage.
Mais je ne suis que moi et je ne peux que te promettre la douceur de mes lèvres.
Je pourrais te faire croire en la beauté d'un monde, d'un ailleurs. Mais je ne veux pas te chanter une autre ballade, plutôt la chanson de notre douleur.
Faire qu'elle soit d'un malheur au bonheur.
Faire qu'elle soit réelle.
Je ne peux te promettre un voyage dans les étoiles, je l'ai trop fait, tu mérite mieux que cela.
Je ne peux te promettre l'amour de mon corps grossier.
Je ne peux te promettre un éternel recommencement et jamais de déjà-vu.
Que la volonté de continuer à apprendre.
Celui d'une envie, d'un souvenir fort et dont tu ne te remettras jamais.
Je suis destructeur.
Je ne peux te promettre une transe infinie.
Quand je ne crois qu'au noir et blanc.
Mais j'essaierais du fond de ma campagne de te faire voir mon monde, d'essayer de comprendre le tien.
De te faire voir qu'un lever de soleil dans la brume vaut mille soirées dans un bar.
Que la chaleur du soleil, allongé dans l'herbe, au matin sur ta peau, vaut toutes les drogues du monde.
J'essaierais de te faire comprendre ce bouquin.
J'essaierais de deviner ton regard et les milles pensées derrières tes grimaces.
Mais je ne pourrais jamais te promettre une aura.
Je ne suis que de ceux qui sont trop optimistes pour ne pas rêver de s'envoler.

Je ne peux t'écrire, j'ai envie de t'écouter, de te comprendre et de te bouffer.

dimanche 1 novembre 2015

31.10.2015

31/10/2015
06H17



Putain que je suis bourré en écrivant cela.
Putain ce que tu as les cheveux noirs.
Les yeux tellement ouverts que tu en as souffert.
La bouche Anglaise avec un M sur le dessus, à en bouffer.
Et tout ce Monde qui part en couille mon cœur.

On ne se connaît pas mais à l'amour j'offrirais ton cul en offrande à un mur.

Je n'ai pas eu le courage de parler des salariés d'Air France et de ce gentil déchirement de chemises. Pendre les riches par les couilles et leur faire ressentir la douleur du monde voilà ce qu'ils méritent. Aucune logique, aucun sentiment, aucune Humanité ne peut exister dans ce monde capitaliste.

Je n'ai pas eu le courage de parler de toutes ces stars d’Internet qui aussi cons qu'elles paraissent pensent que ce n'est pas à eux d'essayer de comprendre ce phénomène.

Je n'ai pas eu le temps de parler de la nauséabonde politique qui sévit dans notre pays, des blondes et des sourires en cul qui ne veulent que garder leurs sièges, et dire que les journalistes les aident à en choisir la couleur.


Mais je t'ai vu ce soir et rassure toi je n'ai pas cru en ce monde mais en ton corps.
Celui d'un dernier ailleurs. A ce lointain je t'en pris rejoins-moi.
Je m'en fous de crever tant que j'aurais réussi à les faire plier.
Juste l'un d'eux qui confesserait à mes yeux un pardon pour tous les génocides causés.
Et de trop de sens je me meurs.
Chérie aide moi à ne plus les sentir.
Chérie, met ton corps sur ma bouche.

Chérie comme quand je suis ivre fais-moi planer.
Je te jure que j'essaierais de te sentir de te faire sentir être.
A jamais se tirer de cette angoisse.

Cette condition d'occidental.
A rêver auprès d'un pré, notre potager, la pensée et la vérité.

Chérie je t'en prie fais moi oublier.
Comme quand je suis ivre, me sentir léger et aimer.
Chérie putain que tu es belle dans ton haut blanc large et lourd, je devine ce corps.
Je n'ai besoin de rien d'autre que de tes mains pour vivre.
Besoin que de t'entendre parler pour aimer.

Je suis encore ici à te supplier, que d'un amour nous puissions oublier.
Purifie nos âmes de ces chrétiens.
J'ai besoin d'être bourré pour écrire sur toi, sinon il n'y a que page blanche et au delà de ton pull je souhaite décrire ton corps.
Juste un bateau en naufrage.
Le plus beau des invisibles.
Dans ce brouillard nous jouissons dans le noir.

Au black-out de mon esprit j'ai besoin de ton âme.
Pour être comme l'alcool, un doux oublie.

Ne rêvons pas mon amour, de tout ceci ne peux subsister que de la tristesse.
Bien au delà de ce rêve, de tes yeux, de ce corps et de ce feu, il y a eux.
Ils nous incitent à les rejoindre sur l'échafaud.
Révolte-toi mon amour de toute cette colère je ne veux voir qu'un sein.

A jamais t'aimer, à cette bouche bouffer.
De ces cheveux, toujours dans mon esprit, mouillés.
Raide sur ta nuque, prêt à hurler toute la misère du monde.
Telle une sorcière de ta beauté les envoûté.
Et de ce cris possédé exploser les verres.

Dérange les, réveilles les.
S'il te plaît ma demoiselle au delà de ce ras-le-bol, de ta condition, séduit les.
De tous tes horizons, de cette pensée, de cette voix, de cet ailleurs, transcendes les.

Et me revoilà, nombriliste, à leur reparler de moi.
Après tout ce sont mes lecteurs mais si ces lignes leur foutent des sueurs froides ce n'est pas grâce à moi.

Mais me revoilà à reparler de toi, des opiacés, des vapeurs, qui eux seuls me permettent d'être heureux.
Me revoilà à reparler de ce cercle : stylo, frigo, stylo. Encre, alcool, encre.
Dans ce livre je veux parler de vous, de ces femmes qui au fond d'un désespoir, d'un ailleurs, d'un heureux, me font oublier, me font être.

Mais le prochain parlera des chimères.
L'alcool, l'adrénaline, un concert, ce texte.
Tout ce qui me fait oublier.

Alors pourquoi vivre ? Pourquoi survivre ?

Parce que je savais depuis tout petit qu'il n'y a qu'une condition, la vie est une guerre sans fin, certains considèrent qu'elle mérite la bataille d'autre non. Je suis de ceux qui croient en la beauté de celle-ci.
Même si elle se souffre, je la vis.

Je ne suis pas un cadeau mon cœur, je ne suis qu'un observateur qui de trop de sens ne peux être heureux entre vous.
Qui dans le romantisme et l'amour espère te rencontrer pour trouver l'overdose ou l'équilibre.
Qui n'arrive à écrire que dans l'alcool.
Comme une vérité trop dure à gober pour un esprit sain.
Quand trop bourré il ne peut plus savoir s'il s'est bien torcher.

Parce que je savais depuis tout petit, devant tant de vérité, tant de tristesse, tant de peur, qu'il serait dur d'être.
Mais je veux être, jamais parmi vous.
Même si cela demande un combat.
Même si cela demande un choix.

Être au toujours avec toi. Pourquoi prier quand on ne se connaît pas ? Par connaissance de la vie! Seule l'aventure prévaudra au dernier battement de nos cils.

Enlève cette doudoune noir infâme et laisse toi être.

De trop de sens me voici en souffrance
Au regard, toujours vous voir sans pouvoir vous cacher.

Au goût, Rouen saumâtre en ce matin. Au toucher, les nuages épais laissent à la vue une couleur grise à la vie.
A l'odeur, c'est celui du goudron qui après une longue pluie ne veut que ressentir sur son pavé :
Une longue étreinte, un long baiser.


Me revoici en train d'imaginer, peut être me suis-je toujours mis en scène pour l'espoir :


« Allez viens toi, cette humour, ce noir, cette rouge invitation à l'ivresse et ce corps sans limite. »
Dès fois alors que trop bourrer j'ouvre la fenêtre et je regarde le sol. Une agréable sensation m'envahis, mes yeux veulent danser sur les contours de mes orbites mais moi je veux fixer le centre de l'image.
Une danse s'organise alors entre la volonté et le regard. Tout tourne autour de moi, quand pourtant je vois clair, j'imagine tes lèvres partout ou je le peux.

Viens enfin toi, sale brune, m'embrasser. Pour que je puisse embraser le vrai horizon, sans contrefaçon.
Cette déesse, qui de l'obscur de sa peau, de ces taches tout autour, ferait vaciller le diable.
J'aurais voulu t'aimer mais de nous deux tu as voulu te gracier.
Je n'aime rien d’autre qu'un corps, un espoir et ce christ.

Celui qui de trop de regard, me fait comprendre qu'il y a un avenir à mes tristes yeux.
Un autre avec qui partager cette peine. Je ferais tout pour qu'elle ne soit pas sienne. Pour appliquer ce que j'ai eu à comprendre.

Je me suis vu mille fois, un suicide. Dans quel but ? Il n'y a vraisemblablement que les faibles et les pauvres d'esprits qui croient en un dieu.
La vie est une pièce de théâtre, la mort en est l'entracte et pas l’inverse.
Au delà de nous, la terre mérite de se battre contre la mort.
Et j'ai peur d'un jour ne plus arriver à m'en convaincre.

Cette lettre est celle d'un Homme qui nous souffre.
Ce n'est pas une lettre à Kate, cette sœur que j'aimerais toujours mais qui n'est qu'un reflet larmoyant de cette solitude.

Pourquoi je te pense toujours dans la baise, que tu sois celle qui m'est éteint ou celle qui me rallume ?
Que tu sois cette brune ou cette chevelure de jais.
Que tu sois née petit amour de seins magnifique ou belle visible de corps inconcevable.
Que tu ais la bouche de l'amour, du sexe ou celui d'un baiser.
Que tu ais le corps de mon être éperdu ou celui d'un ailleurs.

Putain que je te hais toi et que je t'aime celle de la grâce. »




C'est triste qu'à l'alcool de pouvoir écrire ces lignes. C'est triste quand seul mon esprit en a besoin pour se coucher.
Mais il est vrai qu'en ce soir je vous dois toute la vérité, celle souvent dite à demi-mots :

Il n'y a plus qu'à l'alcool que j'arrive à vous écrire.
Je souffre d'un trouble anxieux généralisé.
Je l'aime comme le pire des pendus.
J'ai rencontré un amour impossible en ce soir.
Je ne traverse pratiquement plus que des nuits.
Je souffre de trop de sens.
Je rêve de finir ce livre.
Je rêve de pouvoir en vivre.
Je n'ai jamais considéré qu'il faille faire tout ce que l'on dit.
Je préfère un Homme qui à une bonne idée et qui ne se l'applique pas à lui même plutôt que celui qui ne fait que regarder.

Allez viens putain, de grâce !
J'en écrirais des chansons pour ta gueule si cela te suffisait !
A mon corps tu veux des muscles ?
Je ne peux maigrir qu'en amour.

Allez viens putain, de grâce !
Avec cet amour de la découverte au fond de tes yeux.
Je te promets que nous voyagerons à ne plus vouloir d'un pays.
Je te jure que nous irons à Édimbourg, là ou la mer et le ciel se rejoignent.
Je ne te jure que la nuit, jusqu’à ce que l'aube nous rejoignent.

J'ai un mal de crâne à finir ces lignes, l'alcool et le manque, le païen et l'incrédule. Juste envie de se mater un porno et dans cette industrie s'endormir.

Je pourrais t'écrire toute la vie mais il est déjà 11h.
Je ne sais pas ce que je hais le plus, si c'est le passé ou l'avenir.
Pauvre petit con au destin croisé, à toujours devoir deviner l'amour dans chaque cul qui passe devant son banc.

Me voilà, toujours à penser et parler de moi quand de ton sourire, de cet éclat tu essaie d'agiter ce monde.
Quand de tes danses folles tu veux juste nous faire comprendre.
Quand je vois ce sourire, simple geste des plus beaux.
Quand deux lèvres se séparent dans un amour transit pour permettre à l'Humanité de montrer sa seule beauté.

Au toujours l'espoir d'embrasser ses deux éclats de vie.

A l'hiver, quand à la rue, deux amoureux dans un effort s'embrassent.
Quand ces deux petits bouts de paradis se collent et dans un désir lent se séparent comme on sépare deux gamins jouant ensemble.

Il n'y a rien de plus beaux que deux lèvres qui se séparent dans le froid.
Le bruit, le sentiment et la vue de ces deux bouts de peau qui s'abandonnent dans la douleur.

Mais voilà, toi tu ne seras plus jamais là en ces soirs.
De ce vernis à ongles tu ne feras bouger tes mains, encore et encore.

Mais toi tu ne reviendras pas et me voilà finir ces quelques pages sur ton âme.
Même à te promettre le Canada tu ne viendrais pas.