Ma
tapineuse, elle veut faire croire à la télé qu'y a que les arabes
qui lui foutent le feu !
Ma tapineuse, elle est facho comme une vieille riche à peur des pauvres,
Ma tapineuse, elle est facho comme une vieille riche à peur des pauvres,
Ma
tapineuse, elle joue les chiennes sur tous les trottoirs des Amérique
et de Cologne,
Ma
tapineuse est endormie mais ne rêve plus,
Ma
tapineuse n'aboie plus, elle susurre.
Ma
tapineuse elle s’appelle la France.
Elle
a peur des autres et maltraite les siens.
Au
toujours Collabo, elle a le mal du passé et s'invente un futur.
Toujours
là pour célébrer une résistance, le monument du mensonge.
Ma
tapineuse, renie sa mère, à la nature elle préfère les clubs,
Ma
tapineuse,elle s'offusque d'un PDG molesté quand elle passe son
temps à licencié,
Ma
tapineuse, elle oublie tout son vivant, le peuple, pour les biens
portants,
Ma
tapineuse, elle s'oublie le soir, un cachet et le poste qui hurle.
Ma
tapineuse, à ses seins ont ne rêvent que de lécher.
Ma
tapineuse cette connasse, ma tapineuse tout sur l'apparence, à coup
de blog desserrer les poings,
Ma
tapineuse elle s'appelle la France.
Elle
kiffe les riches, surtout les siens.
Elle
baise qu'avec des Khâgne, au toujours savoir parler le français
mais pas question de le comprendre.
Ma
France elle couche avec les boches, ceux qui maintenant pensent
l'Allemagne contre le peuple.
Ma
France cette salope qui oublie qu'il y a 50 ans elle donnait son cul
au plus offrant.
Ma
tapineuse, elle s'offusque des boites, boites à con ou boite à cul,
Mais
ma tapineuse elle s'en fout de leur menstruation,
A
toute ces salopes qu'elle veut docile.
Ma
tapineuse, elle ose,
Surtout
devant un parterre populaire,
Ma
tapineuse, ne crie famine qu'en public.
Ma
tapineuse, elle ne veut raison, culture et art moderne que pour les
biens nommés,
Pas
de Kévin de Durand ou de Marine.
Ma
tapineuse, ne crie art que devant les Haussmanniens,
Ma
tapineuse, ne croit à l'art que si ça se vend.
Ma
tapineuse s'appelle la France.
Elle
me dégoûte, elle m'attire.
Elle
qui de ses belles courbes font chavirer mes sens.
Ma
tapineuse s'appelle la France."
Moi
qui chaque soir bourré à la rue ne rêve que de pleurer.
L'horreur
de ces rues, celui de ce monde.
A
Rouen.
Je ne
passe que devant des vitrines, éclairage de pute.
Des
magasin au resto, des fast-food à la grande surface, et enfin les
petites filles empaillées qui pose pour de la lingerie.
A
toutes ces exploitées des pays riches qui veulent la fortune là ou
ne subsiste que le mensonge.
C'est
alors que me voila devant une galerie d'art.
Mon
premier réflexe est de cracher.
C'est
abruti non?
J'ai
hurlé bien trop de fois de réparer l'ascenseur social, de croire en
la culture.
C'est
abruti.
Après
avoir craché et réussi à retrouver un semblant d'équilibre, la
gueule en travers, je pense.
Et si
je crachais à cause de nos cultureux?
De
tous ces cercles qui ne prennent même plus le temps de se remettre
en question.
Et si
bien bourré j'en avais oublié ma condition?
Celle
d'un bourgeois qui n'a le droit de s'identifier au peuple et qui ne
connaît rien de ses souffrances.
Et si
durant un instant j'étais devenu eux.
Tous
ces oubliés du plan social.
Et si
cette rage venait d'un oubli.
De
toute cette masse qui n'a même plus de quoi pleurer, quand la
conscience est devenue souffrance.
Et si
j'avais l'espoir de croire que l'art est devenu l'apanage d'une bande
de connard trop prétentieux pour ne pas s'ignorer.
Quand
toute une partie du monde ne peut comprendre ce qui se dicte sur nos
tableaux.
Quand
je les vois, dent blanche, coupette, rire insouciant.
Alors
me voila à défoncer la vitre de cette galerie, le poing en sang.
J'hurle
toute l'obscénité du monde, ce capitalisme et le partage de
l'Afrique aux nées riche. Naïf.
Alors
me voila à uriner sur une œuvre d'art, je rie, que j'aime les faire
chier.
Tel
un petit con, je les emmerde.
A
vous tous qui n'y croyez plus.
A
vous tous qui pensez que vous vous crevez à la tache pour qu'une
bande de bien né puisse peindre, je ne vous en veux pas.
C'est
tout un monde, ces connards, qui se sont détachés sans nous penser.
Dans
leur fringue "fashion week", mon frère me disait : "ils
sont pathétiques à vouloir se défaire d'un milieu qui est immense,
qu'ils n'arrivent pas à définir, pour appartenir à un autre qui
est étroit et surtout étriqué.".
C'est
tout un monde, ces enculés qui de tout un vocabulaire que seul eux
connaissent nous exclus de leurs beaux quartiers.
Beaux-arts,
qu'est ce que l'art noble? L'art beau?
Des
codes? Un dictât? Une philosophie de suprématie?
Un
apprentissage. A l'école mes enfants, asseyez-vous et bouffez !
Comment
peut-on se dire philosophe, artiste ou politique !
A
l'école mes enfants ! Soyez assidu, ne réfléchissez pas mais
crachez vos cours et à jamais vous serez des penseurs !
Ça
ne se revendique pas, ça s'octroie !
Moi
qui chaque soir bourré à la rue ne rêve que de pleurer.
Je
m'imagine en toi pauvre travailleur des mines.
Tu
n'as jamais cru en ce monde qui n'est tiens.
De
l'enfance à la mort tu ne feras partis de ces "intelligents".
Ceux
qui dans des musées blancs exposent leurs œuvres et prennent du
temps à penser à la disposition de tout cela.
Ça
te fait marrer! Déjà que tu ne comprends pas la peinture, comment
pourrais-tu comprendre qu'il faut penser à comment l'accrocher?
Pour
le peu que tu te déplace dans leurs lieux, tu y passe peu de temps
et si une belle-mère passe par là tu voudras bien lui faire croire
que t'a trouvé de la beauté là dedans mais en ton être tu
n'envies que ton chez toi.
Je te
comprends. Je rêve de les brûler.
Ils
pensent que tu en es le responsable, que tu es juste trop con pour
les comprendre, quand toi crétin vote salope.
J'ai
tant de chose à t'écrire mon ami, toi l'invisible des villes.
Tu
les vois regroupés devant leurs lieux? Habits de compris et façade
ambulante?
Je
nous imagine des torches à la main à brûler leur estime. Ils
chialent mon ami.
Ils
ne peuvent comprendre qu'à trop t'ignorer, ils courent à leur
perte.
Que
de trop de salope, ils n'auront plus de subventions.
Mais
voila c'est dangereux de ta part de penser que tu travaille dur pour
qu'ils puissent profiter.
C'est
dangereux d'opposer l'art au travail.
Quand
l'art est le propre de l'Homme.
De
cet animal non fini qui à l'envie dicte sa vie et trop souvent sa
mort.
Mais
voila c'est dangereux de penser qu'eux ne travaillent pas mais se
distraient.
Mais
peut-on t'en vouloir?
Ou
doit on en vouloir à tout ces Cultureux qui se sont enfermés entre
eux?
Qui
toujours t’ont traité d'abruti?
Ceux
qui toujours nous on prit l'Opéra? Se sont moqués du Rock. N'ont
même pas l'idée de t'inclure dans le plan tout puissant
qu'est leur art.
Je
t'aime alors crame les avec moi.
Je ne
crois qu'en la révolution.
Ne
crois pas les gauchistes, on s'est fait enculé en 89 et en 69.
Ne
nous laissons plus dicter par les bourgeois, cramons les tous.
Des
journaleux aux cultureux. De leurs assoc aux coupettes.
C'est
criminel, c'est extrémiste. C'est l'amour des gens.
C'est
décadent, c'est assassin. C'est un besoin.
Ne
nous laissons plus faire, du capitalisme à l'esclavage, même
combat.
"J'ai
vu que votre structure mène un combat pour les invisibles qui
m'intéresse énormément.
Ayant
moi même déjà pu observer différents cercles qu'ils soient
associatifs, artistique ou culturelle, j'ai eu l'occasion de
remarquer que les milieux ne remettaient jamais en cause leur
pratique. J'ai pris pour habitude en arrivant à des vernissages,
colloques ou expositions de demander quel était le public visé et
ce qui avait été fait en termes de communication pour inscrire le
public populaire au sein de la manifestation. Les réponses sont
souvent pauvres car ces milieux ont à mon sens pris pour habitude de
s'autogérer et à travers un vocabulaire qui leur est propre
(abréviations, vocabulaire précis..) de se parler à eux-mêmes.
Je
viens de la classe moyenne, mon père travaille en usine, ma mère et
mon frère à l’hôpital. J'ai vu à travers mon père, mon frère,
leurs amis, la désillusion qu'ils avaient à propos du monde de
l'art, du spectacle et de la politique. Ce sont des mondes auxquels
ils ne croient plus, dont ils ne veulent même plus essayer d'adhérer
et dont ils remettent tout fondement philosophique en cause.
C'est
tout une partie de la population qui est laissé de coté depuis bien
longtemps par nos élites.
Ils
sont au devant d'un danger qu'ils n'entendent même pas.
C'est
dangereux quant une personne ne veut plus croire que l'art est le
propre de l'Homme car à travers lui il exerce sa différence,
penser.
C'est
un danger quand ils croient que touts les métiers de l'art, du
spectacle, de l'associatif et de la politique ne sont pas du travail
mais un passe temps.
C'est
dangereux d'opposer l'art au travail.
C'est
dangereux de penser qu'ils travaillent pour qu'une bande de bien né
puissent ne rien faire d'autre que peindre, parler et réfléchir.
C'est
dangereux de croire que les intermittents du spectacle sont des
feignasses surprotégés.
Mais
peut-on leur en vouloir ?
Ou
doit-on en vouloir à toutes ces structures, tous ces artistes, tous
ces Haussmanniens qui n'ont jamais remis en cause le bien fondé de
leurs petites sauteries ?
Les
bourgeois n'ont ils pas pris l'opéra au peuple ?
Le
rock-n-roll ne fut il pas la raillerie de tous les professeurs de
conservatoire ?
Je
trouve extraordinaire l'idée au sein de votre organisme de redonner
les outils, la vue et la parole aux oubliés. De réinterroger le
bien fondé de nos structures.
La
réappropriation de ces espaces, de cette parole, d'une confiance est
la solution pour redonner au peuple une place qui lui manque. C'est
aussi en permettant aux gens de se redécouvrir entre eux, leur
différences, le sens et la complémentarité de cultures diverses
que nous éradiquerons la peur de l'autre.
Je
trouve censé de faire passer tout cela par les « arts
nouveaux ».
De
vouloir à travers la discussion, la rencontre, l'échange donner un
accès aux invisibles."
Lettre
de motivation pour une association parlant aux "invisibles
de nos villes."
Et
toi mon amour à la chevelure de jais, à la doudoune noir.
Je
ne te courtiserais jamais car l'honnêteté n'est pas affaire
d'Homme.
Il
est vrai que de tes seins j'ai envie de découvrir tout les apôtres.
Il
est vrai que je ne te crois pas de tous ces autres.
Il
est vrai que j'ai envie de passer toutes mes nuits à les oublier
avec toi.
A
jamais hurler à la lune.
A
t'offrir des robes, et des noirs toujours prudes pour oublier cet
affreux manteau.
Et
toi mon amour au sourire des enfers.
Au
sourire des anges et d'un saint prude.
J'ai
beaucoup de travers, d'ombre, de tristesse.
Mais
j'essaierais de te faire sentir comme le vent qui dansant au matin,
cette odeur d'herbe, te caresse la nuque.
Et
je pourrais te promettre de toujours te faire penser au voyage.
Mais
je ne suis que moi et je ne peux que te promettre la douceur de mes
lèvres.
Je
pourrais te faire croire en la beauté d'un monde, d'un ailleurs.
Mais je ne veux pas te chanter une autre ballade, plutôt la chanson
de notre douleur.
Faire
qu'elle soit d'un malheur au bonheur.
Faire
qu'elle soit réelle.
Je
ne peux te promettre un voyage dans les étoiles, je l'ai trop fait,
tu mérite mieux que cela.
Je
ne peux te promettre l'amour de mon corps grossier.
Je
ne peux te promettre un éternel recommencement et jamais de déjà-vu.
Que
la volonté de continuer à apprendre.
Celui
d'une envie, d'un souvenir fort et dont tu ne te remettras jamais.
Je
suis destructeur.
Je
ne peux te promettre une transe infinie.
Quand
je ne crois qu'au noir et blanc.
Mais
j'essaierais du fond de ma campagne de te faire voir mon monde,
d'essayer de comprendre le tien.
De
te faire voir qu'un lever de soleil dans la brume vaut mille soirées
dans un bar.
Que
la chaleur du soleil, allongé dans l'herbe, au matin sur ta peau,
vaut toutes les drogues du monde.
J'essaierais
de te faire comprendre ce bouquin.
J'essaierais
de deviner ton regard et les milles pensées derrières tes grimaces.
Mais
je ne pourrais jamais te promettre une aura.
Je
ne suis que de ceux qui sont trop optimistes pour ne pas rêver de
s'envoler.
Je
ne peux t'écrire, j'ai envie de t'écouter, de te comprendre et de
te bouffer.