jeudi 10 mars 2016

Je n'arrive plus à dormir.

10/03/16
03h03


Je n'arrive plus à dormir la nuit ? Pourquoi pas le suicide ? Je n'y crois pas.
Chaque histoire a en son sein un vécu, une lune et cette dune.
La mienne c'est celle d'un enfant de bourgeois, sans papa, avec deux maman et un œil qui s'ouvre bien trop tôt.

Celle d'un enfant qui ne peut travailler, trop feignant pour rentrer dans vos « dedans ». Il y a le monde ouvrier, il est dedans ! Les intermittents, ils sont dedans ! Les homos, putain maintenant ils sont dedans ! Venez, bourgeois, s'il vous plaît, rentrez dedans !

Celle d'un Adulte les yeux en sang, tel un gamin, devant un coucher de soleil, posé sur le récif, à Port-Navalo, le ciel y est trop beau.

Pas la force de dormir et surtout la peur de devenir dingue !
A s'abattre sur les marchés, vous ne valez rien de plus qu'un stickers.
Celui de L'UMP, du MJS, d'un syndicat étudiant.

Pas près au travail. Ce bouquin valant que dalle.
A bouffer du pain dure, la bouteille à chaque instant, à devenir ivre en quotidien. D'emmerder tout nos apôtres, à toujours notre chair un bout de viande.

J'ai perdu un pc ? 800 pages d'un bouquin ? Il ne vaut rien, dans un monde de trop pleins, dans un monde de biographe. Pourquoi rajouter le mien ?

Et toi sale brune au seins d'un saint, je t'emmerde. Reprochez moi que tout cela est machiste, ça me fait rire.
Quand de celles qui se chantent le plus féministe, réclament qu'il n'y est plus de mademoiselle, les handicapés qui ne peuvent avoir de sexualité ? C'est un combat anti-féministe, celle des robots qui sont vendu à leur maris !
Les films porno ? Toutes FEMMES digne de ce nom n'en regarde pas !
Les bordels ? des esclaves !
Ne me faites pas rire je n'ai déjà pas la force d'en sourire.




« Ne te retourne pas Homme ! Courons jusqu'à en perdre haleine, Raphaël, Laura, Baptiste, Daniella et toi. Ils nous cherchent.
De tout ceux qui n'ont su résister, ce peuple qui chasse !
Les êtres qui dans ce monde Orwellien, pensent autre que le dieu média.
Celui qui de son cul à manger les paroles politiciennes.

A courir sur les voies de chemin de fer, essoufflé(e)s, nous nous sommes caché(e)s dans des fourrés.

A Etrepagny, le long de cette voie ferré, qui dans le temps reliait Gisors à Rouen, nous courrons. Le peuple, la rage de mort qui l'obsède, nous pourchasse. Peu avant Etrepagny (en allant vers gisors, donc peu après Hacqueville en vélo) il y a un bosquet. Il est posé en bas d'une dune, celle là, semblant à une vague dont le meilleur surfeur en reviendrait mort, se cache de la ville.

Je les entends qui galopent, leurs pieds sur la pierre me font penser à ces pas qui montent jusqu'à ma chambre, celles de mon père, ma mère, qui ne s'occupe de leur gamin que quand il y a à taper.
Cette planque ne tiendra pas longtemps, celle qui quand nous étions enfants était un terrain de jeu.

Ce bosquet est comme une île posé au milieu de la mer. Des arbres, des maisons de lapin et le soleil qui dans cette masse sombre y dépose les ombres d'un mime.

Nous nous décidons à courir, en sortant de cet éden par le nord, nous sommes en haut de la vague, au bas de cette dune, sur des bout de bois parallèle nous voyons tout ces Hommes qui hurlent torche à la main, tradition au cœur.

De l'autre coté de la ligne d'horizon il y a cette usine, immense, un Humain de fer respirant pour ne pas mourir. Cette fumée opaque qui se joint au ciel, un viol admis.


Rejoignant cette gare morte, celle d'une enfance à pissé sur des tongs fumantes, j'ai la brume à l’âme. Nous ne pouvons nous arrêtez, discuter à se marrer, de qui lancera sa bière le plus loin.
Déjà avant cette guerre on y allait plus. Quatre gamins qui grandissant oublient de vieillir sans devenir adulte (Jacques Brel, La chanson des vieux amants.) et qui de trop d'importance ne prennent plus le temps. Celui de fumer, de se bourrer la gueule, d'y éclater un portable, un pc, une tong. Celui d'y voir, l'hiver, éclairé par un camionneur, pour la première fois, les seins d'une déesse.
De ceux, qui le menton vers le ciel, trop fière, ne pleures plus.
Il y a tant de souvenir ici, un père angoissé que l'on écorche son gamin, le cimetière d'un oiseau mort, les bang à en perdre penser, les baisers, les empoignades, les nuits ivre, les siestes, le soleil, la neige et les oiseaux qui au dessus de ce champ nous supplies de faire valser tout ces ballots de pailles, nous exaucions.

Et pourtant, Adulte, nous ne nous y confessons plus, ce lieu qui d'un dôme d'insouciance nous laissais être. Un enfant, celui qui hors de vos murs aime à se perdre.


Dans Etrepagny, dans cette vallée nous nous échappons. Nous voila, caché entre deux édifices. D'un coté une mairie battis comme toutes les autres, en cathédrale. Celle d'un maire, que dis-je, d'un roi. Quand en face de lui loge un pauvre, dans cette baraque, celle de Merlin, qui prend l'eau.
Et de l'autre cette église, vous savez comme je les brûle et tout ceux qui les légitime comme culture avec.

Cette pierre vieille, de la mousse entre ces articulations. Dieu, son fils et tout les enculés qui l'ont porté me reviennent en mémoire. Ceux qui de trop de peur y croient.

Nous voilà dans une bourgade, un petit bout du bout de ce monde, et pourtant.
La pensée unique, celle de la vindicte, nous a retrouvé.
Toi, moi, eux, à baiser dans une douche. Sans consommant, une clope au bec. Sans politique, sans frontière.
Ce peuple, mouton guidé par le Sir Bourgeois.
Il nous a retrouvé, à travers son prophète il veut nous tuer.
Quand Hollande rejoint Hannouna.
Quan Libé rejoint le Figaro.
Quand Dieudonné rejoint Sarko.
Quand Robespierre rejoint Napoléon..


L'histoire nous sodomise, la voilà qui se répète, dans une France libérale, je ne veux autre chose que mes 32heures, la liberté du peuple et le droit pour tout le monde d'y vivre.

D'une gauche « bobo » pourtant trop à gauche pour ne pas considérer les Riches autre que pendu, me voila pourchasser.
La gauche bobo dans laquelle on a ranger tous les siens, histoire de beauté, histoire de politiques.


Nous voila planqué derrière une poubelle, au milieu de deux géant suffisant.
A espérer survivre, juste une nuit de plus. Au milieu de tout ces Zombies qui de trop d'idéaux veulent couper l'affluent.
Quand les motards, les punks du 21ème siècles, ces Parisiens, bercé d'illusions, résistes. »




Ne dis rien mon amour, de tout ça taisons nous. Ce n'est pas un ordre mais un requête, laisse nous être, là au milieu de ce champ, à deux doigts de cette montagne.
Il n'est de plus beau temps que celui ou nous sommes seuls.
Loin de toute cette inquiétude.
Quand je repense à l'insouciance, l’inconséquence, l'impertinence, la gaminerie, je ne peux les voir comme défaut.
Dans un monde ou je suis naïf car je désire un salaire minimum, un arrêt du capitalisme, la clôture de la bourse, personne qui ne gagne plus de six mille euros par mois et un gouvernement qui ne réagit plus que par rapport à ces propres intérêts mais à ceux de tous.
Je ne peux voir ces adjectifs, noms, comme tristesse.





Lettre à Kate :

« J'ai envie de Hurler, de brûler. Qu'elle revienne, qu'ils arrêtent, que je dorme.
De revenir à ce temps, sans malaise, sans maladie, tellement malsain.

Tu sais j'ai aimé ce concert, celui que je veux vivre au toujours.
Au coté de ceux que j'aime, devant ceux que j'aime.
Cette jeunesse qui ne tient plus à comprendre, qui vient se bourrer la gueule au fond de cette cave.
A baiser dans les chiottes.
Tout ce que la vie à emporter (Saez, Le bal des lycées).

Et non je ne rêve pas, comme tous, à cette pub Redbull, toujours courir, toujours vivre, sans y réfléchir, sans se retourner, toujours être.
C'est sans doute pour ça que je ne suis pas, un être heureux d'être parmi leur tours.

C'est pour cela, que je prêche, à qui le veut, la vie de cabane, devant ce champ, fidou qui la langue pendu me supplie de l'emmener en balade et toi qui dans cette robe en fleurs est heureuse d'être, au milieu de ce rien, la plus belle des jouissance.

Imagine, la nuit, dans ce lit de bois, il craque sous le coup de nos envies, qu'il se détruise ce n'est que l'apothéose, d'un moment, les yeux à la fenêtre, la bouche ouverte, la sécheresse dans la gorge, de notre amour. »