lundi 19 juillet 2021

21.07.18

21.07.18

00h24




Je bois beaucoup trop. Une prise de sang a déjà diagnostiqué un “foie gras”, c’est ça ou la bouffe? Il faut bien mourir de quelque chose. A quatorze ans je disais déjà cela, je ne comprenais pas le diction « il vaut mieux prévenir que guérir » mais sans vraiment y comprendre ce qui m’énervais, j’étais juste un gamin qui ne comprend pas pourquoi on veut se restreindre, s’emmerder, vivre dans la crainte, sans surprise. Maintenant je comprend, pas que je pense que ceux qui vivent dans un respect de leur corps, dans un équilibre, en prévention pour encore pouvoir faire du vélo à 80 ans ai tord, je pense juste que ce n’est pas moi.


Très tôt l’envie de se flinguer l’esprit m’a traverser le dos, comme des fournis qui vous traversent la colonne, très tôt je n’ai pas compris l’attachement à ce « ici », sans jamais avoir envie d’en finir avant que le rideau retombe. Juste ne pas prendre soin d’y vivre mille ans. Malgré tout ce que l’on pourra me dire, je pense être sur la brèche sans envie d’y tomber, je pense que ma seul envie est que ma vie sois ce qu’elle sois, courte, mais sans dicton et résilience.


Malgré toutes mes phobies d’impulsion je ne pense vraiment pas vouloir me jeter d’un toit, mais je bois chaque soir, comme le dernier, j’ai toujours envie de leur envoyer un message pour les rassurer, leur dire quoi faire à l’enterrement, chaque soir.


A fleur de peau, je suis une plante sur laquelle expirer suffit à faire tomber les pétales. Je me meurs à chaque instant, je me meurs des que je me déçois, je me meurt des que je les vois, je me meurt en marchant dans nos rues. Je me meurs. Et je ne fais rien pour en vivre, je ne ferais rien pour en vivre plus. Je n’arrive déjà pas à être celui que je voudrais maintenant ce n’est pas pour le voir vieillissant.



La vie est sois disant faite de compromis, je n’y crois pas un seul instant, la vie est fait de compromis pour ceux qui veulent y croire, y faire leur vie, et se crever dans un Hepad sordide quand tout est pathétique depuis trop longtemps.



L’exercice de la révolte est un sentiment jubilatoire, contrairement à l’ivresse, la jouissance, un pogo dans un concert ou une augmentation pour les plus chiants d’entre nous, il implique des conséquence, le pauvre se restreint à ne pas l’étreindre, je pense que la plus belle des baises ne vaudra jamais la jouissance de cramer son président. Je pense que le plus beau des langage que sont les yeux révulsé ne vaudront jamais la beauté de voir un milliardaire supplier pour sa vie.



Je n’ai pas peur d’en finir à 40 ans, j’ai pas peur tant que j’ai aimé ceux que je devais, que j’ai cramé ce qui me contrôlait et que mon art a toucher ceux que je considère. Je n’ai pas peur que d’y crever avant mes 80 ans, c’est absurde. J’ai juste envie de défoncer des guitares, de baiser droit dans les yeux et de cramer des monuments. Si ma vie est celle-ci j’aurais peur de la mort comme tous mais je ne vois pas comment je l’aurais dirigé autrement.



Être, dans un champs de corps qui se lève lors d’un concert c’est immense, la sensation de ne pas avoir le choix de bouger son corps à cause de la compression, de devoir hurler, sauter, lever les bras jusqu’à la mort, c’est sublime, longtemps j’ai cru que j’allais y crever à un concert, et cette crainte mélangé au bonheur d’être là, de ne plus avoir de contrainte, de pouvoir se foutre à poil c’est au toujours juvénile. Je me souviendrais toujours de ce concert ou cette nana a embrasser toute la rangée derrière elle, de cet autre ou si l’homme derrière et l’autre devant moi sautait j’étais obligé de sauter due à la densité de la foule, je me rappellerais toujours ce concert ou lors d’un circle pit tout le monde a fait une barrière de sécurité devant baptiste pour qu’il retrouve ses lunettes.


Et la baise ? Il y a plusieurs corps qui se retrouve, à l’intimité, qui se bouffe, de partout, il n’y a de limite à se baiser, et ce rêve de s’y comprendre jusqu’à s’envoler ensemble, de se voir, deux doigts sur le clitoris, les yeux se révulsé comme si tout ce qui était au dessus n’était plus assez haut, puis hurler, et s’endormir dans ses bras.



Je n’ai pas peur d’en mourir pas plus qu’un autre, ni de mourir jeune, je bois pour vivre, pour ne pas me flinguer, d’être parmi. Une bande d’enfoiré qui s’ignore, qu ne cherche pas à se comprendre, d’être seul, sans personne avec qui y vouer passions, pour un peu, de temps en temps, s’y croire sur la lune loin de ce spectacle qui me désespère.



« On se retrouve un jour
Sur un bord de fenêtre
A regarder autour
L’horizon des peut-être
Dis-moi, tu reviendras ?
Par un matin frapper
A la porte du temps
De nos amours passées
Dans le cou tendrement
Toi tu m’embrasseras
L’amour est parti
M’a laissé ici
Sur un quai de souffrance
Mon amour est parti
Par un matin de pluie
Moi depuis je suis là, guetter la fenêtre

A me dire oui qu’un jour, il reviendra peut-être
Mon amour, mon infini
Et si l’infini vire, oui, toujours au néant
Ici rien de pire de voir l’autre absent
Que de voir l’autre qui est parti
Il reviendra un jour
Je le sais mon amour
Il reviendra un jour
Car revienne toujours
Oui, les matins de pluie
On repense à la vie
A ce qu’on laisse ici
On repense aux amours
A celui qu’est parti
On repense aux matins de pluie
A ce qu’on n’a pas vu
Des sanglots de l’hiver

Aux amitiés perdues
Et pis aux êtres chers
Aux jours mélancolie

On regarde les quais
On se souvient des jours
Tu disais tu m’aimais
Comme on chante l’amour
Quand tu faisais sourire
Qu’on s’était fait au coin
D’une rue en passant
Ces choses de l’humain
Qui font l’amour si grand
Si grand qu’on en fait des empires
On regarde le trottoir
Les enfants dans le loin
Du matin jusqu’au soir
Ouais qui sautent à pieds joints

Dans les matins de pluie
Et les amoureux fous
Sur les bancs des promesses
Et les amoureux fous
Ont le regard tristesse
Ont le regard des pluies
On se promène un jour
Sur le bord de l’église
On comprend tout à coup
Que la vie est promise
A des matins de pluie
Quand soudain le soleil
Et la pluie se marient
Quand soudain l’arc-en-ciel
Aux amoureux sourit
Comme un sanglot qui brille
Qu’il ne faut pas pleurer
Que la vie est ainsi

Qu’il faut laisser couler
Les jours mélancolie
Les jours matins de pluie
Que viendra le beau temps
Que viendra l’éclaircie
Que revient le printemps
Comme un mot qu’on se dit
Sans un mot, sans un bruit
On en fait des voyages
On en fait des naufrages
On se dit des mots doux
On se fait des ombrages
Pour protéger de la pluie
Dans les torrents perdus
Vont les jours et les nuits
Perdus dans l’estuaire
Dans l’océan des vies
Vont nos ruisseaux de pluie

Dans les larmes du temps
Du temps qui nous ronge
Le destin des amants
Tu vois quand on y songe
C’est comme un matin de pluie
Comme un matin qui vient
Vous sortir de vos songes
Comme une pluie soudain
Qui vient passer l’éponge
Sur nos cœurs
Sur nos cœurs trop salis
Qui vient sauver nos chairs
Solitude au cimetière
En goutte infinie
Qui vient laver la terre
La beauté des matins de pluie
Qui vient laver les yeux
De nos cœurs amoureux

Vont les larmes des dieux
Pour éponger un peu
Les jours où toi t’es partie
On s’ébat sous la pluie
Comme un papillon fou
On repense au maudit
On se met à genoux
Pour quelques, pour quelques mots d’amour
Pour une fleur tendue
Qu’on vous donne à genou
Qui fait monter les crues
Des perles sur les joues
Qui fait perler les pluies

On s’embrasse les cœurs
On s’enlace, on se pleure
Pour qu’un jour
L’amour fusse

Oui pour que l’amour meurt
Par un matin de pluie
Qu’on soit amoureux fous
Qu’on soit solitaire
Sans un mot, sans un bruit
Dans le fond du cimetière
Sûr qu’un jour on se désunit
Qui coule à la fenêtre
Je regarde la pluie
Au fragile de l’être
Moi soudain je me dis
Combien de temps de pluie ?
Depuis qu’on s’est aimé
Depuis qu’il est parti
Dans le ciel éploré
Toi qui m’avais souri
Moi j’ai le regard transi
Comme un sanglot qui coule

Comme un sanglot qui fuit
Quand soudain vient la houle
Dans nos yeux qui s’enfuient
Comme un matin de pluie
Quand du ciel à la terre
Vont les gouttes de pluie
Pleurant dans les cimetières
Vont les cours de nos vies
Vont les mélancolies
Et les enfants qui jouent
Et les enfants qui crient
Comme un alléluia
Vous rappelle à la vie
Comme un matin de pluie
Sautent à pieds joints dans l’eau
Sautent dans l’infini
L’infini des sanglots
De ce ciel qui vous dit
Oui sa mélancolie »

saez

matin de pluie

2017




Et les amoureux fout sur le banc des promesses, et les amoureux fous ont le regard tristesse.

Et les amoureux fous reviennent toujours à nos bouches.

Et les amoureux fous reviennent toujours, même sous la pluie à y baiser entre deux voitures.

Et les amoureux fous à chaque réveil, comme sur le banc des promesses, s’embrassent tendrement.



J’avais trouvé la mienne, mais je suis devenu aride, j’avais trouvé la mienne, mais les torrents sont devenues ruisseau. Alors chaque soir quand j’y songe, dans mon gin, je ne m’en veux pas d’y mourir à 30 ans mais d’avoir un jour oublié de lui offrir une fleur, à genoux.


Putain quand le ciel me chiale sur la gueule, que je repense à son sourire quand elle me demande le cendrier, je ne m’en veux que d’avoir réussi à l’oublier. Oublier ces matins ou je rentre dans la salle de bain et qu’elle est sous la douche, ses cheveux qui descendent juste en dessous de ses omoplates, de dos, ses muscles qui se dessinent et bien plus haut la forme de ses seins qui se dévoilent, de dessous son aisselle, cette masse qui se forme et n’attend qu’un pas de coté pour me dévoiler un rond rose. Et bien en dessous ses fessent qui lorsque l’on se baisse un peu laissent entrevoir deux bout de peau qui dépassent et qui cachent en leur sein l’orifice de dieu et ce gland que j’ai envie de lécher. Quitte à me brûler la gueule sous cette douche, quitte à en crever bloquer entre ses jambes qui se resserrent sur mon cou, je la baiserais jusqu’à la mort.



Je la baiserais jusqu’à la mort, je m’emmitouflerais entre ses jambes. J’y jouerais jusqu’à la mort, en plein concert, y sentir mon cœur palpiter que je continuerais à jouer. Je roulerais jusqu’à la mort, si elle me demande de bouffer un platane je m'exécuterais. J’irais me noyer pour une baignade sous une tempête entre pote, je foutrais une bagnole sous l’eau si je trouve cela drôle. Je ne vois pas la vie sérieuse, en tout cas je ne veux pas vouloir y vivre à tout prix. Je n’ai aucune raison d’y survivre.

Je n’ai rien à leur survivre, je n’ai rien à leur vivre, tout mes amis savent qui je suis, ce que j’aurais fait. Je peux boire quitte à en mourir, je ne suis même pas sur d’y vouloir un gamin, pas sur de pouvoir l’élever entre deux crises d’angoisses, même pas sur d’avoir envie qu’il y vive le siècle qui se profile.


Je n’ai aucune raison de ne pas me « détruire », il y a de la valeur à la vie mais certainement pas à s’en protéger, et si je trouve celle, et que l’on ne s’appartient pas, que l’on ne se lasse pas, on y baisera jusqu’à la fin, sur le lit d’hôpital à soulever sa jambe pour mettre son sexe à ma bouche.



L’humanité est docile, nous sommes sûrement seules dans l’univers, en tout cas seules pensants, et nous allons finir par nous exterminé nous même. A croire qu’il y a un mérite, à croire qu’il y a une logique, à croire qu’il faut un ordre. L’humain n’a qu’un défaut, c’est d’être sociable, alors il croit à l’entente, alors il se prévaut à toute anarchie, quitte à se rendre esclave pour y maintenir un semblant d’ordre. L’humanité pourrait être un immense espace d’engueulade qui se régule, une espèce qui de pays en pays discute et revois sa population au rythme de ses échecs.


J’aime passer des après midi avec les écologistes, comme si la nature pouvait reprendre ses droits, mais bien sur : « ici ou la on a taillé mais comprenez ce n’est que pour que la foret repousse comme il faut ». Connard tu impacte la nature, tu es la seul espèce du vivant qui change autant son habitat pour sois et qui pour l’instant ne meurt pas de ces changements. Si tu taille un seul bout d’arbre pour qu’il repousse mieux tu est déjà hors de ton paradigme, quel est l’intérêt du « régulé ? Tu confesse que l’humain ne peux que « réguler » tout en détruisant, tu ne fais donc que reculé la fin des tiens ?



Que faire ? Croire que le combat féministe ou racisé va changer notre idéologie alors qu’en vérité il faudrait juste tous les brûler et entre ouvrier se demander ce que l’on en fait ? Ou alors y rêver d’un corps avec qui l’on s’envole jusqu’à la lune ?



Cette beauté, qui d’un sourire vous fout six pied sous terre, de celle qui vous noie les yeux, de celle que vous rencontrez au bout de la rue et pour qui vous iriez jusqu’au bout de la terre. A la voir nue, à l’imaginer au creux d’un bois, y enlever de sur son épaule, doucement son haut, l’embrasser, là, et y sentir le sel d’une nuit d’été, d’une main accompagner la mise à nue, et des lèvres y mordre le plis du coude. Alors le haut s’enlève, elle m’embrasse le crane, une de ses mains vient se greffer à mon oreille, j’y vois son téton m’apparaître quand son haut lui arrive au nombril. Ma main contre son ventre,qui appuie et la masse de gauche à droite, de ma bouche j’encercle son sein, de ma langue je danse avec ce bout de chair. Son souffle s’incendie, le haut qui pend contre son jean, ma main vient lui prendre le cou, elle remonte jusqu’à l’oreille.

Alors je me stoppe et me soulève pour emmener mon visage jusqu’au sien, nos bouches se lient et nos langues se tordent, sa main sur mon sexe, la mienne sur son coup. 1 2 3 et j’empoigne sa gorge, et nos bouches s’éloignent alors nos regards s’affrontent tandis que nos mains jouent à nos sexes, nos dents bouffant nos gencives, il est tant de baiser.

Et pourtant nos mains baissent nos jean alors la tienne étreint mon sexe et le secoue pendant que la mienne dansent entre ton clitoris et ton vagin.



Il n’y a rien ne plus beau que d’être dans cette nuit, celle de tout ce ciel qui nous entoure, qui nous éclaire, sur la dune ou chez toi, je ne vois pas l’intérêt d’y vivre pour y vivre, je pense à le savoir, à tous les savoirs, et comme disait le poète, je pense que cela s’applique à nos vies, à leur durée, à l’importance que l’on y met : « la lucidité se tient dans mon froc ».



samedi 10 juillet 2021

Ce sourire

 

21.06.23

02h27




Ce sourire.



« Nous étions deux amis je crois
Ou peut-être un peu plus que ça
En bords de Seine.


il faut voir comment se promènent
les sanglots longs
puis les je t’aime
en bords de Seine.


peut-être un jour tu reviendras
Si un jour tu passais par là
En bords de Seine.


Et est-ce que tu te souviendras
de nous deux là, et puis de moi
en bords de Seine.


je promène et tu n’es pas là
mes tristes joies, mes tristes joies
mes jours de peine.


tu sais j’ai dû penser mille fois
à m’y jeter oui dans les bras
des bords de Seine.


Les bateaux vont
les bateaux viennent
et les souvenirs me reviennent
En bords de Seine.
Quel lieu commun d’y dire qu’on s’aime
Et Dieu que c’est beau tout de même
Les bords de Seine.


Du Pont Neuf ou de Normandie
Du port du Havre ou de Paris
Les bords de Seine.


C’est toujours la mélancolie
C’est toujours, Châtillon quand même
Les bords de Seine


Faut voir un peu comme on y traîne
puis faut voir comme on y prie
Qu’un jour reviennent.


Les mots tendres et puis les maudits
Et puis tous les mots qu’on se dit
En bords de Seine.


Et moi j’ai jeté mon empire
J’ai tout vendu pour te les écrire
Mes bords de Seine


Du haut d’un pont pour s’y enfuir
Au fond de l’eau pour s’endormir
Puis sur des scènes.


On se dit s’aimer à mourir
Comment la vie vous fait mentir
En bords de Seine.



Je voulais simplement te dire
Que moi j’ai gardé ton sourire
Mon bord de Seine.


Et puis si mes yeux font que fuir
Et puis si la vie fait mentir
Mes bords de Seine.


Que même quand on est prêt au pire
Que parfois la vie peut tenir
un bord de Seine.


Au passant qui vous fait sourire
A un souvenir qui vient vous le dire
Son bord de Seine.



On se dit des mots tendres
On s’y met à genoux
Quand le cœur est à prendre
Quand il pleure sur les joues
Il ne faut pas méprendre
Il faut juste se prendre.


savoir faire des reines
sur les bords de Seine.

Puis c’est la vie qui passe
Puis c’est la vie qui fuit
C’est l’amour qui se casse
Quand c’est toi qui t’enfuis
Quand se pose la nuit
Des mots doux qu’on se dit
Aux odeurs de la pluie
De quand toi t’es partie.


Les amours s’en vont
les amours s’en viennent
Nous marchons sur le pont
Quand soudain me reviennent
Nos bruines sur les joues
De ce trop vieux poème
Qu'on se murmure au cou
Que c’est beau tout de même.


Ils sont tristes à mourir
Mais ils ont des je t’aime
Je crois à faire rougir
le noir des chrysanthèmes
Je revois ton sourire
J’attends que quelqu’un vienne
Des mots d’amours me dire
Sur les bords de la Seine.


Y a pas les grands navires Mais y a l’amour empire des silences pour écrire les choses qu’on n’ose dire de ceux-là qui escomptaient y prendre un bateau Et quand la marée monte C’est aux yeux des sanglots.


C’est pas le Pont des arts
C’est celui des soupirs
Sur des ponts neufs trop vieux
qui n’ont plus rien à dire
Quelles que soient les guerres
Sous les lunes en sourire
Je crois qu’ici la mer
jamais ne se retire.


Les amours s’en vont
Les amours s’en viennent
Nous marchons sur le pont
Quand soudain me reviennent
Les marées sur les joues
Les parfums des je t’aime
Tout ce qu’on s’était dit
sur le bord de la Seine


Sur le bord de la Seine »

Damien Saez

En bords de seine

Lulu

2017




Ce sourire.



Un souvenir.

Qui souhaite être autre chose.

Pas les souvenirs animales celui d’une baise, mais celui d’un sourire.


Il y a aussi les bestiaux, ceux de ton sourire, de toi qui enlève ton jean, tout droit dans la neige, puis mon regard qui n’y réfléchis pas et se cale sur ton sourire, alors j’y vois la brume à ta bouche et ton ombre qui nous rejoins, allongés dans la neige.

Tu t’assied, les yeux dans les miens, ton rire transperce les immeubles. De bois tu t’isole, alors comme timide tu te congère, par le toucher on s’encouragent. Et de mon sexe, tu y dépose ta main pour le joindre au tiens, de nos joie on s’intrigue, à s’y aimer de tout ces toi.



Tout cela n’est autre qu’un rêve. De nos sexes n’est qu’interdiction de nos certitudes adolescente. Il ne faut pas se méprendre, il faut juste se prendre. Nos sexes n’ont le droit qu’à cet éloge.


Même lorsque l’on baisaient contre un mur, il n’y avait d’animal que l’instant. Je te dois de te bouffer la gueule, tu me dois de me le rendre et tu me dois de me péter le cul, je te dois te le rendre. Je te dois de te bouffer la chatte, tu me dois d’y perdre le regard.



Je me souviens, une fois, on m’a demandé pourquoi les hommes ne faisaient pas de bruit durant l’amour, je crois qu’il est là un tabou, une certitude de devoir garder le contrôle quand l’autre doit à tout pris le perdre. Hommes, pétez vous la gorge, il n’y a rien de plus beaux que d’avoir le souffle coupé. Il n’est rien de plus beau que de s’exprimer, de faire de cet instant une chanson, qui au toujours viens, puis s’en va, viens puis s’en va, viens puis s’en va.

Au rythme de ton torse, sa langue sur ton pénis, et sa joue qui se gonfle au son de ta voix.

Elle se contracte et dès que la gorge prend la relève, tu te noie.

Puis, elle sur tes jambes, tes mains à son sexe qui te caresse le ventre et vos bouches qui se draine.

Tes lèvres qui s’écartent à chacun de ses mouvements.

Alors tu joint tes mains à ces fesses et tu l’enjoins à danser sans se soulever, de paroi en paroi, les sexes titubants, tu tremble.

Et vos souffle qui dans un cris, presque silencieux se noie, et vos souffles qui se noies.


Ton visage contre ses jambes, tes bras qui lui prennent les hanches, comme deux soldats qui empoignent un ennemi, et mes lèvres qui dès qu’elles sont victorieuses les mordent. Alors, fort de cet élan, elles n’ont qu’une envie c’est de remonter au bout de son sexe, pour d’une liesse la faire danser. A lui embrasser le sexe, à y creuser du bout de la langue, à y déposer les lèvres pour la voir s’exprimer, de faire de cet instant une chanson, qui au toujours viens, puis s’en va, viens puis s’en va, viens puis s’en va.



Un souvenir. Un souvenir de celle qui vous faisait aimer.

Puis putain ce rire.



« Putain ce rire, celui du temps ou il est beau d’y inonder une salle de bain juste pour y jouir, au temps ou l’on ne sait pas ce qu’il est de l’orgasme, au temps ou l’on y interprète, au temps ou l’on aime y finir sans se demander.


Et il y aura toujours ton regard, ce putain de rire, qu’il me fasse crétin, de mon visage à mon bide à mon sexe, et qu’il y soit dirigé contre l’autre.
Nous n’avons jamais partagé l’amour de l’avoir fait.
Je t’ai déjà porté de trop de fatigue mais il était trop tôt pour y signifier.»


Et quand bien même on a grandi, et quand bien même on s’est choisi à travers d’autres. Et si au travers d’autres tes photos sont flippantes. De tes yeux rouges ou blanc, de ton sourire toujours le même. Deux ou trois fois je t’ai cru heureuse, quand ton regard se perdait, que ton sourire me semblait être ce baiser. »




Je nous suis sûrement pathologiquement, tu semble t’en être affranchie. Je ne suis qu’un con parmi tant d’autre qui ne croit plus aux rêves. Je n’écris pas une vie sur la dune sans le penser, je ne vois pas l’intérêt de te chercher à travers d’autre, je ne vois pas l’intérêt de jouer autre part qu’à Bercy ou vivre d’autre chose que de ces pages trempés de bières.

Je n’ai aucune ambition, aucune. Je ne veux pas connaître le monde, pas voir toutes les formes de seins, passer de boite en boite. Je n’ai aucune ambition, elles sont mortes, je ne vois pas l’intérêt d’en chercher d’autres, elles me hantent, elles sont les seuls, autant vivre en regardant le monde.


Je n’ai jamais compris comment il était possible de survivre à ses ambitions inachevés, acheter une maison, avoir un boulot qui convient et faire des gamins. En vous regardant vivre je ne me trouve pas plus pathétique. C’est de la mort de tout ces rêves et de la crainte d’affronter la dépression que l’humain se détruit. Chaque industriel, chaque politique se nourrit de cette élasticité, si étant adolescent nous avions laisser s’échapper notre angoisse à la contrainte de ses fautifs, que l’on avais compris que le résoudre c’était les brûler, cela ferait des siècles que l’Humain ne se poserait pas la question de sa propre mort.


Je refuse tout discours acclimatant, je refuse que l’on me dise extrême, le discours acclimatant : « non mais chacun fait ce qu’il peut, il faut pas aller trop vite » est adulte. Il naît d’une concession à un rêve de gosse. Il n’y a pas à attendre, à être citoyenniste, à penser l’écologie libérale, à recycler un bout de verre ou de plastoc. Eux ont réussi, ou on transformé leurs ambitions, nous ne sommes qu’acclimatation.


Dans le cas contraire, chaque personne étant écolo et s’opposant à mon propos je l’enjoint à adopter, il est irresponsable de procréer dans ces conditions et il devrait en être le premier conscient.



La famille psychiatrique de la névrose est presque poétique, tout le monde veut y figurer, ne sachant pas la porosité qu’elle induit avec la psychose. Je refuse de me déclarer de quel pathologie que ce soit sous prétexte que j’aime être dans un état névrotique, je pense juste à ouvrir les yeux.

Dans 20 ans, l’énervement, la rébellion seront une maladie ? Nous sommes tous malades, à chacun son degré, à chacun sa catégorie mais si j’ai une seule chose à moi c’est d’être énervé, le jour ou je suis le connard anesthésié qui me dit « on peut pas tout faire d’un coup, de petit pas en petit pas » je me flingue. Je ne crois pas que la colère s’estompe en vieillissant je pense juste que c’est un phénomène de défense pour subir à chaque matin le monde.

Mais pensons un monde dans lequel ils ont tous le courage, c’est un monde d’agora, c’est un monde de gueulard, c’est un monde de guerre, c’est un monde qui se communique moins, c’est un monde ou notre espèce ne se massacre pas elle même.



Alors, en attendant, vu qu’il n’es possible de tous vous dire d’aller chercher un couteau ou d’aller vous faire enculer, je m’assied sur la dune, je n’écoute plus rien du monde d’autre que ce que je vois d’une famille qui revient pour mettre les courses du coffre au frigo. Du haut de ma dune, je vois le monde de ceux qui n’ont pas à s’asseoir avec moi, puis qu’eux pensent n’avoir rien renié. Et tout les jours j’aime à les voir vivre. Amoureux de l’Humain je ne veux juste plus participer à ce théâtre.


J’ai toujours aimé, me taire, et regarder autour de moi les autres vivres. Mon père me l’a transmis je crois, au fond du jardin, contre un mur en béton, nous regardions tout les soirs d’été les avions nous survoler, en les comptant. Je ne passais aucun moment avec lui, naturellement, il n’y avait pas de moment à passer avec lui, mais celui-ci, qui ne nous servais pas à parler, était le plus beau.

Je pense que les plus beaux moments que j’ai eu avec lui étaient silencieux. Il ne semblait pas avoir d’intérêt à nous parler.

Une ambition s’est brisé très tôt en lui, alors il a choisi la voie de la folie, celle de se contraindre à une autre vie, avoir un boulot, une femme et des enfants.

Il y en a eu des portes arrachés à coup d’avant bras à essayer de le faire parler, de le faire chialer, et il n’avait jamais rien à dire d’autre qu’il ne pouvait être plus qu’une ombre.

Et il y avait toutes ces notes, ces plans, ces dessins, griffonnés sur un coin de feuilles, ce genre de truc que tu découvre bien plus tard, qui te disent qu’il ne voulait rien de cela.

Je me rappellerais toujours la fois ou il m’a dit « partez avec votre mère et laissez moi me noyer dans mon whisky », une volonté d’anémie.


C’est après tout cela que j’ai compris mon rapport à la dépression, aux ambitions, à la colère, à l’habitude, à la volonté de survie, et à mon père.


Ce n’est qu’adulte que je le découvre, ce n’est qu’adulte que j’aime boire, seul un café en terrasse. Ces gens ne sont pas fous, pire, ils sont raisonnable. Le seul socle de nos pays repose la dessus, croire à une solution tempéré. Je ne suis pas extrême, je refuse de m’insensibiliser.


Alors oui j’aime une brune que j’ai pas vu depuis des années, avec qui j’ai envie que l’on se fatigue pendant plusieurs siècles, avec qui j’ai envie que mes lèvres saignent, que mon corps me supplie d’arrêter, avec qui j’ai envie de baiser devant la mairie, d’aller à une rencontre avec macron et l’humilier.


Alors oui je ne pense pas que le suicide soit toujours un acte de mal être maladif, mais qu’il puisse être une incompréhension de ce monde et que c’est avant tout pour cela que notre démocratie lutte contre.


Alors oui toutes les journées ne sont pas les mêmes, voir ses idéaux se consumer avec l’age, nos vies, les envies, me font parfois me demander la raison de rester ici bas.



Mais, éternel amoureux de mes semblables, je pense que l’on peut danser autour d’un charnier.


A les entendre discuter en terrasse, je me rempli de bonheur à chaque conversation, la vie de tout ceux-ci est sublime. Voir un couple dans la rue tard le soir qui commence à baiser sur les pavés, entendre un vieux dire à la caissière que le vin n’est pas de l’alcool, voir un enfant jouer avec ses amis, sentir l’alcool quand on traverse un groupe d’étudiant un vendredi matin, c’est pour cela que je reste en vie.


Le cul contre l’herbe grandissante, je ne vous en veut pas de vous adapter, vous n’êtes que les pions d’un jeu pipé d’avance. Je n’ai même plus la force de vous encourager à vous relever, mais j’espère qu’un jours vous comprendrez qu’il n’est pas normal d’abandonner ses rêves, qu’il n’est pas normal d’accepter d’être autre, et moi je pense à cet instant, en fin de compte l’un des plus beaux, alors qu’adolescent je voulais tout lui prouver en sachant qu’il ne m’écouterais pas, ou je regarde les avions, le cul sur une pierre, avec mon père.



« Et celui là tu pense qu’il va ou papa ? Vu qu’il va au sud est, je dirait Croatie ! Et celui-là ? Il va clairement en Europe du nord, disons Norvège ! regarde, tu vois le coq au dessus de l’église ? Il t’indique et les points cardinaux et le souffle du vent. Encore un autre papa, ça fait trois ! Ha quatre regarde celui là ! Il va ou selon toi? »