mercredi 5 juin 2019

20.02.19

20.02.19
01h57

Ce soir j’aimerais t’y revoir à la gare,
plus je bois et plus je me demande comment je vais rentrer.
À s’agripper à tout les cabinets d’avocats,
à se guider à tout les coiffeurs.


Me voila à te le chanter en pleine rue,
à hurler ton nom à tout ces ivrognes,
je cherche les clés dans ma poche,
celle-la qui se fait si petite chaque matin,
quel gouffre quand je ne rêve que de rentrer.

La rue est encore plongé dans le noir,
je tombe devant cette géante verte,
deux masses qui s’affrontent.


Tu peux y venir à la gare ce soir,
il n’y aura le marin.
Ce sera juste l’histoire de deux temps.
Il y aura de la neige et le soleil,
il y aura l’hirondelle.


C’est comme la rencontre d’un soleil et d’une lune,
c’est la rencontre de deux époques,
de celles qui ne doivent jamais se voir,
de celles qui sont voué à s’y croiser.


Le presque et la danseuse,
le dragueur et l’amour,
mes crocs et ta nuque,
nos espoirs et cette chaleur.

On s’y croisera,
il sera timide le temps,
avant de vouloir y danser,
sous notre ciel.


Je serais timide sous ton regard,
je me rappelle de celui qui me terrassais,
je suis sur que tu le sais,
un tel sortilège se travail.
Je serais timide sous ce sourire,
mes yeux s’émerveille de cet endroit ou les lèvres se rejoignent,
quand à son zénith il est l’horizon.

Dans ma tête il ne sera que ce film ou je t’embrasse et te baise contre la pierre,
sous ce béton qui nous sert de toit,
assied sur les rails.

Je t’embrasse, putain ma belle que tu es celle.
Dans ma tête il n’est que ce film,
celui sous les étoiles à danser.
Assied sur les rails, vois-tu ce serpent qui n’ose que passer et ces draps noirs, flottants, qui nous dessinent ?
C’est le soleil qui ne supporte que nos cri(e)s.

Souvent quand je suis seul à la gare il me demande si il peut se reposer.
Je lui crie de ne pas le faire,
que j’ai toujours besoin, ivre, de lui crier ma solitude,
alors les oiseaux se joignent à moi pour lui hurler toute la douleur d’un amour.
Léthargique, il se soumet.


Alors je me retourne,
et face à cette absence,
je me bouffe les mains,
comme pour y sentir l’haleine.

Je commence par l’index,
il y a une érection à se sévir.
Une douleur jusqu'à l’arrière de la cuisse,
lorsque survient le goût du sang,
j’ai l'envie de plus.

Envie d’être accroché à ces rails,
un souvenir,
que ne serait mes amis hors de ma tête,
que n’est ta langue hors de ma gorge.

Ce sont les songes de nous autres,
ceux que l’on ne peut avouer.
Ce sont ceux quand l’on se demande qui on est,
à vouloir être le héros de son histoire.


Cannibale, je les imaginent à baiser dans une mare de sang,
chaque passants à se ruer au centre,
pour mieux y voir la jouissance,
convulsé(e)s, les respirations se font douces…

Du haut de tout les gratte-ciel les gens sautent.
Comme dans une chanson adolescente ils se complaisent,
je les vois sourirent à la vie,
et soudain leurs têtes explosent au sol,
des passants arrachent leurs vêtements, et se peignent.

Ceux dans la folie d’une nuit, à t’écrire.