dimanche 10 août 2014

Montagne

Montagne

 


J'ai dû me barrer, je n'en pouvais plus que tu me hantes.
Me voilà au sommet du monde, là ou l'Homme ne peut que descendre ou apprendre à voler comme disait l'autre.
Il y a ici haut, un ruisseau tellement il pleut de mes yeux, un arbre qui brille au clair de lune et enfin un ciel comme seul l'altitude de l'âme vous donne.
D'ici vous n'êtes pas. D'ici il n'y a de là bas.
Personne ne gronde, aucune fronde.
Alors moi perdu au milieu de ce néant je hurle à ton nom, en compagnie d'une armée d'étoile, ivre, je gueule ton visage à toutes ces ombres.
Grimpe là haut, délivre toi de cette misère, viens te coller à mon arbre.
Viens toi, viens au creux de mes bras.
Je serai là sous cette pluie, tremper jusqu'aux pupilles, nous attendrons la neige en s'aimant.
Un jour j'entendrais du bruit venant des rochers derrière moi, ce sera toi.
Tu seras là, trempée toi aussi, ta robe, magnifique, au dos nu, brillera sous cette lune énorme.
Cette connasse qui nous ramène lumière là ou on voudrais plonger dans la nuit, te bouffer les lèvres, te faire sentir l'amour à terre et s'endormir à tes cotés.
Enfin, tu seras là. Un sourire béa, un peu con. Tu t'avances, la beauté dans chacun de tes pas, je tremble.

Assis dans l'herbe, du bout des doigts, j'écris dans le ciel cette lettre :

« La montagne a ceci de fabuleux qu'elle n'écoute pas. Elle garde secret la fatigue des
amoureux, la joie d'un enfant, l'impudence d'un chasseur et toute ces merveilles cachées qui porte en elles l'essence de nos caresses.
Je suis ici pour mourir. Comme le petit prince, en haut de mon caillou je contemple un univers, le monde.
Je m’assois tout les soirs au bord du bout de ma montagne et regarde les villes scintiller.
J'imagine à ces gens des histoires, je les écris aussi. J'aimerais un jour que tu me rejoigne, il y a toute la beauté ici, il ne me manque plus que toi pour pouvoir rêver.
Je te vois tout en bas dans ta ville, tu danses pour des connards, tu vis tes jours.
Viens on montra sur un nuage, on se guidera au son du vent et comme des anges on criera notre amour à la gueule du monde.
Viens réussir avec moi le plus beau des voyages. »

La vie n'invente plus nos nuits, ton sourire je veux le voir à chaque obscur, je veux pouvoir grimper dessus et m'allonger.
Je veux pouvoir te voir là devant moi, les pieds dans le ruisseaux. Tu seras belle putain, je serai ivre de toi.
Je veux pouvoir, tous les soirs te plaquer contre l'écorce de mon arbre, arracher cette robe de mes doigts. Tendrement effleuré ta peau et faire danser mes lèvres sur ton cou.
Alors d'un geste de la main je descendrai le long de tes hanches, ton souffle chante, ta tête penchée vers le ciel, tes yeux exorbités jouissent devant cette marée d'étoile, la lune éclaire tes seins.
Chavire avec moi à chaque coup de reins, naviguons sur cette océan de lumière.

Un jour tu ne m'aimeras plus, ce sera un matin, quand ton corps n'est plus tiède au levé alors l'amour s'en est allé. Tu te lèves, regardant le manque à l'horizon, le vide à l'âme tu repars le long du sentier.
La montagne gardera avec elle le souvenir d'une vie.
Le souvenir de cette nuit, celui de ce sourire, de ce dessin qui danse encore quand bien après que le soleil s'en soit allé, deux amoureux s’asseyant sur une dune et regardant le ciel en s'embrassant.

Rêve Américain !

Sur cette terre de liberté et sur la demeure du courage !
Flotte, bannière, flotte au dessus des vents,
Flotte devant les yeux des grands,
Terre de liberté, terre de sacrifice !
Viendras le temps ou on te mettra la gueule bien dedans !

Viens mon amour, viens quittons cette terre
Tu est là, tu meurs devant tant d'ignorance
tu est là, tu danse devant tant de transe,
L'homme est un animal, je ne vivrais que pour tes seins s'il le faut.
Chaque jour, aux infos le malheur s'expose, chaque nuits dans mes rêves, tu t'immisce.
L'Homme se bourre la gueule à l'éphémère,
L'Homme s'étrangle devant l'horizon,

Viens,
Ne soyons plus des leurs,
Soyons de ceux qui ne rêvent que de la marée,
L'Amérique, royaume de la sainteté,
l'Amérique, royaume des inconscients,
Je veux les voir s’entre-tuer,
une meute de loups,
jusqu'au dernier,


entre les complaintes puantes de la droite,
l'inculture et l'inconscience qui monte,
l'histoire oublié,
la gauche qui n'arrive plus à aboyer, la gauche qui n'arrive qu'à miaulé.
Le monde et sa bêtise permanente, le monde et ses inégalités frappantes.
Le peuple et sa connerie, le peuple les yeux fermé.
Les géants qui nous encule sans même nous surprendre.
L'amour qui ne se vis que par câble, l'Humain qui n'ose plus se débranché, Facebook, antidépresseur gratuit.
La mort qui doit s'apprendre, la vie que l'on appréhende plus,
Nos parents, qui se laisse bercé par toutes ces horreurs, 


Et toi jeunesse, toi qui n'y crois pas, tu n'y a jamais cru,
tu n'es pas si conne, tu es la plus intelligente de toute les nations.
L'école qui ne nous apprend rien, ce devoir républicain, ce devoir de mémoire qui se fait violer chaque matin.
Et toi le prof qui n'y crois plus.
La santé, l'Hôpital qui se laisse défoncé au nom d'une rigueur esclaffante.
 

Et toi l'Homme qui ne réfléchit plus, tu te laisse croire en cette rigueur,
sache que ceux qui nous dirige n'y connaissent rien,
sache que ceux qui nous dirige ne sont que des chiens.
Et toi l'Homme attiré par les extrêmes,
tu est ignare, sache que même Marine n'y crois pas, reviens 60 ans en arrière,
sache que ce n'est pas contre le passant qu'il faut se battre mais contre tout ces autres là haut,
si confortable, ceux qui nous méprise, ceux qui nous écrase.

Et toi féministe, tu es morte. Ta hargne, ta rancœur, t'a détourné du vrai combat à mené.


Et toi, toi, tu es la grâce, tu es un peu tout ça à la fois et pourtant.
A tes coté on oublie ces autres,
on oublie nos vies, si dirigiste, si rapide,
on veut juste danser, valser, toute la nuit.
Transpirer et ne plus écouter, toutes ces horreurs qui nous viennent du monde.
Juste un instant, vivre sans penser au reste.
C'est sûrement pour cela que je t'acclame,
c'est sûrement pour cela que je supplie ta présence.
Tu sais je n'accepte de chanter que pour toi.
Je n'accepte de chanter que bourrer, écrivant, imaginant, ton corps, le mur, ton corps, la violence.
Tu es bien plus que ça bien sur, mais avec toi je ne suis qu'un instinct.
Je vais crever tu sais, ça arrivera un jour, mais toute ma vie quoi qu'il advienne je penserais à toi.
Tu me fais oublier de comprendre.
Tu m'oblige à ne voir que la grâce.

Il est tellement plus beau de voir ce sourire que de regarder la vie.
Tous autant que l'on est, du plus abjecte au plus innocent, fais nous vivre.
Viens là et fais danser ton monde.

Un jour je t'enverrais mes complaintes.
S'il te plaît, ne sois pas idiote, ne prend pas peur.
Comprend moi, devant ton visage on ne peut que s'incliner.

Je ne suis pas fou, juste à la recherche du bonheur,
c'est juste qu'a l'inverse de 6 milliard de personnes je n'ignore pas que nos vies sont vides.
Qu'il ne faut qu'un « toi » à nos cotés pour leurs donner existence.

C'est juste que moi je sais, qu'à tes coté tout pourra arriver, que nos êtres seront fous.

14 Janvier 2014

J'en peux plus d'être triste, il y a cette enclume qui oppresse ma tête, jetons-la à la mer et tirons-nous.
Je m'auto-analyse, je suis un sujet fascinant, toute prétention gardée.

Tout me revient en mémoire, toutes ces choses que l'on croit innocentes ou bien juste souvenirs. Je vis en permanence avec ce passé qui attend d'être déchiffré. C'est douloureux et en même temps épanouissant de valser chaque jour avec toutes ces brides de mémoire.
Le matin est le pire moment de la journée, ce moment où l'esprit se réveille, tout recommence...

Depuis quelques nuits j'aime dormir, tous mes rêves sont extraordinaires, comme si quelque chose me préservait de l'angoisse, comme si d'un égoïsme pure qui le caractérise, il voulait que je reste avec lui pour toujours, m'attirant en apaisant mes peines.

J'ai conscience que cette page est la plus personnelle, mais elle est écrite pour toi. Toi qui t'inquiète de me voir là amorphe et de ne rien pouvoir y faire.
Et si tout cela n'était pas dû à une cassure et si cela n'était qu'une suite logique, je l'ai presque fini ce bouquin, il se traîne sur cinq années, toujours de plus en plus sombre, et si cela n'était qu'une douce pente ?
Plus sombre ? Non, je suis un petit crétin prétentieux, névrosé et qui a le spleen accroché à la peau.
Est-ce l'individu qui est mauvais ? Sommes-nous des animaux avec cette donnée en plus : la conscience, celle-ci même qui nous pousse tous à se distinguer et survivre quel qu'en soit le prix?
Ou bien est-ce la société qui nous pervertit en nous imposant des contraintes contraires à notre propre nature pour ne pas imploser  ?
C'est la question que je me pose depuis que j'ai été dans la capacité de comprendre ce qu'était mon père.

Sommes-nous l'animal ultime ou bien le plus archaïque, car incomplet quoi qu'il fasse ?
Nous sommes tous guidé par le désir, c'est notre besoin à nous. Ce n'est pas l'objet du désir qui importe, mais le fait de le désirer, cela fait de nous des êtres toujours en quête, à la poursuite, d'autres...
Je persiste à penser que ce désir à plus de miracle à ne pas être matériel, qu'il est plus beau, plus enthousiasmant et tellement plus vrai s'il implique un rêve.

Peut-on toujours désirer celui qui est à porté de main, peut-on le désirer à vie ? Je ne pense pas, c'est ce qui fait imploser nos espoirs « d'amoureux éternels » et toute vision biblique de l'amour, alors pourquoi désirer encore et toujours ?
Peut être parce que nous sommes conscients, intelligents et que contrairement à un crabe qui dévore tranquillement la carcasse d'un poisson, nous savons.

Nous savons que nous sommes tous uniformes, un à travers la masse et que seul l'individu a conscience d'être, c'est pour cela qu'il cherche à le faire savoir à tous, "je suis"  ! Là perdu au milieu d'une foule de «  je  », je suis ! J'ai un passé ! Une existence, un intense, perdu là au fond de moi, par pitié laisser le devenir.. à vos yeux.
Nous courrons tous, sans s’arrêter, quitte à en crever pour un peu de reconnaissance. C'est ce qui nous définit.

C'est tout de même triste de se dire que personne ne pourra jamais se jeter du haut d'un toit parce que le monde va mal, personne ne sacrifiera sa vie à cause de la bêtise humaine. Si un individu va mal c'est que sa propre personne est touchée, sans cela tout lui est égal, le monde autour de lui n'est qu'un quelque chose qui peut l’empêcher ou l'aider à aller mieux, à être, lui-même épanoui, dans sa propre vie.

Malgré cette vision qui m'attriste il y a toujours eu de l'espoir dans toutes ces lignes. Au fond de cet océan écœurant, le soleil au dessus de mon silence persiste à épouser ce bleu d'un éclat au delà des possibles.