lundi 23 octobre 2017

20.10.17


20/10/17
03H48


Il n’y a jamais eu qu’un lever de soleil.
Il n’y a jamais eu que ce matin.
Ce moment ou se levant l’Homme ne rêve que de la mort.

A la mort de celui qui du haut de sa cabane, ivre, a hurlé pour nous.
Il n’y aura ici que ceux qui n’y voit rien.

En grandissant on revois ce gamin à l’école,
tu sais celui et son sac à dos,
il lui retombe jusqu’aux hanches c’est ridicule.
Je le vois se marrer de se foutre plein de chewing-gum sur la geule.

Rappelle toi petit on se foutait du pire.
Rappelle toi petit on se foutait de rire.

Je m’en fous que tu sois de celle qui ne marche pas sur les silex,
il n’est qu’un soir,
sache qu’il n’y aura jamais l’aube.

Il y aura toujours ceux qui s’attachent les doigts aux reins.
Il y aura toujours ceux qui veulent faire d’un gamin un meuble.

Putain que j’en crève de ne vivre qu’à travers un tas de feuille,
tendre acteur à ne jamais trop être.

Dieu que j’aime cette nuit,
à se marcher sur tout les boulevards,
vide de ce trop de sens.

Il n’y a ici que des saouls,
ceux qui font de la ville un monstre,
lorsque les autres sont au bercail,
ceux qui nous font vivre.


J’en suis de ces prêt à viande,
j’en suis de ceux qui n’ont peur du ridicule,
l’alcool nous fait zombie,
celui qui s’inonde.

A se terrer sous un pont, à vomir, à la danse.
J’en suis de ceux qui se croisent en titubant.

Ils ont tous une histoire,
à se poser sur le banc je leur imagine un avant.

Il y a de ceux qui n’ont le choix,
ceux qui rentrent se coucher,
ceux qui essaye de se rappeler,
ceux qui ne font que s’embrasser,
ceux qui ne font que désaouler,
ceux qui ne font que se demander.

Et cette marée, l’humanité,
au jamais l’ivresse, hurler à la rue,
réveillons tout ces autres,
ce sont eux la déraison.
Nous ne sommes qu’une armée,
celle de tout ces paumés,
nous ne sommes que ceux qui osent.

Quand la pudeur se terre,
que sous cette pluie nous osons, défroqués,
réveiller tout les connards,
qui ne savent même pas pourquoi ils dorment.



21/10/17
04h42


Et en ce soir, un cimeterre,
putain c’est le notre,
a vous tous, allons pisser sur nos tombes.

ll n’y a ici que ceux qui dorment.
Il n’y a ici qu’un sol détrempé et mon costume qui se noie.

Et je m’en fous que tu sois de celle qui ne marche pas sur les silex,
il n’est qu’un soir,
sache qu’il n’y aura jamais l’aube.

Il est rare le temps de pluie,
qu’il est beau celui des défroqués.


Je ne suis pas de ces fous de drogue,
je suis de ceux qui ne font que boire,
lorsque le ciel tourne,
que l’on peut enfin lui crier,
lorsque la terre se met à trembler.

Quand l’on se sent vivant à vous marcher,
dans cette rue à danser !

Je ne suis pas triste d’avoir besoin d’être ivre,
mais pour vous qui vous cachez.


Quand cette rue devient un bar,
qu’à chaque nuit son trottoir,
qu’à chaque chanson son souvenir,
à chaque clope sa chanson.


Il n’est rien de plus beau, écouteur vissé au crâne,
le froid, cette pluie qui vous coule à la gueule.
À regarder ce ciel, à titubé, à croire d’en danser.


Va y ressers à boire camarade,
que je sois un peu moins paumé au milieu de la foule,
va y ressers camarade, je ne t’écoute même pas !

On croisera peut être une étoile !
On croisera même un sourire,
le mien s’est paumé sur un trottoir,
de trop d’ivresse il s’est planté dans le caniveau.

Tu te souviens celui d’où gamin on faisait des bateaux ?
Ha qu’il est chiant avec ses souvenirs !

Et putain quand je marche au bord de l’eau,
la gueule trempé, que je me rêve la gueule en sang,
de m’écraser dans toute cette flotte.
J’ai froid.


Je la sens cette rancœur qui tabasse,
mon costume détrempé.

Dis, tu la sens cette rancœur ?

Dis-moi chère amie, comment peut on vivre du haut d’un pont ?
Je ne sais qu’augmenter le son, et lorsque de mauvais écouteurs il crépite,
le mal de crâne,
je reprend ma route.


Dis moi, comment revenir à la dune ?


Il n’est qu’une question, comment revenir à la dune ?


Tu peut bien me foutre la tête en vrac,
je peux bien nager sur ces putains de quais,
quand le matin, tout ces lampadaires vous lançant des « bonjours »,
le mal au crane,
le vague à l’âme.

La bave aux lèvres,
à me foutre à poil de trop en courir,
j’irais m’échouer à la dune.


Quand la nuit bourrer je vois toutes ces cathédrales,
à moins d’y planter mes mains aux fond d’un chagrin,
je n’en ferais rien,
vous pouvez vous enchaîner au balcons de tout les papes,
il n’y a qu’une colline qui s’approche du ciel.


Dis-toi, tu l’imagine, le matin regarder les trains ?



23/10/17
06h20


On retombe toujours sur une dune,
comme les rues qui se croisent.

Putain qu’il fait froid ce soir,
l’eau danse en bord de seine,
l’eau danse en bord de seine.

Et moi je ne me souviens que de ces nuits à la guitare,
tu sais quand les mains sans vie tu perd ton médiator,
que tu finis à t’en exploser les doigts.

Quel lieu commun qu’une guitare en bord de seine,
mais il n’est de vent trop fort pour cacher une voix.

Ce souffle qui vous fais balbutier,
ce souffle qui vous enlace.

Aucun passant ne veut d’un baiser,
même embrumé,
le ciel violet,
embrassé d’un long manteau,
il n’est de temps pour les bourrés.


Quel lieu commun d’être triste en pleins Rouen,
quand l’hiver dure six mois.

Que j’aime les matins d’hivers,
à fumé comme un gamin, du bout des lèvres.


Que j’aime les tristes matins,
le mal au crane,
le vague à l’âme.


Quand l’hiver engueule tout les ponts,
qu’il n’y a de lumière à plus de six mètres.

Comme une nuit,
nous bourrés à la rue,
défroqués.


Que j’aime ces matins,
les gens se demandent ce que foutent leurs pieds,
comment ne pas s’envoler ?


Que j’aime ces matins,
que j’aime cette dune.

A se réveiller la gueule dans le blancs,
quand l’herbe se pleure,
le visage humide,
le regard vers le haut,
putain que j’aime ces matins.


Levons nous, prenons le temps,
il n’est beaucoup de matins à se réveiller sur un cheminot qui se les gèles.
Et pour ce soir je te jure que je prendrais les lunettes,
pour se foutre de la gueule de la lune qui a oublié l’hiver.


Et ce soir nous verrons les oiseaux s’en aller,
à deux sous un manteau de pluie.
Et ce soir sous les premières neiges le ciel s’habillera de jours,
pour nous chanter la venu de cet océan.

Et ce soir sous les premières neiges le ciel s’habillera de jours,
pour nous chanter la venu de cet océan.