Il part l’homme à
la cabane,
à se blottir au creux d’une vague,
au sein d’une
blonde, il s’en va.
Il y en aura eu des
pages sur celle qui fais hurler mes tympans.
Il l’a compris ce
marin,
il ne peut y avoir
d’autre que la mort.
Le voila alors se
jetant dans l’océan.
Je l’imagine de profil,
Je l’imagine de profil,
son long jogging
noir, le fracas des vagues,
il s’avance.
Le regard planté au
loin, il avance.
L’écume au bide,
Il avance.
Que de poids au fond
de ses poches,
dans un instant
surnaturel on l’imaginerait marcher sur le sable, 20 centimètre de
flotte au dessus du crane.
Et pourtant le
voilà,
il marche, les
vagues dansant sur sa carcasse,
il chante la mort de
ce monde.
Quant la flotte lui
arrivera à la gueule,
que des gouttes
perleront sur sa barbe,
la larme dans ses
yeux fera elle déborder l’océan ?
Il n’y aura jamais
eu que toi et moi,
un néant, un
intellect.
Et le voilà qui
pleure à faire chanter les goélands,
la comptine d’un
amour.
Celle qui traverse
les océans,
et d’hiver en
hiver les animaux se souviennent.
Il ne sera jamais
d’époque pour oublier.
Alors que faire
d’autre ?
Crever à temps ?
En voici le
testament.
Celui de celui qui
reste.
Celui d’un entêté.
Celui d’un rêveur.
De celui qui croit
que de ses petits écrits il peut la faire sourire.
Celui qui n’en
peux plus de la voir s’en sortir.
Et qui sait peut
être qu’après cette lettre,
le confident de ses
lignes,
pourra à nouveau
écrire un ciel,
sans boire à l’engueuler.
Et voilà ce marin,
il range sa cabane,
emmenant toute ses
photos,
une lettre,
du fond de sa
mémoire.
Après avoir bouffé
tout le sable,
d’une plage un
cimetière.
Il est le temps du
testament.
J’attend de ne
plus rêver,
il n’est de
résultat qu’un manque.
À la foire, sur
cette plage, dans son appart,
j’espère que tu
ne sois plus là.
Se réveiller en gueule de bois,
quand de la fièvre
d’un soir, l’estuaire d’un espoir,
ne laisse que
lendemain nuage.
Un testament,
celui d’un amour,
je m’imagine ce
marin,
et me voila comme
tout les soirs,
au fond de cette
ville,
rien ne chante.
Cœur à la seine,
je le vois mon marin
sa bouteille de
vodka à la main,
ses cheveux qui
flirte avec son dos,
ses mains d’opprimé.
Ses yeux bleue dans
le vague,
toujours bourré,
toujours au rêve.
Il hurle mon marin,
un loup ayant perdu
son dîner ?
Il faut s’enfuir
mon ami !
Le vent claque sur
ses joues,
son meilleur
souvenir,
celui ou il la voit
le frapper,
se cambrant,
il se souvient,
quand de sa main
ferme il descend,
de son cou au bas
des reins,
le plus beau des
refrain.
Alors le voilà qui
chante,
putain qu’il hurle
mon marin.
Vagabond sur son
banc,
il la regarde passer
comme passe la seine,
mon marin.
Testament,
je ne dis pas que
c’est pour le mieux,
mais que je ne peux
plus,
à sentir ce parfum,
A t’attendre
devant chez moi,
malade, je t’ai
écris.
Mais tout se lasse
vite tu sais ma chérie !
Et moi j’en ai mal
aux mains de te rêver.
Tu es en tout mais
il faut me faut partir,
comme mon marin,
lui en mourra.
Pauvre personnage
d’une triste vie,
j’espère qu’il
sera plus un jour.
J’espère qu’il
aura vécu pour toujours.
De ses yeux,
de sa voix rauque,
cette haleine aux
embruns.
J’espère qu’il
aura vécu au travers de vos yeux,
qu’il aura comme
il aurait toujours voulu,
fait vivre poésie,
celle d’une corde,
de cette lettre.
Puisqu’il n’est
ici qu’un obscur,
qu’il y a tant à
conté,
en voici un
testament.
Pas une pierre, il
n’y a jamais eu d’édifice,
mais juste un bout
d’horizon.
Celui d’entre deux
arbres.
Tu sais quand
allongé sur ce sol humide,
l’odeur de la
terre,
on ne voit au dessus
de nous,
que cette éclipse
dorée qui s’échappe des feuilles.
Ça a toujours été
l’histoire de ce marin,
trop bourré,
quand la cabane
hurle,
les yeux
écarquillés, il te chante de danser.
Un testament.
Puisque j’ai
compris trop tard qu’il n’y avait plus rien,
à te promettre,
ce néant est pour
toi.
Non certainement pas
celui d’un amour,
plutôt celui d’un
besoin.
Puisque rien n’est
venu,
que les saisons ont
fanées,
cet orgueil qui
toujours à gonflé,
avec le bide
parfois.
Ce testament pour
essayer.
C’est l’histoire
de ce marin,
putain ça l’a
toujours été.
C’est l’histoire
de ce marin,
putain ça l’a
toujours été.
L’histoire de
celui qui est,
que parce que vous
naissiez.
L’histoire ce
celui qui s’en raconte trop,
de celui qui ne
danse qu’à l’amertume.
J’ai essayé de
t’oublier avec lui,
il ne peut donc y a
avoir de promesse sans sa mort,
en cette instant ou
il brûle sa cabane,
un départ au fond
de l’océan.
Il marche le marin,
sa mort en
testament.
Au delà de tout les
imaginaires,
cette robe dans un
bar,
cette bouche sous la
pluie,
ces pieds sur la
montagne,
il y a celui qui
attend.
Quand tout les
matins,
le soleil lui lançant,
le bonheur d’un
jour de rêverie,
je le vois jeter une
bouteille de vodka sur le plafond en bois.
Dans un courage il
ferme sa porte en fracas,
alors les yeux sans
vie,
il imagine flou,
luisant sur la
plage,
tout les touristes
venues rêver juste une journée,
mais surtout sans
s’habituer !
Un gamin lance un
ballon à ses pieds,
dans sa barbe il
rumine,
de l’envie de
l’emmener au fond de l’océan,
il ne lui en fera
qu’un sourire,
mouvements
maladroits,
le ballon ricoche
contre le bois.
Un testament,
j’en ai besoin,
et pour toi je n’en
sais rien,
A vrai dire je m’en
fous.
Ça a du t’être
dur,
de supporter,
les écrits d’un matelots.
Me voila comme tout
ces soirs,
une bouteille à la
main,
celui-ci est
heureux,
c’est un jour de
bière !
Il y a ce radeau,
je peux ramer il n’y
a de côte,
alors je rejoins le
silence,
la vie en une nuit,
à dormir.
C’est un rêve en
soi,
celui d’un drap,
et au toujours ma gueule sur l’oreiller.
Et il y a cette
clope,
celle dans cette
rue.
J’aime observer
les gens,
bourrer à la rue,
qu’ils sont beaux.
Il n’est jamais
mort mon marin,
et le voila qui a
traversé l’océan,
le Canada en
sanglot.
A marcher au fond de
l’eau,
il a traversé
l’océan.
Et tu sais il a
toujours été là,
tout ça n’est
qu’une traversé.
Quand je fout la gueule dans l’eau,
l’espoir de s'étouffer.
Mais alors que tout
mon corps me demande de respirer,
quand même la
bouche, seule, veut s’ouvrir,
cette angoisse,
que la gorge se
contracte,
comme avant de
vomir,
de ne plus en
pouvoir,
je respire.
Au lieu d’avaler
de l’eau,
de suffoquer.
Je ne sais pas ce
que ça fait,
mais j’imagine
cela comme un boulimique,
manger de la purée
sans même mâcher,
la faire passer
directement des lèvres à la gorge,
j’ai pu respirer.
Un testament car
quoi que je fasse,
au lieu de m'étouffer,
de ton absence je
survis,
en permanence,
cette boulimie,
la gorge qui se
contracte,
l’envie de vomir.
Alors, qu’importe,
je me guette à
l’eau,
mais voila,
je te survis.
La rage au ventre,
celle de ne pouvoir
faire,
la société nous
impose déjà une vie,
je voulais triompher
de la tienne,
il n’y aura comme
triomphe qu’un abandon,
c’est pour te dire
ma belle,
à quel point notre
tango sur la lune me paraît loin.
Je m’en rappelle
de tout ces songes,
tu a danser sur la
montagne,
face à la ville en
feu,
ton cul en
cathédrale.
Tu as souri sur la
lune,
et quand il fallait
se redescendre,
ton visage en
tableau.
Nous avons flotté
dans l’espace,
à se poser sur le
coin d’une galaxie,
à se demander
pourquoi les oiseaux ne s’envolait pas au-delà de la terre.
Nous sommes mort,
la peur au bide.
Je ne sais pas ce
qui me manque le plus,
de cette bouche,
ces nuits blanche à
discuter, à fumer,
ce que tu as dans la
crane,
cette intelligence
de la vie,
notre amour dans la
salle de bain,
ce carrelage glacé,
ce rire,
cette certitude,
tes engueulades incessante,
ta jalousie,
une habitude,
dormir à tes cotés,
ou juste ton
souvenir.
Juste ton souvenir.
Ce serait bien
triste,
posé sur cette
falaise je ne peux m’y résoudre.
Alors je m’image
ce marin,
la barbe au vent,
il à le cul au
vide,
attendant son
bateau,
celui de sa belle,
soixante ans plus
tard.
Il n’est jamais
mort,
et pourtant il est
sur de n’avoir rien,
juste l’alcool,
pour imaginaire,
une vie en
complainte.
Il y en a eu,
mais aucun baiser ne
lui rappelait cette vague,
celle ou tu le
chevauchait,
toute cette moiteur
entre vos jambes,
il nage mon marin,
sans jamais se
noyer.
Il est malade le
matelot.
Ensorcelé par son
triste émoi,
il faut être égoïste,
mégalo,
pour la subir sur
toutes les terrasses,
pensant que rien ne
meurt.
Il est malade le
matelot,
à t’imaginer à
sa porte, tout les soirs.
Ce testament aura
été écrit sur plusieurs jours,
en plusieurs mois,
le matelot la
boisson à la main,
dans une confessions
lugubre,
la lumière se tait,
écrit à en crever.
Qu’il est dur
d’achever un testament,
quand on plonge à
la mort.
Celui d’un
crépuscule,
celui d’un chant.
Je t’enverrais
toujours des lettres,
celles d’atroce,
de manque,
celle d’angoisse,
d’envie,
mais il est temps de
les ranger au fond du tiroir.
tu sera une clope
sur laquelle on tire,
le soir sur la dune,
pour s’en sortir.
Un confident,
qui une fois
l’histoire finie,
va s’envoler dans
le ciel pour être cette étoile,
que l’on observe
en souvenir.
Qu’il est dur
d’achever un testament,
quand on plonge à
la mort.
Celui d’un
crépuscule,
d’un chant.
Et voila un
adolescent,
dans sa chambre de
poster,
il brûle du papier fenêtre fermé,
dans l’espoir de
mourir,
quel con.
J’ai l’impression
de n’être rien de plus.
Je plonge à la
mort.
Et il vrai ce matelot,
quand tard le soir
il rentre dans son immeuble,
il t’imagine là
sur les marches,
car au-delà du
manque de ce bout de boit qui tangue,
il y a celui de toi
trempé jusqu’au os,
qui vient le baiser
à même le palier.
Ce soir,
sur ma dune,
clope aux lèvres,
bière qui tambourine dans le sang,
qu’il sera dur de
laisser s’échouer ce testament,
comme tu t’en es
allée.
Ne sert à rien de
chialer,
d’aimer à en
crever,
je traverserait
toujours l’océan.
Moi matelot d’un
vide,
sans prou.
Et pourtant,
il faut nous tuer,
ce livre ne peut
être la bible,
je ne mentirais
jamais assez.
Il n’est plus
temps de l’inachevé.
Quand à chaque
bruit je te pense,
qu’à la
mélancolie je voue ma vie,
quand de chaque
champs tu es cette hirondelle,
je ne te rêve qu’en
incendie.
Testament.
Il est temps de
s’envoler,
cela n’arrêtera
pas la nuit,
mais peut être que
je pourrais redevenir lutte.
Alors ce soir,
il est temps,
quand le matelot
devient marin.
Quand le matelot
devient marin,
il se pense
survivant,
ce soir,
il est temps.
Quand le matelot
devient marin,
que le il,
celui du rêve,
du grand,
que tu imagine,
quand il devient je.
Quand je deviens ce
marin :
« j’ai rêvé
à la mort. Une vie durant. Mais me voila à l’autre bout de
l’atlantique. J’ai essayé de mourir, en ne te voyant pas
revenir. Un matin, un midi, un soir, au fond de ma cabane, dans ces
draps en sueur, je me lève, de loin, sur cette table ou copule les
insecte, un verre et de l’alcool. Il est temps d’oublier, le
verre déborde de tendresse. Dans un fracas la porte en bois, s’ouvre.
Elle bloque sur le sable, j’ai l’habitude de l’ouvrir à
l’épaule. En face il n’y a qu’un crépuscule, il sourit ce
con.
Je chiale de le voir
à chaque soir, quand le soleil chute sur la mer, qu’il ne subsiste
qu’un ciel, les nuage, lourd, à l’horizon. Comme un écran de
cinéma, les couleurs, dans cette chute, que je vois au ralenti,
comme celle d’un bourré qui déraille sur le trottoir, du jaune au
rouge, mélancolie.
J’ai traversé
l’atlantique, paumé à la rue, je n’ai jamais passé la nuit
dehors.
Au petit matin, au
fond du parc, les chiens ont plus de dignité. Je mourrais pour une
goutte d’alcool.
J’ai passé ma vie
à t’attendre, à l’espoir. Pourtant cette mâtiné, ce banc, ce
fut le plus dur, comme un mur qui vous fonce sur la gueule, tu ne sera
jamais là.
D’un besoin
compulsif, dans le vide, j’écris. Ne pas pouvoir mourir en est
un. Et le seul espoir qui me vienne est que deux abrutis à l’autre
bout du parc me comprenne, quand comme un fou je bouge les bras dans
le vent, qu’ils déchiffrent mon écriture.
Pleurez bande de
connard, il n’y aura jamais que la nuit, ils ne veulent rien pour
vous.
Pourquoi ne pas
finir hirondelle ?
Ils veulent que vous
soyez ce qu’ils ont pensé pour vous.
En traversant la
ville j’ai trouvé un bout de béton qui interdit la mer.
Un bras d’ignoble
qui me sépare de mon amour.
Le quai d’un
paumé.
Je souris devant
cette prison, elle est la plus belle des amies depuis le tas de bois.
Il n’est de
liberté que celle que l’on a pensé pour toi.
Au fond tu est
toujours condamné.
Mon dieu que tu es
belle,
pour bouffer j’hurle
ton silence devant les passants,
tout le monde se
quitte.
Je ne sais comment
finir un amour,
il n’y a rien à
finir.
Il est comme le
vent,
celui qui vous
caresse les cheveux,
il s’en va quand
il se lasse.
Je ne sais comment
te finir, tu sais toute les nuits j’y pense. Putain que je me
finis. Les nuits à la fête, quand il n’y a plus rien qu’un
heureux, quand l’alcool achève mon âme. Dans un élan de
stupidité j’ai envie, d’une bouteille, de m’ouvrir la gorge.
Alors d’une suffocation, ce sera enfin celle de mon sang. Je ne
sais comment finir.
Il n’y a pourtant
pas eu d’heureux, que celui de ton sourire, et quand bien même je
fantasme. De nous courant la bave jusqu’aux oreilles, sautant et
sautant encore sur cette dune. On s’envole lorsque la ville dors.
Il n’y a pourtant
jamais eu d’heureux.
Je ne sais comment
te finir, quand bien même je me jetterais au vide, je te survivrais.
Je ne sais comment
te survivre.
Y-a il seulement une
envie ? Je ne suis pas de ceux qui voyage pour faire des photos.
Regarde les tous qui crèvent mon amour, en fais tu seulement
partis ? On a réussi à faire croire au monde qu’il fallait
vivre en ayant peur de la mort. Vivre car il n’y a que l’éphémère.
Vivre dans une pub.
Je ne sais comment
te finir mon amour, à tous ces gens crevé dont j’ai oublié le
visage quand le tiens me reviens toutes les nuits.
Et au fond de cette
mer, et au fond de ce lac partira-tu ?
A la corde, en
sautant, en bagnole contre le platane, partira-tu ?
Quand dans les bars
je chante qu’ils crèvent tous, les ados se trémoussant dans les
toilettes. Du viagra en testament, partira-tu ?
Lorsque je vogue
bourré à la rue, que j’imagine en haut de cette tour, fenêtre
ouverte, torturer ce bourgeois au coupe-ongle, partira-tu ?
Il n’y aura de
guerre ici, que celle d’un peuple à l’abattoir, avec mon
histoire d’amour suis-je plus pathétique ?
Tu ne partira
jamais, tu sera toujours celle, au creux de mes mains. Soixante ans à
t’attendre, je ne peux mourir et surtout pas d’un amour. Dans ce
désert je survis.
Allez chialez bande
de cons, au toujours plus, à la panique ! Il n’y a qu’elle. On ne vit plus que d’envie, cette douceur au
ventre. Ce n’est rien en comparaison à ce qu’elle fait quand
elle danse, un murmure à son oreille.
Les matins, une
tiédeur, agrippé l’un à l’autre, je glisse.
Putain cette odeur.
Alors je vous
regarde, nous ne sommes que des zombie, bouffant le crâne de cette
ville.
Dieu qu’elle était
ce tout, celui vous fais peur, de n’avoir besoin de rien d’autre,
celui qui vous fais peur.
Il n’y a aura
jamais de fin. Rien de grandiose
Je ne suis pas de
ceux qui y croit.
Au petit matin, je
me lève de mon coin d’herbe,
à l’autre bout de
l’atlantique il y aura toujours cette cabane. »