mardi 26 septembre 2017

Testament.


Il part l’homme à la cabane,
à se blottir au creux d’une vague,
au sein d’une blonde, il s’en va.

Il y en aura eu des pages sur celle qui fais hurler mes tympans.


Il l’a compris ce marin,
il ne peut y avoir d’autre que la mort.
Le voila alors se jetant dans l’océan.
Je l’imagine de profil,
son long jogging noir, le fracas des vagues,
il s’avance.

Le regard planté au loin, il avance.
L’écume au bide,
Il avance.
Que de poids au fond de ses poches,
dans un instant surnaturel on l’imaginerait marcher sur le sable, 20 centimètre de flotte au dessus du crane.

Et pourtant le voilà,
il marche, les vagues dansant sur sa carcasse,
il chante la mort de ce monde.

Quant la flotte lui arrivera à la gueule,
que des gouttes perleront sur sa barbe,
la larme dans ses yeux fera elle déborder l’océan ?

Il n’y aura jamais eu que toi et moi,
un néant, un intellect.

Et le voilà qui pleure à faire chanter les goélands,
la comptine d’un amour.
Celle qui traverse les océans,
et d’hiver en hiver les animaux se souviennent.


Il ne sera jamais d’époque pour oublier.
Alors que faire d’autre ?
Crever à temps ?
En voici le testament.

Celui de celui qui reste.
Celui d’un entêté.
Celui d’un rêveur.
De celui qui croit que de ses petits écrits il peut la faire sourire.
Celui qui n’en peux plus de la voir s’en sortir.

Et qui sait peut être qu’après cette lettre,
le confident de ses lignes,
pourra à nouveau écrire un ciel,
sans boire à l’engueuler.


Et voilà ce marin,
il range sa cabane,
emmenant toute ses photos,
une lettre,
du fond de sa mémoire.
Après avoir bouffé tout le sable,
d’une plage un cimetière.


Il est le temps du testament.
J’attend de ne plus rêver,
il n’est de résultat qu’un manque.
À la foire, sur cette plage, dans son appart,
j’espère que tu ne sois plus là.

Se réveiller en gueule de bois,
quand de la fièvre d’un soir, l’estuaire d’un espoir,
ne laisse que lendemain nuage.


Un testament,
celui d’un amour,
je m’imagine ce marin,
et me voila comme tout les soirs,
au fond de cette ville,
rien ne chante.
Cœur à la seine,
je le vois mon marin
sa bouteille de vodka à la main,
ses cheveux qui flirte avec son dos,
ses mains d’opprimé.
Ses yeux bleue dans le vague,
toujours bourré,
toujours au rêve.


Il hurle mon marin,
un loup ayant perdu son dîner ?
Il faut s’enfuir mon ami !

Le vent claque sur ses joues,
son meilleur souvenir,
celui ou il la voit le frapper,
se cambrant,
il se souvient,
quand de sa main ferme il descend,
de son cou au bas des reins,
le plus beau des refrain.
Alors le voilà qui chante,
putain qu’il hurle mon marin.
Vagabond sur son banc,
il la regarde passer comme passe la seine,
mon marin.


Testament,
je ne dis pas que c’est pour le mieux,
mais que je ne peux plus,
à sentir ce parfum,
A t’attendre devant chez moi,
malade, je t’ai écris.
Mais tout se lasse vite tu sais ma chérie !
Et moi j’en ai mal aux mains de te rêver.


Tu es en tout mais il faut me faut partir,
comme mon marin,
lui en mourra.
Pauvre personnage d’une triste vie,
j’espère qu’il sera plus un jour.
J’espère qu’il aura vécu pour toujours.
De ses yeux,
de sa voix rauque,
cette haleine aux embruns.
J’espère qu’il aura vécu au travers de vos yeux,
qu’il aura comme il aurait toujours voulu,
fait vivre poésie,
celle d’une corde,
de cette lettre.

Puisqu’il n’est ici qu’un obscur,
qu’il y a tant à conté,
en voici un testament.
Pas une pierre, il n’y a jamais eu d’édifice,
mais juste un bout d’horizon.
Celui d’entre deux arbres.

Tu sais quand allongé sur ce sol humide,
l’odeur de la terre,
on ne voit au dessus de nous,
que cette éclipse dorée qui s’échappe des feuilles.


Ça a toujours été l’histoire de ce marin,
trop bourré,
quand la cabane hurle,
les yeux écarquillés, il te chante de danser.


Un testament.
Puisque j’ai compris trop tard qu’il n’y avait plus rien,
à te promettre,
ce néant est pour toi.
Non certainement pas celui d’un amour,
plutôt celui d’un besoin.
Puisque rien n’est venu,
que les saisons ont fanées,
cet orgueil qui toujours à gonflé,
avec le bide parfois.

Ce testament pour essayer.


C’est l’histoire de ce marin,
putain ça l’a toujours été.

C’est l’histoire de ce marin,
putain ça l’a toujours été.

L’histoire de celui qui est,
que parce que vous naissiez.
L’histoire ce celui qui s’en raconte trop,
de celui qui ne danse qu’à l’amertume.

J’ai essayé de t’oublier avec lui,
il ne peut donc y a avoir de promesse sans sa mort,
en cette instant ou il brûle sa cabane,
un départ au fond de l’océan.
Il marche le marin,
sa mort en testament.


Au delà de tout les imaginaires,
cette robe dans un bar,
cette bouche sous la pluie,
ces pieds sur la montagne,
il y a celui qui attend.
Quand tout les matins,
le soleil lui lançant,
le bonheur d’un jour de rêverie,
je le vois jeter une bouteille de vodka sur le plafond en bois.
Dans un courage il ferme sa porte en fracas,
alors les yeux sans vie,
il imagine flou,
luisant sur la plage,
tout les touristes venues rêver juste une journée,
mais surtout sans s’habituer !

Un gamin lance un ballon à ses pieds,
dans sa barbe il rumine,
de l’envie de l’emmener au fond de l’océan,
il ne lui en fera qu’un sourire,
mouvements maladroits,
le ballon ricoche contre le bois.


Un testament,
j’en ai besoin,
et pour toi je n’en sais rien,
A vrai dire je m’en fous.
Ça a du t’être dur,
de supporter,
les écrits d’un matelots.


Me voila comme tout ces soirs,
une bouteille à la main,
celui-ci est heureux,
c’est un jour de bière !

Il y a ce radeau,
je peux ramer il n’y a de côte,
alors je rejoins le silence,
la vie en une nuit,
à dormir.

C’est un rêve en soi,
celui d’un drap,
et au toujours ma gueule sur l’oreiller.

Et il y a cette clope,
celle dans cette rue.
J’aime observer les gens,
bourrer à la rue,
qu’ils sont beaux.


Il n’est jamais mort mon marin,
et le voila qui a traversé l’océan,
le Canada en sanglot.
A marcher au fond de l’eau,
il a traversé l’océan.

Et tu sais il a toujours été là,
tout ça n’est qu’une traversé.
Quand je fout la gueule dans l’eau,
l’espoir de s'étouffer.
Mais alors que tout mon corps me demande de respirer,
quand même la bouche, seule, veut s’ouvrir,
cette angoisse,
que la gorge se contracte,
comme avant de vomir,
de ne plus en pouvoir,
je respire.
Au lieu d’avaler de l’eau,
de suffoquer.
Je ne sais pas ce que ça fait,
mais j’imagine cela comme un boulimique,
manger de la purée sans même mâcher,
la faire passer directement des lèvres à la gorge,
j’ai pu respirer.


Un testament car quoi que je fasse,
au lieu de m'étouffer,
de ton absence je survis,
en permanence,
cette boulimie,
la gorge qui se contracte,
l’envie de vomir.

Alors, qu’importe,
je me guette à l’eau,
mais voila,
je te survis.


La rage au ventre,
celle de ne pouvoir faire,
la société nous impose déjà une vie,
je voulais triompher de la tienne,
il n’y aura comme triomphe qu’un abandon,
c’est pour te dire ma belle,
à quel point notre tango sur la lune me paraît loin.

Je m’en rappelle de tout ces songes,
tu a danser sur la montagne,
face à la ville en feu,
ton cul en cathédrale.
Tu as souri sur la lune,
et quand il fallait se redescendre,
ton visage en tableau.
Nous avons flotté dans l’espace,
à se poser sur le coin d’une galaxie,
à se demander pourquoi les oiseaux ne s’envolait pas au-delà de la terre.
Nous sommes mort,
la peur au bide.

Je ne sais pas ce qui me manque le plus,
de cette bouche,
ces nuits blanche à discuter, à fumer,
ce que tu as dans la crane,
cette intelligence de la vie,
notre amour dans la salle de bain,
ce carrelage glacé,
ce rire,
cette certitude,
tes engueulades incessante,
ta jalousie,
une habitude,
dormir à tes cotés,
ou juste ton souvenir.


Juste ton souvenir.
Ce serait bien triste,
posé sur cette falaise je ne peux m’y résoudre.
Alors je m’image ce marin,
la barbe au vent,
il à le cul au vide,
attendant son bateau,
celui de sa belle,
soixante ans plus tard.

Il n’est jamais mort,
et pourtant il est sur de n’avoir rien,
juste l’alcool, pour imaginaire,
une vie en complainte.
Il y en a eu,
mais aucun baiser ne lui rappelait cette vague,
celle ou tu le chevauchait,
toute cette moiteur entre vos jambes,
il nage mon marin,
sans jamais se noyer.


Il est malade le matelot.
Ensorcelé par son triste émoi,
il faut être égoïste,
mégalo,
pour la subir sur toutes les terrasses,
pensant que rien ne meurt.

Il est malade le matelot,
à t’imaginer à sa porte, tout les soirs.


Ce testament aura été écrit sur plusieurs jours,
en plusieurs mois,
le matelot la boisson à la main,
dans une confessions lugubre,
la lumière se tait,
écrit à en crever.

Qu’il est dur d’achever un testament,
quand on plonge à la mort.
Celui d’un crépuscule,
celui d’un chant.

Je t’enverrais toujours des lettres,
celles d’atroce,
de manque,
celle d’angoisse,
d’envie,
mais il est temps de les ranger au fond du tiroir.
tu sera une clope sur laquelle on tire,
le soir sur la dune,
pour s’en sortir.

Un confident,
qui une fois l’histoire finie,
va s’envoler dans le ciel pour être cette étoile,
que l’on observe en souvenir.

Qu’il est dur d’achever un testament,
quand on plonge à la mort.
Celui d’un crépuscule,
d’un chant.

Et voila un adolescent,
dans sa chambre de poster,
il brûle du papier fenêtre fermé,
dans l’espoir de mourir,
quel con.
J’ai l’impression de n’être rien de plus.


Je plonge à la mort.

Et il vrai ce matelot,
quand tard le soir il rentre dans son immeuble,
il t’imagine là sur les marches,
car au-delà du manque de ce bout de boit qui tangue,
il y a celui de toi trempé jusqu’au os,
qui vient le baiser à même le palier.


Ce soir,
sur ma dune,
clope aux lèvres,
bière qui tambourine dans le sang,
qu’il sera dur de laisser s’échouer ce testament,
comme tu t’en es allée.

Ne sert à rien de chialer,
d’aimer à en crever,
je traverserait toujours l’océan.
Moi matelot d’un vide,
sans prou.


Et pourtant,
il faut nous tuer,
ce livre ne peut être la bible,
je ne mentirais jamais assez.

Il n’est plus temps de l’inachevé.

Quand à chaque bruit je te pense,
qu’à la mélancolie je voue ma vie,
quand de chaque champs tu es cette hirondelle,
je ne te rêve qu’en incendie.


Testament.
Il est temps de s’envoler,
cela n’arrêtera pas la nuit,
mais peut être que je pourrais redevenir lutte.
Alors ce soir,
il est temps,
quand le matelot devient marin.

Quand le matelot devient marin,
il se pense survivant,
ce soir,
il est temps.


Quand le matelot devient marin,
que le il,
celui du rêve,
du grand,
que tu imagine,
quand il devient je.



Quand je deviens ce marin :
« j’ai rêvé à la mort. Une vie durant. Mais me voila à l’autre bout de l’atlantique. J’ai essayé de mourir, en ne te voyant pas revenir. Un matin, un midi, un soir, au fond de ma cabane, dans ces draps en sueur, je me lève, de loin, sur cette table ou copule les insecte, un verre et de l’alcool. Il est temps d’oublier, le verre déborde de tendresse. Dans un fracas la porte en bois, s’ouvre. Elle bloque sur le sable, j’ai l’habitude de l’ouvrir à l’épaule. En face il n’y a qu’un crépuscule, il sourit ce con.
Je chiale de le voir à chaque soir, quand le soleil chute sur la mer, qu’il ne subsiste qu’un ciel, les nuage, lourd, à l’horizon. Comme un écran de cinéma, les couleurs, dans cette chute, que je vois au ralenti, comme celle d’un bourré qui déraille sur le trottoir, du jaune au rouge, mélancolie.

J’ai traversé l’atlantique, paumé à la rue, je n’ai jamais passé la nuit dehors.
Au petit matin, au fond du parc, les chiens ont plus de dignité. Je mourrais pour une goutte d’alcool.
J’ai passé ma vie à t’attendre, à l’espoir. Pourtant cette mâtiné, ce banc, ce fut le plus dur, comme un mur qui vous fonce sur la gueule, tu ne sera jamais là.

D’un besoin compulsif, dans le vide, j’écris. Ne pas pouvoir mourir en est un. Et le seul espoir qui me vienne est que deux abrutis à l’autre bout du parc me comprenne, quand comme un fou je bouge les bras dans le vent, qu’ils déchiffrent mon écriture.

Pleurez bande de connard, il n’y aura jamais que la nuit, ils ne veulent rien pour vous.
Pourquoi ne pas finir hirondelle ?
Ils veulent que vous soyez ce qu’ils ont pensé pour vous.

En traversant la ville j’ai trouvé un bout de béton qui interdit la mer.
Un bras d’ignoble qui me sépare de mon amour.
Le quai d’un paumé.
Je souris devant cette prison, elle est la plus belle des amies depuis le tas de bois.

Il n’est de liberté que celle que l’on a pensé pour toi.
Au fond tu est toujours condamné.

Mon dieu que tu es belle,
pour bouffer j’hurle ton silence devant les passants,
tout le monde se quitte.


Je ne sais comment finir un amour,
il n’y a rien à finir.

Il est comme le vent,
celui qui vous caresse les cheveux,
il s’en va quand il se lasse.

Je ne sais comment te finir, tu sais toute les nuits j’y pense. Putain que je me finis. Les nuits à la fête, quand il n’y a plus rien qu’un heureux, quand l’alcool achève mon âme. Dans un élan de stupidité j’ai envie, d’une bouteille, de m’ouvrir la gorge. Alors d’une suffocation, ce sera enfin celle de mon sang. Je ne sais comment finir.


Il n’y a pourtant pas eu d’heureux, que celui de ton sourire, et quand bien même je fantasme. De nous courant la bave jusqu’aux oreilles, sautant et sautant encore sur cette dune. On s’envole lorsque la ville dors.

Il n’y a pourtant jamais eu d’heureux.

Je ne sais comment te finir, quand bien même je me jetterais au vide, je te survivrais.

Je ne sais comment te survivre.
Y-a il seulement une envie ? Je ne suis pas de ceux qui voyage pour faire des photos. Regarde les tous qui crèvent mon amour, en fais tu seulement partis ? On a réussi à faire croire au monde qu’il fallait vivre en ayant peur de la mort. Vivre car il n’y a que l’éphémère. Vivre dans une pub.

Je ne sais comment te finir mon amour, à tous ces gens crevé dont j’ai oublié le visage quand le tiens me reviens toutes les nuits.

Et au fond de cette mer, et au fond de ce lac partira-tu ?

A la corde, en sautant, en bagnole contre le platane, partira-tu ?

Quand dans les bars je chante qu’ils crèvent tous, les ados se trémoussant dans les toilettes. Du viagra en testament, partira-tu ?
Lorsque je vogue bourré à la rue, que j’imagine en haut de cette tour, fenêtre ouverte, torturer ce bourgeois au coupe-ongle, partira-tu ?

Il n’y aura de guerre ici, que celle d’un peuple à l’abattoir, avec mon histoire d’amour suis-je plus pathétique ?


Tu ne partira jamais, tu sera toujours celle, au creux de mes mains. Soixante ans à t’attendre, je ne peux mourir et surtout pas d’un amour. Dans ce désert je survis.
Allez chialez bande de cons, au toujours plus, à la panique ! Il n’y a qu’elle. On ne vit plus que d’envie, cette douceur au ventre. Ce n’est rien en comparaison à ce qu’elle fait quand elle danse, un murmure à son oreille.
Les matins, une tiédeur, agrippé l’un à l’autre, je glisse.
Putain cette odeur.
Alors je vous regarde, nous ne sommes que des zombie, bouffant le crâne de cette ville.
Dieu qu’elle était ce tout, celui vous fais peur, de n’avoir besoin de rien d’autre, celui qui vous fais peur.


Il n’y a aura jamais de fin. Rien de grandiose
Je ne suis pas de ceux qui y croit.

Au petit matin, je me lève de mon coin d’herbe,
à l’autre bout de l’atlantique il y aura toujours cette cabane. »