« Je marche dans
des villes où des âmes sans nom me fredonnent le tien
Des
concerts en sourdine où je chante ton nom pour oublier le mien
Pour
oublier un peu que toi tu n'es pas là quand l'hiver se fait rude
Que
je n'ai plus que moi avec qui partager ma propre solitude.
Je
marche sous des deux qui me rappellent un peu la couleur de ta
flamme
Quand le rouge et le bleu donnent aux amoureux des beautés
océanes
Moi je fuyais l'amour parce que j'avais trop peur, oui
trop peur d'en mourir
Mais à trop fuir l'amour c'est l'amour qui
nous meurt avant que de nous fuir
Je vivrais mille vies et
dans mille pays ça ne changerait rien
Car de mille pays je
reviendrais toujours m'éteindre entre tes mains
Si je m'y fais
petit, allez dis s'il te plaît que tu me reprendras
Juste pour
une nuit que tu me reprendrais je t'en prie, dis-le-moi
Que
l'amour n'est pas mort car on ne peut mourir quand on est
infini
Qu'il revivra encore cet amour qui est mort, qu'il
reprendra la vie
Que la pluie dans mes yeux sera assez pour
vaincre le désert dans les tiens
Que la pluie dans mes yeux sera
assez pour faire renaître les fleurs au jardin
Je t'attends
sur le banc comme on attend la mort en espérant la vie
Je
t'attends comme on attend voir pointer le jour quand il n'est que la
nuit
Toi tu ne viendras pas car déjà trop de fois toi tu es
revenue
Toi tu ne viendras plus car déjà trop de fois c'est
d'autres qui sont venues
Il est tard et ça fait oui déjà
quelques mois que tu t'en es allée
Des années ou des siècles
les secondes sans toi c'est toujours l'éternité
Toi tu dois
faire du beau sur des chemins où moi, où moi je ne suis pas
Et
moi je reste là à voir passer le monde qui se fout de tout ça
Et
la nuit moi j'ai peur, oui la nuit moi j'ai peur, moi j'ai peur d'en
mourir
Et quand moi j'ai pas peur, c'est mon cœur qui a peur, qui
a peur de te revoir partir
Moi j'ai froid dans la nuit quand toi
tu n'es pas là, dans la nuit moi j'ai froid
Quand à côté de
moi c'est une ombre sans vie, c'est une autre que toi
Quand à
côté de moi c'est une ombre sans vie, c'est l'ombre de toi
Je
suis perdu
Je suis perdu
Sur des chemins de pierre
Je marche
nu
On s'est perdu
On s'est perdu
Et mon cœur en enfer
Que
de toi ne battra plus
Je me suis perdu
Quand je t'ai perdu
J'ai
perdu ma lumière
J'ai perdu Terre entière »
Damien
Saez, Je suis perdu.
Vendredi 26 Décembre
2014
04h42
On ne
peux rattraper personne avec des mots. Je suis triste à en vomir.
J'ai besoin de cette page.
Je
n'arrive pas à oublier. Ni à pardonner. Je lui ai tout donné, au
début.
Je crois que je lui en veux surtout d'avoir réussi à
nous vaincre.
De ne
plus se masturber sur nous.
Je n'y
arrive pas.
Et moi,
je me hais d'avoir été lâche, d'avoir oublié, abandonné, de tout
les ratés.
Abjecte.
Je ne veux de sa part que de la haine, chassons tout ce qu'il reste
de beau.
La
passion, c'est ce truc là qui est tombé en plein milieu du chemin.
Anarchiste.
J'ai laissé s'effondrer notre royaume.
Et toi
au fond de ce théâtre, tu te marre, tu te fous de notre mort, du
bout des yeux tu les envies, salivant sur cette aurore puant.
Passif
agressif, je nous en veux. Tu es là, t'égosillant, de l'amour en
boite.
Je suis
là pleurant au fond du précipice, ce trou que j'ai creusé, heureux
en ce temps là, heureux d'un ailleurs, hurlant, sautant, à en
perdre haleine, le sol s'affaissant et moi pauvre crétin de plus en
plus inconscient.
Pauvre
con, essayant d'oublier, se terrant pour ne plus entendre. Tout me
rappelle à toi.
Tu es
heureuse, autant que je suis triste, à t'échouer dans d'autres
bras.
Tu es
amnésique, je suis triste pour toi. Fier et pédant, je t'emmerde en
buvant.
Je
titube dans les rues vides, je les vois toutes, robes, paillettes, et
dandy au bras joyeux de les faire putes.
Notre
royaume est en cendre. Au milieu des jardins, le vide à l’âme, je
t'imagine n'ayant plus la force. Je vois des autres, toutes cette
viande, haletante, qui te bouffent la peau. Toute cette chaire qui te
chante des mots.
Je ne
vois plus rivage. Un chagrin d'amour tu connais ? Resté et
subir. Tes discours absurdes, tes danses brûlante. S'endormir sans
rêves, se réveiller sans trêve. Toute les nuits, noires. Dans
chaque pièce les fantômes existent. A chaque coin de rue j’aperçois
ton petit jean qui se dandine.
Tu me
dis que tu es lasse, que tu es devenu autre. Que sur une autre dune,
une autre nuit tu a connu l'amour. Que tu as vécu, regarder la lune,
croiser un regard, croiser un autre chagrin.
Tu me
dis que tu as connu l'asphalte, la chaleur, la tiédeur, le mur et le
souffle. Que sur un autre lit, une autre nuit tu as connu la rage.
Que tu as vécu, regarder le ciel, croiser la jouissance, la sueur,
croiser un autre chagrin.
Je ne
veux plus écouter. Fier, ce ne sont que des cons. Fier tu es une
sirène, ne cherchant qu'a asservir l'homme, assied face à tes deux
seins, un dernier amour, quand dans un dernier sang, survient la
mort.
Je me
rêve en autre, au passé.
Alors
il n'y a que toi et moi, au dessus de nous volent des souvenirs. Deux
fauteuils et de la tequila.
Obligé de se voir, je décide alors
de ne pas te tuer, tu accepte de redevenir.
On
s’assied. Tes dents font la guerre à tes lèvres. Je sais que tu
aurais préféré un moelleux, ou du rosé pamplemousse, je ne le dis
pas, pas la force de te faire sourire.
Le
début est silencieux, tu dis des conneries, tu t'enfonce, manque
d'empathie, manque d'envie.
Il nous est difficile de lever les
yeux, pourquoi se parler sous le dictât du passé ? Les
souvenirs ne valent la peine de rester.
Je suis
trop lâche, je ne viendrais pas. Lance moi un signe et je te suis,
la Lozère, une maison et des moutons, je te suis.
Je ne
peux continuer ce songe. Que va t-il nous arriver, du sauvage au
pathétique ? Je n'en sais rien, je ne suis bon qu'à
t'aimer.
Je ne suis pas de ces psychopathe qui crie l'amour sur
tout les toit, qui te séquestre jusqu'à ce que tu consente, qu'a
l'amour de l'autre tu veux bien reprendre foi.
Je ne
peux me résoudre à voguer, je ne peux aimer le voyage, l'exotisme
m'a toujours fait vomir, dorénavant je lui survis.
Petite
putain à mouillée devant tant d'aventure, la beauté ne réside pas
dans le nombre de sentier que l'on a foulé mais dans le nombre de
cicatrice que l'on a combattu.
Mais
voilà la plaie est ouverte, toutes ces autres ne sont que des os
traînant un sac à main. Je n'ai pas la force de nous guérir, pas
la force de t’emmener à bout de bras dans mon devenir. De venir te
chanter la mort de n'être sans toi. De te dire que moi sans toi
ça ne veut rien dire. De
t'écrire le plus beau des poème et t'offrir l'exotisme de mes yeux
remplis de pluies.
Je ne peux promettre, que nous vivrons, que
nous serons, combattrons. Que l'on jettera des canettes au fenêtres
des commissariat, que nous serons des gamins, à nous traîner dans
la boue.
Je ne peux promettre que nous serons deux, deux aimant, sans autres,
sans cauchemars et névroses, à la fêtes, à embrasser la joie, à
se marrer devant le vide de tout ces cadavres.
Je ne peux promettre que nous serons tristes, un cocon pour mieux
grandir. Que nous serons enfants à l'amour à la mort. Sans peur,
sans sacrifice que celui d'être, toujours. Amour et rire.
Je ne peux te promettre.
Sous la pluie, toute la nuits, à s'embrasser, sur la dune jusqu’à
l'aurore à se regarder, se deviner.
Que l'un dans l'autre rien ne se sera déjà vu.
Que l'un dans l'autre, le Danemark sera loin,
Que l'un dans l'autre, l'inconnu est notre amour.
Que l'un dans l'autre tu n'auras pas envie de desserrer les tes
doigts.
Que je serais bon, que tu seras belle.
Que nous serons ceux dont la terre ici bas ne rend pas alcoolique
mais qui nourrissent ivresse au creux des reins.
Que nous passerons notre temps à danser, le sourire en témoignage.
Que nous auront le bonheur en épitaphe.
Que nous sauront qu'il n'y a qu'à l'amour que l'on tiens parole.
Que nous seront ce qui fait rougir le soleil.
Que nous seront deux aimant, auteur(e)s d'un empire liturgique.
Je ne peux que pleurer. Du bout de ma carcasse, j'espère sortir de
nous un rêve.
Je ne peux que boire, à l'autre qui dans l'oubli et la peur s'est
évanoui.
Égoïste et triste je me saoul et devant la mort, je la prie de te
ressembler, alors enfin je lui sauterais dans les bras, blottis dans
son antre, le bonheur de ses griffes.
La
mort sera là, toi, ce sourire et cette ultime, ce sourire, je ne
peux m’empêcher de le voir au tréfonds du cerveau malade d'autre
con.
Je ne peux m’empêcher de le voir au bout d'une de leur destiné
malsaine.
La mort, sur la lune, les bras ouverts, ce sourire, cette humour
assez absurde pour me faire rire, cette petite voix qui n'est
produite que par toi, cette voix dont l'absence me meurs.
La mort, ELLE, n'a pas la connerie de me proposer amitié, cette
petite voix, ce sourire et tout cet être n'ose que l'Amour.
Devant moi, je la vois, putain qu'elle est belle, qu'elle est toi.
Elle me promet le grand voyage.
Lâche par habitude, l'envie de
courir, la volonté d'un vieux.
Trop de temps passé à pleurer ta chute. Je cours, comme un con
certes mais sans penser.
Alors je maigri, le corps rempli, le
corps beau, à tes yeux je dévoue mon âme.
Nous sommes là, au fond de ces bras, je pleure toujours, de n'avoir
su à ton passé dévoué ma vie.
Devant tant de songe, le ventre mort, je regarde le mur et le
traverse.
Devant ce petit corps, je ne peux plus être, faute de
n'avoir su l'embrasser.
Devant ta porte je ne sonnerais jamais, je préfère m’asseoir et
sur du papier accoucher de ta grâce.
Devant cette silhouette, cette petite voix et toutes ces pensée, le
chagrin au bout des lèvres, je me laisse, à la mort, le regret.
Et
pourtant d'un ailleurs puissant je me tue à rêver.
« toi
tu ne reviendras pas car trop de fois tu es déjà revenu. »