Jeudi 08 Septembre 2016
02h38
Je suis encore bourré ce soir.
Je sais je l'ai trop dis. Je m'en rend compte en ayant lu ce bouquin,
il s’appellera « le premier voyage ».
Mais c'est juste que je ne veux
écrire que totalement ivre. Même bourré à l’extrême comme ce
soir, j'en suis à avoir envie d'aller demander au bar du coin s'il
peut me servir une « bière à emmener ».
Bien sur il y a toi que j'ai
hurlé sur trop de page et putain que je t'aime autant que je te
vomis.
Sois tu viens brûler nos nuits
sois tu me crache à la gueule.
Mais il y a aussi tout ces
autres, des sujets qui m'embrases.
Que ce soit d'une amie malade,
d'une société aveugle.
Il n'y a rien de plus vrai qu'un
ami de bar.
Quand trop tard sur le comptoir
tu es seul.
Il y a celui qui habite à
Soteville-les-Rouen, qui met du cancer dans nos maisons et qui boit
plus que toi.
Et il y a ce moment ou tu rentre
pour écrire.
De rue froide en rue froide.
Tu rentre dans tout appartement,
seul.
Il y a cette inquiétude, quand
bourré, tu cherche en titubant, l'alcool qu'il te reste.
Taper sur la machine, frigo,
taper sur la machine, placard, taper sur la machine, paillasse.
Des bières. Putain que j'ai
soif.
Il n'y aura rien d'intéressant
ce soir. Que les écrits d'un bourré qui se lamente sur sois. Vous
en avez l'habitude.
Putain que j'en pleurerais.
Putain que je quitterais tout. Les amis, le boulot, le tiers monde.
Juste pour que tu sois là.
J'ai autant peur que vous que ce
livre sois publié.
Peur de devoir écrire encore, de
ne plus pouvoir pleurer sur ta gueule.
Peur de devoir me justifier, de
tant de masturbation, d'une impertinence.
Et il y a tout ces réseaux
sociaux, comme une cabine d'essayage, quand on en sort dans sa
nouvelle robe, on fais toujours gaffe au regard des autres, assieds à
attendre que leurs moitié(e) se découvre :« Ho non je ne
vais pas partagez cela, que vont dire mes amis sur ma timeline ! ».
Mais connard tout le monde s'en
branle, sauf ceux qui veulent te connaître, ceux dans leurs tours.
Trop bourré et pourtant en
recherche du plus.
Dans la préface de ce bouquin il
y a marqué : « à ne pas avoir peur de la mélancolie »
Vous l'avez déjà lu, je suis
sur que vous comprenez.
Allez putain ! Avec moi,
gagnons un prix ! Celui des riches, celui de Paris !
Pour me permettre de ne vivre
qu'à travers vous, et même si mon lit est bordé de femme, de la
réussite de la prose me manquera toujours Amandine.
Pour y vivre, en Ardèche, avec
mes chèvres et mon crayon.
Quand bien même il me faudra
écrire une histoire, je serais toujours là à vous conter malheur
et levé de soleil. A vous conter les levé d'un heureux.
J'aurais du la prendre cette
bière. Quand bien même la maison tourne autour de moi.
Il y a moins d'intime, moins de
seins qui me vienne. En mémoire.
La soif. Soif de boire, de
s’encastrer la gueule dans le placo. Soif d'écrire. Soif d'amour.
Soif de la baise. Soif de folie.
Et il y a ce marin, celui qui est
tout. Bien sur que ce livre sera redondant, c'est l'écrit d'un
gamin, celui qui pleure de ne pas voir de pécu dans les chiottes de
son école, celui qui chiale de voir sa copine s’éloigner du bac à
sable, qui ne comprend pas pourquoi ses parents divorcent, pourquoi
il ne peut pas avoir tout les jouets dans les pubs.
Ce marin qui dans la misère fini
sa vie. Quand à la sienne il s'offre à Vénus. Rendons lui
hommage :
« La face au sable je me
marre.
Putain que je suis bourré en ce
soir.
La quête devant les dieux
démocrate a marché.
Devant la mairie il m'a été
permis de me défoncer le crâne.
Mais voilà je me dois de
retourner à ma cabane.
Ma belle. Ma vieille, m'y attend.
Me revoilà à dicter mes rêves
au sables, en espérant que porté par le vent, il les pleurent au
ciel.
Je n'ai pas grand chose à dire.
D'autre qui a été écrit.
J’entends les vagues et ses
fracas.
Il n'y a rien de plus beau que
ça.
Que la chaleur d'une passion.
Je l'entend au loin.
Il n'y a rien de plus beau que
ça.
La danse des amants.
Et toi mon amour, quand tu me
reviendras, ne me dis pas qu'il y a un autre.
Que le voilier n'est pas mien."