mercredi 30 novembre 2022

26.11.2022

 

22.11.26

04h10




Dis,

dis,

t’a déjà séjourné sur une plaine qui se transforme ?


Les alpes en novembre, une plaine donnant sur la vallée. Le soir devant le feu, je soulève ta jambe et la lèche, ma main contre ton sein qui se fait rude, et, qui descend brève mais figée, dur contre ton ventre, dur contre ton bas ventre et qui s’apaise au contact de tes cuisses pour presque t’embrasser la jambe.



Le lendemain, un café préparé à la va vite comme notre monde, tu fais voyager tes yeux, comme tu pisse, devant la fenêtre et cette plaine immaculée.


Un imaginaire, un pourquoi, une absence, cet arbre n’est plus, la bagnole un souvenir, le jardin un balcon.




On est venu là en septembre, au bord d’un ruisseau qui coule entre deux pierres, un petit bout de rien au milieu d’un rien, un petit bout de bave au milieu d’une plaine, à des centaines de mètres à la ronde quelques arbres que sont mon jardin et au loin une vallée. Comme me disait mon père : «  je ne supporte pas de n’avoir de point d’horizon, d’avoir les yeux bloqués, sur une falaise, une étendu, j’ai besoin d’y voir le ciel », j’angoisse à chaque matin, au lever, et lorsque j’entends le ruisseau se perdre contre un arbre, mon âme s’apaise.



Cela fait maintenant deux mois que nous sommes prisonniers de ce tas de bois, on ne s’hurle plus, on ne se devine plus, on ne se miaule. J’ai le même rituel, hache, bois, radio, météo, omelette. Tu passes ta vie devant la cheminée à écouter tes cds, à fumer, à enfumer, je repense aux premières nuits, à t’achever conte l’écorce, à se broyer le cul contre le sol.

J’y repense au premiers mois, à chopper un jeu de cartes et se marrer. A se chopper et se marrer. Se lever la gueule sur la fenêtre à attendre, que le paysage change…


On a attendu que le paysage change, jusqu’à ce qu’on ne soit qu’un truc tout sec qui n’évolue pas, qui ne se transforme assez. Dont le sourire ne sait plus vraiment ce qu’il dit, comme un absurde.



Et ce matin là, tôt, tout avait changé, elle m’a réveillé en me mettant des baffes dans la gueule, notre monde était autre, immaculé, différent, c’était la lueur, ce qui nous habite, ce qui fait qu’on tient, la seule source qui alimente l’humain. C’était l’envie, le soudain, c’était le nouveau, la découverte...


Comme à mon habitude j’ai rechigné à me lever. Avec une haleine putride sans même le savoir je t’ai lancé un « je t’aime » parce qu’il le faut, continuant à ne pas me soucier de ton visage figé.

Alors, comme souscrit à l’armée, d’un tenant je me dresse et te regarde, bras nue, ta face sur la fenêtre et tes seins qui se devinent. A coté de ton cou je te sens, il n’est qu’une envie c’est de te le bouffer, de te plaquer les bras contre le matelas et te dévorer les lèvres, tout en te regardant, pour te savoir…




Immobile, la gueule face à la vague, la gueule face au soudain, celle qui vient nous asphyxier, nous envahir pour changer un toujours.

Immobile face au lointain, en ce matin, la face du monde est totalement recouverte de blanc, alors soudain : « que je t‘aime » à travers ce sein qui se reflète sur le miroir, « que je t’aime ».


Face à l’inconnu, presque comme un rot, je me dois d’assouvir, puisque la femme est dieu et que cette plaine n’est qu’un dessin, puisqu’il y sera toujours ton sourire qui me fixe dans le froid d’un réveil et qui me demande ce que l’on va devenir, aujourd’hui, des miennes je te chope les lèvres.


T’es trop jolie Dame, tu veux voler sur toute cette laine, enlacer le monde entier et le survoler.

Par la fenêtre il n’y a que de l’étrange, un blanc naissant, chaque arbre, chaque terrier, chaque branche se déguise, alors je me pense, nue avec toi à les chanter, à y exaucer, contre le temps perdu, y parler aux statues, nue à courir à travers les plaines, à jouer à s’attraper, comme deux absurdes qui se dévoilent dans un monde si cruel.




A la tienne, celle!





jeudi 3 novembre 2022

à mon enterrement je veux que les gens dansent, surtout ceux qui pensent de ne pas savoir..

 

22.11.02

06h42




Paumé le soir,

à s’entreprendre au comptoir,

à se chercher mieux que nous deux,

à se chercher, rien d’autre qu’une bouche,

qu’un regard accoudé au bar,

qu’une blague noir.


Sur l’approche certaine de nos morts à se voir ici tout les soirs,

sur la résidence secondaire que l’on a offert à nos psy,

ou sur l’autre petit con qui se filme, punk, un pied sur une chaise.



Pathétique mais trop humain,

ou peut être trop timide,

en tout cas incapable,

d’y foutre le feu à tout ce tas de bois et s’y tenir la main au centre en se marrant.



Rien d’autre qu’une bouche,

pour la projeter contre le mur,

en espérant qu’elle me casse la gueule.



Balancé contre la rambarde brûlante,

son bras m’invite à la danse,

entourés de deux fauteuil qui flambent,

une polka,

soudain, nos pieds allant à droite,

j'abaisse mon bras sous ses fesses,

je la soulève,

le comptoir imbibé d’alcool ardent et son dos qui s’écrase,

comme on voudrait éteindre un début d’incendie.


Son visage se raidit et ses dents s’abattent sur mon épaule,

dans un silence assourdissant son genoux s’écrase sur mon ventre,

projeter dans le caniveau avec force,

tout les gens devant le bar s’écartent et tentent de me relever,

mais tu bondis et écrase ma tête contre le bitume,

la violence d’un monde qui s’exprime,

encore et encore, enfin.



Mes yeux se gorgent et je t’écrase une bouteille contre le crâne,

tu t’écroule contre le capot d’une bagnole,

le cercle d’apathiques s’écarte de plus en plus.


Je me relève le sourire à la gueule,

pendant que tu reprend ton souffle, ta main m’encourage,

je m’épuise sur toi et tes dents bouffent mon bras,

alors nos deux regards se croisent,

ton âme m’invite à en finir,

ton sexe brûlant quand tout à toi m’incite à la pudeur,

quand ton esprit voudrait tous les tuer,

tu glisses ta main dans mon froc et y saisit l’essence.


Alors, ce soir, pour un soir encore, nos sexes s'expriment pour la faire taire,

TOSTAKY ! TOSTAKY ! Alors, allons, baisons.




Toi Germaine Berton, moi qui ne sais être que moi,


Il n’y a de violence plus inouïe que Total qui réalise 5,7 milliards de bénéfices en un semestre.

La jeunesse n’a jamais eu l’envie de renverser quoi que ce soit, si ce n’est son propre destin, devenir celui du dessus, avoir peur d’être celui en dessous. Si l’avenir de l’humanité se trouve en chacun de nos adolescents, elle est pathétique.


Ce monde m’hallucine, sa violence, admirable et constante, ses faux combats, son abandon, sa lassitude.

Je me fous du combat des femmes, je me fous du combat des minorités, je me fous du tiens, je me fous de ton « dog friendly », je me fous de ton week-end en mobilité douce au bord de seine, je me fous de ton véganisme, je me fous que tu ne tire la chasse qu’une fois sur deux lorsque tu pisse. Vous n’êtes que des abrutis, vous êtes le néant de la pensée, du combat, et surtout, surtout, vous vous battez entre vous bande de pathétiques.

Il n’y a d’autre combat que celui de tuer nos maîtres, et je veux bien être le premier sur votre échafaud ! Vous montrer la voie, je couperais la corde moi même, mais avant de crever je veux être saoul et je veux pouvoir tous vous cracher à la gueule, pour être sûr que vous ayez la haine, la haine de tous les égorger. Le cinéma ne changera pas parce qu’un Weinstein est en taule, ils sauront faire autrement, ils sauront faire sans, et surtout ils sauront vous faire avec ! La planète ne sera pas vivable parce Jadot se retrouve au gouvernement, les femmes de ménages du 93 n’auront pas de nuits moins pénibles parce que Lallement n’est plus préfet, les bancs inclusifs n’emmerdent que les SDF, la Seine Saint Denis ne sera pas plus vivable parce qu’il y a les JO.
Vendus ! Et à tous ceux, cyniques, qui vous disent qu’il font parce ce n’est pas eux qui pourront changer les règles du jeu, vous n’avez qu’un devoir, les abattre.
Il n’y a d’autre choix que de se décider entre nous, et quand bien même ils auraient raison, que la barque coule, pour la première fois nous auront décidé…

La république n’est rien, elle n’est rien d’autre qu’un système, ce n’est pas la démocratie, nous n’avons jamais vécu en démocratie, le communisme, aussi ignoble qu’il fut n’a rien à envier à nos modèles républicains (hors de toutes littératures je me dois ici de rappeler que la république n’est absolument, et je dis bien ABSOLUMENT rien d’autre que le fait de se choisir des représentants, ne croyez jamais un élus qui vous brandit la menace d’une vie sans république il espère juste jouer sur votre incompréhension du système, vous les élisez et vous avez totalement le droit de ne plus le vouloir ou de vouloir les renverser, la république dit juste qu’à un moment de son histoire (faites moi rire) le peuple a voulu se désigner des représentants.) et sachez qu’une république ne veut absolument pas dire démocratie, donc pourquoi démocratie serait elle forcément république ?


Vous me dégoûtés, chacun, qui que vous soyez s’est signifié dans un système qui le contraint en permanence, c’est trop simple de fonder une asso féministe qui bosse pour des projets métropolitain, à quel moment elle gagne assez d’argent pour oublier qu’ils vous enculent ?

Il n’y a qu’une issue, accepter de lever sa fourche avec l’ouvrier du coin, même si il vote marine, même s’il est anti musulman, même s’il est profondément machiste. C’est après, ensemble, que vous déciderez de ce qu’il y a à en faire. Tant que le PDG prendra son jet trois fois par jour en se payant 22 escortes le soir et en laissant sa chambre dégueulasse à la bonne il n’y a rien à négocier.

Pire ! Ils le savent, ils savent que leur système est à bout, qu’il leur reste peu de temps pour assouvir leur besoin et prendre tout ce qu’ils peuvent au passage. Après eux viendra le chaos, celui des petits besoins, tous dans nos coins, à lutter pour nos intérêts, et à eux, à leur rejetons de reconstruire !

C’est la pensée magique, un ouvrier qui vole un pain, pire, un ouvrier qui viole sa femme devra répondre de la justice mais pour celui qui a un jet ?

J’ai toujours été émerveillé par cet adage autant qu’il me fait vomir « nul n’est censé ignorer la loi » si à un moment dans le droit commun il a été établi que le peuple ne saurait se soulever contre ces bourreaux c’est bien celui-ci ! Il n’y a qu’une compagnie aérienne pour connaître le prix d’une vie, le calculer au vue du nombre d'appareils et du coût que cela engendre de les poser à terre. Je vomis !

Putain je vomis toujours, je ne suis qu’un enfant ? Ou alors je nous crois plus nobles que nous le sommes, moins stupide ? BANDE DE CONNARD DE PEUPLE brûler les tous, d’où, de quel droit une compagnie aérienne vous comptabilise t’elle ET de quel droit, toi ouvrier vaut moins qu’un cadre ? Force de travail ? Intelligence ? Ne sommes nous pas doués d’empathie ? Abattons les tous ! Pourquoi ne pas le faire ? Pour l’empathie ? Il n’y a de violence plus inouïe que celle du patron qui abat son ouvrier pour gagner plus ! Le PDG dont on a écorché la chemise sur le tarmac d’un aéroport vous submerge d’émotions ? Je propose mieux, abattons le, égorgeons le sur place, revendiquons les caméras de ces connards de journaleux et prenons place dans la rédaction, cela fait bien longtemps qu’ils n’ont rien d'objectif, jugeons à leur place !


Et putain allez vous faire, connard, si vous me trouvez révolutionnaire, réfléchissez un peu peuple, à quel moment ne vous a t’on pas encourager à être heureux de votre situation, à quel moment ne vous à t’on pas encourager à traverser la rue ? Je ne traverserais pas la rue, j’irais là où les puissants se trouvent, je les tuerais tous et je leur prend le pouvoir !

Combien de fois dans l’histoire le peuple s’est révolté ? Combien de fois dans l’histoire le peuple a obtenu ? Un paysan qui se tue à récolter est fautif des mauvais étés, un ouvrier qui abruti à toujours se répéter est fautif d’une mauvaise décision, qu’ils aillent tous brûler en enfer et qu’on les y accompagnent en faisant de drôles de statues de leur corps. Un chinois n’a pas à trimer parce qu’il nous remplace autant qu’un français n’a pas à trimer pour lui ressembler. Combien de ces inhumains ont des biens dont ils ne font rien qui pourraient appartenir à des sans rien ? Combien de ses biens nées se croient suffisamment séant pour abuser d’une meuf en boite ? Avant de nous combattre refusons les, refusons leur monde, refusons leur places, dictons notre violence contre eux quitte à nous entre-tuez après, vous pouvez être sur que rien, que ce soit d’artistique, d’industrielle, de relationnelle, d’humain ne sera venu d’eux, tout cela vous appartient, avant de me pendre je ne peux que vous enjoindre à ce que leur reste soit méconnaissable, ils ne méritent aucune humanité, il n’y a de « milliardaires philanthropes », il n’y a qu’un problème, les milliardaires.



Ou alors faut partir, se trouver un coin rien qu’entre nous, à faire et défaire, sans forcément faire, mais en croyant savoir faire.


Je ne vois pas d’autre issue, rien ici n’invite à la vie, rien ici ne guide, rien ici ne réfléchit, rien ici ne permet. Ce n’est pas moi qui est dépressif, c'est l’entièreté de ces gens qui subissent ce monde, à coup de médocs, de pensée d’un autre âge, de chamanisme, d’ésotérisme….



Je ne sais comment les gens font pour épancher leur tristesse sans alcool, peut être qu’eux les vivent, sans y penser, sans s’y fracasser constamment la gueule contre le mur, à essayer de les évacuer, mais les vivres…




Lettre retrouvée :



« J’ai eu le malheur de faire le deuil de mes parents, je ne veux pas faire celui de mes amis. Mais un jour, promet moi, après que d’avoir détruit les chiottes, d’aller tous les pendre.


Après j'en prend pas mal dans la gueule en ce moment. Je veux dire j'ai confirmé que mon père n'existerait jamais et j'ai découvert que ma mère était mal traitante. j'ai découvert ma relation biaisés à mes frères, à mon travail, à la solitude, à mes rapports de force, à la solitude, aux idéaux, aux mecs.
J'ai tout de même compris que ma mère m’a voulu en peluche, que mon frère s'est appliqué à être père sur mon petit frère et qu’il a tout fait pour me dénigrer au milieu de ça. Que mon père qui n'a jamais voulu être père a fais semblant pour le petit et qu'il a essayer de construire le grand comme un membre de la ferme, qu'au milieu de ça il fallait que je sois heureux ou que je me taise, que j'étais pas qu'un petit con fan de placebo mais que j’essayais vraiment de me tuer en faisant cramer du papier la fenêtre fermée.


Que ma copine à 19 ans m'a appris à me laver sous les bras, que mon petit frère de quatre ans m’a appris à ne plus me pisser dessus en me décalottant et qu'au détour d'une conversation à la gare mes amis ont appris à me torcher.


j'ai appris que j'étais un enfant des bois qui n'a survécu que parce qu'il avait une bande de potes qui sortait le soir, qu’une bande de  potes qui n’avait pas forcément souffert de familles non apprenantes mais qu’une fois adolescent ils furent aussi livrés à eux mêmes.

Et ça m’allait parce qu’au sein de ma famille je devais à tout prix y fermer ma gueule, alors adolescent, ils m’ont appris, à leur corps défendant parfois, à ouvrir ma gueule, à m’affirmer.



tu sais je me met tout le temps en avant parce qu'en fait je n'ai aucune putain d'assise, je suis Judith je sais rien foutre, pas faire une machine, me laver, m’habiller. Je suis un enfant des bois et je n'ai jamais eu d'autre arme que la parole.


j'ai jamais eu de corps, en tout cas je l'ai jamais intégré, j'ai jamais eu d'image de moi même, à vrai dire je m’en fous, je pourrais pour un pari me foutre à poil sur une table, par curiosité être victime d’une arnaque à la webcam, je m’en fous… Ce n’est qu’un corps, je n'ai jamais su faire autre que du théâtre pour exister. Parce que j'ai jamais existé autrement que dans une cours d'école...


Alors ça en fait un connard qui sait pas marcher droit, qui sait même pas faire autrement que s’essuyer la merde sur les burnes, qui ne sait pas qu'on doit respecter son corps, au sport ce con ne sait même pas ce que sait de mettre le bassin en avant. Parce que je suis un gamin de cirque, je révérais d’être celui d’une crique, le marin !




Ma mère a fais de moi sa poupée sans en être consciente, c'est pas à elle de changer, elle a pas à le faire, c'est a moi de m'adapter et de toujours être un PUTAIN d'adulte devant elle, qui doit l’engueuler des qu'elle m'infantilise, c'est ça ou alors ne plus jamais lui parler


Et tu vois le pire ça a été le jour ou chez le psy j'ai compris que ce n’étais pas comme la mère de bapt, que ce n’étais pas une chieuse de maman poule, j'ai eu qu'une envie quand je suis sorti de chez lui, après qu'il m'est dit "vous voyez la première fois vous m'avez que votre mère était une mère poule vous trouvez vraiment que c'est ça une mère poule ?" ba j'ai eu qu'une envie c'était de l’appeler et ça tu ne pourra absolument jamais t’imaginer à quel point c’était immonde.



En fait c'est dur d'avoir passer sa vie à tout faire pour s'ignorer et d'un coup se réaliser, tout devient aussi moche qu'il en devient splendide, toutes les fondations paraissent absurde, l'idéalisation, l'enjeu, le blanc le noir c'était tellement plus confortable.


j'ai trente ans et je commence à vouloir être quelqu'un, pas juste ne pas vouloir me suicider parce que je pense être un éternel optimiste mais enfin maîtrisé tout le clair obscur qu'est Amandine, qu'est ma mère qu'est même ma grand mère, le marin, la plage, un chien, le sable, la vie, c'est tellement dur...


j'avais envie de lui parler tu vois, comme à chaque fois mais je pouvais pas parce qu'on avait passé une heure à découvrir qu'elle ne m'avait absolument jamais écouté.


mais j'ai été construit par ça, à détester un connard et à l'admirer mais tu fais comment quand t'es paumé, pas dans le noir, pas les yeux fermé, non juste assied contre un mur à chialer et à haleter, tu fais quoi si t'a plus de repères?


et pis y' a les autres statues, la grand-mère dont tu savais que c'était pas de l'amour mais de la peur de vérifier si t'étais pas morte dans ton sommeil. Amandine qu'est rien d'autre que quelqu'un avec qui ça c'est fini parce que j'ai pas compris ce qu'elle voulait et dont je peux faire ce que je veux jamais rien ne la ramènera.


Que l'alcool ne me mène pas à devenir un prix Goncourt mais juste à m'aider à oublier le reste, que l'angoisse n'a jamais été une ennemie mais qu'elle me protégeait de tout cela. Que l’effondrement je l'ai déjà vécu quand Nicolas hurlait à la mort chaque nuit et que je me réfugiais sous le lit pendant que mes parents faisaient tout sauf s'en occuper et qu'il n’y avait que Vincent pour en être parent, ils lui reprocheront absolument tout juste après.

Quand j'ai compris que mon grand-père n'était pas non plus un symbole mais un lâche et qu'il n'a jamais fait ce que mes parents lui avait dit "amusez vous avec eux vous n’êtes pas parents" mais qu'il s'en est servi pour énerver sa vieille. Que j'ai bien plus d'affect pour la famille de mon père que je ne veux l'ignorer, parce que putain je suis un loup de meute, j'ai de l'affect, même ma connasse de bourgeoise de cousine, même mon oncle qui tabassais mon cousin sur le bord de l'autoroute et qui nous a mis un coups au passage. Ouais quand tout s'écroule, que tu signifie que tu n'a jamais été, pas parce que je ne me considère pas mais parce qu'il a toujours absolument fallu que j'en ai aucune. Putain il a fallu qu'à 30 ans j'aille voir un podologue alors que j'ai toujours souffert des pieds, il a fallu que je me demande pourquoi je ronfle , ma mère n'a jamais su dire autre chose que : "tu ronfle tellement, tu sais, j'ai peur pour toi".



Putain mon petit frère de quatre ans m'a appris à ne plus me pisser dessus, oui c'est dur de se rendre compte à trente ans qu'une caresse c'est agréable, qu'un compliment aussi, que souffrir pour vivre c'est un truc de Russe ou d'ouvrier. Oui c'est putain de dure de se poser devant le néant et de se rendre compte qu'il est enfin le temps d' foutre un pied devant l'autre, bien que devant il n'y es que le néant.… totalement, mais c'est même pas ça, c'est pire que ça, s'est vraiment être découvert au fond du bois à 30 ans par des putains de gens, c'est n'avoir jamais su la putain de base, pour moi c'était des paroles, j'aurais été un bon charlatan dans un marché de Saint Denis.



Physiquement je ne me connais pas, je ne sais pas manger, en fait on ne m'a rien appris, je me suis protéger en portants des vestes de costards, en l'exprimant le plus possible, parce que faire une roulade ou juste un geste qui a de la gueule, danser, faire un truc de mes bras je savais pas. Je suis un gamin de trois ans au milieu de la foret qui sait qu'il a pleins de choses à apprendre, à comprendre, qui sait aussi qu'il changera pas tout d'un coup, qu'il faut moins : boire, moins écrire, moins idéaliser, moins parler, moins ressentir, plus sentir, plus toucher, plus aboyer, plus prendre des bains et comprendre les sensations, plus être autres que représenter.


Mais que c'est tellement dur de pas être le marin, putain c'est moi ce fils de pute absolument pathétique qui attend il ne sais même plus trop, qui à 60 ans sur une plage, ayant construit un tas de planche et essayant tout les soirs de se jeter de la falaise pour pouvoir l'écrire….

Surtout jamais ne jamais s'y confronter, mais l'écrire. C'est moi ce pathétique et ça l'a toujours été sauf que pour la première fois de ma vie j'ai le choix..


BOIRE, boire et y reboire pour n’être autre qu'un réceptacle, qu'un spectateur, ça m'est tellement confortable...




Grandissant entre un suicidaire et le petit prince, plus j'étais silencieux, plus je disparaissais mieux je me comportais.



Ou bien quoi? évidemment que je ne veux pas être ça mais clairement ça ne se fera pas en un jour. tu sais c'est dur de te rendre compte, en chialant, dans un parc, en fumant, à la sortie de chez le psy que tu ne peux pas appeler la seule personne à qui tu voudrais te confier, c'est absolument immonde...



Je n'ai été conçue que dans un but, l'appeler quand je me sens mal, la consoler quand elle va mal. Déjà rien que sortir de ça, sans tout le reste j'ai l'impression de pouvoir y passer une vie... pour l'instant j'en suis là, arriver à me sortir de la forêt sans lui demander conseil.


J'ai été conçue pour ça.


on ne m'a jamais appris autre que ça.




et je dois lui dire? Pourquoi? Putain je peux y mettre toute les formes... Alors certes pour l'instant je ne peux plus la regarder mais quel intérêt de lui en parler. je veux rester contre ce mur à haleter et quand viendra le temps, je me relèverais et ma mains se guidera et au delà il faut que je n'aime personne avant que d'en guérir, parce que je sais que je n'ai jamais su aimer, surtout pour vous j’ai été mal traitant. Je savais déjà que je me sacrifierais pour eux mais quand je comprend mon enfance, mon adolescence....


Merci, à tous ceux qui liront cela, d’avoir été… Quoi que ce soit, d’avoir compté, d’avoir exorcisé quel que fût le temps, merci.



Et surtout merci à tous ceux qui hors d’une modestie absurde se reconnaîtront entre ces lignes.


Je ne sais pas si ce soir le marin doit mourir ou juste prendre une barque, je ne sais pas si ce récit autant personnel qu’absolution doit prendre fin, bien que je ne cesserais jamais de vouloir tous les égorger, que j’y passerais toujours ma vie à les voir vivres au détour d’une terrasse. Bien que tous mes rêves soient immondes, je ne cesserai jamais de te penser.


Peut être le marin doit se taire, peut être le journal d’un ado de trente ans doit se refermer, d’un pathétique ou d’un éclat.



Peut être qu’après avoir compris ce pourquoi elle s’est tirée, ce pourquoi je ne l’aimait plus, ce pourquoi j’idéalise, ce pourquoi on a passé la moitié de nos vies à côtés de voies mortes, peut être que je dois vous laisser vous conter vous mêmes vos seins, vos yeux, vos lèvres. Vous conter vous mêmes l’odeur de son cul quand ta langue s’épanouit dans son vagin.


Peut être ! Dois je laisser aux Dames, au Sieur, la beauté des étoiles sur les infidèles, peut être dois je vous laisser la beauté de vous conter une baise sur les rochers.



Mais je ne sais pas quoi faire d’autre… Pas que j’en sois au suicide de ne plus vous conter mais j’en suis lasse, j’en suis lasse de lui dire que je la comprend de ne pas vouloir non pas y revenir mais y redevenir avec celui qu’elle crois êtres l’ado qu’elle a quitté. J’en suis lasse de ne pas savoir qu’en faire de ma vie, il sera forcément question de les enculer mais sous quelle forme… Et pour quel intérêt, si elle partageait mes nuits j’avoue que j’hésiterais à vous fuir…




Que doivent en devenir ces écrits ? La seule question est : doit-il en devenir ? Si la réponse est négative je pourrais tout une vie y continuer à chercher, si la réponse est positive il faut qu’il se finisse, la fin n’a pas tant d’importance tout y a été démystifié, il y aura peut être quelque chose à  faire avec celle au cheveux de jais…


Quel en serait l’intérêt ? Qu’il baise enfin le plus beau des regards ?



Ce bouquin n’a peut être pas à avoir de fin, autant qu’il n’a peut être aucun intérêt, il est peut être infini autant que l’est son auteur dans sa quête totalement stupide de compréhension.

Il l’es autant que l’auteur, dans sa quête, totalement stupide de compréhension.


De compréhension, à un monde qui n’a pas à l’être, qui en a sans doute trop souffert…

De compréhension, à des gens qui n’ont aucun intérêt à lui donner, qui en ont sans doute trop souffert…




« Et tu vois le pire ça a été le jour ou chez le psy j'ai compris que ce n’étais pas comme la mère de bapt, que ce n’étais pas une chieuse de maman poule, j'ai eu qu'une envie quand je suis sorti de chez lui, après qu'il m'est dit : "vous voyez la première fois vous m'avez dit que votre mère était une mère poule vous trouvez vraiment que c'est ça une mère poule ?", ba une fois sorti de là, quatre étages plus bas, mes écouteurs vissé dans les oreilles, j'ai eu qu'une envie c'était de l’appeler et ça tu ne pourra absolument jamais t’imaginer à quel point c’était immonde. »




A mon enterrement je veux que les gens dansent, surtout ceux qui pensent ne pas savoir.




Clandestins, aller viens, je me défenestrerais jusqu’à toi si tu l’exige, j’en dormirais des mois sur ton canapé pour que tu m’aime à en rever…


J’y arrêterais l’instant, d’une nuit ou tu fais danser ta main dans mes cheveux, je combattrais l’envie de ne pas rester plus de deux jours serveur, je me contrôlerais à la vue d’un connard, jamais je ne frapperais le client, jamais je ne te ferais regretter d’y être. Quand tu veux je deviendrais le gamin qui gère la galère des artistes, quand tu veux je monterais un spot de pub d’une entreprise pharmaceutique, quand tu veux je ferais un power point pour permette à un esclavagiste de s’étendre sur le net.

Pas parce que je t’ignore, mais parce que je le sais tu ne pourrait t‘y complaire, à ne pas la saigner pour parier sur les banques, mais à embrasser un nous qui n’est pas une dictature.