samedi 27 mai 2023

Amandine

 

Vendredi 07 Avril 2023

01h47




Tu me hantera toujours, il y aura toujours un désir. Il est un feu qui ne s’éteint jamais, que l’on ne comprend pas forcément, que l’on regarde avec étrangeté.


Parce que l’on a construit mais surtout parce que je suis. C’est comme ce journal qui ne finira jamais, qu’il en devienne page ou non, jusqu’à ma mort je continuerais à vous écrire. Jusqu’à ma mort je me demanderais : « ce qu’elle a pu faire dans cette forêt alors que l’hiver me tabassais les joues, sur ce porche à l’attendre, dans cette forêt, dans cette forêt, ne me mens pas, dis moi juste ou tu as dormis la nuit dernière ».


Tu me hantera toujours et je le souhaite comme maintenant, avec tendresse. Elle me hantera toujours, Quand je n’arrive à m’endormir, persuader de vouloir me défenestrer, je l’imagine se blottir contre mon corps, alors comme un poids sur mon ventre, je m’assoupis.


Tu me hantera toujours, tu as été celle, je ne sais toujours pas si je crée fantasme à travers toi ou si je ne sais faire autre. Tout nous était toxique et en même temps tout était harmonie.


Tu me hantera toujours, parce que nous est un indépassable, que malgré toutes les épreuves il a été le plus beau.


Tu me hanteras toujours et quel que soit l’amour pour un autre, nous serons mélancolie si l’un de nous a un gamin ou s’il se marie.


Tu me hantera toujours, c’est peut être cela le souvenir d’un amour, il paraît que l’on en subit que trois dans sa vie peut être qu’il est médicalement accepté de ne jamais en guérir.


Avec tendresse, sans halètement, en aimant d’autres, comme une boite au grenier que l’on ouvre tout les cinquante ans en éternuant.



J’ai du mal à cette tendresse, après tout je ne l’ai jamais vécu, c’est la première fois que je ne te veux plus mais que je me souviens.


J’ai du mal avec ce repos, c’est la première fois que je ne t’espère plus, que j’y vois quelque chose chez l’autre.


J’ai du mal avec ce repos, j’ai du mal quand le bide ne m’étreint pas, j’ai du mal quand il le fait pour une autre, quand il n’est plus que tendresse à tes souvenirs et que le fond du ventre me traîne autre part.


J’ai du mal avec ce repos, je guérit, comme une plaie qui se referme elle me gratte, le revivre c’est horrible, je ne comprend pas les amoureux de l’amour, je ne comprend pas les amoureux du souvenir, tout n’est que souffrance, tout ici n’est que chaleur, il y a ce qui brûle et la vapeur, il y a ce qui vous blesse et ce qui saigne.


J’ai du mal avec ce repos, parce que j’ai du mal avec cet au revoir, il n’y a qu’au deuil que l’on traduit tendresse, j’ai mal à te laisser pas parce que j’en voudrais de nouveau mais parce que j’ai du mal à notre deuil.


Parce que tu m’a guidé, que nous avons été un absolu, qu’il n’y avais rien de plus beau que notre façon de s’entraider, qu’il n’y avait rien de plus beau que notre façon de faire l’amour, qu’il n’y avait rien de plus beau que notre façon de l’entretenir.


J’ai du mal à notre deuil parce que je l’ai presque toujours connu, je t’ai connu puis j’ai connu celui-ci, j’ai presque l’impression d’être ce vieux qui vient te discuter tout les jours sur la tombe puis qui comme au printemps t’illumine de son absence, alors honteux il se ramène un jour, comme au premier rendez-vous pour se justifier.


J’ai du mal à te parler parce que tu deviens Kate, alors j’ai du mal à te rendre littéraire. Un peu comme un herbier, ce flot incessant de textes c’est ce qui nous contient, ce qui me contient aussi un peu.


C’est un herbier, tu es Kate, tu deviendra une correspondance, certainement plus qu’elle une incendiaire, au fil du temps comme toujours tu m’apprendra. J’aurais toujours notre poing levé, je sais ce que je ne veux pas oublier, je sais ce que je nous pense vertueux.

Je te sais éperdument à nue et je t’en remercie, je sais que je veux construire un intime parce que je sais ce que c’est de se sacrifier au creux d’un cou.


Je connais la valeur d’un amour, je sais ce que c’est d’accueillir l’autre dans sa famille, je sais ce que c’est de se danser au milieu d’étranger, ce que c’est d’aimer l’autre plus que l’on s’aime soit.

Et je n’oublierais jamais.



Et putain que ça a été dur d’en faire autre chose que de le crucifier, Dieu que ça a été dur d’en faire autre chose qu’une religion. On a tellement été là l’un pour l’autre, je ne saurais jamais pourquoi tu sera toujours celle, même des milliers d’heures de psy ne saurons jamais plus m’aider, je crois qu’on a simplement grandi(e)s ensembles.



Je crois que l’on a simplement aidé l’autre à devenir, chacun selon son chemin.


Même au dernier jours de ma vie, j’aimerais que tu sois là, pour que l’on rigole, jusqu’au dernier souffle tu fera parti de ceux, pas pour un amour mais parce que tu fais parti de ma peau.



Même au dernier jours de ma vie tu sera parmi eux, on s’aime parce que, comme toutes les importances, notre relation toujours on y reviens. Ce n’est pas notre histoire qui a crée l’importance, c’était nos ages, on s’est sauvé, tant qu’on a pu, de la manière dont on a pu, avec dignité, on s’est sauvés et putain que je suis heureux que tu ai pris le maquis, pour tous nous fuir.


Il y a toujours eu un absolu, notre relation n’a été qu’absolu, nous devions fuir, de Saez à Bill Haley, de Cindy Lauper à Simon and Garfunkel, de ta clope à ma vodka, il fallait s’enfuir.

Notre histoire fut entièrement celle de la fuite, celle de nos amis, puis de nos parents et enfin de nous même, il y avait un ultimatum. Avec insouciance des fois, la rupture avec mon père a été plus simple que celle avec ta mère. Et puis, et puis il y a eu la notre…


Presque comme un film Disney, à surtout s’aimer dans les bras, comme dans un Disney, comme s’il était la fin d’une nuée d’orage qui passe devant la lune, comme s’il était naturel de toujours s’aimer, comme deux personnes qui se construisent.



J’ai l’impression que notre relation s’inscrira toujours dans les bonsoirs au crépuscule mais qu’elle ne sera jamais une nuit noire.











lundi 8 mai 2023

Alors enfin on vit

Lundi 08 Mai 2023

07h34




Usé par un monde qu’on ne comprend plus, qu’on a jamais compris et qui continue. A tourner encore et tourner toujours plus, à faire tourner la tête à mon âme perdu.
Usé par l’avenir, usé par un meilleur qui ressemble au pire et oui ça fait mal au cœur.
Usé par l’ironie qui tua nos jeunesses, usé par la comédie, usé par les promesses.
Usé par la folie, usé par le dégoût, usé d’être incompris, de marcher à tes genoux. Usé par l’usure, usé par les regrets, d’avoir fui l’aventure, d’avoir fui la beauté.

Te voila qui revient, te voila toi mon frère qui me dis prend ma main, marchons, marchons, marchons vers la lumière… Et le cœur pleins d’espoir, et le cœur infini on oublie qu’il fait noir, alors enfin on vit… Alors enfin on vit ! Alors enfin on vit...


Saez Usé, 2002



Je ne sais pas ce qui me tient, je sais ce que je souhaite. J’ai infiniment peur du jour ou ce ne sera plus suffisant pour tenir. On dis qu’il y a ceux, qui ouvrent les yeux et ceux qui s’endorment, chaque soir, fatigués, sans avoir besoin d’une raison, sans attendre la chute.


J’aimerais tellement en être, je ne suis pas sur que ce soit tant une question de condition, j’ai à peine le bac et je pourrais charrier de la vaisselle à longueur de journée, combien de nos parents écoutaient Ferré en chialant dans le salon… C’est peut être juste une question de curiosité, c’est peut être pour cela que c’est un péché alors que c’est totalement abscons ! Aimé son frère est une preuve d’humanité, penser à sa trace est-ce une preuve d’intelligence ?


On oublie qu’il fait noir alors enfin on vit… Alors enfin on vit.

Saez Usé, 2002




Alors enfin on vit. Quand, pourquoi ? N’est-on que le résultat d’une volonté, qu’elle qu’elle soit ? A on un rythme, une danse, une envie qui nous comble ? Qu’est-ce qu’on fout ici et surtout pour quoi ? Il n’y a rien de mystique je ne cherche pas à savoir qui, ou quel est la raison de notre descente sur terre mais que dois on y foutre ? Il n’y a rien de plus crétin que de ne vouloir rien y regretter, tu regrettera toujours, mais qu’est-ce que tu regrettera le plus ? Qu’est-ce qui rempli la pièce ? Si demain, à 31 ans je tue Macron et que je passe le reste de ma vie en taule aurais-je moins vécu qu’une mère de famille qui a connu son gars à 19 ans et qui n’a jamais passé une autre vie que de regarder le 19/20 pendant qu’elle faisait la bouffe ? Et si demain j’y fais le tour du monde dans un fameux trois mat, pour défendre une espèce de phoque à la peau brune, serais-je plus légitime qu’un paysan qui connaît sa basse cour au moindre chant, à la moindre poésie ?


Est-on inconscient, égoïste, devient-on bête, insignifiant, sommes nous tous doué(e)s, l’apprend on ? Mon père, sûrement malgré-lui m’a demandé plusieurs soir de m’interroger sur les avions qui survole notre ciel, cela fait-il de lui un bon père ? Non il était absent, mais il m’a posé cette question, bien plus que ma mère il m’a dit de toujours être poésie… Cela fait-il de lui un bon père ? J’ai vu ma mère rampé à ses pieds en hurlant ! Pendant que j’écrivais à ma petit amie connu sur internet parce qu’il nous enseignait cela, il avait lui même plusieurs liaisons sur le net, mais il m’a appris, à me poser le cul sur une pierre et me demander : ou partent les avions ? Qui est noir ? Qui est Blanc ? Et ne sommes nous tous pas des marins dans le brouillard d’une mer uniforme ?


J’ai l’impression d’écrire comme celui qui ignore, de n’avoir assez lu, que tout ça c’est déjà figé, qu’il y a eu des siècles de ces questions. Et en même temps j’ai l’instinct de croire que personne n’a jamais su pourquoi regarder le noir l’intriguait autant.

Que tout le monde se pose constamment des questions stupides, suis-je le seul à parler à ma tête ? Suis-je le seul à me sentir les aisselles ? Suis-je le seul à sentir la plaine qui transpire au matin, suis je le seul à hurler la gueule au vent ?


Usé par le dégoût, usé d’être incompris de marcher à tes genoux.


Saez Usé, 2002




J’ai l’impression d’être toujours, toujours, un enfant, qui a mille questions, qui demande un tas de réponses. L’impression d’être le seul à avoir peur de vivre au quatrième étage, avoir peur ne serais-ce que de s’y jeter dans une crise de somnambulisme.


Peut-on se contenter d’un amour, peut on se vivre à deux ? Se dire que l’on ne peux rien y faire à la bêtise et passer sa vie à l’aimer ? Ou dois-on, si on se sent révolter, passer sa vie à y affronter le monde ?

Je n’ai pas tant de douleur, plus de regret, presque plus de dégoût pour des gens qui se sont laissés comptés que pour ma vie d’angoisse. J’ai presque plus de tendresse pour mes parents et les tiens qui on perdu le goût que pour nous. Ce qui me fait tenir, je crois, c’est presque leur vies, tristes. De promesses, de volonté d’héritage. J’ai par ma folie, ou je ne sais même plus si je l’ai trompé, bien plus de romance que ces sculptures. Leur vies ne sont que papier peint, décrépitude, mes envies de suicide ont bien plus de romance que leur varech. Je ne suis pas triste pour eux, ils ont choisi, à un moment de ne pas s’inquiéter, c’est leur décision, la mienne est de me pendre ou d’arracher la jugulaire d’Emmanuel Macron, chacun sa voie, chacun sa raison.



Je crois que je ne vis que pour la passion, c’est ce qui nous rattache tous à la vie, certains décident de la feindre, d’autres la vivent, non sans peur qu’elle s’éteigne mais en conscience qu’elle est un absolu.



Je crois que je ne vis que pour la passion, celle de l’humain, celle de ta gueule et de tes seins, aussi, au dessus de mon être, quand tu commence à t’exprimer :




Lettre à Kate :


« 

Je ne sais pas ce qu’elle en veut. Tu sais ce que j’ai pu être, tu sais ou j’ai pu en finir, tu connais la dune, cette plaine immaculé, ce lendemain de pluie, je n’ai jamais été aussi perdu. Je m’en relèverais, je l’ai toujours fait, je sais pas ce que je fout la, mais j’espère que j’en crèverais à coup de scalpel. Ce serait presque beau, j’aimerais qu’elle me scalpe de ses dents, se serait la certitude d’un acte passionnel de sa part.



C’est la première fois que je ne le sais pas si l’on m’aime, pas forcément d’un amour mais d’une passion, c’est la première fois que je me dis que peut être elle ne s’aventure pas parce qu’elle s’en fout.

J’en ai eu pleins qui ne s’aventurais pas, pour pleins de raisons, pour d’autres raisons. J’ai eu mes meilleures orgasmes avec elles, la recherche d’une compagnie, d’un théâtre, du fusionnel, d’une passion, j’ai écrit mes plus beaux textes de baise, mes plus beaux textes de buée, mes plus beaux textes de noyade, de fuites, mais là j’aimerais juste lui écrire la passion.


Ba c’est vrai, j’y suis pour rien, elle me ment ou elle se ment, mais elle ne veut pas me dire d’aller baiser ailleurs ou de la regarder faire en l’embrassant. Elle ne veut pas me dire d’aller baiser ailleurs ou de le faire en la regardant.



C’est la première fois que j’ignore pourquoi elle est là, c’est sûrement prétentieux mais je crois que je l’ai toujours su, même dans les pires tempêtes, même dans les chiottes, je crois que j’ai toujours su pourquoi je baisais.

Pas qu’il y ai un ascendant, j’ai bien plus souvent été baisé, mais même là je l’ai toujours su.

Je ne crois pas à un confort. Il y a un langage, une danse qui n’est pas celle du confort, il y a une crainte, une odeur, une transpiration. Mais la je ne le sais pas.


Je crois que c’est la première fois que je ne sais pas. Je pense que c’est une peur, mais je ne la comprend pas.


Je crois que c’est cela qui m’effraie le plus, je ne comprend pas sa peur.

Elle semble tellement certaine, être ce qu’elle est et n’avoir rien d’autre à offrir.

Et je suis effrayé certainement parce que c’est la première fois que ça me va absolument, que je rencontre une personne sur de savoir qu’elle est, et que ce qu’il y a derrière cet apparat m’effraie d’autant plus, personne n’est fait de certitude, l’entièreté de nos relations sont branlantes, je croyais avoir trouvé l’incassable, j’essayerais absolument de l’accompagner dans ses fracas, pour le peu qu’elle me le permette.



Tu sais c’est certainement la fois ou je suis le plus inscrit, parce que c’est certainement la fois ou je suis le plus conscient, mais aussi parce qu’elle donne envie de l’être. Parce quelle semble suffisamment forte pour accepter, et aussi accepter d’en faire un truc, mais aussi suffisamment forte pour encaisser les nuits à se douter.


Je sais pas pour combien de temps je serais ici, je sais pas si j’en finirais cancéreux ou suicidé, je sais pas qui de ma crainte ou de ma pathologie fera le deuil mais je sais absolument une chose, Kate, les enfants ne naissent absolument pas par amour et ils en grandissent bien plus heureux.


Tu sais elle s’en fout de mes passions, elle se fout royalement de toutes mes transpirations, et putain que j’en suis heureux. J’ai absolument envie de lui gouverner tendresse. Je ne sais pas si elle s’en excuse, si elle ne s’en sent capable, si elle ne veut en être capable ou si elle fait de nous un théâtre de guignol.



Peut être, peut être que l’on est un théâtre de guignol.



Moi je trouve tout ce que l’on est beau, je trouve chaque moment de blague drôle, je trouve chaque moments de transpirations charnel, mais le moi il compte peu. Ce qui compte c’est sa part de guignol quand elle s’exclame dans la jouissance, sa part de théâtre.



J’ai peur Kate, pour la première fois, j’ai peur qu’on m’ai invité à naviguer pour me mener vers des mottes de terre. J’ai peur, pas qu’elle n’ose jamais me dire ce qu’elle ressent mais qu’elle me dise qu’elle n’a jamais ressenti. Que ce n’était qu’un confort, qu’un en attendant.



Tu le sais toi que je suis le marin qui l’attend au port. Je crois que je l’ai tué, et d’ailleurs je crois que je t’ai aussi un peu tué, je ne te tuerais jamais vraiment, tu es l’intendante de ce qui dort dans mes tripes, de ce qui sera toujours, jusqu’à ma mort, qui me chuchotera à l’oreille si je dois y sauter, qui me rappellera le texte de tel date, tu sera Kate, un fantasme devenu raison, c’est insalubrement un progrès. Mais tu le sais toi ce que c’est que non pas d’aimer mais d’éprouver.



Je ne sais pas ce qu’elle est mais j’éprouve… C’est la première fois que j’attends, pas que je le veuille mais que je le doive, c’est la première fois que je n’écris pas.

C’est aussi la première fois que je ne comprend rien, que je ne la comprend pas, comme si elle écrivait elle aussi, j’ai en tout cas jamais eu autant envie de l’écrire, mais je dois me réfréner, elle n’est pas une absainte contre la raison et c’est absolument.

J’ai cependant peur, de lui dire à quel point elle me fait du bien, que tout cela manque de romance, c’est comme un styliste qui ne verrais que son amour nue…

J’ai peur que cela soit trop froid.



Kate, je ne la comprend pas, soit elle ne veut pas en être pour une raison, soit elle sait qu’elle n’y voit rien de sérieux, en tout cas je sais que je la rêve, tôt le matin, dans sa combinaison, face au soleil, à rigoler, tout en chevauchant les plantes du salon pour aller y foutre ses coudes contre le balcon.



Je ne sais pas ce qui transpire le plus chez elle, si c’est ce qu’elle dit de ses muscles qui se tendent ou le vocable, en tout cas il est certains qu’elle est douée. Il est certain qu’elle est douée de tout, des sentiments de surprise, de la joie, de ceux de la honte, de ceux du déni, d’une cachette. Il est certains qu’elle est douée d’une voix de la timidité, de celle de la complainte, de celle de l’affirmation, je te jure une fois elle ma dit : « non la ça m’emmerde ! » j’ai feint de ne pas être engueulé parce que j’avais fait une connerie et que j’avais pas envie de me faire remarqué…

Des fois j’ai même juste envie de ne pas la déranger, mais j’ai besoin de savoir… Des fois j’ai juste envie de l’écoutée…



Tu le sais Kate, j’ai juste envie d’en être, c’est vrai elle embrasse bien, pis elle enlace bien, pis elle est tout ce dont j’aurais besoin, pis ces seins…

Tu le sais kate, je crois qu’elle sait qu’il ne faut être que soit, pi je crois qu’on se jouit, pis je crois qu’on se dit.



Je ne sais juste pas si elle se danse, et je la comprend, je ne pourrais jamais en vouloir à personne de ne pas s’y répandre, c’est ne plus faire de cauchemar d’un autre.



Elle aurait mille raison de ne pas intégrer ma danse, en tout cas elle a mille raison d’y rêver autre chose. Elle a aussi les siens.



Je ne suis pas là pour contraindre ou pour y chanter un éphémère.

Je sais juste Kate qu’il y a beaucoup de choses qui me garde ici, et parmi celle-ci il y a probablement la personne qui m’était le plus induit.


Tu vois si je devais lui parler aujourd’hui je lui dirais que j’ai un chat qui s’en branle que j’écoute « something in the way » en hurlant dans son appart, tout en tapant sur le clavier, et tu vois, je crois qu’elle serais assez folle pour le comprendre et s’en foutre.


Ba tu vois je lui dirais, je crois, que je l’embrasserais et que je lui enlèverais son manteau, que je lui enlèverais son pull, que mes mains et ma bouches feraient presque la même danse, et que je la cognerait contre le placo, que je descendrait sa jupe au sol pour presque, dans le même temps, mettre son sexe à ma bouche…



Et tu vois j’aurais aimé la vivre avec toi cette soirée, à y jeter l’entête sur le carrelage, et même sans excès… J’aurais aimé la vivre avec toi...


Alors enfin on vit…




Je le vois un peu comme Thom Yorke qui m’hurle à l’oreille qu’il n’est pas une merde, je le vois un peu comme Cobain qui me dirait qu’il n’est pas mort d’une crise de l’estomac mais qu’il y avait un truc en plus, je le vois comme Bowie qui me dirait qu’il savait pour la clope. Je le vois un peu comme s’ils me disaient tous que t’avait un autre intérêt et qu’il y avait un truc qui se tramait au fond de ton bide.


Il y a toujours un truc qui existe au fond du bide, certainement pas un alien, juste une envie.