samedi 13 juillet 2024

Marlène !

 

15.05.2024

02h39




En fait, écouter Saez c’est être bourré tout le jour. C’est écouter un artiste qui t’envoie au micro tout ce qu’il chie, jusqu’au tréfonds du bas-fond de son intimité. C’est aimer l’entendre geindre comme il se frottait la bite contre le jean, c’est l’écouter se complaire d’une fièvre des lèvres de sa meuf, c’est l’écouter lécher l’obscur en la voyant mettre la tête de plus en plus à la verticale. C’est croire que l’on peut vivre ivre sans jamais toucher terre, c’est comprendre malgré soi qu’il y a et qu’il y aura toujours un monde que l’on souhaite et celui que l’on vit et qu’en fonction de ses valeurs on y vomit plus ou moins.


J’ai envie de sentir l’odeur de rose, juste comme ça, j’ai envie, j’ai le droit, le tout m’est permis, je peux acheter une merde de crème de l’autre bout du monde pour sentir la rose, j’ai le droit.

La question du choix, celle du droit, celle de devenir consommateur.

Est-ce qu’on a toujours été triste parce que les femmes étaient mariées de force et que l’on devenait ce que notre père était ou est ce que l’on a construit de nous après n’était qu’un ersatz ?


J’ai une douleur à l’objet, je sais que Jim m’en voudra, mais je n’ai jamais compris sa passion pour celui-ci, pour moi il n’est qu’aliénation, et quand je vois à travers lui, quelqu’un qui aime et connaît la nature, je ne comprends même pas son envie de faire perdurer une vision totalement matérialiste de la pensée.



Je ne suis jamais violent, que lorsque que j’écris, je me brise le crâne contre le mur et je frappe des ombres. Parce que celui-ci me permet, c’est pour cela selon moi que je ne suis pas sobre, celui-ci me permet.

Dès que je bois, je me vois la baiser, mais comme elle pourrait me baiser, je nous vois nous battre, gaiement, un trop-plein d’amour, se mordre pour s’exprimer.

Comme le dit Damien, je ne craint que l’anarchie, que tu m’invites au combat et que j’en sois.



Dès l’enfance, on intériorise ce que nos parents voudraient de nous et toute notre enfance, on y pensera, on se battra contre cela, on voudra le faire taire, lui donner notre raison.

Putain, imagine, la vie est déjà suffisamment putassière et au-delà d’elle toute notre vie, on voudra faire taire nos parents de notre imaginaire, et surtout lorsque l’on va se coucher ! Il vaudrait mieux les tuer tout de suite, pour êtres sûr qu’ils ne nous détruisent pas adulte.



Putain que c’est vrai que j’ai connu ma première fille à 14 ans, elle était tout ce que l’on peut s’imaginer de cet âge-là, elle avait tellement peu de poil au pubis qu’on aurait pu croire qu’elle n’en avait pas, qu’elle était comme moi un nouveau-né découvrant la vie.

Elle était tout ce qu’un garçon aurait voulu à cet âge-là, et pourtant, je l’ai rejeté comme une pierre qui n’aurait rien à dire d'autre que le rien qui le submerge.

Parce que mes parents auraient vu d’un très mauvais œil cette relation.
Et même aujourd’hui, je m’engage dans une profession que mon père considère comme volontairement inutile, et bien, je lui dois de lui répondre, alors qu’en vérité, je l’emmerde.

On répond toujours à ses parents, qui que l’on soit, ou qu’on en soit, on leur demande de se taire pour que s'octroie le sommeil.

On combat toujours nos parents, leurs injonctions, leurs considérations, leurs valeurs, leurs volontés. De nos parents, restera toujours, qu’elle soit ou qu’il soit le fait que papa n’était pas d’accord avec cette carrière, que maman aurait fait autrement.

J’en retire, maintenant que je veux des enfants, qu’il est essentiel de tout faire pour les aimer, on reprochera toujours à ses parents et je préfère absolument que ce soit de trop d’amour.

J’en retiens que je ne dirais jamais au grand jamais à mes enfants ce qu’ils doivent faire et comprendre de leur vie. Quelles que soient les notes qu’ils me rapportent de l’école, quelle que soit leur passion, il me faudra toujours les écouter.


Je me fous royalement de ce qu’ils réussite, je n’y crois pas, je ne crois pas à leur monde et il m’apparaît que celui-ci est absolument toxique.

Je me fous du bizarre du désir de mon enfant, je l’adouberais et l’enjoindrais à le réaliser.

Il n’y a rien de pire qu’un parent qui dicte sa voie.

Il n'y a rien de pire qu’un parent qui dicte sa voie. Au mieux, il se perdra au fond du jardin ou au pire, il y choisira la voie du gouvernant.

Il est certain qu’entre un fils dealer et un fils Deliveroo je choisis le dealer.



«  Ho Marlène


Je ne sais combien de fois, je t’écrirais, peut- être toujours.

Il y a quelque chose qui fait que je t'enlacerai toujours.

Et tu vois aujourd’hui, j’ai honte de devoir t’écrire dans l’appartement et dans les bras de celle qui n’est pas toi.

Tu m’emmerdes, parce que tu es toi.

J’aimerais tellement t’écrire, comme je t’imagine, que tout cela se perdrait contre une falaise.

Tu sais aujourd’hui quoi que j’écrive résonne dans une flaque, y n’y a plus de marin, un peu glorieux qui écrit pour la mer, y a qu’un pauvre type qui dégueule dans une flaque.

Qui écoute Ferré et qui essaie de le transcrire pour en choper, ne serait-ce qu’un ersatz de talent.

Y a quand même un truc qui sera toujours fou, c’est qu’à chaque sommeil, je te rêve, et qu’à chaque sommeil rien ne va.

Tu vois Ferré me dit de ne pas prendre trop froid, mais comment pourrais-je me réchauffer alors que tu n’es pas là ?



Ho Marlène !

Tu es autant que tu es nue,

il n’y est une instance de mes rêves ou tu ne me fais pas échouer de nous baiser, de tout ce voyage que tu as traversé.

Que pourrais-je même faire de mon amour lorsque tu me danses dans chaque réverbère ?

Et pourtant elle est comme on n’a jamais été, elle est l’amour sous toutes ses formes.

Tu n’as rien à foutre de ce qui se fera d'abord et de ce qui fera ensuite, tu n’est qu’un rêve, pour entrevoir de ce que je ne veux pas voir !

Qu’il sera toujours celle qui a été, qu’elle vaut largement le reste ! Qu’elle vaut largement ce qu’il en reste.


J’en chiale,  »



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